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Blood & soul + Ft. Mara

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Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 EmptyDim 7 Aoû - 14:35


Blood & soul

Au détour d'un sentier une charogne infâme - Sur un lit semé de cailloux, - Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, - Brûlante et suant les poisons, - Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique - Son ventre plein d'exhalaisons.


Elle attendait, patiemment. Elle scrutait la moindre réaction, le moindre tressaillement de sa comparse. C'était une tension palpable entre elles, un fil à couper avec une scie. Jezabel ne remuait pas d'un pouce et, pourtant, l'intégralité de sa silhouette semblait onduler telle une flamme tentatrice et lancinante. Dos contre le mur, accoutrée comme une putain, le stupre suintait de chacun de ses pores. Mais, c'était malgré elle. La Bête grondait cette appétence ambiguë qui ressemblait tantôt à de l'animalité, tantôt à de la sensualité. Elle état l'une et l'autre. Elle était le poignard qui s'abat, conduit par une main de velours. La totalité de ses cellules frémissaient à la vue de Mara, réclamant presque quelque chose qu'elle-même n'assimilait pas véritablement. C'était à la fois délectable et écœurant, grisant et répugnant. Que demandait-elle, implicitement, à la rousse ? Nul le savait et, visiblement, pas même elle. Le grand félin dont elle avait lâché les brides ne cessait de s'ébrouer, de se cabrer entre ses reins. Il luttait pour cette absolution qu'on s'évertuait à lui refuser jour après jour. Jezabel ne cherchait plus à le museler. Elle était épuisée de se démener en permanence pour repousser cette facette qui, finalement, lui appartenait pleinement. Et, cela traversa son regard, brièvement, le temps d'un battement de cil. Dans un lointain qui peinait à s'exprimer, elle était navrée d'imposer cela à Mara. Cette dernière était tout aussi fébrile quant à sa nature dans le fond. Elles n'étaient que deux êtres terrifiées par leurs propres aspirations. Seulement, Jezabel avait franchis l'une des premières limite en retournant sa fougue sur cette malheureuse inconnue. Et, si elle était parvenue à se contenir à temps, la frustration qu'elle éprouvait depuis ce jour la taraudait sans cesse.

Elle n'anticipa pas le coup à venir. Ou, peut-être, qu'elle ne voulut pas le parer. La gifle la força à tourner subitement la tête. L'impact fut brûlant contre sa joue et lui arracha une plainte à la fois douloureuse et pernicieuse. La morsure du revers contre son épiderme fit vriller un sentiment bien curieux au cœur de son bassin. Un grognement famélique vibra dans le creux de sa gorge, faisant trembler jusqu'à sa cage-thoracique. Sa respiration devint houleuse, lourde dans ses poumons. Et, elle fut contrainte d'inspirer bruyamment pour ne pas s'étourdir sous ce flot indicible. Elle ne dit rien cependant, elle suivit simplement la rousse d'un de ces regards qui lance des éclairs licencieux, puis se tourna en direction du miroir. Les mains crispées contre le rebord du lavabo, les phalanges plus blafardes encore sous cette prise, Jezabel contemplait son reflet, le cœur au bord du billot. Que devenait-elle ? Elle sonda les tréfonds de son âme, au delà de ces deux pupilles dilatées qui lui mangeaient presque la totalité de ses grandes prunelles. Elle papillonna des cils à plusieurs reprises, espérant naïvement retrouver ce bleu innocent, mais en vain. L'intégralité de son être était transcendée par les frasques de cette double nature. Elle n'était qu'une boule de nerfs, qu'un volcan sensible au bord de l'implosion et, Jezabel sentait qu'un moindre mal pouvait la transporter plus encore de toute raison. Elle ne se reconnaissait pas. Elle n'était plus. A moins qu'elle ne s'accomplissait enfin.

