lem & mina ▽ I was made for trolling you, baby ♫

Je suis arrivé(e) le : 08/07/2016

I was made for trolling you, baby.

"Il faut voir la vie du bon côté. Si t'es en chimio que tu ne le vis pas bien, pense à tout ce que tu vas économiser en shampoing. Si tu trouves ça trop chiant d'être en fauteuil roulant, rappelle-toi toujours que marcher c'est fatiguant. Si tu n'as plus de quoi t'acheter à manger, tu vas maigrir, tu vas être bonne, tu vas choper. Si depuis que ta famille est morte tu es un peu amère, pense à tout les cadeaux de noël que tu n'auras plus à faire."

Amazing Horse - Get On My Horse ▽ Lem n'en était plus à sa première connerie de la journée. Armée de son masque de cheval et montant les marches des escaliers quatre à quatre à quatre, la Pixie essayait de se contenir pour ne pas exploser de rire avant même que sa blague soit mise en scène. Elle manqua de se prendre les pieds dans son sarouel bleu électrique et plissa un peu son magnifique t-shirt rouge estampillé d'un très sobre "fries before guys" jaune pisse sur fond rouge en se dandinant d'un pieds à l'autre. Quelle était fière de sa prochaine bêtise, croisant des gens en montant au dernier immeuble d'un immeuble bien trop riche pour elle. Peu importait sinon la saveur acidulée qu'elle avait en bouche, mélange d’impatience et de bonbons qui piquaient sous la langue. Que ça allait être drôle ! Pour sûr. Tellement drôle. A s'en pisser dessus.

Elle sonna, sachant pertinemment que la personne qu’elle était venue voir était présente chez elle - elle l'avait vu sur son grand balcon. Les habitants de l'immeuble s'étaient retournés sur son passage mais la Pixie n'avait porté aucune attention à ces derniers, trop prise dans sa connerie. Elle sonna encore une fois, la boite à pizza toute chaude dans les mains, à lui brûler les paumes. ouvre, ouvre vite Wilhel... Wilem... whaetverina. Son casque de moto dans l'autre main, elle espérait avoir bien mit sa tête de cheval sur sa tête et lorsque l'intéressée ouvrit la porte, la blondinette l'accueillie d'un tonitruant :

"Get on my horse ! I'll take you 'round the universe and all the other places, too ! Shut up woman, get on my horse ! ♫"

Suivi d'une danse un peu suggestive du bassin en se faufilant à pas chassés dans l’appartement sans crier gare, profitant de la surprise de l'autre femme.
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« Je vais tellement si tant y taper sa gueule qu'elle va décéder ! »

Longue nuit, chiante nuit… pathétique aussi alors qu’elle avait attendu une bonne heure avant d’arriver sur une scène de crime passablement désopilante. Les criminels de cette ville avaient pas mal de créativité malsaine. Et accessoirement, des prédispositions impressionnantes pour faire perdre du temps aux gens. Car faire venir une légiste pour affirmer que l’homme avait été étouffé par un tiers à l’aide d’un cervelas insérer dans la gorge, ainsi que par l’indispensable accompagnement de frites au ketchup dans le nez avait tout à fait agacé Mina. Mais lui avait aussi donné faim, raison d’un passage express au Subway au retour… passionnant. Bref… La Stryge n’avait pas fermé l’œil de la nuit après cela et avait préféré un reportage sur la cuisine des calamars landais en mastiquant son sandwich XXL. Et c’est finalement non loin de l’aube qu’elle avait sombré dans un sommeil incertain, les cernes en forme de valises et la bave au coin des lèvres. Vision charmante… Mais puisque personne ne la regardait, Mina n’en avait absolument rien à braire.

Elle fut réveillée un peu plus tard avec l’envie de faire la quiche sur sa terrasse. Besoin d’air… et de son portable aussi qui au dernière nouvelle avait été jeté là-bas pour parer à tout nouvel appel indésirable. Que les macchabés, morts sous la brulante sentence d’une Golden Shower (puis qu’apparemment elle collectionnait les faits divers made in tristesse) attendent des heures plus indues ! Et puis, alors qu’elle se lavait les dents pour effacer sa délicieuse haleine Subway, Mina fut étonnée par un son fort cocasse qu’elle n’entendait que rarement : la sonnerie de la porte d’entrée. Quelques secondes durant, elle fut tentée de faire la morte, ou de lâcher qu’elle avait déjà donné de l’argent pour les petits orphelins et le cancer du sida avant de finalement ouvrir. Par curiosité… ou connerie pure.

