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SATIERAN • Parfois ça s'explique pas tu vois, ça s'comprend pas tu vois, toi et moi c'est juste comme ça

 :: Archives des rps

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SATIERAN • Parfois ça s'explique pas tu vois, ça s'comprend pas tu vois, toi et moi c'est juste comme ça EmptyDim 22 Mai - 21:46

Toi et moi c'est juste comme ça
- Et merde ! tu râle, la tête dans un carton. Ca fait quelques jours - deux semaines maximum t'a pas compté - que les Jumeaux et toi vous avez débarqué à Ottawa, y a des cartons partout, c'est le bordel. Tu oscilles entre l'appart et ton nouveau boulot à l'hôpital du coup les cartons n'avancent pas beaucoup, surtout qu'on peut pas dire que les garçons y mettent du leur. C'est des mecs quoi. Mais du coup, y en a vraiment dans tous les sens et c'est pas facile de trouver ce dont t'a besoin quand c'est encore dans les cartons. Mais t'auras du mal à faire des pancakes si tu trouve pas ton fouet alors tu cherches et tu râle encore. Tu t'en fou t'es toute seule à l'appart avec Kiki, le danois de Genesis. Ouais c'est ce chien là qui a la taille d'un poney limite. Mais tu t'en fou, t'aime les animaux, t'aime les gros chiens et particulièrement celui là qui joue les protecteurs quand les tiens sont absents. Ca te rassure. Il attend patiemment que tu prépares le p'tit déj parce qu'il sait parfaitement que tu vas partager avec lui. Tu dis parfois qu'il lui manque que la parole à ce gros toutou d'amour. Puis les jumeaux tu sais pas où ils sont. T'a passé la nuit à l'hosto, y avait du boulot, y a eu un gros accident sur une route nationale avec pas mal de blessés à la clés. Et des morts aussi. T'a horreur de ça, tu te sens impuissante dans ces moments là.  Tu fini par trouver ton fouet et tu le brandis l'air triomphante.

Pendant que tu fais cuire les pancakes et les morceaux de bacon tu chantonne avec la musique en fond sonore. T'aime pas le silence ça t'angoisse. Tu t'assois finalement sur un des tabourets hauts que vous avez mit devant le bar qui sert aussi de plan de travail quand vous cuisinez. Tu partage effectivement avec Kiki tu peux pas résister à son air de chat potté. Il englouti tout on dirait qu'il a pas bouffé depuis six mois. Après ça tu laisse la vaisselle dans l'éviter - tu la feras plus tard - puis tu vas prendre une douche. Longue et chaude pour dénouer tes muscles endoloris par une nuit blanche.. Tu laisse l'eau ruisseler sur ta peau, t'adore ça, ça t'apaise. Tu repenses à votre arrivée ici. T'es un peu perdue, Ottawa est une grande ville si différente de ta France natale. T'es pas très sociable comme fille en dehors de ton boulot alors t'es pas très douée pour te lier d'amitié. Du coup t'es un peu paumée ici, tout va trop vite, nouvelle langue, nouvelle culture, nouveau pays, tout est si différent. Trop. Et tout va trop vite aussi t'a la tête qui tourne un peu. En sortant tu hésite sur ce que tu veux faire. Aller dormir un moment ou te balader. Vous avez pris un appartement dans la Cour des Faës, les Jumeaux voulaient être proches de leur Maji. Toi ça te dérange pas, tu connaît pas Ottawa alors ici ou ailleurs ça t'es un peu égal. Mais t'es curieuse. Tout à l'air différent chez les Surnaturels, t'a pas l'habitude, ta famille converse avec tous mais elle reste à l'écart.

