AccueilAccueil  Tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

Partagez
Boom Boom Karma ! ❣ Ft. Requiem B.

 :: Archives des rps
Aller à la page : 1, 2  Suivant

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyMer 25 Nov - 13:14
Boom Boom Karma
On peut dire tout ce qu’on veut, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours, un, à son insu, et celui-ci même inconscient, compense tous les espoirs que l’on a perdus ou rejetés.

C’était bien la première fois de ma vie que j’entrais dans un cabinet tel que celui-ci. Un cabinet de psychanalyse. Pour les enfants qui plus est ! … étrange. Les gens venaient-ils vraiment payer une fortune pour que leurs gamins expriment leurs déboires à une personne relativement distante qui classait ses problèmes dans des cases, les expliquant de manière rationnelle ? Bon je devais bien avouer que j’étais bien placée pour savoir que des enfants pouvaient très bien avoir besoin de parler de certains traumatismes… mais peut-être pas de cette manière. Ils avaient besoin de sortir, de courir, de jouer, de rire ! Tisser des liens de confiance pour s’épanouir, pas de s’enfermer dans un bureau morose devant une personne inconnue au bataillon… Ganesh ce que les Occidentaux pouvaient me paraitre étranges parfois, même après deux ans passées au Canada avec eux ! Ils aimaient mettre leurs enfants en cage, manger à toute heure du jour ou de la nuit, n’aimaient pas les couleurs ou les saveurs… Ne chantaient que peu, dansaient encore moins. Comme la vie ici pouvaient paraitre triste et solitaire ! Ils ne s’appliquaient pas de principes, individuels ou communautaires, ne se rassemblaient pas. Avaient-ils renoncés à tout ? Heureusement qu’il existait encore des Darwin, ou des Willow, qui ne se laissaient pas abattre et qui malgré un grain (un missile) de folie ignorait le regard des autres pour vivre au gré de leur fantaisie. C’était beau de le savoir, même si je trouvais ça un peu malsain à regarder quand même …

Assise depuis presque 20 minutes dans la salle d’attente, je délaissais un magazine qui datait déjà d’une bonne année pour observer un peu la décoration. Je l’avais déjà fait en arrivant, mais le temps me semblait un peu longuet. Patience… Mais c’était surtout la situation un peu inédite qui me donnait du fil à retordre ! Jamais encore je n’avais été forcé de me présenter de la sorte pour un poste… Enfin si, techniquement à mon arrivée à Ottawa, avant d’être repérée par Darwin mais cette fois c’était différent. C’était facile.  Il avait suffi que je me tortille un peu en prenant un air d’insolence juvénile… et le tour était joué. Contrairement à ce que l’on pouvait croire des hommes des pays Occidentaux, leurs volontés étaient faibles et leurs résistances en matière de charme et de volupté, peu élevée ! Il suffisait d’en montrer juste un peu… et hop ! Le sous-sous dans ma popoche et la dynamite dans le pantalon de monsieur. Mais ici, faire la même chose n’aurait sans doute pas le bon résultat… Soupirant doucement pour calmer un peu la légère angoisse qui me saisissait le ventre, je fermais les yeux pour me calmer un peu et rassembler mes esprits. Avec tout ça, je me rendais compte un peu tard malheureusement, que j’avais bien peu l’habitude des situations dites ‘quotidiennes’ des Canadiens. A force de vivre la nuit au Cabaret, je n’avais pas même conscience des usages les plus simples… et je regrettais à présent d’avoir assuré à Kassim que c’était ‘dans la poche’ (oui comme le sous-sous). Quoi que ses conseils n’auraient peut-être pas été meilleur en réalité. Méfiance, ce Stryge était bien comme son père ! Mais il avait été asser gentil pour me dire de venir ici tenter ma chance pour un travail à mi-temps dont j’avais vraiment besoin… Ce qui constituait un conseil de qualité, dans un sens. Peut-être alors, qu’il n’était pas aussi timbré que son père… à vérifier. En attendant, mon attention se focalisa sur un détail DU mur, une tâche d’humidité légère mais présente… Bon, regarde ailleurs ! Ailleurs ! Non pas sur les rideaux qui mériteraient un bon coup d’essence et un briquet. Me levant après 5 bonnes minutes d’une observation inintéressante, je fus interrompu par une sonnette, et l’arrivée de deux individus qui s’installèrent en face de moi en silence. Sans doute les parents du gamin en ce moment même en séance. Je les observais, eux, parfaitement silencieux alors que je crevais d’envie de leur parler… et je cédais bientôt à la tentation sans même me présenter.

- Vous savez, c’est peut être aussi bien d’emmener votre fils ou votre fille faire de la danse, ou de la musique… Ou bien même cueillir des champignons en forêt, c’est un super bon exutoire… Et je suis certaine que ça coûte moins cher au final. Surtout si vous pouvez les cuisiner après… quoi que les champignons, ce n’est pas très bon en général. Vous avez pensés au Yoga du rire ? Mon frère l’enseigne et c’est très efficace. Plein de stars de chez vous s’y mettent !