Et là, déchéance. « Get on my horse ! I'll take you 'round the universe and all the other places, too ! Shut up woman, get on my horse ! ♫ »

La furie qui venait de faire irruption dans son appart’, Mina n’avait pas eu la force de l’arrêter. Elle était restée stoïque mais hurlant sa souffrance en interne devant cette chorégraphie transpirant l’immondice et la chanson assortie. Comme quoi, une seule course en taxi pouvait changer votre vie en enfer. Car cette blonde était une vraie pétéchie sur sa peau de Déesse… et une Pixie… Ce qui signifiait que malheureusement, Mina ne pouvait pas lui arracher la jugulaire à dents nues.

« Tiens, qui c’est qui a chié ça et qui n’a pas recouvert ? »

Elle claqua la porte avec désinvolture, après qu’elle ait postillonné du dentifrice. A ce stade, elle ne pouvait plus que subir et espérer que ses non-réactions feraient fuir la dégénérée impromptue… Avant que la Stryge ne la dégomme. Foutue guerre… c’était pas la sienne…

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I was made for trolling you, baby.

"Il faut voir la vie du bon côté. Si t'es en chimio que tu ne le vis pas bien, pense à tout ce que tu vas économiser en shampoing. Si tu trouves ça trop chiant d'être en fauteuil roulant, rappelle-toi toujours que marcher c'est fatiguant. Si tu n'as plus de quoi t'acheter à manger, tu vas maigrir, tu vas être bonne, tu vas choper. Si depuis que ta famille est morte tu es un peu amère, pense à tout les cadeaux de noël que tu n'auras plus à faire."

Amazing Horse - Get On My Horse ▽ Elle sait très bien qu'elle l'ennuie, et c'est précisément ça qui l'amuse. Elle sait très bien qu'elle n'est pas la bienvenue. Sous son masque qui sent fort le caoutchouc, Lem sourit à belles dents sans savoir à quel prédateur elle à affaire et que ce n'est que la patience de cet être qui lui sauve la mise. Insouciante petite Faë à la voix haut perchée dont l'idée de la mort ou de la souffrance ne lui avait jamais effleuré l'esprit. Elle profite de la fatigue de la blonde pour se dandiner encore un peu en riant comme une enfant. Elle retira prestement son masque - il faisait si chaud en dessus et ça puait un max - en déposant la pizza sur la table basse d'un geste théâtral avant de revenir, toute papillonnante, toute sémillante, vers celle qui donnait l'impression d'avoir besoin de chier une râpe à fromage. Lem rit à sa remarque, parce qu'elle était hilarante, avec cette gueule-là et lui tapota sur l'épaule avec familiarité.

"Tu chies par terre s'tu veux, mamie ! C'est chez toi !", disant cela, elle rit plus fort, "parait que tous les allemands sont un peu scatophiles, c'est vrai ?"

Oh, un mot compliqué, elle adorait ça ! Dans sa tête, tout le monde était plus vieux qu'elle, mais elle notait les détails dans les prénoms et les accents mieux que personne. Ébouriffant sa tignasse de paille puis essuyant ses doigts à son sarouel, la Pixie prit innocemment ses aises chez Wilhelmina en se dirigeant vers son canapé pour s'y affaler, collant ses pieds sur la table basse. Sa voix haut perché et son accent afrikaans, bâtard de néerlandais avec une patate chaude dans la bouche, rendaient ses phrases un peu confus, et agaçantes.

"J'sus super cool, j't'offres de la pizza et toi tu tires une gueule d’hémorroïdes sur le cul d’une centenaire", elle chercha quelque chose dans sa poche sans succès, "l'est quelle heure au fait?", elle releva les yeux sur la blonde, "tu m'aimes déjà plus ? Je pensais que cté le coup d'foudre, dans le taxi et tout, quand tu t'es barrée au premier feu rouge sans demander la pension alimentaire !"

