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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha

 :: Archives des rps
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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptySam 20 Fév - 23:52



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.




C'est douloureux...vraiment douloureux. Cette sensation de mal aise, qui sans cesse ne vous quitte. Ce tourment mental qui me déchire de l'intérieur, alors que je sais que celle que j'ai aimé, non, celle que j'aime n'est plus qu'un souvenir que j'ai moi-même brisé. Si seulement Angélique pouvait mourir. Oui, si seulement celle-ci pouvait crever sans demander son reste, me laissant ainsi enfin libre d'aimer qui je veux et quand je le veux. Elle m'avait offert l’immortalité alors que je n'avais rien demandé, profitant de ma faiblesse de l'époque, de mes malheurs, pour me contraindre à devenir cette..chose. Si seulement ça s'était arrêté là. Non, elle avait fait de moi un monstre, m'initient à la chaire humaine pour son bon plaisir, le plaisir de me voir tuer de sang-froid, se délectant du mal que je pouvais faire. Puis elle avait posé sa marque sur mon âme, me laissant crever à petit feu, faisant de moi sa chose, son pantin. Dieu, comme je lui en voulais. J'aurais aimé mourir dans les flammes de l'enfer plutôt que de vivre cette vie. Quand enfin je m'étais échappé, rencontrant Hildred, rencontrant l'amour, elle m'avait retrouvé, menaçant de tout envoyer en l'air. Mes choix ? Mes possibilités ? Je n'en avais aucune. Soit je retournais à ses côtés, soit elle tuait celle qui me gardait un tant soit peut humain. Pour protéger ma louve je m'en étais allé le cœur brisé, n'étant plus qu'une ombre parmi tant d'autres. J'étais retombé dans mes vices cruels, une fois de plus grâce à elle, retombant dans les plaisirs sanguinaires qu'étaient ceux que je fuyais depuis des centaines d'années. Ma vie se résumait à un ramassis de conneries, de déceptions, de douleurs. C'est comme ça, je devais faire avec, une fois de plus je n'avais pas le choix.

Je vivais sans vraiment vivre, déambulant ici et là sans jamais savoir ce qui m'attendait demain. Angélique viendrait-elle de nouveau me chercher ? J'en étais certains. Allais-je fuir de nouveau comme je l'avais fais tant d'années, vivant dans l'ombre, dans la peur des retrouvailles...Non, ça en était fini de cette époque. Qu'elle vienne, je l'attendais, après tout, je n'avais plus rien à perdre. Marchant dans l'obscurité des rues, je cherchais de quoi me nourrir, étant certainement affamé. Je ne faisais plus la différence entre avoir faim et chasser pour contenter mon humeur maussade, c'était devenu une habitude, presque une nécessité pour me sentir plus ou moins puni. Je tuais pour me sentir non pas vivant, mais plus mort que je ne l'étais déjà. Étrange comme raisonnement, mais c'était le mien, il était unique à mes yeux et c'était une sorte de réconfort morbide et sordide. Les magasins autour de moi sont fermés, laissant les quelques volets cacher leurs contenus parfois douteux, parfois luxueux. Les humains sont rares à cette heure-ci, ou alors, je tombais sur des vagabonds qui étaient mes proies recherchées. Après tout, ils ne manqueraient à personne, oubliés depuis déjà longtemps, les pauvres finiraient dans un état lamentable, autant les achever de suite. Je tourne dans une petite ruelle, la sachant souvent abritée de quelques personnages qui, la journée, réclamaient quelques pièces pour s'offrir de quoi manger, de quoi boire ou que sais-je encore. L'argent avait été autrefois un soucis pour moi, alors que j'étais encore humain, à présent, j'en avais plus que suffisamment...hors, à quoi me servait-il si c'était pour finir seul.

Je fais quelques pas alors que ma vue perçante scrute les lieux, laissant mon odorat, mon ouïe faire le reste. Je capte quelque chose – j'ai une antenne dans le cul -, une odeur nauséabonde, un cœur qui bat, du sang qui coule. Un homme est là, couché derrière une poubelle, sûrement blessé par je ne sais quelle circonstance. L'odeur me rend déjà nerveux, alors que je me pince les lèvres devant cette envie qui s'emparait de moi. Je m'avance en silence, naturellement, comme si ce que je m'apprêtais à faire était tout naturel. Je m'arrête face à l'homme endormi dans le froid, tremblant sous une petite couverture sale et crasseuse. Le pauvre, si seulement si savait...Je prends quelques instants pour admirer ma proie, laissant mes instincts m'envahir pour ainsi ne pas ressentir directement de la culpabilité, celle-ci viendra bien à temps... Je fini par approcher de lui. Il se réveille et me regarde surpris, néanmoins, il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit que ma main agrippe déjà son cou, mes crocs s'enfonçant dans sa gorge. Il gémit, étouffant un léger cri quand je resserre ma prise. L'envie de lui arracher un bout de chaire est bien trop présente, je tente de combattre mais un bruit sourd et peut engageant se fait entendre. Il est inconscient et je sens ma mâchoire s'atteler à déguster ce que je venais de lui prendre... Je ferme légèrement les eux. Je ne suis plus moi-même. Je Sombre doucement, mais sûrement, laissant mon côté obscure – de la force – prendre le dessus sur ma conscience.

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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptySam 27 Fév - 12:32



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.



