Mini-Event
Je regardais le tube de sang. Bordel j'allais vraiment faire ça ? J'allais vraiment du putain de sang humain. Non vraiment, c'était dégueulasse quand même... Puis après tout... j'allais pas me nourrir de ça ? Mais bordel ça avait l'air tellement bon en plus. Il m'avait suffit de déboucher le bordel pour humer la bonne odeur. C’était franchement immoral, mais ça sentait tellement bon. Mon ventre lui ne semblait pas penser que ce comptait carmin était immoral. Mon estomac lui voyait surtout un bon petit casse dalle des familles. Bon, c'était à la guerre comme à la guerre. Et entre abîmer mon corps et boire un peu de sang, je préférais boire un peu sang, clairement. Le liquide glissa dans ma gorge comme une lettre à la poste. Et bordel, c'était divin. Il y avait presque de quoi se sentir coupable d'apprécier autant le sang d'un être humain. Par chance, ça me calait, pour le moment en tout cas. Pour le moment en tout cas. Je savais bien que cet état resterai de courte durée, après tout je venais simplement de boire un échantillon gratuit.... mon estomac finirait forcément par en réclamer plus. C’était connu les amuses-gueule ne faisaient pas tout un repas.
Je manquais sursauter quand quelqu'un fit irruption dans la salle. Agir normalement, agir normalement. Visiblement, il avait l'air tout aussi paniqué que nous. Mes sens m'indiquaient que... il était humain ? A mon humble avis, pas mal de gens étaient touchés dehors. Lui aussi était victime de l'étrange phénomène ? Je n'en savais rien et à cet instant, c'était loin d'être mon soucis principal.
Oui, oui tout va bien, avais-je dit précipitamment, surtout pour que le type parte. Quand l'homme finit par ressortir aussi rapidement qu'il était entré, je poussais un long soupir de soulagement. Oh putain. C'était quoi cette situation chelou ? Je lançais un regard désespéré à mon corps... enfin Astrid quoi. Et maintenant quoi ? Il ne fallait pas resté ici, mais je voulais pas être lâchée seule dans la nature avec des instincts de stryges. J'avais l'impression d'être une bombe à retardement vivante.Et j'avouais que je ne faisais pas confiance à Astrid, je ne voulais pas lui laisser mon corps sans la surveiller. Quand elle me proposa d'aller chez elle, je pinçais des lèvres, je réfléchissais. Pourquoi pas après tout... Puis si elle avait de quoi faire, après tout, ça pouvait être une bonne idée. Ça éviterait les envies de sucer mon propre sang.
Ok, faisons ça comme ça, espérons juste que cette connerie ne durera pas éternellement.J'avais largement envie de me pincer, me foutre des claques. Putain. Si seulement je pouvais me réveiller bien profondément allongée dans mon lit, à me rendre compte que j'avais imaginé toute cette situation. Mais je savais bien au plus profond de moi que j'étais bien loin de rêver. J'allais récupérer mon sac. Je me dirigeais vers la sortie de la salle avant de me retourner vers Astrid.
C'est loin chez toi ? Non parce que passer par les transports en commun, c'est pas un risqué ? Si le coyote se sent trop en danger, il va prendre le pas sur toi... et... tu veux pas savoir ce que ça fait, vraiment. Je grimaçais en me souvenant de ma première furie, ça m'avait fait un mal de chien. Certes, maintenant, j'étais habituée à cette sensation, je ne ressentais presque plus rien.
Ça ferait mauvais genre de lâcher une bête sauvage dans le bus.