AccueilAccueil  Tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
Ecran PC GIGABYTE 28″ LED M28U 4K ( IPS, 1 ms, ...
Voir le deal
399 €
anipassion.com

Partagez
"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus

 :: Archives des rps

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus Empty
"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus EmptyMar 19 Jan - 14:53
Promotheus & Sirius




"J'te préviens, c'est 90-10, y a pas de moitié moitié."


Il fallait qu'il se rende à l'évidence, il ne pouvait pas tout faire tout seul. Il avait dû déposer des annonces pour trouver des employés, même si au fond de lui, il espérait que ça ne donnerait rien. Pour quoi ? Pour protéger son argent bien entendu. Personne d'autre que lui ne devait toucher à son argent, jamais ! Bon, bref, le Leprechaun avait donc déposer des annonces, plusieurs pour trouver des employés dans la boutique, mais aussi une demande pour une publicité, le tournage de plusieurs publicités pour être exact, et une proposition d'association avec un Alchimiste ou quelqu'un puisse l'aider à confectionner des objets afin d'être animé. C'était une idée qui lui trottait dans la tête depuis pas mal de temps, des objets qui bougent tout seul, pendant un temps, bien entendu. Les enfants humains en seraient complètement fous, et seraient ensuite affreusement déçu une fois qu'ils seraient chez eux. Cruel avec les enfants ? Non, avec les humains, tout court. Cette espèce qui n'avait eu aucun remord à être cruel envers un vieux sénile et son fils, alors pas de pitié. Enfin, pas trop non plus. Sirius avait donc envoyé ces deux annonces plus spécifiques dans les journaux de la ville, son porte-feuille en pleurer encore, et en avait collé aussi sur sa vitrine. Sait-on jamais.

Du moins, il venait tout juste de les poser, tournant bien le dos à la boutique juste en face, faisant de son mieux pour justement ne pas y jeter le moindre coup d’œil, bien que sa saleté de tête ait toujours cette furieuse envie de se tourner, juste un tout petit peu, en espérant le voir, même une fraction de seconde. Restant donc aussi fermement qu'il le pouvait, le blond observait ses petites fichettes, noir sur blanc, en grosses lettres, le principal en majuscule. C'était on ne peut plus voyant, mais ça ferait peut-être son effet. Retournant ensuite à l'intérieur, où régnait un véritable bordel, bah oui, après le passage de certains clients, c'était le véritable foutoir dans les rayons, parfois même dans l'atelier avec les "je touche à tout". Il aurait bien pût dire "ne pas toucher", mais comment les clients pouvaient être sûr de la qualité s'ils ne les essayaient pas les produits ? Et parmi les vestiges de certains pétards et feu d'artifices d'intérieur, Sirius trouva quatre petites trèfles à quatre feuilles. Entiers et pas abîmés. Sûrement les restes du passage de son lutin de père la dernière fois qu'il l'avait embarqué dans la boutique. Il les ramassa et les installa dans un petit pot avec un peu d'eau sur le comptoir, pile à côté de la caisse. L'idée lui vint de les vendre, étant donné qu'il en avait une cargaison dans son appartement, il pourrait se faire une belle petite somme avec. Et qui sait, peut-être qu'il rendrait des gens heureux aussi avec. Les chanceux.

Enfin bref, pendant près d'une heure, Sirius se plongea dans un ménage de la boutique de fond en comble ou presque, l'atelier ce n'était même pas la peine, une fois qu'il y passerait pour travailler, il devrait recommencer. Et au final, le résultat était plutôt pas mal, des clients avaient laissé tombé des pièces de leurs poches, qu'il ajouta aussitôt à la caisse, et avec ce qui restait d'un pétard, il pouvait soit en faire un nouveau, soit créer encore autre chose à la place. Envisageable, mais en toute honnêteté, il avait d'autre projet en tête. Les objets inanimés finalement animés. Bien que le Leprechaun n'est pas encore d'idée trop tranché sur la question, il fallait commencer par faire les plans. Sortant son carnet à croquis de sous le tiroir du comptoir, et après avoir mis de la musique, autre que la musique de parfait abruti qui passait souvent - dès qu'il y avait des clients -, une musique douce, une playlist qu'il s'était faite qui mélangeait guitare acoustique accompagné du chant d'un homme à la voix grave, puis une composition au piano toute simple, en passant par de la musique traditionnelle chinoise avec au chant une somptueuse voix de soprano.