Devant l’expression d’incompréhension totale des deux parents qui se regardaient en chien de faïence, sans doute pour se demander mutuellement quoi répondre à la gourgandine que j’étais, je la fermais un peu, me pinçant les lèvres. Oui, ce n’était pas vraiment mes aubergines. Le père allait me répondre quand une porte s’ouvrit un peu plus loin, et en quelques secondes un enfant débarqua dans la pièce, le regard un peu vide en enfilant son manteau. Je n’y fis pas vraiment attention, préférant me lever rapidement pour remettre ma jupe en place… je l’avais emprunté à une danseuse celle-là, n’ayant pas encore de vêtements si sobres et élégants. Voilà c’était le moment… bientôt Monsieur Blackmore (Blackmore ou Blackwhore je ne me souvenais plus bien !) allait apparaitre dans l’encadrement de la porte et il faudrait être efficace et convaincante… Courage ma fille ! Tu as été ingénieure en aéronautique, pourquoi un psychanalyste te serait-il peur ? Ô Ganesh ! J’ai besoin d’un coup de main …

(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyLun 30 Nov - 13:41
Boom Boom Karma
Zorha
feat.
Requiem


 

 



 

 


"J'ai levé les yeux.
C'est ainsi que tout a commencé.."

Tic. Tac. Tic. Tac. Le silence régnait dans la salle de consultation, seule la vieille horloge dans le fond de la pièce perturbait l'ambiance du lieu. Un enfant se trouvait sur l'un des fauteuils et semblait être ailleurs, coincé dans un autre monde, celui de ses souvenirs. En face de lui, un homme l'observait, l'air grave et concentré. Il pratiquait ce qu'il appelait "l'hypnose". Une hypnose assez particulière. Requiem était dans l'esprit du plus jeune et fouillait ses pensées afin de savoir ce qu'il clochait, ce qui l'avait fait venir ici. Ses parents lui avaient expliqué, de manière évasive, sa venue ... L'enfant lui, n'avait pas décroché un seul mot durant la séance. Il avait dû employer la manière forte pour tenter de comprendre le malaise de son patient. S'il ne voulait pas parler, il irait directement chercher des informations. Ce n'était généralement pas une expérience plaisante pour eux, mais le Nuckelavee n'y faisait guère attention ... Les états d'âmes ne l'affectant pas plus que cela. Bien que cette pensée soit plutôt paradoxale avec le métier qu'il pratiquait, plus ou moins égoïstement d'ailleurs. S'occuper d'enfants perturbés soulageait légèrement son âme, lui qui buvait la joie de ceux-ci avec avidité et surtout manque de contrôle. C'était plus fort que lui. Voir un marmot rire aux éclats le ramenait systématiquement à sa propre enfance. Enfance qu'il n'a pas eu. Enfance détruite et piétinée avec une telle violence, qu'il se demandait parfois comment il avait fait pour être encore debout. Alors Requiem dévorait le bonheur des autres, pour le ressentir à nouveau mais aussi par jalousie. Pourquoi EUX avaient-ils le droit d'être heureux ? C'était puéril comme réflexion mais l'enfant enchaîné en lui pleurait de cette situation. On disait souvent qu'il fallait rester le gosse qu'on était autrefois ... Mais le Nuckelavee n'avait qu'une envie, lui faire face et l'étrangler de ses propres mains pour le faire taire à jamais.

Le pédopsychiatre parcourait donc les souvenirs de son patient et ce qu'il vit était d'une banalité et d'un ennui sans nom. D'après sa génitrice, le pauvre petit n'avait pas supporté leur divorce ce qui l'avait conduit dans un mutisme profond. Faible. Cette génération était faible. Tellement que s'en était presque risible. Mais bon, son boulot était d'amoindrir les peurs et les doutes de ces chères petites têtes blondes alors il aspira ces sentiments néfastes. L'inquiétude, l'abandon, la tristesse et la colère. Des émotions qu'il n'appréciait que très peu d'ailleurs puisque longtemps, il avait vécu avec elles à longueur de journée. Requiem vida l'esprit du gamin, qui à défaut de se sentir mieux, ne pensera plus à tout cela pendant quelques semaines. Le temps qu'il réalise à quel point il avait été stupide de se replier sur lui pour une simple séparation. Il ne repartira donc pas le sourire aux lèvres, simplement avec l'âme plus légère. Une fois la séance d'hypnose terminée, Requiem claqua des doigts pour le faire revenir à la réalité. Ils échangèrent quelques paroles, l'enfant enfin décidé à utiliser ses cordes vocales, puis l'adulte le raccompagna à ses parents. La porte s'ouvrit, cela dit il s'arrêta sur le pas de celle-ci. Quelque chose, du moins quelqu'un le fit plisser les yeux et froncer les sourcils. Il le ressentit au plus profond de son être, une sensation à la fois lointaine et familière. Ses yeux noirs se posèrent sur une femme et sa première pensée fut :

Nuckelavee.

Sans se poser plus de question bien que sa curiosité était piquée à vif par cette étrange présence, il l'ignora dans un premier temps pour rejoindre la famille, les accueillant avec un sourire fatigué et forcé. Ils discutèrent un moment avant que les poignées de main se succèdent pour marquer la fin de leur entretien. La salle d'attente était à présent vide, il ne restait que lui et une autre représentante de son espère. Qu'est-ce qu'elle fichait ici ? Il n'avait vu aucun enfant auprès d'elle ... S'était-elle trompée d'endroit ? Vu la détermination dans son regard, il y avait peu de chance. Au lieu de jouer aux devinettes, le Nuckelavee eut l'excellente idée de s'approcher d'elle et de lui demander, les mains enfouies dans ses poches comme à son habitude :

- Je peux vous aider ?

     
© Gasmask


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyMar 1 Déc - 13:15
Boom Boom Karma
On peut dire tout ce qu’on veut, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours, un, à son insu, et celui-ci même inconscient, compense tous les espoirs que l’on a perdus ou rejetés.

