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A la vie à la mort, c’est pas ça qu’on avait dit ? (Doudou)

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A la vie à la mort, c’est pas ça qu’on avait dit ? (Doudou) EmptyVen 19 Fév - 21:33
Darlow




“On transforme sa main en la mettant dans une autre.”


Tout c’était passé si vite. Pas le temps de penser, de réfléchir. Pas non plus celui de peser réellement le pour et le contre, ou de faire la part des choses. La seule certitude qui restait intacte aux yeux et au cœur de Willow durant cette recherche effrénée de solution, c’était qu’Oreste devait vivre… il devait survivre. Se relever, et avancer vers un avenir dont cette exécrable malédiction l’avait privé depuis trois ans. Les Pixies… Willow ne s’y était jamais vraiment intéressée, mais les rares leçons sur les Faës que lui avait dispensé sa mère ou un quelconque précepteur lui avaient immédiatement permit de comprendre l’aspect urgent, et irréversible du sort réservé à son frère. Et jamais… jamais l’Alchimiste n’aurait accepté une fin pareille pour son grand frère, trop précieux pour elle. Trop indispensable. Surtout après avoir perdu l’autre essentiel de son existence, qui n’avait plus de sens sans lui. Sans véritable raison d’avancer, il n’avait pas été difficile d’accepter la proposition qui lui avait été faite, et le transfert de la malédiction avait été la solution idéale. La meilleure… La seule d’ailleurs. Oreste pourrait dès lors retrouver sa vie et elle … peut être la quitter puisqu’il lui était aussi bien trop pénible de l’appréhender sans Darwin.

Et pourtant, elle avait payé l’un des Alchimistes pour qu’il l’amène chez le Stryge après le rituel qui avait rendu sa force à Oreste. On l’avait arraché à son frère, le laissant endormis dans son lit de mourant avec une nouvelle chance de s’en relever… et aux côtés de Gabriel qui, elle l’espérait, arriverait à le consoler peu importait l’issue de cette affaire. La vie, la mort … Willow ignorait ce qu’elle allait trouver. Mais elle acceptait la défaite. Pour la première fois de sa vie. Elle l’acceptait parce que son cœur, encore brisé par Darwin ne pouvait semblait-il pas se remettre de son absence. Mais paradoxalement, c’était son adresse à lui qu’elle avait laissé à l’un des Alchimistes. Pour qu’elle ait une chance de survivre elle aussi, bien que l’envie lui manquait de le faire… Lentement, elle ouvrit les yeux. L’espace de quelques secondes, il lui sembla que tout allait bien. Elle était déconnectée de la réalité qui l’entourait, entendait à peine les sons environnant, cherchait des repères qu’elle n’avait plus… où était-elle déjà ? Couchée, à l’arrière d’une voiture… Pourquoi ? Et puis soudain, une douleur sourde transperça son corps pour s’y répondre sournoisement, la forçant à se tendre… puis à convulser.  Pareille souffrance était-elle possible… alors qu’au bout de quelques instants à chaque fois, Willow cédait à cette derrière et retombait, inconsciente sur le siège arrière du véhicule. Le trajet semblait durer une éternité, tandis qu’elle oscillait entre un état d’acuité terriblement pénible, insupportable tant les douleurs étaient fortes, puis de coupure nette, de renoncement alors que son corps n’éteignait. La fulgurance des douleurs la rendait incapable de bouger le moindre membre, ou même… de penser. Pourtant, parmi les gémissements qu’elle tentait parfois tant bien que mal de retenir, et les crises de larmes qui témoignaient de l’horreur qui irradiait son corps, Willow parvenait parfois à saisir un indice sur la distance qui la séparait encore de Darwin. Mais si elle tiendrait jusque-là, ça, c’était bien incertain…