La nuit, les choses sont souvent différentes, amplifiées. Ou au contraire, les sons s’étouffent et ne nous laissent que peu d'indices sur ce qu'il se passe réellement. Et la crainte du noir, de ce qu'il engendre, et que les humains se transmettent de génération en génération favorisait souvent mon évolution discrète dans les ombres des rues. Les nuits au Cabaret étaient courtes... parce que la démesure, la joie, les éclats de festivité faisaient défiler les heures sans qu'elles ne se fassent remarquer. Mais pour ma part, depuis quelques temps maintenant, j'avais surtout hâte de rentrer. Chez moi. Vraiment chez moi. Où l'on m'attendait avec impatience et où je pouvais affirmer sans peine que j'avais trouvé une place que je cherchais depuis l’aube de mon existence. Le Cabaret jusqu'ici, avait un peu été ma maison, mon seul centre d'intérêt... et l'envie de m'y investir, de donner de ma personne avait été jusque-là sans véritables failles. Ce n'était désormais plus le cas. Mes perspectives avaient changés, et mes priorités avec. Et puis... je n'étais plus toute seule à présent ! Grâce à un seul petit être qui grandissait au creux de mon ventre, j'en avais rassemblé deux autres avec moi. Un sourire se dessina alors sur mon visage tandis que je quittais le Cabaret avec de l'avance. Plus question à présent de donner plus que nécessaire... dès que j'avais terminé mes prestations, je filais... en douce la plupart du temps, histoire que Darwin n'ai pas le temps de me retenir. Il avait certes l’œil qui trainait un peu partout, mais l'avantage de mon espèce me permettait, quand j'y parvenais, d'adopter l'invisibilité pour passer sous son nez sans qu'il ne s'en doute ! Le Stryge avait bien du mal à lâcher prise et pourtant... il semblait comprendre, peu à peu, que bientôt que quitterais définitivement le Cabaret. Je ne savais pas s'il regretterait ma personne plutôt que ma notoriété au sein de son affaire, mais c'était ainsi. Maintenant, j'entrais dans une nouvelle ère de mon existence, et Darwin, ses frasques et son établissement n'en faisait pas parti.

Dans mes pensées alors que je marchais vers la voiture emprunté à Kassim pour mon confort, quelque chose me fit sursauter. Une émotion, intense... qui me frappa alors que je passais aux abords d'une ruelle. De la peur, et de la douleur. Voilà ce que ma sensibilité de Nuckelavee me permettait de capter. Et c'était très proche... Instinctivement je tournais la tête sur la droite et ralentissais le pas. Malgré l'obscurité, j’apercevais sans peine le sang qui maculait la neige, et une silhouette penchée sur un autre. Il faut dire que, pour connaitre assez bien les Stryges, je n'avais pas à émettre beaucoup de doute où à me poser une seule question quant à ce que je voyais. Un ange se nourrissait, et la raison me poussait à poursuivre ma route. Pourtant, je me demandais alors quoi faire. Car si j'avais appris le danger des besoins carnassiers des Stryges par Kassim, je ne pouvais vraiment me résoudre à laisser un homme se faire dévorer vivant. Peu importait la faim du Stryge en question, elle ne justifiait pas la souffrance d'un Être Humain. Plusieurs fois, j'avais permis à Kassim de se nourrir en ma présence, respectant ses besoins, consciente que la chaine alimentaire incluait aussi les Êtres surnaturels dont je faisais aussi parti. Mais pour rien au monde je n'aurais toléré qu'il abuse de sa position pour tourmenter une de ces pauvres créatures à la vie si fragile. Pourtant... j'hésitais. Passer ma route, ou bien intervenir. Autrefois je l'aurais sans doute fais sans hésitation. Je serais intervenue, pour que l’humain cesse de souffrir ainsi. Mais à présent je portais la vie, j'étais attachée à celle de Kassim et Requiem et ne pouvait décemment pas agir sans réfléchir. Pourtant… c’est exactement ce que je fis. Je fis quelques pas, lentement dirigés vers les deux formes. Avançant dans la neige, mais essayant de faire du bruit pour ne pas surprendre le Stryge. Et voilà, je devais avoir l’air d’une imbécile puisque concrètement, je ne savais pas comment agir… Mais, la lune vint à choisir ce moment précis, alors que je m’interrogeais sur la marche à suivre, pour percer à travers les nuages et éclairer légèrement la scène.

Et ce simple éclat de lune me permit de le reconnaitre…

- Aétios ?

J’étais vraiment surprise, car en effet le Stryge au visage couvert de sang ne m’était pas inconnue. Quelques cafés partagés, des échanges polis… Il était jusque-là une simple connaissance que le hasard m’avait poussé à croiser de temps à autre. Mais soudainement les choses prenaient une autre tournure. Je n’avais pas même reconnu la créature en lui, le pensant humain… Alors, j’en venais à me demander s’il n’avait pas subit une transformation récemment. Je tendis alors une main vers lui, inquiète… et cependant méfiante devant la réaction qu’il pouvait avoir. Je me penchais avec douceur, en avant, alors que j’avais sans doute l’air de vouloir apprivoiser un animal sauvage.

- Aétios… est-ce que tu me reconnais ? C’est Zohra… Tu vas bien ?

