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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥]

 :: Archives des rps

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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥] EmptyDim 15 Nov - 14:52

 
I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong
All that they can see the words revealed. Is the only real thing that I've got left to feel. Just stuck, hollow & alone. And the fault is my own. I wanna heal, I wanna feel what I thought was never real. I wanna let go of the pain I've felt so long. I wanna heal, I wanna feel like I'm close to something real. I wanna find something I've wanted all along : somewhere I belong! I will never know myself until I do this on my own & I will never feel anything else until my wounds are healed. I will never be anything till I break away from me. I will break away and find myself today.
[Linkin Park - Somewhere I belong]

Longue journée que la mienne. Elle a d’abord commencée par une courte nuit, peuplée de multiples cauchemars, les doux héritages des moments privilégiés que m’a offert la mafia irlandaise dans mon enfance. Puis il y a eut ma journée de boulot. J’aime mon job. Vraiment. Je crois que sans lui, j’aurai pu devenir folle, en fait, ou du moins, être nettement moins équilibrée que je ne le suis actuellement. Car ouais, je ne me fais pas d’illusions : je suis quand même pas mal fêlée et brisée. Enfin, je disais donc : ma journée de travail fut longue. Déjà, un de mes collègues s’est fait porter pâle aujourd’hui. Ce qui nous a bien embêté, pour la représentation du jour, car entre une autre dresseuse qui est en congé maternité depuis peu, un autre qui avait aujourd’hui sa journée de congé, et une 3ème qui était malade, nos effectifs ont été mis à mal pour les représentations. Nous avons bien quelques stagiaires, mais ils ne sont pas assez au point pour assurer le show, sans risquer de faire n’importe quoi avec les oiseaux, et, de ce fait, engendrer des problèmes/accidents avec le public. Nous avons donc été obligé d’improviser, ce fut plutôt le bordel de gérer tout cela correctement, mais au final... On s’en est bien tiré, non sans difficultés et ajustements bien compliqués à mettre en place !

Une fois le boulot terminé, j’ai été faire quelques courses. Ce soir, le repas rassemblera les Ó'Cinnéide, enfin, non, pardon, les Armstrong. Ce nom de famille est tellement laid et fade que j’ai toujours du mal à penser à lui comme mon nom de famille.... Toujours est-il que j’ai proposé de faire à manger (aidé de ceux qui le veulent/le peuvent). Ma mère a donc fait les courses, vu que le repas aura lieux chez mes parents, mais il y a quelques bricoles qu’elle n’a pas pu trouver. Il se trouve que, lorsque je cuisine, je suis très exigeante quant aux produits que j’utilise. Ce qui agace ma mère, bien souvent, mais la situation s’arrange lorsque je propose de me charger des courses restantes. Car je sais parfaitement où aller pour trouver ce dont j’ai besoin. N’aimant pas du tout faire les courses, je n’ai pas traînée, allant directement à l’essentiel. J’ai ensuite fait un crochet chez moi, le temps de me détendre un peu. Pourquoi ? Parce qu’il me faut me préparer à passer une soirée en compagnie de mon paternel, et c’est loin d’être une partie de plaisir ! Je prends ainsi une douche, la musique à fond, juste pour me préparer mentalement à être dans la même pièce que mon géniteur, pendant bien trop longtemps à mon goût ! Puis, voyant que l’heure du départ arrive, je me résous à quitter mon appartement, pour me rendre chez mes parents.

J’arrive à l’heure convenue. Et comme prévu, il n’y a personne pour le moment, étant donné que je suis celle dont la journée s’est terminée le plus tôt. Ca n’est pas un souci, j’ai un double des clés, aussi puis-je rentrer sans encombre. Je m’attèle rapidement à la tâche qui m’incombe, sachant qu’il serait préférable pour moi que le repas soit prêt à temps. Afin de limiter ma présence en ces lieux. Auprès de l’abruti qui a fait de ma vie un Enfer en se comportant comme l’égoïste qu’il est. Si ça ne tenait qu’à moi, je me serai passé de sa présence, mais il se trouve que, petit 1, il habite ici, petit 2, ma mère et mon frère l’apprécient, et, petit 3, il s’agit quand même d’un repas de famille. Et je ne l’apprécie pas vraiment, je ne peux nier que, pour mon plus grand désarroi, son sang coule dans mes veines. Alors, malheureusement, sa présence est légitime...