Il lui fallut bien dix minutes, avant qu'elle ne rejoigne Mara. Appuyée contre l'embrasure de la porte, bras croisés sur sa poitrine, Jezabel se perdit dans un point qui n'existait pas, ou peut-être simplement au regard de son esprit. Ses prunelles, malgré l'ébène, brillèrent d'un voile d'iode, alors qu'elle secouait péniblement sa petite tête déconfite.
- Ne pars pas.
Et, elle s'approcha, sans une once de menace. Elle fit seulement quelques pas peu assurés en sa direction pour venir s'échouer contre son buste. Elle ferma les paupières, frissonnant à ce contact froid qu'elle devait, sans aucun doute, infliger à Eros lorsqu'il s'attardait sur sa peau. Son minois, encore tiraillée, vint trouver refuge dans le creux de son cou, alors qu'elle libérait quelques souffles toujours aussi chauds, mais plus vulnérables. Elle était ce félin qui, finalement, montre son ventre face à plus imposant que lui. Et, il avait suffis à Mara de lui faire miroiter une sentence bien cruelle: son absence. Elle était sa seule amie, son unique bouée de sauvetage lorsqu'elle perdait pieds. Qu'adviendrait-il d'elle si elle devait se retrouver sans ce repère ? Jezabel effleura l'arrête de sa mâchoire du bout de son nez et, si proche de sa jugulaire, dû se faire violence pour réprimer un énième soubresaut. Elle agrippa quelques mèches rousses de sa comparse, sans espoir de lui arracher la moindre grimace, seulement pour avoir l'illusion de se raccrocher enfin à quelque chose.
- Je n'en peux plus... d'avoir faim tout le temps. Eros me nourrie mais ce n'est pas... suffisant.
Elle redressa légèrement la tête pour rencontrer le regard de Mara.
- Et la seule manière que j'ai trouvé de compenser, c'est... mais Eros n'est pas là ce soir...


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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


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Oh no, not me
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Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 EmptyDim 7 Aoû - 18:21

Blood & Soul.
"Some girls got worries. So disconnect me. Mind and soul tormented, they're so disconnected but my kind of trouble is you. But my kind of trouble is you. My black angle death song is singing to me."

Daniel Ash - Trouble (American Psycho) ▽ La gifle retentit dans l'air et Mara partit sans demander son reste dès le geste effectué. Elle y avait mis une force conséquente et n'avait fait que vaciller Jezabel là où une humaine aurait surement souffert d'un traumatisme... ou pire. La Stryge eut un long moment silencieux, serrant les doigts de sa main à s'en faire blanchir les phalanges. Se défendre est une chose, attaquer en est une autre. Visiblement, elle pouvait être capable des deux quand la situation l'exigeait pour un tiers. Alors, pourquoi quand les faits ne concernait que sa propre sécurité, était-elle incapable de trouver les armes contre ses tortionnaires ? Contre Avalon, et son sang qui incendiait ses viscères, contre Circé, et ses cruelles menaces pleines de froide violence, contre l'unique coup d'Aldous, qui lui avait mit la gueule en vrac avec le fer froid de son coup de poing américain.... pourquoi Mara avait-elle pu se défendre, en cet instant précis ? Ce n'était que pour Jezabel. Pas pour elle-même. Pour défendre Jezabel d'elle-même. Était-ce peine perdue ? Le gémissement qu'elle avait entendu lorsqu'elle avait donné le coup n'avait fait qu'amplifier sa crainte de voir l'autre Stryge se laisser encore et encore dévorer par ses pulsions. Elle-même savait qu'à un moment, elle ne pourrait plus se contrôler face à cette lascivité. mais il fallait combattre. Surement Mara manquait-elle de volonté face au Beau Sexe. Pourtant elle luttait, pour des raisons qui lui échappaient à moitié. Elle-même ne faisait pas ce qu'elle désirait, ce qui était simple et naturel. Elle-même luttait contre une autre Mara, celle qui ne s'embarrasse de rien, qui prend et qui jette. Elle-même était tiraillée mais se devait de demeurer forte en face de celle qu'elle voyait comme une jeune Stryge à aider, à couver.