Ta repéré une sorte d'atrium, de jardin que tu veux aller voir. T'aime bien aller te promener. Du coup t'enfile un jean et un tee-shirt manche trois quart mauve, t'attrape ta veste en cuir et tu laisse un mot aux jumeaux au cas où ils rentreraient avant toi. "Partie faire un tour au niveau 7. Pancakes dans le micro-onde. A plus. Bisous. S." Puis tu prends ton portable et tu sors. Tes talons claquent sur les dalles en pierre, tes longs cheveux bruns et bouclés se balancent dans ton dos, tu souris vaguement aux gens que tu croisent mais tu t'attarde pas. T'es un peu dans ton monde, tu regarde tout autour de toi, t'es curieuse. Finalement t'arrive au niveau 7. C'est beau, c'est lumineux, c'est tellement apaisant. Tu vois des pixies s'amuser dans les plantes, t'entend le bruit de l'eau qui clapote et le chant des oiseaux, tu respire la bonne odeur des fleurs, leur parfum envoûtant. Déjà t'es plus sereine, tu sens que ce lieu va devenir ton préféré ici. Tout est beau, tout est calme. Tu te balade un peu puis tu finis par t'allonger sur l'herbe verte et tu ferme les yeux en profitant du calme ambiant. En entendant des pas s'approcher de toi, tu te redresse un peu et tu vois arriver Kieran. Tu lui souris tendrement. Tu sait toujours quel jumeau tu a face à toi. Peut-être parce que tu les aime différemment. Genesis c'est un peu ton frère, ton double, ton meilleur ami. Avec Kieran c'est un peu plus ambigu, ça l'a toujours été. Vous vous cherchez, ton coeur accélère quand il est près de toi. Dans un sens vous êtes plus proches mais d'une manière différente. - Salut, tu lance avec douceur. Ce sont bien les seuls à encore avoir le droit à la fille que t'étais avant, celle qui s'est effacée en toi pour laisser place à l'autre, plus apte à te défendre et te protéger. Quoi d'neuf ? tu lui demande en le regardant s'installer près de toi. Tu dépose un baiser sur sa joue, t'a l'habitude d'être tactile avec eux, ça te rassure en un sens. Tu te sens moins seule, moins perdue quand ils sont là, près de toi.   
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SATIERAN • Parfois ça s'explique pas tu vois, ça s'comprend pas tu vois, toi et moi c'est juste comme ça EmptyDim 22 Mai - 23:02

TOI ET MOI, C'EST JUSTE COMME CA.
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Constamment, tout les jours, t'avais ce besoin de sortir, de t'échapper un peu de l'endroit plein de cartons qu'était votre appartement. Votre, oui. À ton frère, toi et Satine. Vous viviez avec Satine, avec Satine. Oui, avec elle, et toi ça te troublais encore plus de la savoir aussi proche, parce qu'encore une fois : elle te laissait pas indifférent. Ou pas aussi indifférent que tu le souhaitais du moins. T'avais toujours cette envie que vos contacts p't'être déjà un peu trop tactiles soient plus poussés, elle t'attirait clairement et c'était peut-être à cause de ça que quand t'avais été en couple t'étais resté le gros gamin qu'elle elle connaissait, parce que t'avais pas voulu changer pour une nana qui ne durerait pas alors que Satine, elle, elle restait toujours là. Et puis elle était un peu tout pour toi, et un peu la seule. Quand t'avais été sur ton poste militaire, l'ingénieur qui t'avais formé t'avais même dit que ça se voyait, ça se voyait à tes yeux que c'était pas que de l'amour amical que tu pouvais ressentir. Et tu te souviens très bien que t'avais ris et t'avais dit que jamais rien ne se passerait avec elle, parce qu'à tes yeux ça sonnait comme quelque chose d'impossible. Alors ouais, c'était compréhensible qu'en vivant avec elle t'ai besoin de sortir. Tout les jours, tu restais dehors, tu prenais l'air et tu respirais. Ce que t'arrivais pas à faire à côté d'elle, c'était presque comme si elle t'empêchait même de respirer, parce que tu savais qu'à un moment ça se verrait que t'étais attiré par elle, et t'avais peur de sa réaction si elle s'en rendait compte. Encore plus, t'avais peur de sa réaction si elle comprenait que t'avais pas pu lui dire, parce que tu flippais. Donc tu restais dehors à rien foutre toute la journée, et tu rentrais toujours assez tard pour faire semblant d'être fatigué et pour partir te coucher. Parce que c'était trop dur de rester à côté d'elle et de ne pas montrer à quel point t'étais attiré par elle. Et ça, c'était invivable.