L’entrée ? Faite. Le plat ? La viande est en train de cuire, il ne reste plus qu’à s’occuper des légumes. Pour l’heure, je m’attèle au dessert. Que j’ai choisis spécialement pour mon paternel. Afin de lui prouver mon affection. Qu’aies-je ? Oh, trois fois rien, j’ai simplement décidé de faire un dessert qu’il déteste. Et que, comble du hasard, mon frère adore. Ouais, je sais, je suis adorable, je fais toujours de mon mieux pour faire plaisir à mon frangin. Et c’est encore plus agréable pour moi lorsque je peux, au passage, emmerder Nanard-le-Connard. C’est assez bas, comme attitude, je le sais, mais, vous savez, on montre son mépris aux gens de toutes les façons possibles ! Je suis d’ailleurs en train de sortir tous les ingrédients pour faire le dessert lorsque du renfort arrive. Et, manque de bol pour moi, ça n’est ni ma mère, ni mon frère. Ouais, sinon, ça ne serait pas drôle, voyons ! Voici donc comment j’en viens à devoir me coltiner Léonard. Je pousse un soupir et me focalise à nouveau sur ma préparation, après que mon attention ait été détournée par cette arrivée. « Si t’as rien de mieux à faire, ça serait cool que t’épluches les légumes ! ». Voici la seule et unique manière que j’ai de le saluer. Je vais pas m’emmerder à lui lécher les basquets pour lui faire plaisir, il sait très bien ce que je pense de lui. Et je ne fais que de vagues efforts lorsque l’ensemble de la famille est réunie, parce que je sais que c’est important pour mon frère et pour ma mère. En dehors, il n’est que celui qui m’a gâché la vie, et a contribué à me détruire. Je le hais. Presque autant que je déteste la mafia. Non, je le hais même plus que la mafia, car ces gens n’étaient rien pour moi, avant qu’ils ne bousculent ma vie. Lui, il était mon père, mon modèle, celui dont je devrais tenter de trouver aujourd’hui des échos lorsque je tente de trouver un mec, celui qui aurait dû me protéger. Alors, j’avoue, je le revendique haut et fort : j’ignore Léonard, qui je pensais autrefois connaître, mais qui s’est avéré n’être qu’un véritable inconnu, en réalité...

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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥] EmptyMer 18 Nov - 1:35

I WANNA HEAL, I WANNA FEEL LIKE I'M SOMEWHERE I BELONG
Eden Armstrong & Léonard Armstrong

La journée a été longue et pas franchement de tout repos, bien malheureusement. Je me suis levé de bonne heure et, honorant la routine qui est devenue la mienne depuis déjà quelques années, je suis allé assurer mes cours à l’université. De toute évidence, je ne suis pas le genre de professeur à me retrouver régulièrement aux abonnés absents, c’est même assez rare. Certains élèves doivent penser que c’est parfois dommage mais ça m’est bien égal, à vrai dire. Ce que je vois, c’est que moi, j’ai besoin d’aller là-bas parce que ça me permet de me changer les idées et ça me fait un bien phénoménal. Encore plus particulièrement aujourd’hui ne serait-ce que parce qu’il y a un repas de famille ce soir alors je profite de mes cours pour respirer. Oui, ça peut paraître contradictoire, je sais bien. Il est vrai que la logique veut qu’on soit mieux chez soi mais… Dans mon cas, c’est différent. Je n’ai jamais eu une vie et une famille parfaitement normale. Et là, ce qui m’inquiète, c’est ce qui risque de se passer avec ma fille. Ça fait déjà plusieurs années que nos relations sont tendues et même si ça ne me plaît pas, il se trouve que je suis bien obligé de faire avec. Cela dit, même si c’est sûrement assez naïf de ma part, j’ai encore l’espoir que les choses s’arrangent un jour, entre nous. Mais bon, cessons de nous tourmenter l’esprit. Ça va sûrement être déjà suffisamment compliqué comme ça. En ce qui concerne les cours, j’ai fait mes horaires habituels sans trop m’attarder dans la salle des professeurs. Pas que je n’aime pas discuter avec eux ! Seulement, je dois admettre qu’actuellement, je n’en ressens pas vraiment le besoin. Je préfère être seul quand c’est possible.