La Stryge fuma une cigarette à la hâte, le regard et les gestes nerveux. Elle eut le temps d'envoyer quelques sms à Diane, comme quelques appels au secours travestis sous le fard du contrôle, pour ne pas perdre la tête. Il fallait demeurer sobre, ne pas se laisser aller à l'appétit et à la sensualité. Ses reins la mordaient cruellement et elle revint dans la chambre d'un pas lent, en même temps que Jezabel y entra. Avec ce corps superbe et sans pudeur et cette voix grave qui roulait un "ne pars pas", comme celui d'une femme délaissée par son mari qui parle à son amant. La française eut un long soupir qui passa par le nez face à cette sorte d’apparition de thriller érotique démodé ; elle lui rappelle Catherine Tramell de Basic Instinct. Mara sourit, un peu mauvaise. Cette situation à la fois stupide et scandaleuse a en effet tout d'un film de Verhoeven ou de Winding Refn. Les yeux sombres chamarrés d'humidité de son amie ne m'émeuvent pas car Mara s'est refermée comme une huître pour survivre à cette nuit ; il le faut. Pour Jezabel et Eros, mais aussi pour Diane. C'est une douce et terrible torture pour elle qui aime tant s'oublier avec de belles femmes sans difficulté ni réflexion. Elle la laisse approcher, prudente, les yeux plissés de méfiance. Jezabel est à la fois son amie et une menace, à présent car une partie de la confiance que Mara lui avait donné a été brisé avec sa tentative. La Stryge était une femme d’entièreté : elle donne fort peu sa confiance et la reprend bien vite.

Mais Mara laisse approcher Jezabel, et accepte son contact, lasse et nerveuse. Son corps pourtant statique est tendu comme un arc, agité de tremblements nerveux : elle n'est en cet instant qu'un tas de frustration, de tocs et de retenue. Elle vacille mais ne cède pas, entourant son amie de ses bras pour tenter de la consoler malgré sa méfiance et la souffrance que le contact lui occasionne. Elle sent sa mâchoire caressé d'un souffle chaud et tentateur, visité parfois du velour du point d'un nez droit et volontaire. Mara redresse la tête par réflexe, le regard comme fou en fixant Jezabel par au dessus ; elle va craquer, elle le sent. Elle va encore céder aux demandes pitoyables des autres, utiliser une femme sans se soucier du reste. Elle doit tenir; l’innocence stupide de Jezabel lui donne la migraine. Stupide femme ; ne voyait-elle pas qu'elle se contenait. Elle détesta son amie pour ce qu'elle lui faisait subir et l'idée de se venger lui vrilla les sangs. Oh, comme ce serait doux : la réduire à l'état d'objet et lui faire tout ce que son abruti de mollasson de mari ne lui avait surement jamais fait. Et la faire taire ! Et humilier cette succube insupportable qui sifflait sur elle son désir et sa confusion ! Ce qu'elle haïssait les femmes... oh, ce qu'elle les haïssait. De stupides créatures toujours en train de quémander de l'attention ou du sexe : Jezabel n'échappait pas à la règle. Les femmes ne savent que mendier, pleurer et séduire. Ce sont des créatures détestables et elle aimerait les masser à la disqueuse dans un grand éclat de rire.

Le regard que Mara pose sur son amie quand cette dernière maugrée quelques vagues explications est terrible. Il n'est que le reflet de son mépris pour le sexe féminin, dégoûté, dégoûtant. Il est le regard sans condescendance, celui qui brûle de désir et de haine. Qui brûle froid, d'une flamme bleue, d'azote liquide. Il n'est pas celui de la colère, ni même vraiment celui du désir. C'est le regard de l'être vil qui haït tout ce qui est féminin, du Patrick Bateman qui rencontre une Catherine Tramell. Ensembles, ils discutent longtemps, et elle finit pas le coffre de sa voiture. C'est le regard qui ressemble à celui de Jezabel tout à l'heure, mais qui n'a rien d'animal. Il n'est pas souple, il est fixe. Ces yeux glauques sont ceux d'un humain, avec de terribles pulsions humaines. Un regard qui n'a pas l'excuse de l'espèce ou de la confusion : c'est le regard de quelqu'un qui veut tuer, mais pas sous une impulsion ou sous de la confusion. C'est le regard de quelqu'un qui pense à tuer, qui le réfléchit. Et elle la laisse tirer sur ses cheveux en la fixant comme cette femme lubrique qu'elle est, avec un dédain pathologique ; quelque chose était cassé dans l'attitude de Mara, dans son sourire torve qui promettait ce que seuls les humains sont capables de commettre et que les animaux sont trop purs pour imaginer.