A cette heure-ci, il n'y avait que peu de client, quelques curieux qui flânait dans les rayonnages, qui essayait le changeur de forme, puis repartait. Ce qui n'empêchait pas que des yeux bleus azurs se plantent sur eux quand ils faisaient des gestes suspects - mettre plusieurs fois les mains dans les poches après avoir tripoter les étagères. Sirius s'accorda un petit moment de pause après plusieurs croquis esquissés, rayés, puis corrigés, arrachés et replissés dans les pages du carnet. Etant le propriétaire des lieux, et se foutant pas mal des lois anti-fumeurs, il attrapa dans la poche de son blouson une cigarette "bio" comme il les appelait, qu'il alluma, la tête appuyé contre le mur, les fesses posées sur le tabouret derrière le comptoir. Parfois, il regrettait de ne plus pouvoir se plonger dans ses propres illusions, de ne plus pouvoir se leurrer lui-même. Aussi forte pouvaient être les drogues humaines, aucune ne pouvait lui redonner le bonheur qu'il éprouvait dans le deux grâce à lui seul.

© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus Empty
"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus EmptyJeu 21 Jan - 16:19
Sirius & Theus





Voir les choses en farce est le seul moyen de ne pas les voir en noir.
Rions pour ne pas pleurer.


Dès mon plus jeune âge, ma famille, mon éducation, m'inculquèrent de travailler sans cesse. De toujours apprendre. Toujours progresser. Toujours prévoir et m'organiser.
C'est dans cette optique que ce matin-là, je regardai les annonces pour un boulot en free-lance qui pourrait m'intéresser. Etant cadreur, étant journaliste, j'avais droit en avant-première aux annonces d'emploi. Je dois avouer que sous la masse de propositions, un agent serait bienvenu mais je n'avais la notoriété adéquate pour me permettre ce genre de fioriture.

Ce que je savais était simple : je ne voulais pas pourrir dans cette chaîne, ou du moins évoluer sur des reportages plus intéressants, peut-être plus artistiques, peut-être avec une réelle profondeur. Je voulais m'éloigner du journalisme d'investigation, quoi que. Peut-être aussi voulais-je me rapprocher du cinéma et tourner quelques films, travailler avec une vraie caméra. J'étais perdu. Aussi, j'avais la possibilité d'évoluer. D'ici cinq ou dix ans, une fourchette inventée mais plus ou moins réaliste, je pouvais espérer être chef opérateur puis direct artistique d'une émission. Mais voilà, pas dans cette chaîne.
Et il me fallait plus de formations. L'été qui arrivait, normalement, j'apprendrais à filmer sous l'eau. Je souhaitais aussi avoir des stages en hélicoptère (faire de magnifiques plans de ville ou prendre des photos aériennes de somptueux paysages ou de champs de bataille, par exemple).
Surtout, ce qu'il me fallait, était prouver sur mon book que je n'étais pas qu'une caméra froide de reportage. Que je la réchauffe, que je la fasse vivre, vibrer, que je créé ma pâte et mon empreinte afin de me démarquer des autres. Et pour cela, il me fallait du free-lance, d'où les annonces.

J'en avais sélectionné quelques unes. Une publicité pour une voiture où je devais être en caméra embarquée sur circuit, à une vitesse de 180km/h, un court-métrage par un thésard en histoire du cinéma, deux autres publicités,  et enfin un gamin qui devait enregistrer en GoPro afin de le suivre sur son BMX pour qu'il puisse postuler à un casting RedBull. Afin d'avoir une meilleure vision de mes futures hypothétiques employeurs, je regardai leurs profils, leurs autres annonces. Le thésard cherchait des acteurs pour son projet, la publicité pour la bagnole désirait des meufs à moitié nue pour bien vendre ladite voiture et bien d'autres choses sans grand intérêt et l'une des publicité m'intrigua. Le type n'avait mis que cette annonce pour les fameuses publicités à tourner (il n'y avait que peu de précisions dessus), à côté de ça gisait une recherche d'emploi de vendeur. Et un alchimiste (je n'avais alors pas encore accès aux journaux sur lesquels seraient posés ces annonces) afin d'enchanter des objets et de les animer. Voir de les créer avec lui. Autant dire, trois annonces qui n'avaient aucun lien entre elles.

