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Wicked game + Ft. Circé

 :: Archives des rps

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Wicked game + Ft. Circé EmptyMer 20 Juil - 2:10


WICKED GAME

Nobody loves no one


Ses mains tremblent leur impatience et le manque qui tiraille les nerfs. Elle les fourre dans ses poches pour ne plus sentir ouvertement ses vices l'accabler davantage. Elle lève les yeux vers l'énorme bâtisse qui la surplombe et, recule d'un pas dans un réflexe stupide. Elle se sent incroyablement petite, presque insignifiante face aux étages qui abritent bien plus grand encore. L'appréhension lui broie les tripes. Que fait-elle ici ? Diane n'est plus certaine de le savoir. Pourtant, sa présence ici n'est pas un hasard, loin de là. Et, elle sait qu'Elle l'attend patiemment dans les ténèbres de son antre. C'est toujours comme ça avec Elle. Elle a toujours un coup d'avance. Diane inspire profondément, comme si l'air pouvait encore lui venir en aide. Mais, elle n'en a plus besoin. Il n'est qu'un réflexe factice qu'elle s'est évertuée à garder pour ne pas oublier ce qu'elle n'est plus désormais. Et, c'est beaucoup de choses qu'elle ne sera jamais plus. Elle croise son reflet à travers la porte vitrée qui n'attend que de l'engloutir dans son gosier. Elle croise son reflet et, elle a subitement la nausée. En effet, elle n'est plus grand chose. Elle écarte d'un doigt le col de son chemisier pour apercevoir l'ancienne trace de Mara qui persiste sur son épiderme. C'est une gueule béante, presque démesurée que l'on distingue nettement dans la chair, telle une empreinte marquée au fer rouge. Elle l'effleure rêveusement du bout de son index, puis dodeline de la tête pour la chasser de son esprit. Quelques semaines se sont écoulées depuis Leur dernière rencontre et, trop de choses se sont dérobées à son emprise. Au moins, Elle n'était pas présente pour y assister. Peut-être.

Lorsqu'elle se décide enfin à franchir le seuil de l'hôtel, Diane accueille, comme toujours, ce nœud
à la fois impatient et nerveux qui lui enserre la gorge. Mais cela en a toujours été ainsi, même lorsqu'elle était plus jeune. Elle lui avait toujours inspiré une certaine crainte qui, finalement, avait enflé avec les années. D'un pas lent, presque las, Diane se traîne jusqu'à l'accueil où le même type guindé lui répète chaque jours que Madame Svenson n'est pas là. Seulement, cette fois, la Sidh sait qu'il en sera autrement. Elle papillonne des cils, tout en forçant un rictus embarrassé au malheureux qui semble, lui, peu ravi de la voir à nouveau. Elle ouvre la bouche, prête à articuler cette sempiternelle interrogation, mais il l'arrête d'un bref geste de la main. Elle écarquille un peu les yeux, laissant alors échapper un hoquet à la fois surpris et interloqué. L'hôte ne prend pas la peine de la regarder davantage, ni même de s'expliquer. Il tape sur deux touches du téléphone prostré devant lui, puis porte le combiné à son oreille en levant ses prunelles agacées vers le plafond.
- Madame Svensen ? Mademoiselle Forrester est là. Oui, bien entendu.
La communication s'interrompt, tandis qu'il pointe hasardeusement derrière lui.
- Elle vous attend.
Diane reste quelques secondes interdite face à ce peu de considération et, se retient de lui cracher au visage. Le manque d'alcool la rend que très peu encline à essuyer ce genre de comportement. Cela étant, elle se contente de baisser la tête dans un grognement grotesque, avant de s'enfoncer plus encore dans la gueule du bâtiment.