"Tu n'as qu'à te nourrir ailleurs", déduit Mara sans aucune chaleur dans la voix, "ceux qui n’apprennent pas à se nourrir crèvent. Si tu restes à attendre la tétée, tu ne survivras jamais."

La triste vérité. Elle-même avait dû apprendre seule à survivre en tant que Stryge et personne ne l'avait soutenue ou aidé comme Eros le faisait pour son épouse. Elle n'avait eu les enseignements d'aucun Stryge. La rousse devant elle ne savait que chouiner et lever la croupe comme une femelle en chaleur. Elle détestait cet aspect de Jezabel et pourtant déjà ses longs doigts jouaient avec les bretelles du soutient-gorge de l'autre Upyr, les mains tremblantes.

"Tu veux compenser ? C'est mignon. Va donc te nourrir, va chasser, soie un vrai Stryge. Tu te comportes comme une putain, c'est tout ce que je vois. Ça suffit. J'ai envie de coucher avec toi, je vais exploser. J'ai tellement envie, mais je ne le ferai pas. Tu sais pourquoi ?"

Elle la questionna du regard en essayant de reprendre le dessus sur elle-même, d'emmurer ses envies, meurtrières comme sensuelles. Ses prunelles s'adoucirent à mesure qu'elle put retrouver son sang froid en avouant son envie sincère de Jezabel, comme une libération. Mara était tordue et étrange, mais c'était une femme droite et loyale aussi. La sincérité lui faisait du bien et elle l'apposa sur le front brûlant de son amie avec un flegme retrouvé :

"Parce que je ne suis pas là pour être un substitut. Je ne suis pas interchangeable avec Eros. C'est ton mari, je suis ton amie. Si je dois coucher avec toi, ce ne serait pas pour me substituer à son abruti d'époux. C'est humiliant d'être un palliatif, une solution de rechange. Ça me dégoûte."

Disant cela, Mara avait entreprit de déshabiller Jezabel, la dépouillant sans façon de ce qui lui restait de sous-vêtements pour simplement tourner les talons et disparaître dans la salle de bain et revenir avec un peignoir qu'elle lui enfila sans lui demander quoi que ce soit. Un lourd soupir l'aida à se contrôler tandis qu'elle s'assit sur le lit, le regard noir en s'allumant une nouvelle cigarette, le visage fermé et déprimé. La frustration que lui imposait Jezabel creusait son visage de lassitude. Toutes les femmes sont les mêmes : elle vous quémandent de l'attention et se jouent de vous et vous n'avez aucun bon choix : si vous résister, vous êtes insensible et si vous craquez, vous êtes un porc.

"J'aime les femmes, au cas où tu l'aurais oublié. C'est une torture que tu m’infliges", cracha Mara en tirant sur sa clope, les jambes croisés en une expression boudeuse.

Dieu qu'elle maudissait son propre sexe.
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Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 EmptyLun 8 Aoû - 1:35


Blood & soul

Au détour d'un sentier une charogne infâme - Sur un lit semé de cailloux, - Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, - Brûlante et suant les poisons, - Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique - Son ventre plein d'exhalaisons.