Ni une ni deux, j'avais fait mon choix quant aux différentes candidatures que j'allais envisager. Bien entendu, la première serait celle où je pouvais filmer des gros seins maquillés devant une gros moteur et l'autre, la suite vous le dira.
Alors, je tirai la chasse et quittai les toilettes afin de continuer l'extraction des images à envoyer au monteur et me préparai à affronter le directeur artistique qui souhaitait faire un briefing sur le reportage à l'orphelinat. Au foyer, pardon.

Vous vous demandez, à juste titre, comment quelqu'un peut rester aussi longtemps dans les toilettes d'une si grande entreprise. Le passage, ainsi que la grande quantité d'employés, devait bien vite salir la salle, l'odeur devait se charger d’ammoniaque et du méthane des déjections.
Alors, déjà, je n'étais  resté que peu de temps ; toujours pressé. Ensuite, j'avais trouvé la planque parfaite.
Maintenant, l'anecdote :
Un certain John (ou Josh, je ne sais plus) travaillait auparavant pour la chaîne. Un cadre, si je me souviens bien, ou un sous-chef d'un secrétariat quelconque, de la quarantaine. Deux ou trois enfants, une femme, un travail prenant. Sa famille lui reprochait de trop se consacrer au travail, surtout qu'il ne gagnait pas si bien sa vie. Tandis qu'ici, il n'était rien d'autre qu'un gars invisible, sous une chemise lambda et une bedaine de la malbouffe. John s'était enlisé dans une sorte de burn-out et n'osait l'avouer à sa famille et ici, il n'était qu'une fourmi parmi tant d'autres (exactement comme moi, le gras en plus). Il y a deux mois, on lui avait annoncé je ne sais plus quoi, une charge de travail supplémentaire je suppose, ou une critique quelconque, et s'était pendu ici-même. Sur ce trône.
Plus personne n'y allait. Moi, il me faisait relativiser et profiter d'une lunette encore propre du matin.

Dès lors, le lendemain, jour de la parution des annonces, je quittai le building de la chaîne, besace sur le dos, et enfourchai mon vélo. Je me faufilai dans les rues de la capitale, rattrapant toutes les voitures aux feux rouges, en doublant certaines même. Dès que je le pus, j'esquivai les grandes artères bouchées et m'orientai vers les plus petites rues. Enfin, je m'enfonçai dans le quartier surnaturel.
Si je savais y accéder, je me perdais à chaque fois que je pénétrais dans ces lieux. Par chance pour moi, aucune carte du quartier n'existait officiellement (du moins, sur le site de la ville d'Ottawa) et, pour le GPS, ma position venait miraculeusement de se perdre. J'avais anticipé ce dédale et avait regardé quelques indications avant de venir. Sauf que je mis vingt minutes de plus que prévu, en plus des dix minutes de marges que je m'étais accordé. Heureusement, je n'avais aucun rendez-vous, je n'aimais juste pas perdre du temps.

J'avais lu qu'il s'agissait d'une boutique de Farces et Attrapes, pensant qu'ils avaient classifié un peu tout ce qui était jouets, objets ludiques et je ne savais trop quoi. J'imaginais aussi une boutique de cotillons, de "Tout pour la fête" avec des costumes et d'autres espiègleries un peu beauf que mon esprit avait créés.
En vrai, avec ces créatures, je ne savais absolument pas à quoi m'attendre et je fis alors face à l'immensité de mes lacunes sur mes presque semblables.