Lem parlait vite, parce qu'elle savait qu'elle énervait la blonde mais voulait voir jusqu'à où allait son seuil de tolérance. Les gens ne sont réellement intéressant que quand ils dépassaient leurs limites pour la Fae, et révélaient ainsi leurs véritables personnalités. Wilhelmina craquerait-elle ? Elle espérait secrètement que non : sa gueule de porte de prison était si adorable à voir, avec ses yeux fatigués et son allure défaite. C'était tout drôle. La pixie se servit une part de pizza en fermant enfin sa gueule, mâchant de manière sonore et peu élégante.
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« Je vais tellement si tant y taper sa gueule qu'elle va décéder ! »

Putain c’était l’horreur… Même si l’autre connasse c’était ramenée avec une pizza dont les arômes ne manquaient déjà pas d’éveiller les faims diverses et variées de Mina, il fallait dire que cette petite offrande ne venait pas encore laver l’affront présentement jeté à la gueule de Mina au moyen d’un masque très laid et d’une chorégraphie démesurément dégueulasse. Et encore, ce n’était pas le pire, car la fée-moi-chier revenait à la charge comme un pitbull sur une Ariane et sa voix écorchait déjà vivement les oreilles sensibles (à la voix des emmerdeuses surtout) de Mina. « Tu chies par terre s'tu veux, mamie ! C'est chez toi ! Parait que tous les allemands sont un peu scatophiles, c'est vrai ? » Le pire, c’était pas cette tirade totalement dépourvue de respect… Bah non, parce que Mina n’en avait pas elle-même, du respect. Et elle aurait bien été capable de s’auto-sortir des choses bien plus trash. Nan, le plus terrible, c’était que la morveuse venait de la toucher… Elle en frissonna de dégout, et se mordit la lèvre pour ne pas lui arracher le bras dans l’instant. Puis elle avança de quelques pas… jusqu’à rejoindre le salon en trainant le pied sur son beau parquet vernis.

« J'sus super cool, j't'offres de la pizza et toi tu tires une gueule d’hémorroïdes sur le cul d’une centenaire. L'est quelle heure au fait ? Tu m'aimes déjà plus ? Je pensais que cté le coup d'foudre, dans le taxi et tout, quand tu t'es barrée au premier feu rouge sans demander la pension alimentaire ! » Le silence laissa place à cet arc-en-ciel fleuri, aux paroles totalement bordélique qu’il fallait puzzler pour comprendre. Cette satanée blonde à gros sourcils était définitivement à classer dans la case monuments hystériques. Mais Mina aussi était née avec le même don qu’elle, celui des compliments qui sonnaient comme des insultes. Pourtant la Stryge n’avait pas la force encore, de chercher des tirades dantesques pour renverser la gueule d’une Pixie. Elle n’était pas du matin … Enfin elle n’était pas du reste de la journée non plus à dire vrai mais cela se voyait donc relativement peu.

« Ecoute … Tu vas commencer par structurer ton délire s’il te plait. Je ne pige pas un mot de ce que tu dégueule et qui plus est, j’aimerais vraiment saisir le sens de ta présence ici. »

Elle avait tellement la tête dans le cul que là, tout de suite, elle n’aurait pas aimé être une licorne. Quand bien même, en s’effondrant sur un fauteuil à l’opposé de Lem, Mina constata à quel point elle avait faim, qu’elle frôlait le summum de l’agacement et que cet intrusion dans son petit univers constituait un délit majeur qui pourrait condamner à mort une petite chauffeuse de taxi. Aussi la fixa t’elle soudainement sous le poids de cette révélation, un immense sourire dément sur les lèvres.

« Mais dis-moi petite fille… Tu es attendue ? Quelqu’un sait que tu es passée me voir ? On pourrait peut être joué à un jeu… Je crois que tu es assez en forme non, vu la manière dont tu me tapes sur le système. Je souligne d’ailleurs, ta capacité à remuer ton postérieur… ça fouette les sangs, c’est très agréable en bouche ensuite. »

Ses doigts tapotaient lentement l’accoudoir alors qu’elle ne lâchait pas une seconde la Pixie du regard. Le bon casse dalle à domicile. Mina pencha la tête sur le côté, abordant toujours un sourire qui se voulait affable mais des yeux au regard légèrement flippant.