Mon dernier cours s’est terminé à vingt heure et il est passé bien plus vite que ce j’ai pu penser au départ. Je ne dissimule pas que l’envie de sortir faire autre chose pour au moins une heure m’a facilement traversé le cerveau mais en y réfléchissant, je ne pense pas que ce soit bien raisonnable de faire ça. Et puis, ça ne me servirait qu’à retarder une échéance, un fait qui arrivera dans tous les cas et quoi que je fasse. Poussant un long soupire, je finis par me résigner et par entamer un retour vers mon quartier. Ce n’est qu’une fois devant ma porte que je me suis rendu compte qu’elle était déjà là. Ce qui veut dire que je vais devoir passer un petit moment seul avec elle, le temps que tout le monde arrive. Je ne sais pas si je dois être content parce que je vais pouvoir discuter en tête-à-tête avec elle ou si, justement, je dois plutôt commencer à légèrement m’inquiéter pour les remarques que je vais, sans aucun doute, me prendre en plein dans la figure. Finalement, je choisis de ne pas me poser de question et d’entrer dans la maison. Une fois à l’intérieur, je pose mes affaires non loin de l’entrée et je pénètre dans la cuisine avant qu’une demande –disons plutôt un ordre– ne me soit adressée. A peine rentré du travail que je dois me retrouver à éplucher des légumes. D’un point de vue tout à fait légitime, j’aurais pu protester mais pourtant, je me suis simplement contenté de me mettre à nouveau en position de travail, de saisir un couteau pour enfin me mettre à faire ce qu’elle veut. Tout cela dans un silence relativement lourd et pesant. Impossible pour moi de continuer de cette façon… Si ça ne semble pas la déranger plus que ça, pour moi, c’est une situation absolument horrible et insupportable. Alors inévitablement, il faut bien que je finisse par l’ouvrir. Je suis quelqu’un qui a l’habitude d’interagir toute la journée avec des jeunes étudiants… Alors passer de ça à un calme quasiment absolu, c’est juste beaucoup trop étrange pour moi. Alors après avoir épluché une petite dizaine de légumes, je me décide à parler. « Autrement… Ta journée a été bonne ? Le boulot tout ça ? Tout se passe bien… ? » On sent comme une sorte de tension dans ma voix. Je lui parle calmement, sans aucune animosité mais je sens qu’elle va encore m’envoyer paître. Et c’est cela qui me donne un ton sûrement un peu moins assuré que d’ordinaire. Je suis préparé à sa réaction, je l’ai subi depuis bien longtemps mais à chaque fois qu’elle me répond, à chaque fois qu’elle me lance une réplique cinglante au visage, à chaque fois que nous avons une discussion, à chaque fois, ça me fait l’effet d’un coup de poignard en plein milieu de la poitrine.


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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥] EmptySam 21 Nov - 18:06

 
I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong
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[Linkin Park - Somewhere I belong]

Pendant quelques seconds, il me faut fournir de lourds efforts, pour oublier sa présence. Ca m’énerve, d’être seule avec lui. Avant que ma vie ne devienne un amas de conneries, j’aurai été heureuse de partager un moment privilégié en sa compagnie. Lorsque tout a éclaté, j’aurai été capable de lui balancer tout ce que j’avais sous la main sur la tronche. Ou juste de l’insulter, de lui hurler ma haine de mon mieux. A présent, je l’ignore. Il ne mérite pas mieux. Je ne lui ai accordé que trop d’intérêt, au cours des années passées, il ne mérite même pas d’occuper parfois mes pensées, alors je ne vais pas perdre mon temps à parler avec lui, non ? On a mieux à faire : un repas ! Lui doit préparer les légumes pour un gratin, moi, je me charge du dessert ! Et le silence qui nous entoure, c’est désormais tout ce qui nous lie. Ce qui n’est pas plus mal, je préfère, et de loin, me concentrer sur ma recette, que lui parler, ou l’insulter, enfin bref, être contrainte d’interagir avec lui. « Autrement… Ta journée a été bonne ? Le boulot tout ça ? Tout se passe bien… ? » Evidement, il fallait qu’il brise le silence, hein. Continuer à fermer sa gueule et à préparer le repas, c’était donc si compliqué ? Je ne me retiens pas de pousser un soupir, qui montre à la fois mon agacement d’entendre sa voix qui m’horripile, mon indignation face à ses questions que je juge intrusive étant donné que j’estime qu’il n’a plus à se soucier de ma vie (l’a-t-il décemment jamais fait, de toutes manières ?), et mon énervement qu’il interrompe ainsi ma concentration culinaire. Décidée à jouer avec ses nerfs quant à savoir si je vais daigner répondre ou non, je continue à casser les quelques œufs dont j’ai besoin pour le gâteau, et à les transvaser dans le saladier/cul-de-poule (pas de ma faute si certains noms ressemblent à rien, dans le monde de la cuisine !). « Bof. Ca allait. Et... Tu sais très bien que ça fait des années que rien ne se passe vraiment bien, alors, on va dire que, paradoxalement, c’est normal ! ». Voici tout ce que je prends la peine de lui répondre, sans expliciter plus. Pas besoin de lui faire de grands discours. Qu’il s’estime déjà heureux que j’ai pris la peine de lui répondre. Pas de ma faute, par contre, si j’ai pas résisté à la tentation de lui faire comprendre que ma vie n’avait rien à voir avec celle qu’elle aurait dû être, sans sa connerie monumentale !