Je voulais garer mon vélo non loin, je trouvais que je perdrais directement en charisme si je me posais ma bicyclette sur la vitre de la boutique, d'autant plus que, la veille au soir, je m'étais lourdement amoché durant le match de hockey. Une vilaine chute avait encroûté mon bras gauche, rien de grave, juste douloureux sur le trajet et particulièrement sur l'articulation du coude. Mais surtout, j'avais chu directement la tête la première sur la glace avant de rouler - glisser. Un vilain hématome couvrait une partie de mon arcade sourcilière gauche, s'étalant sur la tempe et le front. Un magnifique employé je ferais.
J'aperçus une femme entrer dans la boutique. J'aurais à patienter un peu. Néanmoins, ma lourde besace sur l'épaule, je lui embrassai le pas. Elle me tint la porte avec un sourire parfaitement hypocrite ; des dents blanches bien trop blanches, un rouge à lèvre rouge trop écarlate et des bouclettes rousses parfaitement bouclées. Je la détestais déjà. Je lui lâchai un petit Merci par politesse et fermai la porte derrière nous. Nous lâchâmes de concert un Bonjour auprès du propriétaire des lieux, calfeutré bien plus loin, puis j'indiquai à la cliente d'y aller avant moi. Après tout, je n'étais absolument pas venu ici pour dépenser, bien au contraire, gagner de l'argent et parfaire mon savoir-faire.

En ôtant mon bonnet et ébouriffant mes cheveux, j'observai la boutique. Ca sentait l'herbe, et pas qu'un peu. Avec les annonces recrutant des vendeurs, il était évident que le bonhomme derrière le comptoir possédait les lieux, ou avait un lien de parenté ou d'association direct avec le propriétaire. M'avançant vers les étalages de jouets, je fourrai mon bonnet dans mon sac où gisait une petite caméra, mon appareil photo et ma tablette, l'équivalent de presque 5000 dollars de matériel professionnel.
J'errai entre les étagères ; petit, je n'avais eu que peu de jouets, ou simplement le temps de m'amuser pour m'amuser simplement, alors ce genre de gadgets semblaient tout droit sortir d'un autre monde. Mais, n'étais-je pas réellement dans l'autre monde, celui de l'autre côté du miroir ? La curiosité, les mécaniques, de savoir ce qui se cachait derrière ces farces me donnaient, il est vrai, envie de m'en emparer et de tester. Bien éduqué, je regardai avec les yeux et les sens. Mes connaissances des mécaniques ainsi que mon instinct me permettait de souvent comprendre les rouages de ce que j'avais sous mon nez, de ressentir où étaient les entourloupes et ce qu'il fallait faire pour les actionner.
Je me remémorai mon adolescence où, parfois, je passais des après-midi avec des amis alchimistes ou mes cousins, tous du mêmes âges approximativement. J'enchantais brièvement un objet que j'animais afin qu'il se dirigeât vers ma cible. A son arrivée, il pouvait exploser, prendre feu ou se transformer en lumière ; des petits gags enfantins qu'encourageaient mes parents tant ils étaient autant inoffensifs qu'éducateurs.

Au détour d'une étagère, une banane me laissa pantois. Quel était son charme, ses mécanismes ? Sans m'en rendre compte, je la pris dans mes mains, délicatement, et l'observai comme un scientifique observe un phénomène, ou comme une poule observe un objet brillant sur le sol, je ne savais. La fortune, quelle joueuse !,  désira que la cliente quittât la boutique au moment où j'avais entre mes doigts ce fruit postiche. Naturellement, le propriétaire allait me regarder sous peu, ou avait déjà épié l'éclopé que j'étais depuis mon entrée.
Je déposai ainsi délicatement l'objet de ma curiosité, les yeux légèrement exorbité, avec une mine toujours dubitative et sceptique, apeurée aussi qu'une chose néfaste me soit tombée dessus à cause de ce fruit jaune.