Les étages défilent à une allure presque folle derrière une mélodie ringarde qu'elle ne supporte pas. Cette musique lui donne toujours l'impression qu'il s'agit-là d'une marche funèbre. Peut-être est-ce le cas finalement. Elle songe à faire demi-tour. Elle y pense depuis cinq bonnes minutes désormais. Mais, elle ne parvient pas à s'y résoudre. Cela fait bien trop longtemps maintenant qu'elle ne L'a pas revu. Elle inspire profondément et, lisse nerveusement ses vêtements de ses paumes moites. Elle arrange ses cheveux indomptables, s'assure que le peu de maquillage qu'elle a daigné mettre soit encore en place. Avec Elle, il  y a toujours cette angoisse déconcertante, celle de ne pas être à la hauteur. De toute évidence, elle ne le serait jamais. Ce n'est un secret pour personne. Mais, Diane s'évertue chaque fois davantage à La rendre fière. Le tintement résonne dans l'habitacle, lui indiquant qu'elle n'a plus que quelques pas à faire avant de La retrouver enfin. Son myocarde se cabre douloureusement dans sa cage-thoracique. Elle est contrainte de s'arrêter un court instant, juste l'histoire de reprendre ses esprits. Ce n'est qu'Elle, voilà ce qu'elle tente de se répéter pour apaiser les tressauts de son âme. Mais c'est Elle justement, il est bien là le souci. Diane tâtonne la petite fiole qui se trouve soigneusement dans le fond de sa poche. Elle hésite une fraction de seconde, puis se fait violence pour ne pas céder. Que penserait-Elle ? Rien de bon, sans nul doute. Alors, elle avale simplement une salive qui n'existe pas, et poursuit son ascension qui, à de nombreux égards, ressemble davantage à un chemin de croix.

Depuis combien de temps se trouve-t-elle ici ? Diane l'ignore. Mais elle contemple bêtement la porte, sans oser se manifester. Et, elle se sent stupide. Mais elle ne parvient pas à contrôler cette irrévocable envie de fuir à toutes jambes. Peut-être a-t-elle bien trop de méfaits à se reprocher pour parvenir à croiser franchement son regard sans ciller ? Elle se mord la lèvre. Elle n'était pas ici. Comment pourrait-Elle le savoir ? Un. Deux. Trois. La jeune femme lève enfin sa main pour toquer contre le bois. Elle patiente une poignée de secondes, puis pousse timidement la porte pour y passer simplement sa petite tête déconfite.
- Circé ?...
C'est indicible, intangible ce qu'elle éprouve à cet instant mais, Diane ne peut s'empêcher de se précipiter vers elle dans un élan quasi-frénétique. Ses bras s'enroulent autour de son élégante silhouette, les paupières fermement closes, comme le ferait une petite fille contre sa mère.
- Tu es partie longtemps.
C'est malgré elle, lorsqu'elle voit Circé. C'est instinctif. Les angoisses se balayent en un simple souffle et, elle ressent alors ce besoin irrépressible de la sentir contre elle. Elle relève naïvement la tête vers elle, sans relâcher son étreinte, pour planter ses grandes prunelles éternellement perdues dans les siennes.
- Tu m'as manqué.


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Wicked game + Ft. Circé EmptyVen 22 Juil - 15:28


WICKED GAME

When I play a game, even if I win, I loose.