Si le fameux psychanalyste m’ignora dans un premier temps, j’estimais que c’était bien normal étant donné qu’il était encore avec son petit patient et les parents de ce dernier. C’était encore un concept étrange pour moi que d’accepter que l’on puisse aider quelqu’un en l’enfermant entre quatre murs, en tête à tête avec un inconnu. Parler dans ces conditions me semblait fort peu naturel… mais bon, c’était ainsi que les choses fonctionnaient ici. Dans l’appréhension de cette rencontre, j’avais ignoré les humains, non sans constater que le gamin semblait étrangement vide. Etrangement oui… mais en toute sincérité, j’avais d’autres choses à penser. Comme ma tenue… était-elle suffisamment sobre ? Bonne question. Dos droit, menton haut… ce n’était pas si complexe de se présenter pour un poste ! Surtout que le type serait sans doute plus ou moins prit au dépourvu, car je ne savais pas si Kassim l’avait prévenu ou non de mon passage aujourd’hui. Mais vu la légère surprise qu’il avait affiché les quelques secondes où son regard s’était posé sur moi, j’imaginais que non. Le temps qu’il revienne, j’avais à nouveau remis de l’ordre dans mes vêtements et mes cheveux un bon nombre de fois, toussoté pour éclaircir ma voix, et emprunté un sourire aussi franc que possible, histoire de dissimuler un peu l’anxiété qui à mesure que les secondes passaient, se diffusait un peu plus comme une ondée grise.

- Je peux vous aider ?

Si seulement j’avais réussis à ne pas bégayer…

-  Je… Je m’appelle Zohra Noor Shekhar…

Sans attendre, et avec peut-être un peu trop d’enthousiasme (apprendre à doser…) j’approchais de quelques pas pour tendre une main au Psy. … Comment disait-on ici ? Enfin, comment disait Willow ? « Gros vent ». Mon regard coula sur l’homme qui maintenait ses mains dans ses poches d’un air totalement morose. Ok… finalement ce n’était peut-être pas comme ça que l’on faisait ici ? Mais pourtant j’avais déjà de très nombreuses fois vu des gens se serrer la main en guise de salutation. Au départ même, j’avais cru voir des trocs ou des affaires se conclurent partout au Cabaret, avant de comprendre que s’était ici une manière de dire bonjour. Sauf que chez ce Nuckelavee là, il fallait encore faire autrement… Ce n’était vraiment pas de chance. Alors, dans un réflexe peut être un peu absurde et afin de faire quelque chose pour éviter de rester plantée là, je me penchais en avant pour toucher du bout des doigts la pointe de sa chaussure droite. Oui, c’était sans doute une mauvaise idée. Une très mauvaise idée ! Le type n’allait pas comprendre. Pire encore, s’il comprenait, il allait sans doute me prendre pour une femme à la légèreté douteuse. Mais étrangement, je fus soulagée d’avoir effectué ce geste familier, et je me sentais déjà plus en phase avec moi-même. Si je portais in ‘déguisement’, je ne pouvais pas non plus m’assoir sur qui j’étais. Me redressant avec un sourire sans doute bien plus naturel, je reprenais sans attendre.

- C’est Kassim qui m’envoie vous voir. Apparemment vous cherchez quelqu’un pour travailler quelques heures par semaines et je cherche justement une activité supplémentaire de ce type. J’imagine que c’est pour du travail de bureau ? Du secrétariat ?

Bon bon… on se calme et on le laisse respirer. Distraitement, je le dévisageais. Je savais par Kassim qu’il était Faës et tout comme moi, un Nuckelavee. D’ailleurs il n’était pas difficile de le sentir. Mais ce qu’il ne m’avait pas dit en revanche c’était qu’il avait l’air parfaitement neurasthénique. Oui c’était cela… il avait l’air éteint. Et je ne savais pas vraiment comment y faire avec des individus de ce genre, sachant que je vivais depuis mon arrivée au Canada dans un Cabaret ou régnait toujours une ambiance joyeuse et festive. Baissant alors la tête, soupirant pour me calmer un peu, j’ajoutais juste, avec un peu de plus de réserve et de calme :

- Je viens pour le poste… donc.


(c) sweet.lips


Dernière édition par Zohra Noor Shekhar le Dim 13 Déc - 22:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyLun 7 Déc - 13:37
Boom Boom Karma
Zorha
feat.
Requiem


 

 



 

 


"J'ai levé les yeux.
C'est ainsi que tout a commencé.."

- Je… Je m’appelle Zohra Noor Shekhar… 

Zohra Noor quoi ? Il n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps sur ce nom à la consonance exotique qu'une main sauvage apparue devant lui. Ce geste assez brusque le fit cligner des yeux et sa réaction fut d'abord d'effectuer un léger mouvement de recul pour ensuite sortir sa main et la tendre à son tour... Dans le vide. Ok. Très bien. Il pouvait comprendre cet échec, il avait été lent à réagir … Mais il faudrait cependant qu'on lui explique pourquoi la jeune femme devant lui était penchée en avant. Requiem, un peu démuni face à cette situation, abaissa son bras puis quitta le mur des yeux pour descendre très lentement son regard vers ses chaussures. Venait-elle bien de lui toucher la godasse droite ? Soit. Très étrange comme comportement. L'observant se relever comme si tout était normal avec un sourcil arqué d'incompréhension, il se retint de faire un commentaire, pas très enclin à discuter aujourd'hui. Comme à peu près tous les jours en fait. Le Nuckelavee lui laissa donc reprendre la parole, préférant oublier pour le moment l'effet de style de sa compère Faë.