Mais ses doutes, ses inquiétudes semblaient toutes s’effacer à mesure que la fièvre l’emportait. Elle s’écoulait dans son corps, le contractait, puis le laissait trembler de toutes ses forces mais… étrangement, elle semblait aussi amoindrir le mal. Toujours présente pourtant, la douleur revenait parfois sourdement l’abattre, sans qu’elle ne puisse même avoir la force de respirer ou hurler. Alors souvent, elle se demandait sans se souvenir de la raison, pourquoi elle se retrouvait dans cette situation. Pourquoi était-elle à l’arrière d’une voiture conduite par un inconnu qui ne lui jetait pas un seul regard. Pourquoi avait-elle si mal… Et surtout. Pourquoi était-elle seule. N’avait-elle personne dans sa vie, qui aurait été en mesure de lui tenir la main ? Alors qu’elle en avait tant besoin, devant cette solitude effrayante, et une réalité qu’elle ne pouvait pas ignorer : elle allait mourir, mais personne n’était là pour l’aider ou la soutenir. Elle n’était personne, puisque personne ne se battait pour elle. Et puis, comme une vague qui l’apaisait, une autre vérité, la certitude d’avoir sauvé Oreste lui revenait en mémoire. Et Willow l’accueillait alors avec soulagement… consciente l’espace de quelques secondes que la Mort n’était pas si terrible que cela si elle préservait son frère de ses griffes. Un joli doigt d’honneur en vérité… et une sortie plutôt noble non ? C’était finalement pas si moche, comme fin ! Puis… l’insoutenable souffrance lui assénait de nouveaux éclats, de nouvelles afflictions. Et elle n’avait plus qu’à se tordre de douleur, et attendre que son cerveau lâche. Jusqu’à ce qu’elle reprenne conscience, jusqu’à ce que tout recommence encore et encore… inlassablement, et qu’elle subisse toujours plus, luttant contre la Mort par espoir. Parce qu’on l’amenait chez Darwin.

Plus le trajet s’allongeait, et plus la jeune femme devenait persuadée qu’elle n’arriverait pas à temps. Déjà, sa conscience s’amenuisait, elle ne parvenait plus à distinguer ses pensées. Toutes n’allaient que vers les chocs qui parcouraient son corps, insoutenables. Au sang qui coulait sur son menton, et qu’il l’étouffait parfois quand un chaos sur la route balançait sa tête en arrière. Willow n’était plus alors, qu’un écrin de douleur intense, à peine lucide … à peine encore en vie. Et puis enfin, dans cet univers où le moindre mouvement l’asphyxiait de tourments, elle sentit qu’on la soulevait. Ses yeux s’ouvrirent, à peine, alors qu’ils semblaient ne plus rien percevoir d’autre qu’une faible luminosité. Un gémissement mêlé d’un rire parvint faiblement à franchir ses lèvres sèches et tâchées de sang. Et bien … elle crèverait aussi aveugle, et sans la certitude que l’Alchimiste l’avait bien amené chez Darwin … Formidable. Puis, une sensation de fraicheur entoura sa tête, puis son corps entier, qui maintenant semblait enveloppé d’un linceul de givre. La neige… il l’avait laissé dans la neige… A nouveau, elle tenta d’apercevoir quelque chose, n’importe quoi. Mais définitivement, ses yeux demeuraient aveugles. Alors elle les ferma. Qu’elle s’éteigne alors. Qu’elle s’éteigne, puisque c’était le destin. Oreste vivrait, et cette idée qu’elle gardait tout contre son sœur l’apaisait. Malgré la douleur, le froid qui gelait peu à peu son corps qu’elle sentait de moins en moins, Willow laissa son esprit s’envoler. Loin de tout ce mal, loin des malheurs qui l’avaient frappé en quelques heures, elle semblait en paix. Etrangement. Celle qui toujours s’était battue jetait les armes.

Il n’y avait plus rien qui comptait en réalité. Seulement Oreste, qui pourrait être heureux. Qui pourrait retrouver la vie qu’il avait perdue trois ans plus tôt... Et le souvenir de Darwin qui demeurait l’image la plus précieuse, et la plus réconfortante alors que la Mort se penchait sur elle pour la faucher.

« Doudou … »




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A la vie à la mort, c’est pas ça qu’on avait dit ? (Doudou) EmptyVen 19 Fév - 23:10
Darlow




"Si ... Mais maintenant se sera pour l'éternité ..."