Pour quelles raisons avait-elle avoué une chose pareille ? Jezabel n'était pas véritablement certaine de le savoir. Pourtant, son regard trahissait cette ambiguïté latente qu'elle ne maîtrisait pas encore. Elle était incapable de contenir ces ondes lascives et incandescentes. Elle était une flamme, qui ne cessait d'onduler. Elle était cette lueur dans la pénombre qui attirait le papillon égaré. Elle était cette illusion, cette palpitation incertaine à l'horizon qui trompait les marins et les perdait davantage dans l'océan. Jezabel n'avait pas conscience de cette fougue. Elle n'avait pas conscience des soubresauts qu'elle déclenchait chez autrui lorsque sa nature reprenait les rennes de son enveloppe. Elle était cette rousse désirable, ce corps tentateur. Elle était la sensualité, mais également le danger, celui que l'on goûte malgré soi, alors qu'une femme, quelque part, attend le retour de son époux. Jezabel n'inspirait pas l'amour, elle éveillait les sens, la peau et le sexe endormi. Elle grisait la moindre cellule, jusqu'à la déraison quelques fois. Mais, elle l'ignorait. Sans doute aurait-il fallu qu'elle embrasse pleinement cette nouvelle existence pour cela. Sans doute aurait-il fallu qu'elle accepte jusqu'aux élans les plus sinueux de sa nouvelle essence. Seulement, il était tellement plus confortable de ne pas ouvrir les yeux, de feindre. Jezabel, elle était factice. Elle jouait ce rôle stupide de la parfaite petite épouse, de la femme bien éduquée, de la chirurgienne renommée, mais personne n'était dupe finalement, si ce n'était elle-même. Elle avait beau brasser de l'air inutilement, elle ne serait jamais plus ce qu'elle fut par le passé. Jezabel avait disparu, Jezabel était morte. Là était la triste vérité, Jezabel était six pieds sous terre.

Jezabel savourait cette étreinte déroutante qui la réconfortait tout en l'accablant davantage. Il y avait cette étincelle dans le regard de Mara, un sentiment bien sinueux qu'elle ne l'avait jamais vu posé sur elle. Elle s'immergea à travers cette contemplation. Il y avait une tension, des souffles avortés entre elles. Il y avait des non-dits, des aspirations silencieuses. Jezabel s'humecta les lèvres, alors qu'elle détaillait chacun de ses traits, comme si c'était là la première fois qu'elle la rencontrait. Ses sens étaient exacerbés par la faim et, ses prunelles s'évertuaient à diluer ce noir implacable sur le bleu candide. Elle fronça les sourcils, secoua sa petite caboche en une dénégation évidente. Elle ne pouvait envisager l'idée de se nourrir ailleurs. Cela serait trahir Eros et tout ce qu'il se tuait à entreprendre pour elle, pour eux. Se nourrir sur une toute autre personne était, avant tout, assimiler enfin ce qu'elle était. Jezabel était encore trop lâche mais, surtout, terrorisée par son propre joug pour cela. Quelques larmes perlèrent au coin de ses cils. Mara avait raison, elle le savait. Mais, elle n'était pas prête à l'admettre. Alors, elle détourna les yeux, la tête haut comme ces sirènes trop fières qui n'acceptent par la défaite. Elle ne deviendrait jamais comme ses semblables, elle ne deviendrait pas une meurtrière qui tue sans remords pour une simple question de survie. Elle ne salirait pas le nom de son mari dans le sang.
- Je ne veux pas... devenir un monstre, souffla-t-elle, la gorge serrée.
Mais, n'était-ce pas ce qu'elle était, finalement ? Les mains de sa comparse s'attardèrent sur les bretelles de son soutien-gorge et, lui volèrent quelques frissons inconvenants qu'elle ne comprit pas. Elle inspira profondément, les membres fébriles, alors qu'elle se faisait violence pour ne pas croiser son regard. Il y avait un frémissement bien étrange entre ses reins, une palpitation qu'elle n'éprouvait qu'auprès de son mari. Et, elle sentit le rouge lui monter aux joues, sa température corporelle grimper jusqu'à son crâne.