- C’est Kassim qui m’envoie vous voir. Apparemment vous cherchez quelqu’un pour travailler quelques heures par semaines et je cherche justement une activité supplémentaire de ce type. J’imagine que c’est pour du travail de bureau ? Du secrétariat ?  Je viens pour le poste… donc. 

A l'énonciation du nom « Kassim », le Faë ne put s'empêcher de rouler des yeux si lentement que lui aussi pu remarquer la tâche d'humidité se trouvant au plafond. Ah merde. Bon il s'en occupera plus tard. Aussi étrange que cela puisse paraître, il ne fut pas plus étonné que ça. Sa capacité à comprendre les gens – ça par contre c'était bizarre – lui permettait de suivre le cheminement de pensée d'autrui et celui du stryge n'y coupait pas. Bon certes, les immortels n'étaient pas les plus simples à cerner, surtout ce type mais il avait tout de même une petite idée. Le gars avait du se dire, non sans se complaire dans un rire gras que : « Baaah T'es une Nuckelavee ? T'as pas d'argent ? Ben je connais un autre Nuckelavee, qui cherche une secrétaire. Z'êtes de la même espèce, vous serez tous les deux contents ! Pis comme ça, vous vous comprendrez puisque vous êtes pareils ! Hein que j'ai raison, hein ! ». De l'exagération dans cette analyse ? Oui peut-être un peu … Mais avec un fond de vérité quand même. Cela dit, quelque chose le laissa pantois … Il lui avait parler d'une éventuelle recherche de secrétaire ? Requiem devait avoir la mémoire courte car il ne s'en souvenait pas du tout. Pourtant, les deux hommes ne discutaient pas énormément ensemble, mais c'était une toute autre histoire.

Son attention revint sur Zohra qui, malgré un sourire aussi grand que celui du Joker, ne semblait pas à son aise. Comme quoi, même les momies de sept cents piges pouvaient se tromper ! Soupirant légèrement, il considéra quelques instants sa demande. Ce poste avait déjà été occupé mais personne n'avait pu tenir plus d'un mois tant l’intransigeance du Nuckelavee était forte. Il fallait quelqu'un d'émotionnellement stable, de travailleur, de conciliant, de pas bavard et surtout de pas trop curieux envers son patron … Un spécimen rare en quelque sorte. Et à voir cette jeune femme dans ces vêtements légèrement trop amples pour elle et qui du coup ne devaient pas lui appartenir, le psychiatre avait des doutes. Mais bon, il laissait sa chance à tout le monde alors pourquoi pas ? Après un silence quelque peu long, il s'adressa à elle de manière concise et totalement neutre.

- Très bien. Suivez-moi.

Toujours aussi loquace, il la fit rentrer dans son bureau sans plus de fioriture. Pourquoi blablater des tonnes si ce n'était pour rien dire ? A croire que le mangeur de rêve avait un nombre de mot limité par jour et que s'il le dépassait, il exploserait ou mourrait sur le coup. Bref. Il lui présenta un siège puis vint s'asseoir en face d'elle avant de croiser les jambes et de l'observer. Voyons voir ce qu'elle avait dans le ventre, cette chère Zohra :

- Donc, je suis Requiem Blackwood, pédopsychiatre et je recherche effectivement quelqu'un pour du travail de bureau. Je vous laisse vous présenter, mais sachez tout de suite que le fait que vous connaissiez Aydogan ne vous aidera pas à l'obtention de ce travail. Je ne marche pas au piston ...


     
© Gasmask


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyDim 13 Déc - 23:55
Boom Boom Karma
On peut dire tout ce qu’on veut, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours, un, à son insu, et celui-ci même inconscient, compense tous les espoirs que l’on a perdus ou rejetés.

Bien, on pouvait vraiment dire que les présentations étaient ratées. J’avais été vraiment trop rapide pour lui, où alors était-ce lui qui dans un grand éclat de détachement ou de mollesse, avait répondu à la main tendue que je lui offrais bien peu promptement. Le résultat était que je m’étais baissée pour toucher sa chaussure, un geste qui n’avait aucun sens pour lui, il n’y avait qu’à voir l’expression qu’il avait abordée ensuite pour le comprendre. Le type semblait parfaitement déconfit, et pour rattraper le coup je tentais de le noyer dans quelques informations qui me semblaient alors importantes, afin de me présenter de manière plus probante. Seulement, je ne savais alors pas si cela avait un rapport avec Kassim ou bien mon bavardage un peu décousue, mais le psy avait levé les yeux au ciel. Parfait… est-ce que j’avais déjà sorti la bêtise qui allait me faire voir la porte plutôt que le bulletin de salaire ? Je n’avais pas désespérément besoin de ce travail, je pouvais encore tenir deux mois… voir trois. Mais il fallait avouer que j’étais gourmande ses derniers temps et que, par conséquence, le petit pécule difficilement économisé sur mon compte en banque fondait a vu d’œil… Mon train de vie ne collait définitivement pas avec ce que je gagnais chez Darwin, bien ma veine !