Elle n'était qu'une enfant, lorsqu'elle est morte. Son visage reflétait l'innocence et la pureté, et jamais, ô grand jamais, personne n'aurait pu se douter de ces vices qui grandissaient en elle, doucement, mais sûrement, ronces écarlates aux milles dents, qui, bientôt, perceraient son épiderme. De son vivant, elle était une fillette aux milles couleurs, et lorsqu'elle souriait, le monde semblait s'éveiller derrière elle. Elle était d'une beauté que l'on ne voit que rarement, et que l'on contemple avec admiration, parfois même, un peu de jalousie. Mais Circé ne l'observait jamais avec une telle véhémence, car elle était son ancêtre, et qu'elle était fière de lui avoir offert tel héritage que la magnificence. Cette fillette, en grandissant, aurait certainement volé bien des cœurs, ceux qui creusaient, dans les champs, ceux qui cuisinaient, dans leurs foyers, et même ceux qui se promenaient, au bras de leur femme. Nul doute que beaucoup auraient rêvé d'elle, en secret. Mais ils n'en eurent pas le temps, car elle ne devint jamais cette femme aux milles couleurs incandescentes. Elle trouva une autre voie, bien avant, et Circé la trouva là, sur ce chemin, sans guide, sans boussole, sans même une carte, ou une piste. Elle était seule, face à ce destin que l'on avait irrévocablement choisi pour elle. Et Circé avait posé une main autour de ses épaules, et l'avait guidé, au-delà des forêts, des montagnes et des océans. Cette enfant provenant du passé s'appelle Ottilÿa. Elle a été sa partenaire pendant des siècles. Elle l'a accompagnée partout, jusqu'aux tréfonds des forêts, où les arbres étaient si vieux que l'on pouvait les briser jusqu'au cœur en un coup, jusqu'à l'autre bout de l'océan, où elles découvrirent ensembles que le monde était bien trop vaste, jusqu'aux frontières de la réalité, dans milles illusions qu'elles partagèrent ensembles, afin de comprendre l'étendue de leur pouvoir. Circé a vu grandir Ottilÿa. Et Ottilÿa a vu grandir Circé. Malgré son jeune âge, l'enfant devint une femme. Seule l'apparence demeura la même, mais, aux yeux de la Dame, elle était plus grande que jamais. Elle était aussi là, lorsque Circé prit le nom de Noirceur. Et c'est même pour elle, que Circé le fit. A croire que sa vie tournait autour de cette enfant, seule descendante revenue après la Mort, pour parcourir bien des routes mortifères. Mais le temps joue ses mauvaises cartes. Car si Ottilÿa fut sa seule priorité pendant tant d'années, vint un jour où un bébé naquit, et changea tout. Son nom est Diane. Et c'est elle qui a poussé Circé à abandonner Ottilÿa. Les regrets se firent bien minces, au début. Aujourd'hui, ils dévorent ses synapses comme des parasites implantés là par choix. Un choix qu'elle n'assume presque plus, si bien que ce prénom qui arbora sa vie est devenu un mot tabou. Même Diane, sa nouvelle compagne, ou du moins la considère-t-elle ainsi sans le dire, ne connaît que partiellement l'histoire de l'enfant ombre. Si bien, même, que lorsque Circé entendit parler d'elle, elle n'en informa personne.

C'est l'un de ses anciens amis, Alfred, propriétaire connu d'un hôtel polonais, qui lui téléphona la semaine dernière, et qui lui apprit la réapparition de la petite. « Je suis presque persuadé que c'était elle. Des rumeurs disent qu'un enfant fantôme erre dans les rues. Je crains qu'elle ne passe à la vitesse supérieure, si personne n'agit. Que s'est-il passé, Circé ? Je croyais qu'elle demeurait à tes côtés ? » mais les choses changent, sans préambule. Et la Dame refusa de divulguer trop de détails, même si cet ami, cher à son cœur, était l'une de ses plus anciennes connaissances. Sur-le-champ, et sans réfléchir davantage, elle plia bagages et s'envola jusqu'en Europe. Là où, peut-être, elle retrouverait Ottilÿa. Mais c'était trop tard. La ville ne portait plus qu'une marque funeste et discrète. Pendant trois semaines, elle chercha sans prendre le temps de se reposer. Jour et nuit, elle inspecta chaque boulevard, chaque avenue, chaque ruelle. En vain. Ottilÿa était partie depuis longtemps, et Circé ne put que se heurter à la réalité. Elle ne retrouverait pas l'enfant ici. Son retour se fit également dans le plus grand secret. Mais l'hôtel nécessitait sa propriétaire, elle qui avait droit sur toutes les décisions importantes. Elle ne pouvait se permettre de rester davantage, même si son cœur le lui hurlait. Autrefois, sans de telles responsabilités, elle n'aurait hésité. Aujourd'hui, bien des choses ont changées. « Si tu entends quelques murmures, ou que tu vois quelques ombres, appelles-moi. » avait-elle confié avant de revenir. Mais elle est sûre qu'Ottilÿa réapparaîtra, ailleurs, plus loin encore. Le pire, dans tout cela, c'est qu'elle sait, au fond, qu'un jour, peut-être, elle viendra se venger. Elle prie, néanmoins, car le poignard que l'enfant porte n'est pas des plus minces, et pas des plus insignifiants. Et une interrogation morbide se dessine à l'horizon : si Ottilÿa revient, s'en prendra-t-elle à Circé, ou à Diane ? Seul le futur le dira, diraient les grands philosophes, ou de simples humains qui ont perdu la foi. En signant quelques papiers en retard, Circé relève les yeux vers la ville et, comme à son habitude, imagine au-delà de la fenêtre cette vie qu'elle a tant chérie. Se promène-t-elle dans les boyaux de la ville ? Se fond-t-elle dans le gouffre obscur de la nuit ? Elle soupire. Rien n'est sûr. Rien n'est réel. Et rien ne lui offre une quelconque réponse partielle. Il n'y a qu'elle et ses questions, ici, maintenant, et le téléphone qui résonne.