Ma mâchoire se crispe quelques secondes, alors que je ne peux empêcher mes pensées d’errer vers cette vie dont j’ai été privée. Depuis des années, je fais de mon mieux pour ne plus y penser, pour éviter d’imaginer à quoi elle ressemblerait alors, et, surtout, pour ne pas avoir à me demander ce qu’il serait advenu de ma relation avec Judwal. Car penser à mon vieil ami n’est que trop douloureux. Sans moi, il serait toujours en vie. Sans mon père, il aurait pu être tiré de l’entrepôt dans lequel nous avions été retenus captifs. Sans ma famille, il n’aurait pas connu une fin aussi tragique... Ma main se crispe sur le fouet qu’elle tient, alors que j’inspire profondément, tâchant d’évacuer ces sombres pensées, qui ne feront pas avancer la situation, bien au contraire. Je me mets alors à battre les ingrédients contenus dans le saladier, signifiant que j’ai pas l’intention de m’éterniser dans une conversation avec lui, pour finalement envoyer au paternel un froid : « Je te retournerai bien ces questions, mais en fait... J’en ai rien à foutre, de ta vie, alors bon... », bien plus cinglant que ce que j’ai pu lui dire tout à l’heure. Mais il faut dire que je suis nettement moins sympa avec lui lorsque mon passé ressurgit de la sorte. De vous à moi, si j’évite autant d’être seule avec Nanard-le-Connard, c’est aussi et surtout parce qu’il me replonge invariablement dans ce passé que je n’arrive pas à digérer. Peut-être aurait-ce été utile que j’aille consulter un psy après ces événements, mais je n’en ai même pas eu le droit, car il ne fallait parler de cette histoire avec personne. Cela étant dit, je pense que ça ne m’aurait pas vraiment soignée, il aurait fallu bien plus qu’une thérapie pour m’aider à guérir... Au lieu de ça, il me fallait tâcher de vivre avec l’impression d’avoir tué le seul meilleur ami que j’ai jamais eu, et d’être morte avec lui, ce jour-là...

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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥] EmptyDim 6 Déc - 16:53

I WANNA HEAL, I WANNA FEEL LIKE I'M SOMEWHERE I BELONG
Eden Armstrong & Léonard Armstrong

Je ne suis pas idiot. J’ai parfaitement conscience du fait que ma présence lui déplaise fortement. Pourtant je reste là. Je suis chez moi après tout et il n’y a aucune raison pour que je m’en aille. De plus, je pense que c’est une bonne occasion pour essayer d’entamer le dialogue avec elle. Oui, seulement essayer. Parce que ce n’est vraiment pas gagner. Et sa réponse froide et cinglante ne fait que confirmer cette appréhension… Dire que même après toutes ces années, elle m’en veut encore. Je sais bien que ce que je lui ai fait subir n’aurait jamais dû lui arriver, que j’ai gâché sa vie. Elle me l’a assez répété et je m’en suis rendu compte mais… N’est-il pas temps d’enfin songer à enterrer la hache de guerre ? Je n’ai pas envie qu’on continue dans cette direction jusqu’à la mort de l’un de nous deux. Je n’ai pas envie que l’un de nous deux parte avec des regrets. Avec le sentiment d’avoir finalement loupé quelque chose d’essentiel. C’est pour ça que je tente désespérément de communiquer. Au moins ça. Pour commencer, peut-être. De plus, je ne crois pas au hasard. Je pense qu’il y a une excellente raison pour que nous soyons tombés tous les deux dans cette cuisine. C’est probablement une chance, une occasion qu’il ne faudrait logiquement pas laissé filer. Mais comment le lui expliquer convenablement alors qu’elle me fait la sourde oreille depuis des années ? « Je sais… Et j’imagine que m’excuser pendant encore longtemps ne changera rien. Je pensais qu’on pourrait au moins… Trouver un terrain d’entente. Enfin, je parle dans le vide, je sais que ça ne sert à rien et que tu vas sans doute m’en envoyer encore plein dans la figure. »  C’est tendre le bâton pour se faire battre, je l’admets. Mais de toute façon, quoique je puisse dire, je suis quasiment certain qu’elle me répondra toujours aussi froidement. Bien malheureusement. C’est tellement dommage d’en être arrivé à un tel point… Et pourtant…