Lui offrir un grand sourire me paraissait alors être le meilleur moyen de masquer ma gène, et surtout de parer à mon ignorance en matière d’entretien. Je n’avais en général pas vraiment de mal à cerner les gens… du moins, les gens de chez moi. Ici, les choses changeaient, les personnalités et les coutumes divergeaient trop, et il était alors difficile d’anticiper ou d’aller dans la bonne direction. Mon cafouillage le prouvait assez bien d’ailleurs ! Légèrement intimidée… voilà ce que j’étais. La personne devant laquelle je me tenais, le lieu aussi, parfaitement inconnu mais aussi cette situation que je ne maitrisais pas me rendait nerveuse. Quoi que… curieuse aussi. Quelque part, c’était excitant de ne pas pouvoir anticiper. Et devoir me battre pour une fois, entrevoir le gain à décrocher rendait les choses bien plus intéressantes et vivifiait mon enthousiasme. C’était bon pour une fois, de courtiser plutôt que d’être courtisée ! Ce raisonnement sembla me détendre un peu, et sans le savoir une lueur de défi passa dans mon regard alors que le ‘charmant’ Nuckelavee semblait bien vouloir m’accorder une entrevue. Avec plus ou moins d’exaltation …

- Très bien. Suivez-moi. »

Ganesh, donnez-moi la force de contrer les silences de ce type-là, sans tomber dans l’anxiété et succomber à l’envie de les combler n’importe comment (Comme Antoine Daniel avec les bandes noires sur les côtés). Ce n’était vraiment pas gagné. Rien que de l’entendre parler avec si peu d’énergie, j’avais des palpitations. Mais sagement, je le suivis dans son bureau sans m’empêcher d’observer l’endroit, m’imprégnant de chaque détail... et il y en avait peu. On ne pouvait pas dire que la décoration était débordante. A l’image Blackstore.

- Donc, je suis Requiem Blackwood, pédopsychiatre et je recherche effectivement quelqu'un pour du travail de bureau. Je vous laisse vous présenter, mais sachez tout de suite que le fait que vous connaissiez Aydogan ne vous aidera pas à l'obtention de ce travail. Je ne marche pas au piston ...

… A l’image de Blackwood, donc.

- Mais j’espère bien ne pas pouvoir compter sur le piston ! Mes compétences valent plus que ça… j’espère.

L’imitant, je vins m’installer en face de lui, sortant puis tendant une feuille de papier où j’avais griffonné mes diverses expériences, recensé mes années d’études, et on ne pouvait pas dire que le curriculum en question était vide. Ce n’était peut-être pas très ‘professionnel’, pas très carré de le lui présenter de cette manière, mais l’essentiel était là.

- Comme vous pouvez le remarquer, j’ai un niveau d’études relativement haut qui me permet de croire que je n’aurais pas de mal à occuper un poste de secrétariat. Je pourrais m’occuper des tâches que vous me confierez, sans problème ! Et bon… entre nous, je n’ai pas vraiment de prétention salariale… je serais déjà bien heureuse de travailler. Je sais que ce n’est peut-être pas un idéal pour vous, de collaborer avec une personne qui n’a pas d’expériences correspondants au poste, mais je suis certaine que je peux faire l’affaire.

Le clin d’œil appuyé qui suivit, je le regrettais déjà. Etait-ce vraiment nécessaire ? Surtout que Blackwood semblait vraiment la personne la moins sensible à ce genre de communication, et surtout… peu réceptif en règles générales. Encore une fois je faisais erreur. Si j’avais été confiante jusque-là, j’enchainais avec rapidité, cherchant à livrer un atout… mais quoi ?! Avec un sourire très persévérant, je tentais :

- Et je sais… faire un super café…

Alors ça, c’était un atout dans ma manche, d’accord. Mais sans doute le moins utile !



(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyLun 4 Jan - 15:56
Boom Boom Karma
Zorha
feat.
Requiem


 

 



 

 


"J'ai levé les yeux.
C'est ainsi que tout a commencé.."

- Mais j’espère bien ne pas pouvoir compter sur le piston ! Mes compétences valent plus que ça… j’espère. 

Ça, c'était à lui d'en découdre. Requiem la lâcha du regard pour tendre sa main et prendre la feuille qu'elle lui tendait avant de se réinstaller bien au fond de son fauteuil. Un curriculum vitae écrit à la main ? Pas très professionnel mais pour être honnête, il s'en fichait pas mal. Ses yeux parcoururent le bout de papier très rapidement, notant toutes les informations clés dans un coin de son esprit. Si le Faë semblait flegmatique et peu énergique, son cerveau lui fonctionnait à grande vitesse mais ça, peu de personne ne s'en rendait compte. Dès le premier regard, il analysait votre personnalité avec justesse et précision … Effrayant mais fort pratique dans certaine situation. C'était peut-être pour cela que le Nuckelavee arrivait à garder son calme la plupart du temps, parce qu'il pouvait prévoir et anticiper les autres sans qu'ils ne s'en aperçoivent. S'attardant quelque temps sur les écrits de Zohra, il resta silencieux, attendant qu'elle reprenne la parole. Après tout, c'était à elle de se vendre, pas à lui.

- Comme vous pouvez le remarquer, j’ai un niveau d’études relativement haut qui me permet de croire que je n’aurais pas de mal à occuper un poste de secrétariat. Je pourrais m’occuper des tâches que vous me confierez, sans problème ! Et bon… entre nous, je n’ai pas vraiment de prétention salariale… je serais déjà bien heureuse de travailler. Je sais que ce n’est peut-être pas un idéal pour vous, de collaborer avec une personne qui n’a pas d’expériences correspondants au poste, mais je suis certaine que je peux faire l’affaire. Et je sais… faire un super café… 

Son regard se détacha enfin du curriculum vitae qu'il posa sur l'accoudoir. Le clin d’œil n'était pas passé inaperçu mais après le coup de tout à l'heure, il ne trouvait cela même plus choquant. Cette femme avait de drôle de manière tout de même, était-ce dû à son travail en parallèle au Crazy Darwin ? Requiem exécrait ce lieu de débauche où se mêlaient transpiration et personnes aux mœurs douteuses … Tient, d'ailleurs, en y repensant elle avait dû connaître Kassim là-bas puisque son cher créateur en était le propriétaire ! Tout prenait sens maintenant et il ne put s'empêcher de grimacer légèrement en imaginant les circonstances de leur rencontre … Non valait mieux pas, se faire des films de ce genre en plein entretien d'embauche était tout sauf productif. Secouant la tête pour se reconcentrer, il prit enfin la parole après un long moment de silence.