« Parce que bon… tu ne peux pas être que chiante Lem. Je n’aime pas trop que l’on s’introduise chez moi et généralement, la pizza c’est le dessert. Tu comprends ce que je veux dire ? »

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"Tu rêves d'un Hummer fluo dessiné par Akroe mais tu n'as pas l'permis, tu prends toujours l'métro. Superstar d'un soir ta vie redevient normale après. Pas besoin d'lunettes noires pour te cacher personne te r'connait."

Amazing Horse - Get On My Horse ▽ Lem était parfois d'une chiantise abracadabrantesque et lorsqu'elle s'était décidé à essayer d'arracher quelques frissons à cette blonde au visage neutre elle ne savait clairement pas vraiment dans quoi elle allait s'embarquer. La Fae était cependant aussi douée pour énerver les gens que pour les soutenir, pour les blesser que pour les aider à guérir. Elle était un peu tout et rien à la fois, un joyeux foutoir de bonne volonté et de sans-gêne épuisant. Son insouciance avait cependant quelques limite et elle compris avec une certaine facilité qu'elle venait de triturer le bon bouton chez Wilhelmina à en juger par le frisson qu'elle venait de tirer à la blonde. Lem la désigna de ses deux index, comme une adolescente stupide qui allait lacher un "POPOPO j'tai clashée". Au lieu de quoi, elle eut un air plutôt surpris, malgré son sourire.

"Bingo-bongo !", elle rit, un peu gênée sans vraiment savoir pourquoi, "cté une blague, mon père est néerlandais, truc du genre... néerlandais d’Afrique du Bas, je sais plus comment on dit. C'est comme les allemands mais en pas pareils. Enfin c'est presque pareil, non ? On a juste pas les Haribo Fröschli et Conchita Wurst... enfin, elle est allemande ou autrichienne déjà ?"

Prenant ses aises sur le canapé du salon, les pieds sur la table basse, la Pixie avait commencé à manger une part de pizza en prenant soin d'ôter le fromage du dessus de son repas, étant vegan. Elle suça ses doigts poisseux de sauce alors que la blonde lui demanda d'être plus claire, la regardant avec un étrange air de chaton un peu étonné.

"Tu te souviens plus comment on s'est rencontrées ?", demanda Lem le plus sérieusement qu'elle le pouvait avant d'éclater d'un rire enfantin, "quelle mémoire !"

Elle la regarda s'effondrer sur un fauteuil en face d'elle en mâchonnant mollement le bout de pizza soigneusement dépiauté de tout ce qu'elle refusait de manger en poussant la boite vers la maîtresse des lieux qui visiblement devait bien crever la dalle vu son regard. Stupide petite Fae qui comprenait les choses de travers et sans arrière-pensées. Elle lui répondit du tac-au-tac, tout en regardant sa pauvre part de pizza :

"J'pensais qu'on pourrait faire un kiki. T'sais quoi c'est ?", elle sourit avec innocence, "c'quand les gens s'foutent entre amis en bouffant des trucs pour de détendre. On s'raconte de la mer..."

La blondinette se stoppa nette en voyant le sourire peu engageant de son hôtesse et déglutit de manière sonore, fermant enfin sa grande boite à camembert, comprenant qu'éventuellement elle avait en face d'elle une Stryge. Les sales bêtes que c'était, eux... sauf Jesse, parce que lui il était différent. Elle regarda Mina et l'écouta sans rien dire, comprenant qu'elle serait éventuellement le casse-dalle de la grande blonde. Et puis.... elle haussa les épaules avec désinvolture, ôtant son bonnet pour ramené ses longs cheveux sur un seul côté.

"Y'a mon chéri qui m'attend, mais il sait que je rentre parfois pas avant deux trois jours", répondit-elle sincèrement et naïvement, sans vraiment saisir la demande de la stryge, "ça m'gène pas si tu veux boire, t'sais. D'jà y'a c'vieux mec, Daniel je crois, qui me paie pour ça. J'ai l'habitude. Vous les stryges z'êtes toujours prêt à dégainer, hein ? Ça me gêne pas. Je sais que le sang des Faës ça vous fait des guilis dans l'estomac."