Du coup ce jour-là t'étais pas resté dehors longtemps du coup, mais un moment quand même pour prendre enfin ton courage à deux mains. Le courage, tu l'avais jamais eu. T'avais été capable de t'engager dans l'armée, de faire face à tes pères, de pirater des comptes bancaires pour avoir un peu de thune, mais dire à une fille qu'elle t'attirait ? Hell no, c'était improbable, impossible et juste y penser ça te faisait perdre tes moyens. Mais en plus c'était pas juste une fille, là. C'était la fille. C'était Satine, c'était différent. T'étais du coup rentré chez vous, et t'avais vu le mot de Satine. Si t'avais réussi à prendre ton courage pour venir lui parler ici, tu savais pas si ce courage allait survivre en allant au septième niveau et encore moins si t'allais réussir à lui parler. Alors tu te décidais à réfléchir à la connerie que t'allais faire en allant manger un pancake. Seulement un, c'était très peu. Trop peu et t'avais pas eu le temps de réfléchir trop longtemps. Mais t'allais quand même essayer, pourquoi pas après tout ? Tu passe rapidement tes mains dans tes cheveux comme pour te recoiffer et finalement tu te décides à sortir de nouveau pour aller à l'endroit indiqué sur le bout de papier. Quand t'arrives, tu sens l'odeur des fleurs qui te donnent mal au crâne. Trop d'odeurs à la fois, tu caches le bas de ton visage sous ton haut gris où il y avait d'ailleurs écrit deux fois « Brooklyn ». Porter un tee-shirt Brooklyn à Ottawa, tu faisais dans la logique toi. Mais finalement t'avais lâché ton haut, t'avais relevé la tête quand tu l'avais vue elle et tu t'étais approché. Tu savais qu'elle avait compris que tu étais toi, c'était pas possible de lui cacher, pas à elle. Elle te salue et toi tu souris seulement, comme pour lui dire bonjour en retour et tu t'assieds à ses côtés. Elle embrasse ta joue, ça embrase ton cœur d'ailleurs. T'as presque déjà l'impression de mourir alors que ça fait cinq secondes que t'es avec elle. Tu tournes la tête vers elle et tu la regardes un moment, trop longtemps peut-être. T'as envie de passer tes mains dans ses cheveux mains tu t'abstiens, t'as envie de connaître la douceur de sa peau et aussi de savoir quel goût ont ses lèvres. C'est dur à tenir, mais pourtant tu le fais.

Et finalement tu t'assieds correctement, tu poses tes mains dans l'herbe avant de les relâcher et de t'allonger. Mais tu gardes ton regard accroché sur elle quand même, et tu te décides finalement à ouvrir la bouche. « J'avais besoin de te parler. Mais maintenant que je te regarde je sais pas si c'est une bonne idée.. » Pauvre con. Tu savais qu'en disant ça t'allais attirer sa curiosité, mais tu commençais vraiment à hésiter de lui dire ou non quelle foutue attirance t'avais pour elle. Même que c'était plus que de l'attirance, mais ça tu pouvais clairement pas lui dire. Tu voulais lui faire comprendre ce qu'elle était pour toi, tu voulais pas la faire fuir. Alors t'as soupiré, et t'as détaché ton regard de son visage. « Et je sais que maintenant tu vas vouloir savoir de quoi je voulais te parler, alors j'aurais peut-être du me la fermer et rester dehors toute la journée pour éviter d'ouvrir ma gueule pour te dire ce que je veux te dire et pour te dire que je veux te dire un truc que j'arrive pas à te dire parce que c'est compliqué de le dire. » Et là t'as soufflé en levant les yeux. « Pfiou, beaucoup de dire en une phrase. » Des fois t'arrives même à t'étonner toi-même tellement tu parles. T'es une vraie pipelette et en plus de ça avec un caractère de gosse. Tu te demandes même comment elle fait pour te supporter encore. Elle aurait du en avoir marre depuis bien longtemps et te mettre une ou deux baffes pour te rappeler ton âge, mais elle l'avait jamais fait. Tu tournes le visage vers elle de nouveau avant de lever ta main vers son visage, posant tes doigts contre sa joue. T'es doux, comme toujours. T'es même plus doux que d'habitude, c'est bizarre. « Est-ce que je peux te le dire ou tu vas partir en courant et faire comme si tu m'avais jamais rencontré de ta vie ? T'en fais pas, c'est pas un truc de quoi tu devrais avoir peur. Mais moi ça me fait peur. » Et t'étais toujours sincère quand tu parlais, Kieran. Tu mentais jamais, tu mettais jamais rien à son avantage. T'étais sincère, point. Et être attiré par Satine, ça te faisait peur.
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SATIERAN • Parfois ça s'explique pas tu vois, ça s'comprend pas tu vois, toi et moi c'est juste comme ça EmptyDim 22 Mai - 23:27