Evidemment qu’il n’allait pas bien, mais comment pouvais-je attirer son attention autrement ? Je lui adressais alors un sourire franc, l’encourageant à se lever d’un geste de la main. C’était dangereux, je le savais très bien … Mais  je ne pouvais pas laisser cet homme dans une telle situation. Surtout que je le connaissais un peu, et qu’il m’avait paru jusque-là, être quelqu’un de gentil, de calme… Définitivement je ne pouvais pas le laisser là, je ne pouvais pas laisser l’autre agoniser… et ce, même si j’allais sans doute me prendre un savon de la part d’un autre Stryge ou d’un Nuckelavee-canapé.

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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptySam 27 Fév - 20:26



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.




C'est fou comme un homme peut changer du jour au lendemain, possédant une vie tellement différente sans avoir jamais rien réclamé. J'étais autrefois un humain tellement doux, gentil, souriant, faisant tout pour protéger sa mère et sa petite sœur des griffes d'un père violent et négligeant. Puis, elle avait été retrouvée dans une ruelle, violée, tuée, maltraitée. Ce n'était pas rare à cette époque, cela arrivait fréquemment, mais ce n'est pas pour cette raison que la douleur, elle, différait avec le temps. Souvent, je repensais à cette époque où mes mains travaillaient le sol histoire d'avoir de quoi manger. Ce temps où je ne me souciais que des autres, préférant faire passer le bonheur de ma famille avant le mien. Puis, j'ai croisé son chemin, j'ai vendu mon âme au diable. Comment avais-je pu être si faible, non, si con plutôt...Après tout, pouvais-je vraiment m'en vouloir ? Je n'étais qu'un homme, mentalement troublé par la perte de sa jeune sœur, par le sang qu'il avait sur les mains. J'avais tué un de ses violeurs, alors que l'autre était mort mais d'une façon qui ne m'avait jamais satisfait. Elle était tombée sur moi au bon moment, profitant de ma colère et de ma peine pour faire de moi celui que je suis à présent. Maintenant, je suis là, dans cette ruelle, mangeant sans le regretter sur le coup la chaire de cette pauvre victime qui avait eu l'horreur de croiser ma route. Il ne manquera à personne, certes, mais étais-ce vraiment une raison pour agir de la sorte ? J'aurais pu simplement boire son sang, me contenter de ça et tracer mon chemin. Non, à la place je faisais bien pire, je le condamnais à mourir dans la neige blanche, tâchée de sang. Je n'entends pas la jeune femme approcher, trop pris dans mon repas pour me soucier de quoi que ce soit. Les Stryges n'ont pas forcément de prédateurs en soit, sauf les Phoenix que nous redoutions. Du coup, je ne craignais pas grand chose.

Les yeux fermés, me délectant de ce repas improvisé, j'entends comme une voix lointaine, un murmure, mon nom être prononcé. Il me faut quelques secondes avant de réaliser que je ne suis plus seul, qu'une silhouette se dessine non loin de moi. Ouvrant doucement les yeux, je tente vainement de refaire surface dans cette foutue réalité. Une main tenant ma proie fermement, une autre était posée sur le sol. Accroupi comme un prédateur, plus animal que vivant, j'observais la jeune femme que je ne reconnu pas directement. J'étais dans un état second, je n'avais plus vraiment toute ma tête. Elle se penche en avant, tendant une main vers moi. Telle une jeune dresseuse qui tentait d'apprivoiser un animal sauvage, je bouge nerveusement quand son visage revient enfin à la surface. Quelques cafés échangés, des sourires, quelques blagues parfois, des éclats de rires. Elle m'avait croisée il y a quelques temps, laissant une certaine connaissance s’appliquer l'un à l'autre. J'avais directement senti l'origine de son sang grâce à cette odeur bien définie des Faë, néanmoins, je ne savais pas de qu'elle sous-race il s'agissait. Je savais juste qu'elle n'avait rien d'humaine.

« Zohra... »

Je me redresse légèrement, alors qu'elle me demande si je la reconnais. L'homme toujours inconscient se vidait lentement de son sang, un bout de chair en moi, lui assurant une mort certaine. Laissant mon regard tomber vers ma victime, je sens mon cœur se serrer. Du revers de la main je m'essuie le menton, les mains tremblantes. Non de dieu, mais qu'étais-je en train de devenir ? Je décide de lui assurer une mort plus rapide, alors qu'un léger gémissement parvient à mes oreilles alors qu'il agonissait, ouvrant faiblement les yeux. Je m’accroupis sans un mot, il tente de bouger, sa respiration est plus rapide ; il est effrayé. Je le comprend. Dans un craquement léger, je lui brise la nuque. Il est mort. Je l'ai tué. Une autre victime à inscrire dans mon tableau noir.

« Oui, je sais qui tu es... Tu devrais partir Zohra...je...s'il te plaît, va-t-en. »

Je laisse mes fesses se poser sur le sol lourdement, alors que mon visage et mes vêtements tâchés de sang semblaient me brûler la peau. J'ai envie de hurler, d'enfuir mon visage dans un sceau d'acide histoire de souffrir un peux plus. Pourtant, je me contente d'observer le sol avec une attention bien trop particulière. Je me focalise sur les sons autours de moi, essayant d'échapper à ce que je suis, à ce que je ressens. C'est alors que j'entends deux cœurs et non un. Un plus rapide que l'autre.

« Félicitation. »

Dis-je d'une voix morne et sans vie.