« N'ai-je pas précisément demander à ce que l'on ne me dérange pas, Olliver ? Ou me suis-je mal faite entendre et devrais vous réexpliquer plus précisément mes attentes ? » le secrétaire qu'elle a engagé il y des années de cela n'a plus peur, désormais, de ces menaces sous-entendues. Il a malheureusement l'habitude, car il est le seul à recevoir la colère toujours omniprésente de la directrice. Circé ignore d'ailleurs pourquoi il ne démissionne pas. A-t-il tant besoin d'argent, ou est-il simplement enclin à aimer de tels rapports ? Peu lui importe. « Madame Svensen ? Mademoiselle Forrester est là. » elle l'est toujours, se dit soudainement l'Ombre. Diane. Elle ne sait pas si elle est heureuse de la voir. D'un côté, elle ressent une joie incommensurable. D'un autre, elle sent en elle une colère sans nom grandir. Cet instant ne signe pas les retrouvailles entre la pseudo-mère et la pseudo-fille. Car Circé l'a bel et bien vue, quelques jours auparavant, se jeter dans le vide. Et, une fois de plus, elle s'est vue mourir avec elle. Circé meurt toujours avec Diane. C'est inexorable. C'est ainsi. Après cet événement, elle a aussi rendu visite à Mara. Et à Wil. Et bien des choses ont changé en son sein. Sa réflexion déraille comme le train sous lequel sa fille s'est jetée. Et elle ne peut s'empêcher de soupirer. Elle n'aurait jamais du revenir. Jamais. Mais elle le saura bien assez tôt. « Vous avez toujours eu le don de gâcher ma journée, Olliver. Faîtes-la monter. Et ne nous dérangez pas. » Avant même d'entendre sa réponse, et comme toujours, elle repose rapidement le combiné, qui claque comme une lame contre une autre. Elle lève les yeux au ciel et secoue la tête. Que dira-t-elle ? Et surtout, que fera-t-elle ? Elle prie, cependant, pour ne pas voir l'Ombre revenir au galop. Mais elle est quasiment persuadée qu'elle s'en empêchera, simplement parce qu'elle ne souhaite pas rendre Circé aussi folle. Enfin, qui sait ? Elle remet la tête dans ses papiers, incapable de se concentrer sur quoi que ce soit. Si bien qu'elle se doit de relire plusieurs fois ce qu'elle écrit pour se remémorer ce qu'elle devait noter. Mais elle abandonne. Elle ne peut pas faire cela en sachant que Diane apparaîtra bientôt sur le pas de sa porte. Elle se lève prestement pour trouver le calme de la ville. Cette habitude étrange de toujours se raccrocher à la vue d'Ottawa reste une énigme, même pour elle. Et elle se perd dans le dessin des courbes de la ville.