Toi et moi c'est juste comme ça
Les Jumeaux, t'a toujours sût les reconnaître même quand vous aviez douze ans et qu'ils faisaient semblant d'être l'autre. Ca te faisait marrer toi que les adultes galère alors que tu savais parfaitement qui était qui. T'a jamais compris comment les autres faisaient pour pas vous reconnaître, à tes yeux vous étiez si différents. Mais les gens s'attardent souvent au physique sans aller plus loin. Toi t'es pas comme ça, le physique c'est pas forcément le plus important pour toi, sauf quand tu vas dans un bar dans l'idée de te taper quelqu'un pour une nuit et disparaître derrière. Tes yeux chocolat sont posés sur Kieran qui s'avance vers toi. Il est beau. Tu l'a toujours trouvé beau, même à douze ans t'étais en admiration devant lui. T'aime les reflets du soleil dans ses cheveux,, sa démarche à la fois assurée et rapide, sa force qu'il contient, la lueur particulière dans son regard surtout quand il te regarde. Ca te donne des frissons, te fais accélérer le pouls et t'a l'impression que ton coeur bat si fort qu'il va sortir de ta poitrine. Mais t'a jamais rien dit, t'a jamais rien montré. Un peu pour Genesis et puis à cause de l'Incident aussi. T'a déjà pas confiance en toi, comment tu pourrais avoir confiance en quelqu'un d'autre ? Tu crois pas en l'amour ni aux relations sérieuses et pourtant, lui, c'est le seul avec qui tu pourrais vraiment envisager quelque chose. Le seul pour qui tu mettrait tes peurs de côtés. Parce qu'il possède un place particulière dans ton coeur.

- J'avais besoin de te parler. Mais maintenant que je te regarde je sais pas si c'est une bonne idée.. T'arque un sourcil, curieuse. Il a l'air agité et mal à l'aise comme si ce qu'il avait à te dire était un truc énorme et qu'il n'arrivait pas à le sortir. Et plus c'était gros, plus il tournait autour du pot. - Et je sais que maintenant tu vas vouloir savoir de quoi je voulais te parler, alors j'aurais peut-être du me la fermer et rester dehors toute la journée pour éviter d'ouvrir ma gueule pour te dire ce que je veux te dire et pour te dire que je veux te dire un truc que j'arrive pas à te dire parce que c'est compliqué de le dire. Pfiou, beaucoup de dire en une phrase. Tu te marre. Mon dieu tu le connaît trop bien. - Je sais pas c'que t'a à me dire mais ça à l'air profond. Tu te moque un peu de lui, gentiment. C'est bien l'un des seuls avec qui tu n'est pas une garce totale, que t'es un peu la même fille qu'autrefois. Mais il continue à tourner autour du pot et pour le coup tu te demande vraiment ce qu'il a a te sortir. Au lieu de parler il se contente de lever la main et d'effleurer ta joue avec une grande douceur. Ta l'habitude qu'il soit tactile avec toi, pourtant ce geste n'a pas l'air comme d'habitude. Et la lueur dans son regard est différente aussi-  Est-ce que je peux te le dire ou tu vas partir en courant et faire comme si tu m'avais jamais rencontré de ta vie ? T'en fais pas, c'est pas un truc de quoi tu devrais avoir peur. Mais moi ça me fait peur. Tu fronce les sourcils. Kieran n'a pas peur de grand chose comparé à toi qui fait parfois des crises de panique pour un rien alors que ça fait déjà douze ans que l'Incident est passé. Mais c'est comme ça, ça t'a marqué à jamais, t'a plus confiance. - Bon allez dis moi tu fais flipper à sortir des trucs pareils et à t'arrêter derrière ! T'es pas d'une grande patience, tu l'a jamais été et puis tu râles. T'es une chieuse, tu l'a toujours été d'ailleurs et y a des fois où tu te demande comment les garçons te supporte encore après seize ans à t'entendre râler. En même temps ça fait seize ans que tu supporte leurs gamineries alors ça revient un peu au même. Vous vous supportez mutuellement puis vous grandissez ensemble, vous vous entraidez, vous vous disputez, vous vous aimez. C'est comme ça. Parfois la famille n'a pas besoin du sang pour exister. Tu te rapproche, t'agenouillant et tu le fixe. - Allez 'Ran dis moi ce qui te tracasse, tu m'inquiète, tu lui demande avec douceur, angoissée. T'aime pas l'attente, le suspens, ça te fais peur. T'a toujours l'impression que t'a une épée de Damoclès au dessus de la tête. Alors t'insiste. Encore un peu et il va craquer. Tu le sais. Tu le connait.
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SATIERAN • Parfois ça s'explique pas tu vois, ça s'comprend pas tu vois, toi et moi c'est juste comme ça EmptyDim 29 Mai - 15:40

