Nom : Stuart Prénom(s) : Merry Âge : 27 ans Date de naissance : 27 octobre Nationalité : Canadienne depuis quelques années, avant américaine Origine(s) : Américaine, née en Louisiane, à la Nouvelle Orléans Alter-Ego : Louve grise Métier (études) : Employée d'une chaîne de fast-food Niveau social : Modeste - un peu dans la dèch' mais avec un toit sur la tête ! Statut marital : Célibataire Orientation sexuelle : Bi. Ou pas. Elle ne sait pas trop comment se définir de ce point de vue. Avatar: Emily Browning Crédits: avatar etc par moi,  avatar loup par Swan, gifs tumblr Personnage:  Inventé Petites curiosités Famille et proches - Une famille tout à fait normale,  comme il en existe des millions. Un père peintre en bâtiment, une mère femme au foyer et un petit frère Buddy, capitaine de l'équipe de football américain de son lycée. La famille à la fois lourde, attachante, aimante... Pourtant Merry ne sait pas que ce petit équilibre n'a pas toujours existé, qu'elle est une enfant adoptée. Elle n'a aucune idée de sa réelle ascendance, ni même du fait d'avoir été adoptée très petite ou d'être née sous X. Peut-être que si elle le savait, elle pourrait enfin s'expliquer le profond sentiment de différence qu'elle ressent, surtout depuis son adolescence et la découverte de ses capacités. Ces capacités qu'elle cache de son mieux à sa famille, par peur et qui l'enferment peu à peu dans une drôle de solitude. Maîtrise du totem -La louve qui habite Merry a beau être une créature méfiante et réfléchie, elle reste un prédateur, un animal sauvage. Bien qu'elle préférera la fuite à la confrontation direct, un animal apeuré est un animal dangereux. Merry ne sait pas trop si elle aime cette autre part d'elle ou si elle la déteste. Elle la maîtrise ou plutôt : la muselle. Elle résiste de toutes ses forces contre les instincts de la louve en elle. Elle se refuse à la regarder réellement en face, à l'accepter pleinement. La jeune femme est donc très influencée encore par ses émotions, préférant s'isoler de sa famille, de ses anciens amis. La peur de voir sa louve prendre le contrôle, la peur de cette créature en elle... Elle ne s'explique pas sa différence et c'est bien ce qui la terrifie : ses parents, son petit frère... finissent par devenir des étrangers, à cause de son désir de solitude, à moitié né de la bête qui la hante. Sensibilité - Merry a du mal à accepter sa louve, pourtant lorsqu'elle s'est un jour retrouvée sous sa forme de Fusion, accidentellement, l'infâme douleur du changement fut occultée par le monde sous cette vision incroyable. Ressentir le monde plutôt que le subir, courir dans les champs à une vitesse folle, goûter à la liberté animale... Elle manqua de demeurer sous cette forme, de fuir "Merry" cette fille qu'elle ne comprend plus. Mais elle revint, non sans douleur, au bout de plusieurs jours - semaines ? - dans son corps d'humaine. Elle n'a pas réitéré l'expérience depuis. C'es bien trop effrayant pour un esprit cartésien. Quant à la forme de Furie... Cela a eu lieu, il y a presque dix ans, lorsqu'elle était adolescente. L'idée d'une nouvelle perte de contrôle la terrifie. Elle ne veut plus jamais que cela se produise mais la louve en elle se cabre parfois contre la laisse qu'elle tente de lui passer. Autant dire que Merry est sujette à de violentes sautes d'humeur suivant les contextes. Points faibles -Comme elle n'accepte pas sa nature, elle y est doublement sensible. Boire, s'amuser, se lâcher, coucher avec quelqu'un... Autant de situations de pertes de contrôle possibles. Elle tente toujours de se contrôler, d'être raisonnable, de ne pas boire, de ne pas trop se laisser aller... C'est le prix à payer pour que la louve ne cherche pas à reprendre le dessus. C'est peut-être idiot mais elle voudrait être vegan mais la louve en elle aime la viande bleue, encore un point de désaccord. Elles n'arrivent toujours pas à s'aligner ensemble. Il y a la louve et il y a Merry. Deux facettes distinctes au lieu d'être une seule entité. Sans doute qu'un autre Berserker ne verrait en elle qu'un louveteau qui n'a pas encore été capable de dominer ses instincts et de cohabiter avec en bonne intelligence. Comme Merry rejette furieusement sa nature, elle n'est pas des plus fortes, ni même des mieux synchronisée avec son totem, ce qui lui jouerait des tours devant un véritable adversaire - mais il faudrait encore qu'elle prenne conscience d'êtres aussi différents qu'elle des humains normaux.