Enfin, je me dirigeai vers le comptoir où trônait le propriétaire. Si, avec la publicité de la voiture, j'aurais droit aux mannequins anorexiques mais à gros seins, j'avais alors en face de moi un spécimen tout autant reluisant. Grand, plus que moi, massif aussi, mais je ne pouvais comparer sous les épaisses couches de vêtements qui nous protégeaient du froid canadien, il dérogeait clairement à l'ambiance. Je lui offris mon plus beau sourire, sincère contrairement à la précédente donzelle, bien qu'il me tirât une légère douleur au niveau de mon arcade, et lâchai un Bonjour plutôt enjoué mais néanmoins courtois.

Dans ma famille, on m'avait appris à ne pas perdre de temps, à toujours faire certes au mieux, mais toujours au plus vite (et souvent, en même temps qu'autre chose, là n'est pas la question). On me reprochait alors souvent ma franchise, ma manière directe d'être.
Dans mon travail, dans ma recherche de stages et d'emplois pendant et après mes études, il était presque obligatoire de travailler au culot. Autant avouer que je n'y allais plus de main morte.

"Je viens ici pour deux de vos annonces, déclarai-je de but en blanc. Je travaille actuellement à la télévision en tant que cameraman. Vous cherchez quelqu'un pour filmer, c'est mon métier. J'ai apporté, dis-je en fouillant dans mon sac, quelques uns des films si cela vous intéresse."

Ma tablette brillait désormais sur le comptoir, allumée sur un dossier où il y avait quelques courts métrages, quelques spots d'animation et autres scènes qui pouvaient plaire à un employeur potentiel. Les plots de signalisation orange de VLC n'attendaient qu'à être ouverts.

"De plus, continuai-je sans laisser parler mon interlocuteur, je sais animer les objets, plutôt avec la magie que la mécanique, je peux aisément vous montrer de quoi je suis capable ici. Je suppose que vous avez un projet tout tracé, en quoi avez vous besoin de talents comme les miens, histoire de savoir si nous pouvons travailler de concert."

J'espérai un instant que l'homme en face de moi soit un Berseker, simplement pour arrondir les bords. Je n'y étais vraiment pas allé de main morte.





© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Invité
Invité
Anonymous

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus Empty
"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus EmptySam 23 Jan - 13:19
Theus & Sirius




"J'te préviens, c'est 90-10, y a pas de moitié moitié."


C'était sans doute la meilleure partie, avec l'argent gagné, d'avoir ma boutique rien qu'à moi, je pouvais fumer quand j'en avais envie, et surtout, ce que j'avais envie, enfin, si je me tenais suffisamment à distance des pétards et autres explosifs. Ce que je consommais, je ne le vendais pas, c'était peut-être pour ça qu'on ne me causait pas de problème, ou alors parce que la Reine n'en avait strictement rien à foutre de ce qu'on pouvait faire dans nos échoppes, tant qu'on ne causait pas de conflit. Quelque en soit la raison, ça me convenait parfaitement. Me laissant bercer par la musique, installé bien confortablement au comptoir, les yeux clos, je profitais de ce moment de tranquillité juste pour... arrêter de penser. Oui, pour une fois, je débranchais mon cerveau, ne me concentrant plus sur rien, décollant totalement de la réalité. Par moment, je pouvais entendre les quelques petites explosions des feux d'artifices éternelles, ou les couinements de quelques changeurs de forme qui arrivaient au stade "poulet en caoutchouc", j'étais tellement habitué à ce fond sonore que je n'y prêtais plus vraiment attention. C'était peut-être d'ailleurs pour ça que je me retrouvais avec un mal de tête en fin de journée. Voilà ce que je devais rajouté dans mes annonces de recherches d'emplois ! Un ou une infirmière. Dans l'idéal, ce serait le modèle masculin, mais avoir quelqu'un pour soigner les blessures, coupures et autres petits incidents causés par mes inventions serait un plus. Enfin, moi je faisais toujours gaffe, donc à part pour me rincer l'œil, si c'était un mâle qui soignait les blessures physiques (et pourquoi pas celles de mon cœur ?), il n'y aurait pas grand chose à faire. Est-ce que je serais prêt à payer quelqu'un à ne rien ? Probablement jamais. Même pour le plaisir des yeux. À voir si jamais je trouvais des employés dignes de ce nom. Il faudrait déjà qu'ils soient digne de confiance et qu'ils ne soient pas intéressés par l'argent. Je ne demandais quand même pas l'impossible, si ?