Le vase se brisa. Tout comme cette vitre. En mille morceaux. Et voilà qu'un ange déploie ses ailes pour porter secours à la jeune femme allongée sur son lit de neige. Il aurait pu s'en prendre à l'homme qui venait de l'abandonner ici. Lui arracher les tripes et le pendre avec mais un simple coup d’œil sur l'alchimiste l'en avait dissuadé. La mort tournoyait sournoisement autour d'elle et il savait qu'il ne fallait pas attendre. Il savait qu'il allait devoir le faire. Bordel, que s'était-il passé ...

Cela ne faisait même pas vingt quatre heures qu'elle était partie et Darwin se sentait déjà perdu. Tout avait été si rapide. Une dispute, une évidence puis un départ. Pourquoi ? Pourquoi s'étaient-ils engueulés déjà ? L'ennui rongeai l'être millénaire. L'absence de Willow avait laissé un grand vide dans ce manoir habituellement riche en couleur et en joie. Mais là, tout était sombre, lugubre et silencieux. Peut-être parce qu'il allait bientôt faire nuit ? Il n'en savait rien. La notion du temps était devenue une chose abstraite. La mine basse, le regard dans le vague … Il avait passé la journée à fixer le plafond de sa chambre, à décortiquer chaque imperfection sur celui-ci leur trouvant même des formes et des noms. Il y avait « Casserole » parce qu'elle ressemblait à une casserole … Puis « Gros cul » parce qu'on aurait dit un boule énorme. Willow aurait été d'accord avec lui. D'ailleurs, il lui avait montré la tâche en lui demandant son avis. Mais aucune réponse … Juste du silence. Triste réalité dont il devait à présent s'y habituer.

Darwin se leva, après des heures d'immobilisme à contempler son ciel étoilé factice puis se dirigea vers la fenêtre pour observer les alentours dans le maigre espoir de la voir revenir. Il se sentait un peu comme Bella qui venait de perdre son Edward … A la seule différence qu'on pouvait lire une vraie et profonde tristesse dans son regard. Un soupire lui échappa. Son attention fut ailleurs le temps de quelques minutes, sur un vase qu'il bougea en continue du doigt. C'était … Amusant. Du moins la première fois, après on s'en lassait assez vite. Cela dit, il ne put réfléchir plus longuement si oui ou non cet objet le distrayait qu'un bruit dans la cour du manoir le fit froncer les sourcils. Le stryge releva les yeux vers l'extérieur et ce qu'il vit le figea sur place. Un homme. Un inconnu jetant Willow dans la neige, inanimée. Son doigt se crispa sur ce pauvre vase qui tomba dans un bruit absorbé par celui des éclats de verre qui se répandirent eux aussi sur le sol. L'ange avait sauté du troisième étage. Sans hésitation. Le cœur rugissant contre sa poitrine de peur mais surtout de rage. Ses ailes ne mirent qu'une fraction de seconde pour s'ouvrir et alléger sa chute silencieuse dans la poudreuse Canadienne. Jamais, Ô grand jamais il n'avait couru aussi vite même pour fuir lorsque sa vie était en danger. Aveugle, seule la jeune femme était visible. L'alchimiste aurait pu l'attaquer de front, il n'aurait même pas réagi. Tombant à genou une fois arrivé à sa hauteur, ses doigts se portèrent sur ses lèvres gercées et tachetées de sang avant de glisser dans son cou pour vérifier son pouls. Vivante. Elle était vivante ! Cela dit, pas pour longtemps si elle restait dans ce cocon de givre...

L'immortel se redressa, portant Willow tout contre lui pour partager sa chaleur corporelle et se tourna un instant pour observer la voiture disparaître au loin. Il avait vu son visage. Il le retrouvera et le massacrera. Mais l'heure n'était pas à la vengeance. Secoué par une lourde panique, Darwin se précipita dans le manoir et grimpa les marches quatre par quatre pour rejoindre la chambre de l'alchimiste. Il l'allongea avec précaution sur le lit, la couvrant d'une lourde couverture pour la réchauffer. Sa main toucha son front brûlant. De la fièvre ? Elle était entrain de mourir alors qu'elle débordait de vie ce matin. Il ne comprenait pas, comment cela pouvait-il être possible ? Cet enfoiré l'avait-il blessé ? Pourquoi l'avoir laissé ici alors ? … Tant de questions et pas de réponses mais surtout si peu de temps. La vie la quittait petit à petit. Prenant sa main qu'il serra avec douceur, il lui parla presque dans un murmure, comme s'il avait peur que la mort l'entende et lui enlève son bien le plus précieux. Sa Willow …