qualités
Gentille
Généreuse
Tendre
Loyale
Honnête
défauts
Misanthrope
Sauvage
Solitaire
Impulsive
Colérique


Merry aurait bien voulu être une jeune femme comme les autres. C'était plutôt bien parti, au final, dans son enfance mais ça, c'était avant qu'elle réalise qu'elle est un Berserker - enfin, elle ne connait même pas vraiment ce mot. On le lui dirait qu'elle traiterait la personne de cinglée. Les trucs comme ça, c'est dans les films et romans. Pas dans la réalité.
La jeune femme essaye de nier autant que possible sa différence, ce qui en fait une fille solitaire, secrète et renfermée. Elle avait des amis, avant, elle était populaire, mais le réveil de sa nature à l'adolescence a tout changé, a bouleversé son petit monde. Cela l'a rendu sauvage, secrète. Elle veut tant se mêler à la normalité, avec la force du désespoir.
Cependant Merry a un bon fond, elle est un rayon de soleil, capable d'illuminer une journée pourrie de sa gentillesse et de sa bienveillance. Elle est loyale, comme un chien fidèle, et a toujours eu le cœur sur la main - au point d'être un peu poire... On dira d'elle que c'est une gentille fille sûrement timide, un peu fuyante mais doté d'un grand sens du devoir et des sacrifices à faire pour les autres. Elle veut toujours tant faire plaisir, Merry, qu'elle s'abruti dans un travail idiot et alimentaire comme si elle portait le monde sur ses épaules et que sans elle rien ne tournerait rond. Workaholic ? Sûrement. Elle pallie ainsi à son manque de vie sociale et à la solitude de son petit appartement d'un quartier vaguement craignos.

Merry est même plutôt jolie dans son genre, bien qu'elle soit assez normale. De jolis yeux bleus, des cheveux châtains foncés, des tâches de rousseur et d’innombrables grains de beauté parsèment une peau de lait.Elle est petite comme la masse du patriarcat aime voir les filles : pas plus d'un mètre soixante-trois pour une soixantaine de kilos (un petit bidon et quelques rondeurs agréables). C'est une femme normale, en apparence, avec un joli sourire et un visage de poupée. Elle plait aux garçons, qui la trouvent fragile, maladroite et mignonne.
Sauf qu'elle les bat au bras de fer, à la course ou à la lutte sans avoir besoin de forcer.

Cette part d'elle-même, emplie de force, de sauvagerie, d'instincts animaux, n'est pas acceptable à ses yeux. Elle refoule sa nature, fait taire ce qu'elle est et fuit comme la peste tout ce qui pourrait lui faire perdre pieds. Les petits amis sont bannis : comment pourrait-elle accepter de mettre sciemment en danger quelqu'un ? Et si elle perdait de nouveau le contrôle ? Elle se contente donc de relations superficielles avec les gens, pour les protéger, pour se protéger. Pourtant, elle se sent seule. Mais qui comprendrait qu'elle puisse se changer en loup ou en hybride monstrueux aux capacités extraordinaires ?

Merry est née dans une famille tout à fait normale, à la Nouvelle-Orléans et ses rues colorées. D'aussi loin que portent ses souvenirs, ses parents étaient là, prévenants, attentifs, un peu chiants. Comme tous les parents. Elle ne manqua pas d'amour, ni ne fut maltraitée ou brimée. Petite fille pleine de vie, ne tombant que rarement malade, elle vécu en toute insouciance dans cette ville métissée, croisement de créole, français, américain... Un tourbillon de cultures et de gens, tous si merveilleusement différents. Elle était véloce, hardie, n'avait peur de rien, elle jouait plus souvent avec les garçons, puisqu'elle préférait les cabanes aux poupées et la guerre aux princesses.
Elle avait des copains, des gosses du quartier, aux parents au moins aussi abominablement normaux que les siens. Quant elle eu neuf ans, elle eut un petit frère, Buddy, solide petit gaillard braillard dès sa naissance. Un frère banal. Une vie normale. Une vie qu'elle chérissait de tout son cœur.