Elle avait envie d'elle. Ce fut soudain. Et, cela fit écarquiller les yeux de la malheureuse Jezabel qui, sur le coup, sembla ne pas tout percuter. Envie d'elle. Cela attisa un brasier pernicieux. Elle voulut reculer. Mais, ses jambes n'entendaient plus rien. Alors, lorsque Mara lui retira le reste de ses habits, la Stryge ne fit rien. Elle resta simplement là, bras ballants, à retourner cet aveu mille fois dans son esprit. Un grondement, sourd et discret, vibra le long de sa trachée pour envahir son palais. Elle avait besoin d'air. La pièce se resserrait autour d'elle. Sa peau lui était étroite. Et elle maudit cette envie délirante qui lui traversa l'échine. Elle fustigea cette nature, ces instincts et tout ce que cela impliquait. Elle songea à Eros, à tout ce qu'il subissait docilement rien que pour elle. Et, les éléments semblèrent s'entortiller les uns aux autres. Elle s'enlisait. Dans quoi ? Elle l'ignorait, encore une fois. Ce ne fut qu'au contact soyeux d'un tissu sur ses courbes que Jezabel sortit de sa torpeur. Et elle papillonna des cils, comme si elle cherchait à éclairer la situation. Mais, cette soirée n'avait définitivement aucun sens. Elle porta enfin un regard troublé sur la rousse et, se retint de glousser. La nervosité la rendait hystérique. Et, ses désirs la rendait profondément incohérente dans ce qu'elle se devait d'éprouver.

Elle prit place aux côtés de Mara, les mains sur ses cuisses, un peu stupide, comme une enfant qui constaterait enfin l'ampleur de sa bêtise.
- Pardonne-moi, articula-t-elle péniblement, le timbre plus chaud qu'elle ne l'aurait voulu.
A trop craindre de devenir ce qu'elle ne souhaitait pas être, Jezabel s'y perdait plus encore. Et pour preuve, elle parvenait à atteindre la seule personne qui, à ce jour, était capable de la retenir dans sa démence. Elle inspira profondément, le cœur battant. Ses alvéoles s'emballaient depuis cette annonce. Le gros félin entre ses reins la torpillait davantage. Elle se tendit, imperceptiblement d'abord, puis plus vivement alors que ses parfums venaient embaumer son air.
- Je ne... me rends pas compte de... habituellement c'est Eros qui... subit ça alors je... ne me pose pas la question...
Il était son mari, alors même si elle usait de ses nouveaux charmes sans le reconnaître, cela n'avait aucune répercussions, du moins, en apparence. Elle glissa sa main dans la sienne. Ce geste électrisa son épiderme sensible, mais elle passa outre, malgré tout.
- Je suis désolée...
Puis Jezabel se releva promptement, comme si elle était pressée pour se poster face à l'immense baie vitrée qui offrait une vue à la fois splendide et vertigineuse sur Toronto. Elle était agitée. Et, elle se démenait silencieusement pour ne pas céder à quelques aspirations déliquescentes.
- Tu... peut-être que tu... devrais partir, souffla-t-elle à contre-cœur.
Elle en avait assez fais pour ce soir. Même si, tout son être, lui, espérait que Mara ne franchisse pas le seuil de cette chambre.


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Mara D. Danvers
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Mara D. Danvers
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Blood & soul + Ft. Mara - Page 2 EmptyJeu 11 Aoû - 16:55

Blood & Soul.
"Some girls got worries. So disconnect me. Mind and soul tormented, they're so disconnected but my kind of trouble is you. But my kind of trouble is you. My black angle death song is singing to me."

Daniel Ash - Trouble (American Psycho) ▽ Mara sent que Jezabel s’immerge dans sa déraison comme une bactérie s'immisce dans une plaie mal refermée. C'est un doigt dans une blessure, qui fouille les chairs. C'est une incitation involontaire non pas de ses appétits sensuels mais de choses bine moins galantes, bien moins agréables. Mara murmure quelque chose qui se perd dans un susurrement avorté, comme une incantation. La porter à la baie vitrée, la sacrifier à ses envies. Briser cette glace et en extirper un carreau de vitre, couper cette jolie petite tête et l'emporter comme un trompée, par ces beaux cheveux rouges. Partir dans la nuit comme un diable dément, boiteux, fielleux et très humain. Ses yeux ne parlaient que ce ça, froids et humains : il n'y avait rien d'animal dans la nature de Stryge de Mara, au contraire de Jezabel. Elle parlait durement et simplement, sans filtre, sans fard, pour parvenir à se reprendre. Il fallait qu'elle aide son amie et non pas qu'elle expose ses désirs, quels qu'ils soient : les sensuels, les homicides.