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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptySam 5 Mar - 14:56



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.



- Zohra...

Il m'avait reconnu... et dans son état cela semblait déjà beaucoup. Il était totalement absent, rien dans son regard durant un moment, ne me signifia qu'il se rendait compte de ce qui l'entourait. Pourtant, il m'avait reconnu sans peine, bien qu’après avoir eu quelques secondes d'hésitation. Aussi un sourire se dessina sur mon visage. Il n'émanait de lui aucune agressivité, mes dons de Nuckelavee me permettaient d'être très réceptive à son état émotionnel. Et hormis une grande détresse qu'il distillait dans l'air avec une certaine intensité, je ne reconnaissais rien de néfaste, du moins pas envers ma personne. Si bien que je restais confiante face à lui, et n'éprouvais aucunes craintes. Connaitre les gens était une chose importante, et dans mon cas je n'avais pas suffisamment fréquenté Aétios pour anticiper ses réactions ou comprendre ce qui pouvait lui arriver. Mais ses émotions elles, ne pouvaient pas me mentir. Pas quand elles étaient puissantes et primaires comme cela. Plongé dans un état second, je ne suis même pas certaine qu'il pouvait être réceptif à mes gestes ou expressions qui se voulaient rassurantes. Si bien que je me redressais finalement pour l'observer faire avec attention, et surtout sans intervenir. Son attitude était déjà criante de culpabilité et m'arracha un léger soupire quand il sembla découvrir sa victime, qui gémissait sur le sol.  

- Oui, je sais qui tu es... Tu devrais partir Zohra...je...s'il te plaît, va-t-en.

Encore une fois, je n'intervins pas... je n'avais pas peur, et la mort faisait partie de la vie. Plus particulièrement lorsque l'on évoluait parmi les Êtres surnaturels. C'était ainsi, la fatalité de la chaine alimentaire... Mais j'étais bien placée pour appréhender les Stryges, à croire que mon existence tournait autour de cette espèce ces derniers temps... Et il semblait que les Anges pouvaient être complexes en matière de réaction et de passif. Aétios lui, avait l'air démuni, parfaitement effaré. Et en même temps fataliste et désabusé. Surtout quand il acheva l'homme. Ce geste ne m'attira pas de réaction particulière hormis un regard triste vers la pauvre victime semblable à celui que pourrait avoir un humain devant un petit animal blessé que l'on devait abattre pour abréger ses souffrances. C'était ainsi que les choses devaient se finir pour lui... Je passais alors mes mains sur mes bras, les frottant doucement comme si le froid pouvait vraiment piquer ma peau sous mon manteau. Ce qui n'était pas le cas, mais à vrai dire, j'avais aussi besoin de me rassurer, devant cette drôle de situation que je ne pouvais pas maitriser. Et j'ignorais également la marche à suivre. Pourtant, cela ne m'avais jamais arrêté. L'ignorance n'était certainement pas un prétexte pour reculer et tourner le dos à qui en avait besoin... C'était dans ma nature, profondément ancrée.

- Félicitation.

A nouveau mon regard tombait sur lui, alors qu'il s'effondrait et encore une fois tentait de sourire sincèrement.

- Merci...

Sans même m'en rendre compte, je passais une main sur mon ventre encore loin de s'arrondir de manière significative. Pourtant le petit être n'en était pas moins là... et c'était sa présence, qui ne me permettait pas d'être négligente quant à sa sécurité, qui me permit de dire que je ne courrais aucun danger avec Aétios. Si je n’avais pas peur d’être attaquée, et ce malgré la méfiance exacerbé que déclenchait chez moi ma grossesse, alors je ne craignais rien pour l’instant. M'approchant encore, je vins m'agenouiller devant lui, l'observant un moment en silence avant de fouiller dans mon sac pour sortir un mouchoir en papier que je mouillais avec un peu de neige.

- Laisse-moi t'aider un peu.

Sans même lui demander son avis, j'entrepris de le débarbouiller. S'il culpabilisait, il fallait absolument le débarrasser des traces de son méfait. Sortir de la ruelle n'était pas encore d'actualité, aussi la présence du cadavre serait déjà lourde de conséquence pour lui. Si au moins je pouvais lui retirer ses tâches de sang... Avec douceur, je nettoyais son menton, gardant sur les lèvres un sourire qui se voulait rassurant. Puis je lui pris son menton pour observer son visage, passer le mouchoir sur quelques tâches qui maculaient encore son visage au regard vide... Une certaine tristesse s’empara de moi, la souffrance était trop présente malgré tout, dans les yeux de cette personne qui avait pourtant quelque chose de très attachante en temps normal. Je restais alors dans cette position, essayant de capter son regard avant de demander avec un peu plus de sérieux.

- Qu'est ce qu'il t'arrive ? Tu as perdu le contrôle ?

Je cherchais surtout à savoir s'il avait été transformé récemment, ou si quelque chose de plus grave encore lui était arrivé. S'il craquait... Parce que je ne pourrais pas l'aider dans le fond, seulement l'écouter. Mais c'était déjà quelque chose d’énorme, de parler. J'en avais conscience, et peut être qu'une oreille attentive aurait de quoi aider Aétios. Je l'espérais, du moins...


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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptyJeu 10 Mar - 20:29



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.