Poussant un soupire, je termine de réaliser ma tâche culinaire en plaçant les légumes dans un égouttoir pour les rincer correctement. Ne sachant pas trop ce qu’elle a l’intention d’en faire par la suite, je préfère lui laisser le soin de les découper comme elle en a envie. Ça nous évitera très certainement une nouvelle dispute inutile. Très franchement, la famille que nous sommes censés être n’a pas besoin de cela. C’est déjà suffisamment compliqué sans avoir à en rajouter. Du reste, je vois bien qu’elle n’a pas particulièrement envie de continuer à converser avec moi. Il suffit de regarder sa mâchoire et d’observer la façon dont elle bat ses ingrédients. Même si le plus flagrant reste inévitablement la dernière réplique qu’elle m’envoie au visage comme si je n’étais rien. C’est blessant, humiliant… Mais ce n’est pas comme si je ne m’étais jamais attendu à de telles paroles. Soyons honnêtes. D’un côté, je la comprends… Mais de l’autre, il faut pouvoir encaisser ses mots, aussi. « C’est pour ça que je ne m’étais pas attendu à ce que tu me les poses en retour. Tu sais, je crois que depuis le temps, j’anticipe facilement tes réactions. Tu le fais à chaque fois que j’essaye de discuter avec toi. » Mon ton est calme et posé, sans aucune agressivité. Il est hors de question que ça se termine en bataille rangée. Je lui fais simplement part de mon point de vue. Oui, ça va très certainement lui déplaire mais très honnêtement, la seule chose qui, présentement, pourrait réellement me surprendre, ce serait un mot gentil, doux et agréable venant de sa bouche…


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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥] EmptyMer 30 Déc - 16:39

 
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[Linkin Park - Somewhere I belong]

Comme à chaque fois que je me retrouve avec l’abruti qui semble être mon père, je me demande comment il fait pour se bercer d’illusions sur notre relation. Il pense sérieusement que tenter de lancer la conversation avec moi de temps à autre, essayer d’en apprendre plus sur l’enfer qu’est devenu ma vie, par sa faute, nous unira comme avant ? Il se fourre le doigt dans l’œil. Même si, à ce niveau-là, c’est carrément la main entière avec le bras, en fait ! M’essuyant les mains sur le tablier que je porte (c’est peut-être pas très sexy, mais c’est drôlement pratique !), je remets une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. Heureusement que j’ai pris soin de les nouer avant de commencer à cuisiner, même si c’était uniquement en une queue de cheval fait à la va-vite. Je me retiens de pousser un soupir à la réplique qu’il ose me lancer. A croire que c’est de ma faute, cette situation ? Ne peut-il pas comprendre qu’il m’est tout bonnement impossible de tirer un trait sur ce qu’il a fait à notre famille ? Par sa faute, je suis détruite, tout simplement, il a anéantit celle que j’étais pour faire de moi une personne que je ne reconnais pas, que je ne cherche même plus à reconnaître, en fait. « Tu sais ? Non, j’crois pas que tu saches vraiment. Sinon, tu ne dirais pas de telles conneries ! Fallait réfléchir avant de tout foutre en l’air ! » Bon sang qu’il m’énerve. Je jette un coup d’œil à l’horloge murale, priant pour qu’on ne soit plus seuls bien longtemps. Ou alors, qu’il se tire de cette cuisine. Qu’il arrête au moins de me faire chier. Sauf s’il veut tester mon habilité avec un couteau. Là, ça pourrait être drôle, je pense... Même si j’ai pas de couteau en main pour le moment, mais plutôt un fouet, ça peut toujours s’arranger. Au pire, je peux bien lui balancer le saladier contenant la mixture que je prépare pour le dessert qu’il déteste tant. Ca fera coup-double. Il se mangera du verre dans la gueule, mais aussi un truc qu’il déteste. Ouais, chouette idée !