- Will'... Bon sang … Où est-ce que tu t'es encore fourrée ? T'as intérêt de guérir hein ! Et vite, sinon je vais devoir me fâcher … Et tu n'aimes pas quand je me fâche. Je le sais car tu me l'as dis la dernière fois. Et parce qu'aussi ça me fait des rides … Et que c'est pour les vioques moches les rides ! Allez Wiwi, arrêtes d'être aussi malade … Ne me force pas à le faire. Ne me force pas à t'arracher de ta mortalité avant que l'autre grosse conne de faucheuse le fasse. Willow, réveille-toi ! S'il-te-plaît  ...

Paroles en l'air. Oui … Il savait qu'il ne fallait pas attendre. Il savait qu'il allait devoir le faire. Parce qu'il était hors de question qu'elle meurt ainsi, dans la souffrance d'un mal qu'il ne connaissait pas. Sa main caressa sa joue glacée, un faible sourire meurtri accroché vainement à ses lèvres. Et une goutte tomba sur le drap. L'ange pleurait. Pour la toute première fois de sa renaissance. Willow, ne meurt pas. Willow, accroche toi. Willow … Bientôt tu seras immortelle. Bientôt tu pourras à nouveau sourire...



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A la vie à la mort, c’est pas ça qu’on avait dit ? (Doudou) EmptyMer 24 Fév - 19:23
Darlow




“On transforme sa main en la mettant dans une autre.”


Dans le froid qui l'avait saisi et qui l'endormait petit à petit sans qu'elle ne s'en rende réellement compte, Willow eut soudainement une impression vive. Celle d'une présence familière, un bruit étouffé de plume dans les airs après celui de verre qui se brise. Mais c'était tellement loin... tellement loin qu'elle se demandait même si elle ne l'avait pas rêvé. Et puis elle avait si mal. Comment distinguer le vrai du faux quand des ondées d'une douleur si violente vous contractait, vous meurtrissait jusqu'au plus profond de vos entrailles et vrillant vos pensées. Willow dépérissait... rapidement, et son corps n'était désormais plus qu'un tas de chair, peut-être même déjà en putréfaction... Trop tard, pour avoir de l'espoir. Elle qui n'avait pas même la certitude d'être arrivée à bon port. Peut être finalement, l'avait-il laissé sur le bord d'une route où la neige finirait par la recouvrir. On ne la découvrirait qu'au printemps, pendant la période de fonte... d'ici là, ils l'auraient tous déjà oubliés. Un nouveau gémissement lui échappa, forcé par une ondée plus vive que les autres et son visage se figea dans une grimace de douleur qui demeura ensuite silencieuse. Privée de forces, même sa voix ne parvenait plus à sortir et restait coincée dans sa gorge. Mais soudainement... Willow ouvrit les yeux. Elle ne voyait rien, et pourtant cherchait quand même. Car dans les ténèbres qui la happaient peu à peu, quelque chose encore sembla la raccrocher à la vie. Elle s'y agrippa même férocement. Grâce... à une odeur d'abord, chaude et boisée qui n’imprégnait qu'une seule et unique personne chère à son cœur. Darwin... il était là. Un hoquet manqua de l'étrangler, alors qu'à nouveau Willow semblait prise de tremblement presque compulsif. Une étincelle de vie brûlait encore en elle, et la présence du Stryge la stimulait. Juste un peu, comme un léger souffle sur une braise cachée sous la cendre. Il existait encore un peu de force chez l'Alchimiste, celle que lui donnait toujours Darwin...