Cela vint avec ses premières règles, à treize  ans. Un drôle de truc, en elle. Comme un éveil, un grondement, un appel sourd. Quelque chose qui la tiraillait, sans qu'elle sache trop quoi. Un truc pas bien net, duquel elle ne parla à personne. Elle continua à jouer avec ses copains, à des jeux de collégiens. Elle était une sportive, un vrai petit garçon manqué, au caractère bien trempé. Elle pouvait facilement battre les autres gars à la course, et l'on se battait souvent pour l'avoir dans son équipe. Le sport lui plaisait et, sans se poser la question de son avenir, elle s'y épanouissait.
Cependant, quelque chose changeait en elle, la rendait parfois irritable, ayant des sautes d'humeur d'abord légères, puis de plus en plus présentes. Des petits riens la rendait agressive. Des taquineries la faisait rentrer dans de furieuses colères. Des colères sombres, viscérales, douloureuses, qui lui tordait la bouche et l'estomac d'un besoin de frapper, de hurler... On mit cela sur le compte de l'adolescence. Ce n'était pas encore trop étrange. Elle avait toujours été entière. Noire ou blanche.

Elle grandit, certains jours plus difficilement que d'autres. Elle décrochait un peu des études, se concentrant sur le sport, qu'une psychologue pour adolescent avait conseillé à ses parents en dehors de l'école pour "la canaliser et aider à se défouler". Hyperactive ? C'était comme ça qu'on la désignait ? Au fond, Merry savait bien que c'était des conneries, tout ça. Les réponses rationnelles à une situation qu'elle n'expliquait pas, pas même à elle-même. La peur de cet instinct de chasse qui lui vrillait le ventre et le cerveau. C'était peut-être juste dans sa tête. Elle était peut-être juste cinglée. Sa vie craignait tellement... Ses parents ne comprenaient rien à rien et son petit frère la soûlait.

Puis il y eut cette fête, organisée par le frère d'un de ses copains de lycée. Il y aurait de l'alcool, à ce qu'on disait, et de la bonne musique. Et puis il y aurait Greg. Greg, c'était son petit ami, le capitaine de l'équipe de football. Le genre de mec carré, suant la testostérone de sous les bras. Une armoire à glace pour son âge, plutôt sympa dans le fond, même s'il faisait toujours le malin devant ses potes. Et Merry le trouvait génial.
La soirée avait bien démarré. Elle but, un peu, pour faire comme tout le monde. Elle dansa, aussi, beaucoup. Elle était ivre, aussi. Et alors que son copain la pelotait, elle sentit les dernières barrières se briser. L'alcool qui avait coulé à flot, la musique, lancinante, les caresses électriques... La Louve déchira son esprit, son corps se cabra, sauvage, les muscles durs, puissants, changeants, douloureux. Elle griffa Greg au torse, il prit cela pour un jeu, jusqu'à ce que les yeux jaunes, que les lèvres retroussées sur cette mâchoire grotesque, mi animale mi humaine le fasse dessoûler d'un coup. Il tenta de s'échapper mais cela ne fit qu'exciter la Bête. Tous, ils n'étaient que des proies. De la viande pour la louve.

Merry, prisonnière de son propre corps se vit mordre au sang son copain, arracher une grosse bouchée de chair. Elle - était-ce vraiment elle, ces mains griffues ? - se reçut un coup de pieds réflexe qui la jeta plus loin. En quelques instants, ce fut la panique. Elle se refusa à accepter ce qui se déroulait à travers ses yeux, ces mains qui ne ressemblaient plus aux siennes balayer d'un seul geste une adolescente qui passait devant elle, la jetant sans effort contre une table.  Cela lui sembla durer une éternité, mais en réalité quelques minutes seulement après sa transformation, elle quitta la maison, poussée par un besoin absolu et viscéral de courir, le plus loin possible, à une vitesse surnaturelle.
Elle couru, jusqu'à n'en plus pouvoir, jusqu'à ce que la bête s'apaise, jusqu'à ce que le moindre de ses muscles ne soit tétanisé de douleur. Elle se laissa tomber au milieu de nulle part, loin de chez elle, de toute civilisation ou de route, éclatant en sanglots atones, trop épuisée pour ne pas s'effondrer, un goût métallique dans la bouche.

L'on dirait plus tard qu'elle avait fait une fugue de plusieurs jours. L'on dirait aussi que les adolescents présents à la fête avaient exagérés et étaient de toute façon sous l'emprise de l'alcool. Leurs propos incohérents à propos d'une camarade au faciès de loup et d'humaine ne tenait pas la route. Ses parents pleurèrent beaucoup, quand elle revint enfin, des jours plus tard, épuisée, les vêtements déchirés mais vivante. De soulagement, de remords... Devant le refus de Merry de retourner au lycée, enfermée dans sa chambre et ne laissant personne entrer, ils prirent la décision de déménager.
On avait proposé un poste intéressant à son père au Canada, à Toronto. Cela marqua le début de l'hostilité de Buddy à l'égard de sa grande sœur. Lui-même rentrait peu à peu dans la pré-adolescence et quitter sa vie lui fit l'effet d'une injustice.