Mon petit moment de tranquillité, seul dans ma boutique avec ma Marie-Jeanne et ma musique, s'évanouit comme un petit dîner romantique après que l'un des deux convives ait lâché une caisse quand la petite cochette en haut de la porte signifia que des clients entraient. J'ouvrais un œil pour voir Madame-Parfaite et un type que je n'eu pas vraiment l'occasion de voir puis qu’après le "bonjour" de convenance, il s'éclipsait dans les rayons. Mais le gros sac sur son épaule ne m'inspirait rien qui vaille. Pendant que la cliente aux bouclettes parfaites s'approchait de moi, j'éteignais ma cigarette bio dans le petit cendrier prévu à cet effet, que je planquais sous le comptoir et me redressais, attendant de savoir ce qu'elle voulait. Elle était trop parfaite pour être dans ma boutique, maquillage, coiffure, vêtements et même vernis à ongle. Elle, elle en voulait forcément à mon argent ! De plus en plus septique, je croisais les bras sur mon torse en lui lançant malgré tout un : "je peux vous aider, madame ?". Rapidement, je jetais un coup d'œil à l'autre client qui observait les étagères sans rien toucher. Ouais, qu'il continue comme ça surtout !

- Et bien, une amie à moi est passée dans votre boutique il y a quelques jours, avec un ami, commença-t-elle en s'appuyant contre le comptoir avec les deux coudes, ses yeux restant d'abord sur moi, avant de se poser sur les trèfles à quatre feuilles. Elle a trouvé sur une étagère une de ses petites merveilles, et presque aussitôt, son ami lui a fait une déclaration enflammée. Elle m'a dit qu'elle en avait vu pleins et d'après ce qu'elle croit, ce sont bien des porte-bonheur en amour. Alors... je me demandais si vous accepteriez de m'en vendre un petit bouquet ?

Coïncidence ou non, je trouvais l'histoire tellement risible et absurde que j'avais presque envie de lui dire que ces trèfles venaient des petits pieds sales de mon lutin de père, pour casser la mièvrerie du truc, mais bon. Au moins, je savais dès ce jour que je pouvais vendre, sans scrupule, les produits de la folie de mon père. Dans un élan de générosité, et de profonde lassitude, je lui vendais tout ce qui traînait sur le comptoir, et Madame-Parfaite croyait tellement à la magie de ces petites fleurs qu'elle ne rechigna pas sur la somme. On aurait pu croire que je cherchais à profiter de cette faible femme qui voulait juste combler ses rêves de petite fille et d'amour probablement parfait, tout simplement parce que j'étais aigris et que j'étais loin d'être heureux en amour, mais hé, le bonheur n'avait pas de prix après tout, non ?
Après avoir bien vidé son porte-feuille, je la regardais partir avec un mince sourire avant de reposer mon attention sur l'homme toujours présent. Bon, qu'est-ce qu'il voulait ? Un sourire étira mes lèvres quand je vis ce qu'il tenait dans les mains. Ça allait être extrêmement drôle d'ici peu. Je m'appuyais sur le comptoir, espérant profiter du spectacle et pouvoir rire, tout en observant cet homme, un jeune homme. Plutôt pas mal. Mais l'hématome sur la partie gauche de son visage me fit légèrement grimacer. Je ne savais pas avec quoi il s'était fait ça, ou qui lui avait fait ça, mais ça n'avait pas dû être douloureux. Pauvre bouchon. Mais je n'eu pas vraiment le temps de m’apitoyer sur son sort, puisqu'il se rapprochait de moi, avec un sourire agréable, malgré sa face abîmée, pour se lancer dans un petit discours où je m'étonnais surtout de ses capacités pulmonaires, tout en observant la tablette qu'il posait sous mon nez, avant de me redresser légèrement, fatalement plus intéressé de comprendre ce pourquoi il était là.