Un doux contact sur ses lèvres, puis à nouveau elle se sentit soulevée. Arrachée à son cocon de neige, la chaleur de Darwin ne manqua pas de l'atteindre. Si bien qu'elle laissa sa tête se caler contre sa poitrine, n’écoutant que les battements affolés de son cœur alors qu’elle au contraire, inspirait avec plus de calme. Willow avait beau être perclus de douleurs, sentir ses entrailles se déchirer, ce simple contact la soulageait avec une force qu'elle se trouva surprise de constater. Parce que même s'il ne la sauvait pas...  Même s'il était trop tard, il était avec elle. Elle pouvait lui dire au revoir, le sentir à ses côtés et accueillir la mort avec d'avantage de sérénité. Bientôt, la chaleur de Darwin la quitta, et elle grimaça à nouveau tandis qu'il la déposait dans un lit. Le sien, vraisemblablement. Mais avant même qu'elle ne puisse chercher à nouveau le Stryge, celui-ci lui passa une couverture qui l’empêcha de faire un faible mouvement pour le trouver, le toucher... Alors qu’elle en mourrait (lawl) d’envie. Mais sa voix bientôt, lui parvint, et elle tourna son visage vers lui, yeux mi-clos, toujours aveugle. "Will'... Bon sang … Où est-ce que tu t'es encore fourrée ? T'as intérêt de guérir hein ! Et vite, sinon je vais devoir me fâcher … Et tu n'aimes pas quand je me fâche. Je le sais car tu me l'as dis la dernière fois. Et parce qu'aussi ça me fait des rides … Et que c'est pour les vioques moches les rides ! Allez Wiwi, arrêtes d'être aussi malade … Ne me force pas à le faire. Ne me force pas à t'arracher de ta mortalité avant que l'autre grosse conne de faucheuse le fasse. Willow, réveille-toi ! S'il-te-plaît  ..." Elle ne le distinguait que faiblement, et avait cherché à l'interrompre, pour lui parler elle aussi. Mais encore une fois la force et la voix lui manquait. Pourtant, elle se contraignait, laissant quelques soubresauts de douleur passer avant de trembler plus faiblement, mais comme une feuille... signe que la fièvre montait encore. Willow le sentait, son corps lâchait. C'était maintenant, ou jamais... Alors, elle fit un effort qui lui sembla surhumain, pour sortir d'une voix entrecoupée de souffles et de spasmes, si faible qu'elle doutait que Darwin l'entende.

« Je suis... Pardon Darwin. ... pour... ce matin. Pardon. ... Moi je vou...lais rester... avec... »

Une larme, puis une autre dévalèrent ses joues si pâles. Sa voix se bloqua à nouveau sous l'influence d'une pique de douleur émanant de sa poitrine, secouant son corps entier. Prise de convulsions, Willow sentait ses dernières forces s'envoler. Voila... c'était le moment. C'était là qu'elle allait finir sa vie. Pauvre Darwin, finalement, elle avait de quoi s'en vouloir de lui infliger ça. Parce que même s'il ne l'aimait pas comme elle pouvait le faire, pas aussi fort, pas aussi intensément, l'Alchimiste restait certaine qu'il avait pour elle des sentiments d'amitié pure, et sincère. Il serait sans doute longtemps blessé par sa perte et pourtant il avait le moyen de la sauver. Mais s'il ne l'avait pas déjà mordu, c'était sans doute qu'il était déjà trop tard pour le faire... alors, tant pis. Willow avait sauvé son frère, et s'estimait chanceuse d'avoir l'occasion de vivre ses derniers instants avec Darwin. Une fois la crise de spasme lentement apaisée, Willow reprit une grande inspiration, comme si elle avait manqué de se noyer à l’instant même. Dans un dernier élan d’énergie, elle sortie sa main de la couverture, et chercha le Stryge, à tâtons. Sa respiration s'emballait alors qu'elle ne le trouvait pas, et ne le voyait pas. L'idée même qu'il puisse avoir été un mirage, une tromperie de son esprit malade la paniquait. Mais enfin, ses doigts tremblants trouvèrent à s'accrocher au tissus de sa manche.

« S'il te plait... serre moi... dans t... tes br...as. Me laisse pas… seule… »

Elle voulait avoir chaud. Elle voulait être bien, et rassurée. Parce que sans lui Willow avait peur. Dans la vie, comme dans la mort, s'il n'était pas là, elle ne pouvait rien affronter. Qu'il la serre encore, une dernière fois. Ainsi elle serait prête à partir.




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Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3