Merry ne devrait jamais vraiment comprendre pourquoi est-ce que ses parents s'acharnaient à maintenir le lien entre eux et elle. Si elle avait su le secret caché dans une boîte à chaussure remplie de vieux papiers, peut-être aurait-elle eu plus d'indulgence à l'égard de ceux qui l'avaient élevée et aimée comme leur propre enfant.
Après ce drame, Merry changea totalement. Elle devint solitaire, renfermée, taciturne. Elle ne sortait plus, abandonna le sport - ce qui lui valu de prendre pas mal de kilos - et ne se traînait dans son nouveau lycée que pour être "la grosse craignos" au fond de la salle. Elle qui avait toujours été populaire ne se souciait plus ni de son apparence, ni des garçons, ni de rien. Elle n'avait pas besoin d'ami, de petit copain. Pour quoi faire ? Elle était une pauvre tarée qui avait failli tous les massacrer. Juste une pauvre tarée, rien d'autre.
Merry rata donc son bac, redoubla et le re-rata. Elle se sentait perdre peu à peu goût à tout. Elle se laissait simplement sombrer. C'était plus facile que de se battre. Plus facile de tout lâcher et de faire semblant de ne pas entendre ses parents se disputer à son sujet, sa mère pleurer... Juste ne plus se battre et attendre. Et couler.

Un matin, Merry n'était plus dans sa chambre. Toutes ses affaires étaient bien là mais elle n'y était plus. Cela devait durer près d'un mois.
La louve, elle, cavalait rude dans la forêt. l'hiver tardait un peu à venir et elle profitait de paysages grandioses. Du monde tel qu'elle ne l'avait jamais vu. Au travers des sens de la louve, elle flaira des lapins délicieux et la piste d'élans qui lui parurent gigantesques. Ses pattes, sans fatigue, foulait le sol jonché de feuilles mortes. Elle goûtait à la liberté, la perfection de la solitude et toute cette vie sauvage qu'elle n'avait pu jusque là qu'imaginer. Elle était une louve grise aux yeux d'or, un animal en chasse et libre.
Merry comprit alors que ce n'était pas dans sa tête : toutes ces choses étaient tangibles. Le goût du sang chaud d'un lièvre tout juste tué, l'excitation de la chasse, le goût de l'humus en buvant aux ruisseaux... Elle était une louve. Ou quelqu'un capable de devenir un loup. Comment ce genre de... truc ? Magie ? Etait seulement possible ? Ses parents et son frère étaient des gens normaux. Alors pourquoi elle ?
Elle ne savait ni trop comment, ni trop pourquoi mais elle comprit qu'elle ne pouvait plus rester vivre avec sa famille. Elle serait un jour inévitablement dangereuse pour eux. Et puis elle ignorait depuis combien de temps est-ce qu'elle battait la campagne mais... On devait la rechercher, la police devait être au courant. Elle ne causait que de la souffrance à ceux qu'elle aimait. Elle revint donc, lorsqu'elle en eut la force, la queue entre les jambes, sous sa forme humaine.

Ses parents étaient partagés entre l'incrédulité et la joie, se jetant à son cou pour l'enlacer, en larmes. Buddy, lui, garda un œil sombre sur sa sœur, devenue une étrangère : c'était lui qui devait soutenir leurs parents, lui qui payait les pots cassés. Finalement, quelques mois plus tard, Merry déménagea à Ottawa, où elle avait trouvé un petit boulot de caissière et un studio.

Trois ans plus tard, Merry enchaîne les petits boulots, travaillant pour oublier ce qu'elle est. Si elle s'est adoucie, elle est toujours sensible, sujette aux sautes d'humeur mais surtout une solitaire malgré elle. Parfois, avoir des amis, une famille auprès d'elle... Tout cela lui manque. Ses fêtes sont solitaires, et elle compense en travaillant d'arrache-pieds dans ces boulots minables qui lui suffisent à survivre.
Parfois, elle se dit que sa transformation en louve n'était peut-être qu'un délire, qu'elle est juste cinglée. Mais au fond qu'importe, si cela lui permet de tenir ?