Elle était d'une innocence qui ne frisait pas la stupidité mais la dépassait haut la main ; pourtant son discours était libre et assuré. Elle laissait déjà un stryge se nourrir sur elle, alors si son sang pouvait nourrir quelqu’un d'autre... la menace sourde et brutale de Mina lui passa part dessus le pompon de son bonnet, et elle lui offrit un sourire d'ingénue pleine de candeur.
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« Je vais tellement si tant y taper sa gueule qu'elle va décéder ! »

« J'pensais qu'on pourrait faire un kiki. T'sais quoi c'est ? » Non … parce qu’elle n’en avait rien à branler, en fait ! « C'quand les gens s'foutent entre amis en bouffant des trucs pour se détendre. On s'raconte de la mer... » Elle poussa un long… très très long soupir. Les secondes passaient et plutôt que de tranquilliser Mina, elles ne faisaient que laisser la pression s’accumuler en son sein. Oouuuuh, là…. Ça allait faire très mal. Sa présence et ses babillages étaient déjà une réelle souffrance. Mais bordel ne pouvait-elle pas se la boucler sa grande gueule d’hystérique ? Juste… juste une seconde ! Le temps que Wilhemina puisse à nouveau gouter à la sérénité de son petit nid douillet. Lem, c’était comme les traces de pneus dans une culotte, sale et gênante. Et puis, ce fut la faim qui tarauda la Stryge, battant dans ses tempes aussi fort que dans le creux de son estomac. Huuum et qu’il serait doux de gouter au nectar d’une Faë ! Rares étaient les fois où elle se l’était permise… mais cela avait été des moments délectables. Limite orgasmique, et dans la mesure où la Stryge en question ne pratiquait plus d’activité le permettant, c’était plutôt agréable. L’idée même de tremper ses lèvres dans un breuvage aussi précieux que celui qui faisait palpiter le cœur de cette Pixie la rendait presque euphorique. Presque … Il fallait vraiment que l’autre se taise. Quoi que …« Y'a mon chéri qui m'attend, mais il sait que je rentre parfois pas avant deux trois jours » Son sourire s’élargissait à vue d’œil alors qu’elle semblait désormais s’entrainer pour le prochain Comic Con de New York, pour s’y faufiler dans la peau du Joker. La naïveté de la créature lui rendait véritablement sa bonne humeur et elle sembla se détendre un peu … sans un mot, Mina avait l’impression de reprendre le dessus. La taiseuse V.S la diarrhée verbale.

Et soudain, un nom fut prononcé. Daniel. Daniel… Une image très bref, cornée passa sous le regard grand ouvert de Mina qui sursauta sans même entendre la suite de ce que Joe le Taxi avait à dire. Seul raisonnait le prénom dans son esprit. Et la terreur sur son visage. Quelques secondes durant, elle ne bougea pas. La gargouille imaginait bien que de nombreuses créatures peuplant Ottawa pouvaient porter ce patronyme … Mais la faim fut remplacée par une rage dictée par une peur insidieuse qui la fit bondir de son siège. Et sans qu’elle ne se rendre réellement compte de son acte, ses ailes anthracites déchirèrent peau et tissus au moment où elle fondait sur la petite Pixie. La force de la Gargouille renversa le canapé en arrière, emportant Lem avec lui et permettant à la grande silhouette ailée de se pencher au-dessus d’elle comme une créature de malheur. Elle montrait les crocs en grognant sur la jeune femme… et tentait de réguler sa respiration. Sans succès.

« Personne ne t’a prévenu, qu’il ne faut jamais parler à tort et à travers gamine ? Peut-être devrais-tu réfléchir un peu plus … et rester désormais sagement dans ton taxi à travailler ton amnésie sélective. »

Au bout d’un moment, il fallait arrêter de prendre les cons pour des gens, et considérer Lem comme la Reine des chieuses. Mina n’étant pas du genre patiente, elle n’allait pas se contenter de simplement lui faire peur… Si bien qu’elle attrapa sans attendre le cou de la jeune femme d’une seule main, et serra si fort qu’elle fut capable de la soulever de terre pour la lever comme une simple poupée désarticulée. Sans doute, Mina aurait-elle été un peu plus sociable si Lem avait été moins conne…
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"I went too far when I was begging on my knees begging for your arms, for you to hold them around me. I went too far and kissed the ground beneath your feet waiting for our eyes to meet"