Bon, avant de vraiment en venir aux mains, je préfère utiliser de mon arme préférée lorsqu’il s’agit de lui faire savoir tout le mépris que je ressens pour lui : les mots. Et visiblement, il n’a guère apprécié mes dernières paroles à son encontre. Qu’à cela ne tienne, j’assume mes mots, je les revendique, haut et fort, même ! « Je t’envoie pas assez chier, visiblement, car tu trouves quand même toujours le moyen de vouloir m’emmerder ! » Je pousse un soupir et transfère ma préparation dans le moule, précédemment beurré. Prenant le moule pour aller le mettre dans le four, je marque un arrêt vers l’autre demeuré : « Tu perds ton temps avec moi. Franchement. C’était avant qu’il fallait réfléchir. T’sais, avant, quand j’étais encore normale. Avant que je ne contribue à la mort de mon meilleur ami. Avant que je ne sois enfermée dans un réduit pendant des jours entiers. Avant que je sois à deux doigts de me faire violer par un pervers de mafieux aussi. » Mes mots claquent, tels les gifles que je rêve de lui flanquer, mais que je retiens, car la violence physique, c’est bien trop doux et gentil pour lui. J’aimerai lui faire comprendre, une fois pour toute, qu’il ne sait rien me concernant, qu’il ne peut comprendre le mépris, viscéral, que j’éprouve à son encontre. Jusqu’alors, il n’a jamais entendu parler de ce que j’ai faillis endurer, comme horreurs supplémentaires, au cours de ma captivité, j’avais gardé ce pan de noirceur pour moi, ne m’en ouvrant qu’à mon frère. Mais j’en ai marre, d’avoir le rôle de la méchante fille qui refuse de pardonner une malheureuse erreur commise par son père. Marre qu’on ne voit en moi que la nana brisée par une captivité de 3 jours, entre les mains d’enfoirés de mafieux, et qui a vu son meilleur ami crever par sa faute. J’en veux à Nanard, pour tellement de raisons qu’il me faudrait des siècles de thérapie pour parvenir à oublier tout cela. « Avant que je n’en vienne à regretter de ne pas être morte aussi c’jour-là ! » Et voilà l’assaut final, celui avec lequel j’espère le mettre K.O. Car ça aussi, il n’en a jamais vraiment entendu parler, du moins, pas de ma part, il l’a peut-être appris par mon frère. Mais le fait est là : bien souvent, depuis cette sombre période de ma vie, j’en suis venue à regretter d’avoir été sauvée. La mort m’aurait été bien plus douce que ce semblant de vie. « Maintenant, si ça t’dérange pas : ouvre-moi l’four, que j’y mette le gâteau que j’ai préparé pour Kyree ! » Allez, voici la cerise sur le gâteau : attirer son attention sur le dessert, qu’il déteste complètement. Et j’accompagne le tout d’un petit sourire. Alors, heureux, Nanard ?

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I wanna heal, I wanna feel like I'm somewhere I belong [Nanard ♥] EmptyLun 28 Mar - 18:33

I WANNA HEAL, I WANNA FEEL LIKE I'M SOMEWHERE I BELONG
Eden Armstrong & Léonard Armstrong