A l'entente de son prénom, le corps de Circé se tend irrévocablement. Car elle sait déjà tout ce qui pèse sur son cœur meurtri. Elle sait déjà que les conséquences de toutes ces tentatives de suicide inutiles ressortiront inexorablement, sans qu'elle ne puisse contrôler quoi que ce soit. Elle n'a même pas conscience de leur étendue, tant elle a gardé pour elle ces blessures secrètes. Mais elles sont bien présentes, là, cachées précieusement sous sa carapace, meurtrissant chaque particule qui la constitue. Elle n'aurait jamais imaginé que Diane conduise à sa perte. Et quoi de plus humain que d'éviter l'auto-destruction ? La protection de l'être que l'on aime passe néanmoins avant tout. Et tous les actes qu'elle a accompli jusqu'ici consistaient à mettre en sécurité son enfant. Mais rien ne semble changer sa vision des choses, ni même son ressenti sur sa propre existence. Et c'est son égoïsme qui tire l'entièreté de ses proches vers le bas, condamnés à contempler la destruction de Diane, en silence, immobiles. Car quiconque le lui souligne n'est qu'un danger pour elle, dont elle s'écarte pour fuir la réalité. Cette simple pensée la ferait sourire. Comme elle, Diane fuit ce qui existe ici, trouvant, quelque part, une illusion qui lui permet de trouver la paix. Elles ne sont pas si différentes, au fond... « Diane.. Entres. » l'invite-t-elle, sans froideur ni douceur. Elle n'est qu'une enveloppe dénuée d'émotions, ou du moins, c'est ce qu'elle laisse croire à la plupart de la gente humaine. Cependant, en sentant les bras de son enfant l'enlacer de part en part, toutes ses pensées s'échappent un instant. En réponse à son appel, elle pose une main délicate sur son avant-bras. Si Diane est l'une des seules avec qui elle s'est permise des rapprochements physiques si permanents, il n'en est rien des autres. Cette femme est unique, à ses yeux, et elle sait qu'elle a souvent besoin de se sentir aimer. Si Circé n'était pas si maladroite, et si pudique, elle lui rendrait cent fois. « Pardonnes-moi de ne pas t'avoir prévenue. » et elle le pense sincèrement. Si Diane avait eu quelques informations sur son voyage, peut-être aurait-elle été stressée, et aurait broyé du noir encore plus noir que celui qu'elle broie habituellement. Et Circé ne recherchait pas cela. Même si, malgré cela, son absence la poussa à se jeter sous un train. « Tu m'as manquée, également. » là encore, ses paroles sont sincères. Lorsque Diane n'est pas là, tout semble s'écrouler... Tout n'est que vide et désespoir. Alors, en secret, elle s'offre des illusions lui permettant de la voir, tous les jours, à chaque heure. Un petit peu, juste pour trouver la paix, juste un instant... Lorsqu'elle se détache, elle se pince la lèvre imperceptiblement. Elle sait que cette parenthèse affective ne durera que l'espace de quelques minutes. Mais ces minutes, aujourd'hui, seront prématurées. Car Circé ne peut se contenir éternellement, et qu'elle s'est laissée aller à cette part d'elle qu'elle ne voulait entrevoir.

« J'aurais souhaité t'emmener avec moi. Berlin est magnifique, à cette époque de l'année. Je t'ai ramené quelques souvenirs, néanmoins. » Le paysage se dessine doucement autour d'elles. Berlin est une ville où la neige rend les paysages froids et divins. Mais l'été, lui, enflamme les arbres de vert, et les buissons, de fleurs. Tout n'est que couleur et chaleur. Des gens passent, parlant cette langue étrangère que le monde trouve ingrate. Un chat miaule, dans une ruelle partiellement éclairée. Quelques draps volent avec la brise, accrochés à des fils au-dessus des magasins. La porte de Brandebourg se fige dans le temps, sous les appareils photos des touristes. Puis, l'image s'estompe, ne laissant autour d'elle que la nuit d'Ottawa. « Un jour, tu iras, peut-être.. » un jour, sans elle... Car il doit en être ainsi. « J'espère, cependant, que l'avion ne sera pas pour toi un autre moyen de te sentir vivante. » En lui jetant un coup d'oeil las, elle lui tourne le dos. Sa mélancolie est palpable, tout comme sa déception, sa tristesse, son inquiétude. Car la rose se meurt, et les ronces dévorent son soleil, l'asphyxiant à petit feu. La torture n'aura jamais de cesse. Car si quitter Diane lui offrira peut-être un avenir meilleur, le sien, à elle, ne sera qu'ombre et cauchemar, au cœur de ses propres mirages.



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