Aurora - I went too far ▽ Lem parlait à en perdre le sens même de ses propres dires. Son esprit ne suivait pas toujours son débit de paroles quand elle essayait tant bien que mal de combler les trous laissés par les gens qui ne parlaient pas autant qu'elle, ou tout simplement par ceux qui ne voulait pas de sa présence, comme Wilhelmina. Mais la Pixie se persuadait qu'elle parviendrait à se faire apprécier sans vraiment savoir comment faire, pétrie de bonne volonté mais sans aucune empathie pour les autres ; peut-être aurait-elle du commencer par se taire et écouter plutôt que de bavasser à tort et à travers si elle voulait comprendre pourquoi les mimiques de la blonde lui semblaient si tristesses. Mais à vrai dire Lem n'était pas douée avec les gens, hormis Vinter. Elle était plus qu'un "gens" pour Lem, à vrai dire : elle était avec les ours le seul semblant de famille qui l’enchaînait quelque part. Les autres personnes demeuraient un mystère pour elle, qui parlait plus vite qu'elle ne pensait.

Le sourire de Wilhelmina la fit déglutir et soudain l'idée du danger effleura son petit esprit habituellement sans souci. La parfum lourd du risque se dessina plus nettement à l'évocation du vieux, Daniel. En face d'elle, la blonde eut soudain le regard fou comme celui d'un prédateur prit entre la peur et la colère. Même elle le ressentit et elle se leva de sa place d’instinct, prise de panique. Trop tard. Déjà les grandes ailes grises fouettèrent l'air de la pièce et elle se sentit toute écrasés par leur majesté. Elle fut alors comme une petite souris en face d'un oiseau de proie, ses yeux bleus se chamarrant naturellement d'humidité alors qu'elle ne pensa en cet instant qu"à fuir ce que sa propre bêtise avait provoqué. Mina renversa le canapé et Lem par la même occasion et la petite pixie accusa le choc d'un grand cri aigu, terrifiée. Elle ne bougea d'un pouce, son regard accrochant celui du véritable prédateur aux crocs luisant au dessus d'elle. Il y avait de la peur dans les yeux de Lem mais aussi une forme de fascination tout à fait déraisonnable qu'elle avait toujours eut pour les Stryges. Elle aimait confusément leurs bouches affamées, leurs crocs luisants de venin, le danger de leur proximité, qui lui tirait de longs frissons le long de l'échine comme à présent à la merci de la blonde.

"P...p-pitié...", supplia la pixie dans un souffle qui avait largement perdu de sa répartie, n'étant plus qu'une petite chose terrifiée et tremblante.

Elle pleura comme une enfant en oubliant qu'elle-même avait quelques pouvoir pour tenter de se défaire de l'étreinte de fer de la Stryge, bien trop paniquer pour réfléchir de manière rationnelle. Elle écouta Mina religieusement, agitée mais silencieuse sous sa poigne, les pleurs inondant son visage à la fois idiot et apeuré.

"Ne me tues pas.. j-je s... je suis désolée ! Désolée ! Je ne parlerai plus ! Je ne viendrai plus ! N... ne me tues pas ! Pitié ! Pitié !", brailla la Pixie en gesticulant, ne comprenait pas vraiment pourquoi Mina parla d'amnésie sélective.

Prise au cou, Lem s'étouffa un instant dans sa propre salive tandis que la Stryge la souleva sans effort. Elle aurait pu cracher sa toile à son visage, se changer en luciole ou reprendre sa vraie forme. Au lieu de cela la blonde supplia très humainement pour le pardon et la pitié comme tout un chacun l'aurait fait. Ses mains s'agrippèrent à celle de Mina pour essayer de lui faire lâcher prise, gesticulant de manière désordonnée. Vinter et Jesse dansaient dans son esprit, seules pensées cohérente dans le chaos mentale de sa pauvre caboche soumise à la peur primale, intense que lui distillait Mina.

"P-pardon ! Pardon d'avoir été méchante ! Pitié... n... ne m... tues p-pas...", elle s'étrangla et perdit son souffle, "je dois aider Vinter ! Je ne veux pas mourir !"

Elle toussa, tirant sur les mains de la Stryge pour se défaire de son étreinte sans succès. La peur de mourir ne lui avait jamais frôlé l'esprit et ce fut une première fois affolante entre les griffes de la Stryge qui avait été comme l'eau qui dort. Lem ne comprenait pas encore les subtilités des comportements de ces gens calmes qui savent sauter comme un diable sur ressort hors de leur boite. L'énormité de sa finitude la heurta de plein fouet, et elle ne put que supplier pour sa vie.