Parfois, j'aurais aimé ne plus rien ressentir. Être un monstre pur et dur, privé de toute humanité, de tout sentiment. Ainsi, peut-être que j'aurais pu avancer et ne plus regretter, vivre un semblant de vie qui m'était propre. Oui, ça aurait été tellement plus simple. Je n'aurais pas pu aimer Hildred. Je n'aurais pas posé mon regard sur elle ce jour, en Grèce, dans ce musé qui avait vu naître notre relation. Oui, elle aurait peut-être été mon repas, peut-être que je ne l'aurais simplement pas remarqué, lui laissant vivre une vie sans soucis, sans complications à mes côtés. Elle n'aurait pas souffert, moi non plus, vu que tout sentiments m'auraient été supprimés. Hors, ce n'était pas ainsi que ça fonctionnait. J'avais beau être un stryge je pouvais encore éprouver de l'amour, de la douceur, de l'envie. J'avais refusé d'aimer durant tellement de temps, me pensant indigne de ce sentiment. Puis, elle était entrée dans ma vie, brisant toutes mes barrières avec son air si fragile, ses yeux de biches. Pourquoi ? Pour rien. Pour la voir souffrir, pour me voir souffrir. Et à cause de qui ? De ma propre créatrice. J'en étais malade. Zohra venait d'être témoin de l'une de mes nombreuses chutes. Dans ces moments-là je ne pensais plus à rien, comme libéré temporairement de tout remords, de tout sentiments. Je me plongeais dans une transe forcée, m'infligeant une douleur supplémentaire par la suite. C'était mon fardeau, la croix que je devais continuellement porter. J'étais un monstre, pourtant, la jeune Faë ne me regardait pas comme tel, ce qui avait tendance à me perturber, je dois bien l'avouer, me ramenant plus rapidement à la triste réalité.

Félicitation. Oui, félicitation pour cette vie qu'elle porte en elle, cet enfant qui sera perpétuellement en danger dans ce monde sans foi ni loi. J'avais autrefois désiré avoir une famille, poursuivre ma lignée, offrir un héritage de sang, me marier, avoir une famille. Tout cela n'était plus possible, enfin, pour la plupart, pour la partie la plus importante. J'en avais quelques fois, non, de nombreuses fois souffert en observant Hildred. Ne pas pouvoir lui offrir cette joie, pas avec moi, j'étais devenu stérile en mourant bien des années auparavant. Aimer un homme comme moi offre pas mal d'inconvénients. Elle s'approche de moi, venant s’agenouiller en face de ma petite personne, sortant un mouchoir de son sac. Je suis statique, je ne bouge pas, comme figé dans le temps, incapable de réagir. Je sens le mouchoir sur mon visage, alors que mon regard observe le vide. Je lui avais demandé de s'en aller, de partir, de me laisser. Pourtant, elle était là, essuyant le sang qui tachait mon visage, me rappelant ce que je venais de faire. Je sens ma gorge se serrer, j'ai du mal à respirer. Je détourne les yeux face à ses questions, je comprenais ce qu'elle demandait, ce qu'elle souhaitait savoir. Le pire, c'est que j'étais loin d'être un débutant, non, la blessure était bien plus profonde, bien plus sombre. Quand un stryge en arrive à cette extrémité c'est que rien ne va plus, c'est qu'il s'abandonne à sa part obscure et surtout, qu'il devient un danger pour les siens. Oui, ce genre de comportement était souvent suivi d'une exécution sans scrupule par mes congénères.

« Après plus de 700 ans passé sur cette terre, je n'appellerais pas ça une perte de contrôle. »

Quoi que, finalement, cela y ressemblait. J'étais partagé entre de la stupidité ou un suicide inconscient. Peut-être avais-je envie qu'un stryge rapplique et me tue avant que je ne me perdre réellement dans ma folie. La mort était sûrement la seule délivrance qui me restait encore. Je soupire et me recule légèrement, exerçant ainsi une certaine distance entre nous. Je ne méritais en aucun cas son attention.

« Ce qu'il c'est passé c'est que je suis un stryge, c'est tout, c'est comme ça. »

Ma voix était devenue plus grave, plus agressive. Non pas envers la jeune femme, mais bien envers moi-même. Pourtant, dieu sait, si il existe, que je n'avais pas toujours été ainsi. Je me souviens vaguement d'un homme prêt à tout pour protéger les siens, pour aimer inconditionnellement les gens qui l'entourait. Oui, je me souvenais vaguement, comme un lointain souvenir. Cet homme ne semblait plus réellement exister, en tout cas, il était en train de mourir à petit feu. Levant les yeux vers elle, je dis, un regard interrogateur sur le visage.

« Pourquoi tu es encore là ? Je...je viens de tuer quelqu'un devant toi et t'es là avec ton mouchoir en train d'essuyer mes conneries...c'est pas logique. »

Non, pour moi c'était loin d'être normale. Elle aurait dû m'en coller une, me laisser dans ma merde et s'en aller pour me laisser seul avec mes remords.

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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptyLun 14 Mar - 20:21



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.