- Je ne bois pas de café.

Ce fut la phrase la plus inutile que le Nuckelavee ait pu dire de toute sa vie mais il avait besoin d'un petit peu plus de réflexion. Quelque chose le titilla. L'indienne avait justement trop de diplôme pour travailler en tant que danseuse dans un cabaret, pourquoi avoir abandonné son domaine ? Elle semblait pourtant très intelligente, alors pourquoi ne pas mettre cette vertu au sein d'un établissement scientifique au lieu de galérer en se pointant ici pour décrocher un simple emploi de secrétaire et compléter ses fins de mois ? Tout cela le dépassait complètement. Ces questions resteraient sans doute en suspend quelques temps, ou pour toujours … La curiosité du Faë étant assez restreinte et aussi développée que son empathie naturelle. L'observant d'un air morose, il haussa les épaules pour reprendre ensuite :

- Je ne remets pas vos compétences en doute, bien au contraire mais vos années d'études ne serviront pas à grand chose ici. Comme vous le dites, c'est juste un travail de secrétariat et cela n'a rien de bien compliqué … Même les plus idiots et les plus simplets pourraient y arriver. Seulement, vos horaires seront le matin et en lisant votre CV, j'ai remarqué que vous faisiez un boulot se déroulant plutôt la nuit … La question est : Pourrez-vous tenir le rythme sur le long terme ou non ?

Requiem n'était pas très emballé par le fait qu'elle bosse en tant que danseuse voire plus dans un paradis de luxure. Il voulait quelqu'un se sobre et de sérieux pour l'accompagner dans son entreprise et il avait peur que l'extravagance de la jeune femme en face de lui prenne le dessus. Pourtant, à bien la regarder, il pouvait voir la détermination dans ses yeux mais aussi une sorte de timidité. Drôle de mélange à vrai dire mais cela le confortait un peu dans son choix de peut-être accepter sa requête. Il avait besoin de quelqu'un et l'intelligence de Zohra le poussait à penser qu'elle saura faire la distinction entre ses deux jobs diamétralement opposés.

- D'ailleurs, mais cela je pense que vous l'avez compris, ici nous travaillons avec des enfants donc pas de tenues vulgaires ni trop de maquillage. Comme vous êtes aujourd'hui, bien que tout porte à croire que c'est de l'emprunt, me va parfaitement. Ne voyez pas ça comme une insulte mais l'une de vos prédécesseuses n'avait pas compris qu'un T-shirt long ne faisait pas office de robe. Comprenez que je serais intransigeant là-dessus.  
     
© Gasmask


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyVen 8 Jan - 13:11
Boom Boom Karma
On peut dire tout ce qu’on veut, il est impossible de vivre sans aucun espoir. On en garde toujours, un, à son insu, et celui-ci même inconscient, compense tous les espoirs que l’on a perdus ou rejetés.

Bon d’accord. Pour tout avouer, j’étais moi-même certaine à voir la réaction du Nuckelavee en face de moi, que je m’étais trompée de stratégie. Enfin, pas de stratégie car je n’en avais aucune, et pas d’as dans ma manche. Juste, j’étais là, pleine de bonnes volontés et je me débattais dans cette situation qui me mettait fort mal à l’aise pour ne pas comprendre les ficelles d’un entretien ici-bas. Il ne s’agissait pas là de danser pour montrer son potentiel artistique ou simplement ses capacités à captiver un publique essentiellement masculin. Et encore moins d’attendre de se faire courtiser, comme lorsque j’étais génie civil. Non là, il fallait se vendre, prouver sa valeur et ses bonnes intentions et de cela j’en étais incapable. Je ne savais pas ce qu’il voulait entendre. Là était le problème. Et je venais de lui faire un clin d’œil… bravo. J’hésitais quand même à me convaincre qu’il pouvait prendre ça bien, juste comme une petite touche de fantaisie… Mais étant donné sa non réaction faciale, pas de doute : je n’avais plus qu’à soupirer (ce que je fis) devant mon propre désarrois et attendre qu’il dise quelque chose pour essayer de rattraper le coup.

- Je ne bois pas de café.

Ok bon là, j’étais mal. Nerveusement, je bougeais un peu sur mon siège, croisant les jambes pour essayer de me donner un peu de contenance et attendre plus sereinement d’être congédiée. Au moins cette rencontre m’aurait permis de voir exactement ce qu’il ne faut pas faire. Mais ce type ne semblait pas non plus le plus ouvert des hommes. Et c’était bien dommage, puisqu’il était de la même espèce que moi et que quelque part cette évidence me mettait à la base, plus à l’aise. Enfin… si j’oubliais sa froideur, qui ne me permettais pas non plus d’agir en conséquence de ses réactions ou de ses réflexions que je n’arrivais pas à lire dans son regard. Un handicape certain, surtout pour l’étrangère que j’étais, qui parfois comptait sur les expressions des gens pour interagir avec eux en conséquence.

- Je ne remets pas vos compétences en doute, bien au contraire mais vos années d'études ne serviront pas à grand-chose ici. Comme vous le dites, c'est juste un travail de secrétariat et cela n'a rien de bien compliqué … Même les plus idiots et les plus simplets pourraient y arriver. Seulement, vos horaires seront le matin et en lisant votre CV, j'ai remarqué que vous faisiez un boulot se déroulant plutôt la nuit … La question est : Pourrez-vous tenir le rythme sur le long terme ou non ?  