Le silence, malgré la musique que je n'avais pas arrêté, qui suivit fut relativement court, puisque à ma droite, le changeur de forme, sous l'apparence de la coupe de fruit, se transforma, avec le fameux petit couinement pour laisser place à un poulet mort en plastique, la tête penchant dans le vide. Et avant que je n'ouvre la bouche pour répondre, ce que j'avais attendu quelques secondes plus tôt arriva : la banane qu'il avait touché arriva droit sur lui, comme aimantée, et se colla au premier endroit qu'elle eut accès, l'arrière de son crâne. Je distinguais à peine le haut de la banane avec ses cheveux ébouriffés, mais j'éclatais de rire en le voyant ainsi. Incapable de me contrôler, sans doute l'effet de l'herbe, je me redressais encore avant de me racler la gorge et de reprendre un semblant de sérieux. J'étais un peu comme un gamin quand je voyais les clients se prendre aux pièges de mes inventions, même si souvent, ils étaient attirés par les mêmes choses. C'était toujours aussi drôle. Enfin, lui n'avait peut-être pas saisit ce qui s'était passé. Quoi que parfois, la banane se collait violemment aux gens, ça pouvait faire très mal. Je me souviens d'un môme qui avait touché toutes les bananes à sa hauteur et qui s'était fait littéralement ensevelir sous ces faux fruits jaunes.

- C'est une banane-glue. Dès qu'elle est touchée, elle se jette sur la personne et reste collée pendant un temps... variable. Je dirais bien que ça dépend de la magie du moment, mais en vérité, c'est surtout une question d'alchimie. Plus la personne assume son côté surnaturelle, plus ça dure. Alors je ne pourrais vous dire combien de temps ça va durer. Vous pouvez essayer de la retirer, mais elle reviendra toujours.

Je soupirais de fierté en observant le jeune homme face à moi, un très large sourire plaqué sur le visage. C'était plus fort que moi. Mais je me concentrais finalement sur ce qu'il avait dit, et sur sa proposition d'observer ses travaux. L'avoir pour deux choses en une, c'était vraiment tout bénéf. Et puis, je ne serais pas obligé de le payer le double, bien au contraire. Enfin, je n'allais pas non plus le dire. Pas tout de suite en tout cas, il ne manquerait plus qu'il se tire parce que je refuse de lui donner un double salaire. Surtout que dans mon idée, la collaboration pour les objets n'était absolument pas prévue pour être rémunérée. Elle le serait si le projet fonctionnait, pas autrement. Là encore, je n'allais sans doute pas le dire tout de suite.

- Avant de se lancer dans de grandes conversations, autant mettre quelques petites choses au clair, commençai-je en me rasseyant sur mon tabouret, l'observant très attentivement. Les publicités sont pour le public humain et surnaturel, il ne faut donc pas trahir le secret, tout en laissant des petits indices pour les gens comme vous et moi. Ça demande donc de la subtilité. Et elles serviront aussi pour le projet des objets animés. Si vous en êtes capable, alors d'accord.

Vu qu'on allait travaillé ensemble, enfin, probablement, il fallait bien que je le mette en condition. Je reprenais donc mon cône et le rallumais, prenant une première inspiration avant de recracher la fumée vers le plafond de la boutique, puis reposais mon regard sur lui.

- Pour ce qui est justement de ce projet, je n'ai encore rien de précis en tête. Aussi génial et doué que je puisse être, je ne maîtrise pas tout ce que j'aimerais. C'est bien pour ça que je demande de l'aide. Ce seront des objets correspondant à ma boutique, bien évidement, que je pourrais vendre. C'est la seule règle immuable. Est-ce que vous êtes prêt pour ça ?

© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus Empty
"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

"Dorénavant, tu es mon esclave. Oui, enfin associé, c'est pareil." ~ Promotheus

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Caméra au pays des bisounours ♣ Promotheus
» Méfie toi de qui tu bois le sang... Pourquoi on ne me l'a jamais dit ? Enfin, si, mais pourquoi on ne m'a jamais dit de quoi ça avait l'air les poisons sur pattes ? ~ Ganaël & Willy

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
All Souls Night :: Archives des rps-

Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3