C'était fou comme il était aisé de perdre ainsi le contrôle. J'ignorais encore depuis combien de temps l'état d'Aétios était effectif mais qu'il soit un Stryge depuis longtemps ou non, la situation était tout aussi insupportable. Je n'osais pas même imaginer ses angoisses et ses tortures intérieures. Et pourtant, j'étais moi-même une créature de l'ombre, une dévoreuse d'âme, et je pouvais en ressentir les émanations... Je volais, je pillais les esprits et non les corps, c'est vrai, mais c'était aussi quelque chose de difficile à accepter. Les ombres, je les connaissais bien. Alors je n'en avais pas peur. J'étais au contraire, inquiète pour ce Stryge-là, surtout après avoir fréquenté et aider Kassim à se relever lui-même de très anciennes blessures qui l'avaient tourmentées au fil des siècles.

- Après plus de 700 ans passé sur cette terre, je n'appellerais pas ça une perte de contrôle. Ce qu'il c'est passé c'est que je suis un stryge, c'est tout, c'est comme ça.

L'espace d'un instant, j'esquissais un sourire légèrement distrait. C'était en effet étonnant de constater un tel défaitisme chez les Stryges de cet âge-là... Mais en aucun cas, je ne me moquais d'Aétios et au contraire, je prenais grand soin d'essuyer son menton en le baignant d'un regard confiant. Et puis il s'était un peu reculé, et je laissais mes mains quelques secondes en suspension dans le vide avant de les reposer sur mes cuisses. Que faire à présent ? Je ne pouvais certainement pas le laisser à son sort, c'était hors de question. Je surpris à cet instant un regard interrogateur de sa part. A priori, il ne comprenait ni ma présence à ses côtés ni ma réaction quant à sa personne. Ne lui avait-on jamais apporté un quelconque soutient, ou une attention amicale ? Il devait savoir ce que j'étais, une Faë. Encore dernièrement, un Stryge m'avait pris pour cible pour cela... Ils sentaient donc mon allégeance à la Cours, à la Reine au sein d'un seul et même peuple. Mais tous les Faës n'étaient pas semblable aux Pïxies ou aux Qilins, des Êtres de paix, lumineux et doux, joyeux ou protecteur. Les Nuckelavee eux, restaient discrets et bien peu connu était leur fardeau écrasant, lié aux émotions, dévoreurs d'espoirs et de terreurs qu'ils infligeaient aux humains comme aux autres peuples magiques. Si Aétios se considérait comme un monstre, j'en étais un plus grand.

- Pourquoi tu es encore là ? Je...je viens de tuer quelqu'un devant toi et t'es là avec ton mouchoir en train d'essuyer mes conneries...c'est pas logique.

Là-dessus, j'émis un faible rire, qui raisonna pourtant dans le silence de la ruelle.

- Et où serait la logique dans cette situation ?

Mais je n'attendais pas de réponse, parce qu'il n'y en avait pas. Je préférais au contraire enchainer rapidement, à voix basse, sans me départir d'un sourire qui grandissait malgré la gravité de la situation et le regard accablé d'Aétios.

- Tu sais, la mort, je l'ai déjà vu. Et je sais aussi ce qu'engendre une perte de contrôle... c'est des blessures qui restent, des souvenirs qui s'accrochent et peuvent te perdre toi-même d’une manière vertigineuse. Je serais une personne bien détestable si en ayant vécu quelque chose de semblable, je te laissais à ta peine.

D'un geste rapide, je cachais le mouchoir dans le fond de mon sac avant de me relever et m'approcher à nouveau du Stryge pour prendre délicatement son bras et le tirer un peu. Il fallait qu'il se lève, qu'il bouge... surtout pour s'éloigner du cadavre qui gisait à quelques mètres de nous. Le mal était fait, et pour le pauvre homme rien n'était réparable. En revanche pour Aétios, les choses étaient différentes. Il était encore en vie et l'espoir dans ce cas, était toujours de mise en mon sens. Je le forçais donc à se lever, époussetant un peu sa tenue maculée de poussière et de petits débris jonchant le sol de la ruelle.

- On va marcher un peu d'accord ? Juste marcher, si tu ne veux pas parler.

Sitôt dit, je l'entrainais à nouveau, sortant de la ruelle en évitant la lumière des lampadaires, pour rejoindre une artère plus grande mais peu fréquenté. La balle était dans son camp, Aétios pouvait parler... j’étais à présent là pour l'écouter.

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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptyMar 15 Mar - 13:12



Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol.




La logique...Y'a jamais eu de logique dans ce monde. Cette terre est illogique, les humains ne le sont pas non plus, nos actes encore moins. Essayer de comprendre les choses semble peine perdue, aussi bien aujourd'hui qu'au tout début de ma vie. La logique. Il n'y en aura jamais, le monde n'est pas conçu ainsi, nous ne le sommes pas non plus. Plus animaux qu'humains, nous réagissons à l'instinct et pas seulement nous, les créatures, mais bien eux aussi, les simples mortels. Tu apprends ça au fil des années, au fil des siècles, ça devient une philosophie, une manière d'exister. Où était la logique quand je suis mort ? Quand je suis revenu ? Où était la logique quand un être comme moi c'est amouraché d'une Berserkers ? Quand j'ai décidé de l'abandonner pour sa propre sécurité ? Il n'y en avait pas, j'aurais pu me battre pour elle, j'ai préféré m'en aller et tout ça, parce que je pensais que, justement, c'était la solution la plus...Logique. Puis, il y a cette situation, comme le fait remarquer Zohra. Aucunes logique non plus. Je tue, je me nourri, elle est là et elle m'aide. Pourquoi ? Bonne question, simplement parce qu'elle est là, simplement parce qu'elle souhaite rester alors que je l'ai prié de s'en aller. Je ne lui ferais pas de mal, je ne suis pas un sadique, je ne touche pas aux femmes enceintes, ni même aux femmes tout court. Enfin, c'est rare. Malgré ma nature j'aime me dire qu'il me reste un part de bonnes manières, d'humanité quelque part au fond de moi. Bien sûr, c'est sûrement faux, mais l'espoir fait vivre. Elle sourit, je la laisse faire, après tout, si elle voulait étirer ses lèvres pour donner moins de gravité à cette situation, grand bien lui fasse. Je l'écoute attentivement, je suis curieux, j'aimerais comprendre. Les Stryges aiment se nourrir des Faë, c'est évident, ils sont délicieux...Mais pour cette nuit j'avais eu ma dose d'histoires dramatiques, pas besoin d'en ajouter.