"Je v... viendrai... p-plus.. p... o.. omis... j... fer.. merai m-ma... g-gu... tues pas.... Vinter... p... ard.. on..."
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« Je vais tellement si tant y taper sa gueule qu'elle va décéder ! »

La colère parlait bien plus que le reste, que les autres émotions qui passaient dans son esprit et imprégnait son corps. La Pixie avait parlé d’un Stryge, qui se nourrissait d’elle… et qui se nommait ‘Daniel’. L’évocation seule de ce prénom la rendait folle de rage. Wilhelmina avait soudainement peur, et ressentait un besoin terrible de se défendre… sans même savoir si Lem parlait du même Daniel que celui qui l’avait durant 10 ans, séquestré en profitant de sa soumission volontaire. Cette époque-là lui faisait peur. L’image qu’elle avait d’elle-même également, même si en théorie, rien n’avait changé depuis. Mina se détestait toujours autant. Mina drapait toujours les miroirs pour éviter son reflet. Mina ressentait encore la brûlure sur son visage, cette envie infernale d’arracher la peau de ce dernier… ce qu’elle avait fait. Et puis, facilement, cette solution qu’avait été celle de s’effacer et de ne plus exister que pour obéir, sans réfléchir … Juste… redevenir la marionnette qu’elle avait toujours été. Plus de 60 ans que la Stryge était sortie de cette léthargie douloureuse, et pourtant il suffisait que quelques syllabes pour raviver la terreur la plus insidieuse.

« P...p-pitié... Ne me tues pas.. j-je s... je suis désolée ! Désolée ! Je ne parlerai plus ! Je ne viendrai plus ! N... ne me tues pas ! Pitié ! Pitié ! P-pardon ! Pardon d'avoir été méchante ! Pitié... n... ne m... tues p-pas... je dois aider Vinter ! Je ne veux pas mourir ! » Elle écoutait à peine, aveuglée par la peur qu’avait fait naitre les paroles de la Pixie. Elle ne voulait qu’une chose… s’en venger. La faire taire aussi … Parce que la réaction qu’elle avait signifiait bien que quelque chose clochait. Mina n’était pas seulement haineuse, elle avait la trouille. Et si cette petite peste s’amusait à répéter cela au Stryge qui la payait pour boire son sang et qu’il s’agissait bien de Klein… elle n’osait même pas imaginer. Pourtant les supplications de Lem semblèrent la faire revenir à elle et Mina papillonna du regard avant d’adopter une expression méprisante.

« Je dois aider Vinter… Sans rire tu serais bonne à autre chose qu’emmerder les gens ? »

La Stryge serra encore un peu sa prise, hésitant à la mordre… à apaiser sa soif avant que Lem ne reprenne du poil de la bête et vienne encore irriter sa patience. Et a tout simplement la réduire au silence… Mais contrairement à l’image qu’elle se donnait, Mina était loin d’être une tueuse de sang-froid… Elle laissa la petite Pixie suffoquer quelques secondes encore avant de la lâcher dans un soupire las, la laissant choir à terre.

« Ce que tu viens de dire, ma pauvre petite chérie… vient de te condamner. Je suis navrée mais maintenant je n’ai pas vraiment le choix ! Il va falloir que je te réduise au silence… La question est, préfères-tu être dépecée vivante ou bien simplement vidée de ton sang ? Je peux aussi faire dans l’originalité… »

Le froissement de ses ailes annonça leur disparition. Aussi rapidement qu’elles avaient souillé sa peau, les plumes s’y replièrent, et Mina marcha avec lenteur autour de la petite créature suppliante. Puis elle s’arrêta, pour la fixer avec sérieux. Jouer la comédie… après tout c’était le talent qui l’avait autrefois mené à la gloire… gloire prétendue, mais tout de même. Aussi, lâcha-t-elle pour voir ce que répondrait Lem :

« … A moins que … »

A ce stade, la réponse de la Pixie engagerait son sort…

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PS : J'en ai marre de Mina >o< MOI JE VOULAIS LUI FAIRE DE BISOUS A CETTE PAUVRE LEM :mdr:

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