Et bien … finalement quand il s’y mettait on ne l’arrêtait plus celui-là ! Il était clairement déroutant… Tantôt avare de paroles, puis m’inondant avec ce qui semblait être une très légère curiosité. Un instant, je rassemblais un peu mes esprits pour éviter de lui répondre encore une bêtise ou d’agir comme une idiote. J’avais certes, un peu la pression et il n’aidait pas non plus avec ses airs intimidants. Mais j’avais quand même plus de jugeote que ça non ? Il enchaina d’ailleurs, sans que je puisse répondre immédiatement.

- D'ailleurs, mais cela je pense que vous l'avez compris, ici nous travaillons avec des enfants donc pas de tenues vulgaires ni trop de maquillage. Comme vous êtes aujourd'hui, bien que tout porte à croire que c'est de l'emprunt, me va parfaitement. Ne voyez pas ça comme une insulte mais l'une de vos prédécesseuses n'avait pas compris qu'un T-shirt long ne faisait pas office de robe. Comprenez que je serais intransigeant là-dessus.  
Bien… maintenant il s’agissait de répondre bien, et de répondre à tout !

- Pour être honnête, c’est par choix que j’exerce cette activité de danseuse plutôt que d’avoir continué dans l’ingénierie. Par passion aussi … Je sais de quoi ça à l’air, et je connais la réputation du Crazy Darwin mais je vous assure que la nature de mes prestations ne pourrait pas vous mettre dans l’embarra. Vous pouvez aussi voir que je suis diplômée d’une école des arts de la scène Bollywoodiennes, c’est surtout cela que je mets en avant au Cabaret. Quant aux horaires, ils me conviennent. J’ai bien assez de temps et d’énergie pour les heures que vous me proposez.

Ok donc j’avais sans doute répondu à côté de la question de base mais… j’avais ressenti le besoin de me justifier quand à mon activité au Cabaret. Je n’étais de celles qui étaient là pour faire profiter les hommes de leur plastique, du moins pas aussi explicitement que certaines. De cela au moins, il pouvait être certain. J’avais vraiment besoin de travailler mais j’étais restée honnête, et impatiente de voir ce qu’il allait en dire. Pour ce qui était du reste, j’avais légèrement tiqué à l’évocation de la tenue, du maquillage, et du potentiel vulgaire qu’il semblait craindre de ma part … Bon, il fallait être réaliste et se dire qu’il y avait peut-être de quoi s’inquiéter un peu mais de là à me catégoriser. Si d’ordinaire j’aurais tout de même rétorqué avec un peu de mordant, je me contentais cette fois d’adoucir un peu mes mots.

- Je comprends également vos craintes mais je dois me permettre de souligner qu’un Cararet n’est certainement pas une maison de débauche. Et que je pense être suffisamment intelligente pour faire la part des choses et savoir comment agir … en l’occurrence, me vêtir en conséquence de mes activités.

Il me paraissait aussi un peu désobligeant de souligner ce qui lui paraissait évident : l’emprunt de ma tenue. Nombreuses auraient été les personnes à se vexer d’une telle remarque, mais j’avoue que j’étais plus stupéfaite au contraire, de constater qu’il était fin observateur… et qu’il semblait doté d’un sens de la déduction relativement pointu. C’est pourquoi j’étais étonnée qu’il ne puisse pas conclure que j’étais un profil intéressant dès le premier regard. Comme quoi, il restait un homme et sa logique périclitait dès qu’il s’agissait de faire des raisonnements moins dictés par les clichés ordinaires. Une femme qui travaillait dans un cabaret était forcément frivole et devait sans doute emprunter un style vulgaire… Comme un t-shirt en guide de robe. L’avantage était que je commençais à me faire une idée de l’individu, mais curieusement il ne me déplaisait pas. Au contraire, j’avais de plus en plus envie de travailler pour lui, afin de percer un peu ses défenses et découvrir ce qu’il pouvait dissimuler sous cette expression blasé qu’il semblait aborder en permanence mais qui ne lui allait pas si bien que cela.

- Alors ? … Est-ce que je ferais l’affaire malgré tous ces défauts évidents ?

Ce n’était pas une agression, juste une question simple qui me permettrait sans doute de ne pas attendre trop longtemps en me faisant de l’espoir. Et puis, je lui adressais un sourire sincèrement amusé par la situation, lui indiquant que je n’étais peut être pas faite pour me vendre. Mais que je restais certaine que s’il me laissait une chance, je lui prouverais ma discrétion et mon utilité dans son cabinet.


(c) sweet.lips
Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  EmptyJeu 21 Jan - 14:26
Boom Boom Karma
Zorha
feat.
Requiem


 

 



 

 


"J'ai levé les yeux.
C'est ainsi que tout a commencé.."

-  Pour être honnête, c’est par choix que j’exerce cette activité de danseuse plutôt que d’avoir continué dans l’ingénierie. Par passion aussi … Je sais de quoi ça à l’air, et je connais la réputation du Crazy Darwin mais je vous assure que la nature de mes prestations ne pourrait pas vous mettre dans l’embarra. Vous pouvez aussi voir que je suis diplômée d’une école des arts de la scène Bollywoodiennes, c’est surtout cela que je mets en avant au Cabaret. Quant aux horaires, ils me conviennent. J’ai bien assez de temps et d’énergie pour les heures que vous me proposez.   