« Peut-être... »

Elle n'a pas tore. J'ai de nombreux souvenirs qui me hantent, de nombreuses blessures qui ne se referment pas ou en tout cas, pas entièrement. Alors, je vis avec, j'essaye de les penser à ma manière, chose ridicule vu que ça ne semble absolument pas fonctionner. J'ai beau avoir plus de 700 ans, par moment, j'ai l'impression de revenir en arrière, à l'époque où je venais à peine de renaître. Même la mort n'avait pas voulu de moi, même l’enfer m'avait royalement renvoyé d'où je venais. Je soupire. Une personne détestable. Non, elle ne l'aurait pas été, après tout, ce n'était pas ses affaires, nous nous connaissons à peine, je n'étais pas son fardeau, elle devait avoir ses propres emmerdes. Je suis dans ma passe mélodramatique, je le sens, je le sais, je fais pitié c'est carrément évident. Je ne suis pas toujours ainsi, non, généralement je suis un homme assez fort, dans le fond j'ai un foutu tempérament...Mais avec le temps, l'immortalité sa rend fou, sa rend fragile et je préfère être fragile que sans émotions ! Je me refuse l'idée de ne plus rien éprouver, ça serait une fin trop facile, trop gentille pour moi. Puis, sans émotions, je ne serais plus qu'une âme froide et cruelle. Non, même pas en rêve, souffrir ça tue, mais sa aide également. C'est paradoxale mais c'est la vérité.

« T'as pas à subir ça non plus, après tout, nous ne nous connaissons pas. Qui te dit que je mérite ton attention ? T'as peut-être vécu quelque chose de semblable, mais qui sais, je n'ai peut-être pas envie d'être sauvé. C'est mon enfer, pas le tiens. »

Repousser les gens c'est sûrement ce qu'il y a de plus facile, les faire entrer dans nos vies, là, c'est une autre histoire. Je savais qu'elle était une Faë, je l'avais senti à l'odeur, néanmoins, je ne savais pas ce qu'elle était exactement. Faut dire qu'ils se ressembles tous quand ils ont une apparence humaine, comme nous, après tout, nous ne nous promenons pas avec nos ailes et nos visages déformés avec une étiquette « je suis un stryge » sur le front. Mais franchement, là, de suite, je n'en avais que faire qu'elle soit une Pixie, un Leprechaun ou autre chose. J'étais pas un grand connaisseur, moi je mangeais sans demander de carte d'identité ! Pas besoin de faire ami-ami avec mon repas, je ne laissais pas le temps à mes victimes de déballer leur vie. Elle fini par me tirer vers le haut, essayant de me soulever. Je me laisse faire, si j'aurais voulu rester le cul à terre ça n'aurait pas été difficile, mais bon, je n'allais pas faire mon gamin. Je la laisse enlever les saletés de mes vêtements, j'ai les yeux dans le vague, je suis encore ailleurs, comme parti, le cul entre deux univers.

« D'accord, si tu veux. »

Un dernier regard sur ma victime. Il sera sûrement retrouvé demain ou après demain, après tout, les gens dans son genre ne son pas retrouvé rapidement, les pauvres. Je suis Zorha, au début, je garde le silence. Les mains dans mes poches, le regard rivé sur le sol, je tente d'oublier, de me raisonner. Je n'y arrive pas spécialement, ça tourne et tourne encore dans ma tête. J'ai besoin de penser à autre chose.

« Tu es quoi exactement ? »

C'est bateau, c'est banal, mais je suis curieux. Je pose mon regard sur la jeune femme plus petite que moi, me focalisant sur son visage, sans pour autant la dévorer des yeux. Je ne suis pas comme ça, encore moins quand je viens de tuer.

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Regardes devant toi ou tes fesses se poseront royalement sur le sol. - Zorha EmptyJeu 31 Mar - 18:56



En attendant c'était ton cul à toi qui était par terre...



- T'as pas à subir ça non plus, après tout, nous ne nous connaissons pas. Qui te dit que je mérite ton attention ? T'as peut-être vécu quelque chose de semblable, mais qui sais, je n'ai peut-être pas envie d'être sauvé. C'est mon enfer, pas le tiens.