Vous savez ce qu’on dit : qui ne tente rien n’a rien. Enfin, vous me direz, même en tentant, il est rare que j’obtienne quelque chose de vraiment concret avec ma fille. Mais depuis le temps, je dois admettre que je m’y suis plus ou moins fait. Il y a encore des fois où j’essaye comme maintenant. Sauf qu’à chaque fois, je finis inévitablement par me heurter à un mur. Mais franchement, c’est dur de se faire systématiquement remballer alors qu’on a simplement envie de discuter pour au moins avoir l’air d’une famille normale. Bon, évidemment, je ne vais pas lui dire ça… Ce serait un peu comme tendre un bâton pour se faire battre et j’avoue que je ne suis pas encore arrivé à ce niveau-là. Je ne prends pas non plus le temps de répondre à sa dernière réplique. A quoi bon ? A part nous engager dans un dialogue de sourds complètement stupide et inutile, ça n’apportera rien. Mais je trouve ça dommage. Vraiment. Qu’elle réagisse de cette façon à chaque fois que nous avons l’occasion de parler seul à seul, ça me désole. On ne pourrait pas simplement arrêter ces enfantillages ? Parler entre personnes dites « adultes » ? Apparemment non, ce n’est pas possible. Et c’est bien cela qui pose un véritable problème. Et moi, imbécile que je suis, je la laisse faire et je ne dis rien… Parce que je n’ai pas envie de participer à l’envenimement des choses. C’est lâche, c’est stupide. Mais n’est-ce pas ce que je suis, après tout ? Un lâche qui a fait n’importe quoi avec sa famille ? Posez la question à ma fille. Elle vous répondra très certainement que si : je suis le pire des lâches et des enfoirés. Et le pire, c’est que dans un sens, je ne peux pas totalement lui donner tort… Et c’est ça qui est dur… Et qui, bien que je reste silencieux, fait affreusement mal. Etre ainsi considéré par sa fille, je ne crois pas avoir eu plus blessant.


Je n’ai même pas besoin d’en rajouter pour qu’elle continue à m’en envoyer directement en plein dans la figure. Oh si, elle m’envoie suffisamment chier sauf qu’il s’avère que je suis quelqu’un d’assez tenace et que je suis capable d’en prendre énormément dans la figure avant de m’arrêter. La preuve puisque ça fait plusieurs années que ça dur comme ça entre nous. Depuis le temps, elle aurait pu s’en rendre largement compte. Je soupire à la suite de ses mots et je la regarde faire son manège avec son plat et le four. Et accessoirement, je l’écoute continuer à parler alors que son niveau de dureté ne faiblit toujours pas. Peu importe que le temps passe, elle reste toujours sèche et froide dans ses paroles. Elle ne me laisse même pas l’opportunité d’en placer une et elle continue… Allant jusqu’à me révéler des choses que j’ignorais jusqu’alors. Mais comment puis-je réagir correctement si elle ne me donne pas tous les éléments dès le départ ? Parce que je dois bien admettre que, ce qu’elle me dit là, ça change encore pas mal de choses ! C’est sûr qu’en omettant es points aussi importants, c’est facile après, de tout remettre sur le dos d’un autre. Dès qu’elle termine de parler, je n’attends pas pour m’y remettre à mon tour. « Et je dois penser quoi de ça ? De ces choses que tu ne me dis que maintenant ? Tu crois que les garder pour toi, c’était vraiment la meilleure solution ? Je sais que je suis loin d’être quelqu’un de parfait, au contraire. Et je sais que je viens de te donner l’occasion de gueuler encore plus… Mais merde, j’avais le droit de savoir. J’avais le droit de savoir pour tenter d’aider au mieux. J’aurais peut-être pu, si tu ne me repoussais pas à ce point. » Cette fois-ci, je ne prends pas de gants. Je sais qu’elle va encore s’énerver, que le ton risque encore de monter et qu’on ne va probablement plus se parler de la soirée… Mais ça, elle n’avait pas le droit de me le cacher. J’ai fait des erreurs mais sur d’autres points, elle est également fautive. Elle ne m’a pas laissé l’aider. Alors que j’aurais tout fait pour qu’elle se sente mieux par la suite. Réellement. J’aurais pu faire n’importe quoi pour qu’elle se sente mieux. Seulement, elle ne m’a même pas laissé l’occasion de tenter quelque chose. Et c’est en cela qu’elle a… Mal agi. Malgré tout, je lui ouvre le four lorsqu’elle me le « demande » pour qu’elle puisse y mettre son dessert. Dessert que je ne goûterai certainement pas étant donné l’aspect que je reconnais et que je n’apprécie pas. Mais au fond, ça m’est bien égal, je dois dire. Au moins, mon fils sera bien content. Puis, je vais chercher les légumes qui sont prêts et je les dépose dans une casserole avec de l’eau, devant Eden. « Tiens, tes légumes… Je ne sais pas ce que tu veux en faire alors je te les laisse. » Eh bien bravo Léo, niveau transition et diplomatie, on a déjà vu beaucoup mieux !


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