TOI ET MOI, C'EST JUSTE COMME CA.
satieran

Elle, elle voulait que tu lui dises. Comme si elle pensait que ça allait être simple pour toi. T'avais presque l'impression de devoir dire une nouvelle fois à tes deux pères que t'allais partir à l'armée. Sauf que là tu risquais probablement de t'en prendre une par Satine alors que de tes pères, tu risquais jamais rien. Mais c'était différent quand même. Satine c'était une fille, tes pères c'était tes parents, c'était différent ouais. Enfin, tu risquais pas de tomber amoureux de ton papa ou de ton daddy. Eurk, non. Tu l'avais regardée un bon moment, qui t'avais paru pourtant trop court, avant de détourner le regard. Et oui, là il y avait bien de quoi flipper. T'avais jamais tourné le regard quand tu la regardais, du moins pas avant aujourd'hui. C'était comme si t'avais l'impression que ça tournerait mal si tu le disais. Mais maintenant que tu lui avais foutu à la gueule que t'avais quelque chose à lui dire, tu pouvais pas faire demi-tour et lui dire que c'était une blague. Tu savais qu'elle n'y croirait pas, et même toi tu te croyais pas sur ça en réalité. Alors tu te redresses, tu te tiens correctement en t'appuyant sur le sol, t'en as bien besoin là au moins. « J'suis sûr que ça va te paraître complètement stupide que je te dise ça comme ça, en plus en ayant peur de ta réaction mais.. J'ai jamais fais ça de ma vie donc ça me semble presque logique en fait. » Là, ton côté trop gamin avait presque disparu. Comme si d'un coup t'avais mentalement grandis alors que c'était pas le cas. C'était juste le stress que tu ressentais qui te changeait un peu, un peu trop même. « Le truc c'est que tu m'attires.. Enfin, t'es très attirante plutôt, très beaucoup et je sais pas pourquoi mais.. C'te fois ça fait même effet sur moi. Alors que bon, depuis le temps qu'on se connaît, si j'avais ressentis un truc comme ça, je te l'aurais dit. » Hors ça faisait déjà un moment, et tu n'avais pas osé parler.

Jouant avec tes propres doigts, t'avais finis par relever le regard vers elle. Et là ça se voyait que t'étais grave gêné, comme si tu venais de lui avouer la chose la plus difficile au monde. Mais c'était difficile pour toi. « Et ça fait un moment que je m'en suis rendu compte mais ça me faisait.. Et ça me fait encore peur de te dire ça, parce que je sais très bien quel point de vue t'as là-dessus et j'avais pas envie de tout niquer. » Encore une fois, t'étais totalement franc. En plus là, t'avais pas de sortie de secours. Non, tes sentiments se montraient trop clairement pour que tu puisses lui dire que c'était une blague, c'était absolument pas possible donc. « Et ça me fait peur. Mais quand je te dis ça, c'est vraiment. Si je passe mon temps dehors c'est en particulier pour t'éviter, parce que j'flippais clairement que tu te rendes compte de ça. Et je sais même pas pourquoi je te le dis, parce que j'suis sûr que même Genesis s'en est pas rendu compte alors comment toi tu pourrais.. » Et finalement tu te lèves, tu t'es embrouillé toi-même et t'as juste l'envie de partir à cet instant. En fait tu te demandes pourquoi tu lui as dit, c'est complètement débile. T'as l'impression que tu t'abrutis de plus en plus à chaque instant, comme si c'était normal. « Tu sais quoi, oublie tout ce que j'ai dis, ça va, y'a rien. J'ai rien dis, t'as rien à savoir, tout va bien. » Tu met tes mains dans tes poches avant que ton téléphone émette un son d'interférence assez fort et désagréable. Là, t'avais pas fais exprès. Alors t'enlèves tes mains de tes poches et tu soupires. « Et génial, je me transforme en radio qui fait des interférences. Pardon pour tes oreilles, j'ai pas fais exprès. » Et pourtant ouais, tu contrôlais très bien ton pouvoir. Elle te troublait juste trop pour que tu puisses faire attention à ce que tu faisais. Alors finalement tu te décides à mettre tes mains dans les poches arrières de ton jean, là t'avais pas de risques de faire du bruit avec ton portable. « J'crois que je vais y aller et te laisser tranquille hein.. »
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