Volontairement, je n’avais pas répondu à sa tirade. En vérité, que pouvais-je bien répondre à cela. Dans le fond Aétios avait raison. Je ne le connaissais pas et peu importait ce que je croyais savoir sur lui cela ne me permettait pas de me placer de manière objective devant sa situation. Ni même de pouvoir le conseiller. Et puis de toute manière quel genre de conseils pouvais-je bien  lui apporter dans une situation pareille ? Le Stryge devait vivre une période difficile étant donné le regard totalement éteint qu’il abordait. Les gens étaient tous blessés… ça je l’avais appris au fil des années. Seulement, certaines séquelles étaient plus visibles que d’autres, et Aétios avait été jusque-là très attentif à cacher cela derrière des sourires, des gentils mots à mon égard les quelques fois où nous nous étions croisés. Mais ce soir sa carapace s’était fissurée. Pourtant, et plutôt que de voir un homme qui venait de tuer, qui venait de dévorer un être humain au fond d’une ruelle, j’avais tendance comme toujours, à vouloir chercher plus loin … à vouloir comprendre. Comprendre pourquoi il avait craqué. Pourquoi il souffrait. C’était plus fort que moi… et ce n’était pas de la curiosité. Je voulais juste l’aider, à ma mesure, qu’elle soit importante ou risible. Faire ce simple geste aurait peut-être des répercussions plus grandes, comme une vibration qui grandit lentement pour devenir dévastatrice. Positivement… pour une fois.

Car comme toujours, je ne pouvais pas simplement me résoudre à fermer les yeux sur une détresse quelconque. Mais je n’avais pas non plus envie d’entrer dans un débat inutile et préférait conserver le silence. Surtout qu’Aétios avait déclaré vouloir garder son enfer pour lui, mais avait finalement accepté de faire quelques pas avec moi. L’extirper de là était déjà une grande victoire. Qu’il m’accorde quelques regards aussi. Peu à peu, le Stryge semblait revenir à lui, peut être aussi un peu perturbé par la situation alors qu’une Faë ne craignait pas de le voir ainsi, nu émotionnellement, et surtout ne semblait pas éprouver de peur à son égard. Pourquoi, après tout. Je connaissais assez bien cette espèce maintenant et savait bien m’en défendre mais… j’avais aussi tendance à avoir confiance. Ce Stryge-là ne semblait pas être un mauvais bougre. Seulement, et encore une fois… une créature en souffrance. Existait-il seulement une créature semblable à Aétios qui n’est pas souffert ? Je lui adressais alors un grand sourire tandis que je sentais son regard posé sur moi comme si jamais je ne l’avais surpris à ronger la chair encore chaude d’un type quelques minutes auparavant. Car enfin il semblait passer à autre chose, et piqué de curiosité.

- Tu es quoi exactement ?

Je lui adressais alors un regard un peu mystérieux, mais ne fit pas durer le suspense plus longtemps.

- Une Nuckelavee… Nous ne sommes pas très populaires chez les Faës non plus si je veux être honnête.

C’était vrai. La réputation des Nuckelavee n’était pas bien réjouissante et positive. Bon nombre de créature de la Cour préféraient nous ignorer, je comprenais bien pourquoi. Mais c’était aussi un bon moyen de se défendre. La discrétion de ceux de mon espèce à travers les âges avait permit aux autres espèces d’oublier parfois nos caractéristiques, ce qui était finalement une très bonne chose. Je me demandais même, à cet instant, si Aétios savait quelque chose de ma race. Une fois le ‘mystère’ éclaircie quand à mon espèce, je le fixais un peu… quelques secondes pendant lesquelles j’hésitais sur la marche à suivre avec lui. Mais en laissant mon instinct parler à ma place, je me permettais de relancer vers un sujet très délicat que j’abordais pourtant avec un naturel qui avait quelque chose d’enfantin. Pour moi, aucuns sujets n’étaient véritablement tabous…

- Qu’est-ce qu’il t’es arrivé pour que tu agisses comme ça ? C’est une histoire de fille ? Il y a toujours une histoire de fille…

D’un geste un peu complice, je lui donnais un petit coup de coude et joignait un clin d’œil dans le lot. Et puis si cela pouvait détendre un peu l’atmosphère, je n’allais pas hésiter. Je doutais un peu de la réaction d’Aétios. Il n’était sans doute pas d’humeur à plaisanter, mais je n’avais pas envie non plus de paraitre trop intrusive. J’ajoutais donc avec un peu plus de sérieux, mais sans quitter le sourire que j’abordais presque toujours.

- Sans rire, j’aimerais t’aider si tu le permets. Et ce n’est pas une question de mérite, c’est une question de besoin. Peut-être que le hasard ne nous permettra plus de nous recroiser, alors c’est l’occasion de vider ton sac sans conséquences.  

Avant qu’il ne puisse rétorquer, j’ajoutais encore :

- Et si tu n’avais pas envie d’être sauvé… je pense franchement que tu ne serais plus de ce monde.

Je pensais alors à Kassim, qui avait lutté durant des siècles avec dans le cœur, l’impression de vivre pleinement sa liberté et qui était en réalité encore prisonnier de son passé. Je pensais aussi à Requiem qui s’était donné la mort, dans un geste qui n’avait rien d’un appel au secours. Il avait voulu mourir, réellement, parce qu’il n’avait plus eut d’espoir en lui à ce moment-là… L’espoir était pourtant né par la suite. Car il y en avait toujours. Aétios était encore là, il se tenait debout. C’était là, la preuve qu’il ne baissait pas les bras. Car même les Stryges pouvaient trouver la mort si elles en avaient réellement l’envie.
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