Encore une fois, trop de blablatage inutile. Requiem décida de retenir que la dernière phrase, celle qui répondait le plus à sa question de base. Il n'était pas du genre à surcharger son esprit d'informations secondaires qui, en plus de ne pas le concerner, l’intéressaient que moyennement. Voire pas du tout. Elle faisait bien ce qu'elle voulait, la Nuckelavee … Si son but était de se déhancher dans un cabaret dégueulasse alors qu'elle pouvait largement faire plus avec son niveau d'étude et bien c'était son problème. Pas le sien. Cela dit, elle pourrait se plier en quatre pour le convaincre que c'était une activité saine, jamais elle n'y arriverait.

- Et bien si les horaires vous conviennent, vous m'en voyez ravi ...

Une poussée subite de joie ? Non toujours pas. Le Faë avait répondu de sa voix lente et morose, braquant sur elle un regard qui sondait le sien. Sans ciller. Sans faillir. Ce n'était pas sa volonté de mettre mal à l'aise les gens mais c'était comme les cons … Il ne le faisait pas exprès d'être ainsi. On pouvait croire qu'il était entrain de lire en elle alors qu'en fait … Pas du tout. Il se contentait simplement de la regarder par politesse comme le ferait n'importe quel interlocuteur durant une conversation. Gardant le silence pour la pousser à continuer d'elle-même – Car rappelons-le c'était son entretien – tel un mauvais embaucheur qui ne pose pas de question, Requiem sursauta légèrement ne s'attendant pas à ce que Zohra prenne la parole aussi rapidement :

- Je comprends également vos craintes mais je dois me permettre de souligner qu’un Cabaret n’est certainement pas une maison de débauche. Et que je pense être suffisamment intelligente pour faire la part des choses et savoir comment agir … en l’occurrence, me vêtir en conséquence de mes activités. 

Malheureusement pour elle, lui il pensait que « Cabaret » et « maison de débauche » étaient deux fervent synonymes qui n'allaient pas l'un sans l'autre. Bien qu'il vivait le plus clair de son temps la nuit (clair, nuit … Vous saisissez?), il passait ces heures enfermé dans son bureau ou dans la réserve naturelle sous sa forme de centaure, évitant justement de croiser des jeunes (ou des plus vieux d'ailleurs) complètement saouls et dépravés. Ce monde ne lui appartenait pas, il le dégoûtait même et quoiqu'elle dise, il n'en démordrait pas ! Mais là n'était pas le sujet, encore une fois et malgré tout, il sentait que la jeune femme en face de lui était sincère même si elle le prouvait maladroitement. Cela se voyait que l'indienne avait besoin de ce travail et son Curriculum Vitae en disait long sur son intelligence et sa réflexion qu'elle ne mettait plus en avant dans son nouveau job. Requiem pouvait faire un bon geste et lui permettre d'arranger ça ! M'enfin c'était mal connaître le Nuckelavee car en fin de compte, il s'en fichait éperdument. Lui ce qu'il voulait, c'était une secrétaire pas cuculcoconne et il ne pouvait qu'avouer qu'elle ferait très bien l'affaire. Plutôt bien l'affaire … Ne soyons pas trop enthousiaste tout de même !

- Chacun son point de vue, Mademoiselle Noor Shekhar. Et bien si vous le pensez, je ne vois pas pourquoi je remettrais en doute vos capacités intellectuelles. C'était juste une … Mise en garde. Nous voyons tellement de chose affligeante de nos jours que je me suis senti obligé de le préciser. Ce n'était pas contre vous personnellement ...

Pas d'alliance. Il en avait donc conclu que la Faë n'était pas mariée. Il pouvait se tromper mais tout portait à croire qu'elle ne l'avait jamais été. Pas de trace à l'annulaire gauche, un métier douteux qui pourrait faire partir plus d'un homme (ou d'une femme, ne soyons pas sectaire non plus), les vêtements d'emprunts et autres petits détails qui rassuraient son choix d'appellation. Après, ce n'était pas un expert en mariage indien, loin de là, mais il préférait se baser sur ce qu'il connaissait, le reste lui importait peu. Zohra lui posa ensuite l'ultime question, celle qui valait un million de dollars (D, la réponse D … Oui c'est mon dernier mot Jean-Pierre).  Est-ce qu'elle ferait l'affaire ou non ? Bien sûr, la réponse était oui mais il fallait au Nuckelavee un moment de réflexion supplémentaire. Puis ça faisait du suspense, comme dans Money Drop ! Alors aussi silencieux que le silence, Requiem darda ses yeux sur elle et lui répondit, une minute pile plus tard :

- Soyez là demain à neuf heures, si vous êtes en retard ne prenez pas la peine de monter les escaliers jusqu'ici … Je ne tolère pas l'imponctualité. Je vous expliquerai tout sur le tas, ça n'a rien de bien compliqué ...

Requiem se leva prestement de son assise et pour ne pas subir une nouvelle fois la situation cocasse de tout à l'heure, il tendit la main en premier … Toujours sans un mot.

© Gasmask


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Boom Boom Karma ! ❣  Ft. Requiem B.  Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

Boom Boom Karma ! ❣ Ft. Requiem B.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

 Sujets similaires

-
» Don't turn your back on me, you're all I need – ft . Requiem
» J. Requiem Blackwood | “Le silence est la dernière joie des malheureux.”
» Négocie avec les géants, tu verras comme le monde est petit. // ft. Requiem (Flashback)
» "Requiemity, Requiemity, there's no one like Requiemity, For he's a fiend in feline shape, A monster of depravity" ~ Requiem & Willy

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
All Souls Night :: Archives des rps-

Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3