L'autre Goule détourne les yeux, défaite, et Mara sait qu'elle a gagné le rapport de force pour le moment. Pourtant elle se retient toujours à mesure que ses doigts osseux éparpillent sans vergogne ni façon la coquette lingerie ; ce n'est rien de plus qu'un emballage de bonbon pour elle qui s’efforce pourtant de ne pas voir Jezabel comme une sucrerie d'une fois. Alors elle refoule, la grande rousse, et entoure son amie d'une sécurité fugace. Chacune esquive le regard de l'autre et Mara lâche soudain, sur un ton doux, confident :

"Quand on craint de devenir quelque chose, on y pense sans cesse... puis on le devient, parce qu'on y a trop pensé."


Elles ne parlaient pas de la même chose mais les deux idées allaient un peu dans le même sens. Les vrais monstres sont humains. L'une craignait de devenir un prédateur, l'autre un assassin. Chacune tournait en rond dans une cage mentale et cette promenade en cercle vicieux ne faisait que les rendre telles qu'elles ne voulaient pas être. Pour le reste, elle ne trouva rien à lui dire, croisant un instant son regard troublé en se montrant elle-même plus distante, plus renfermée. Jezabel vint la rejoindre sur le grand lit aux draps froids et bien dressés qui ne verraient aucun ébats ce soir, et elle se laissant aller en arrière, posant le cendrier sur son ventre en essayant de lutter contre l'incitation de cette voix trop chaude pour ne pas lui donner des envies contraires.

"Ne soies pas désolée, il n'y a rien à pardonner"
, commença Mara avant d'admettre, "je suis ton amie."

Il n'y avait rien d'autre à dire. La française avait une pléthore de défauts mais elle était la loyauté même en amitié, stable, dure mais juste, ne se défilant jamais. Elle n'avait que peu de ces gens qu'elle aimait, mais ces derniers n'auraient jamais à douter d'elle. Elle ne dit rien en écoutant Jezabel lui expliquer confusément cette manière de compenser son besoin en sang, ne la jugeant pas. Sa cigarette se consumait aux bouts de ses lèvres fines et lorsque son amie glissa sa main dans la sienne, elle la serra fortement avant de relever le regard sur elle.

"Ne soies pas désolée", répète-elle encore une fois aux dires de Jezabel, "j'essaye de me retenir pour Eros et toi. Et pour ma petite amie, Diane", elle constata, un peu troublée, "parce que je l'aime... vraiment, disons... vraiment beaucoup."

Encore une fois, Mara n'ajouta rien, se contentant de laisser son amie s'échapper ; elle ne peut pas la retenir. Jezabel est un peu comme Diane, en très différente. Ce genre de femmes ne se retient pas, même si elle donne l'illusion de vouloir qu'on les enchaîne. Pour leur plaisir, pas pour le notre. La Stryge se redresse sur le lit, le cendrier sur ses cuisses, fixant l'autre rousse devant la baie vitrée. Jezabel était tellement agitée.. un prédateur qui se prenait pour une biche. C'était très triste en un sens. Mais Mara ne dit rien, comme à son habitude. Écoutant la jeune femme parler un peu seule, elle se releva en écrasant son mégot fumant et alla à ses côté, pour lui caresser doucement les cheveux comme l’aurait fait une mère stricte mais aimante en réalité.

"Je t'ai dis que je venais pour toi, aussi je reste. Je ne reviens jamais sur mes promesses", elle soupira, souriant fugacement à son amie, "je vais dormir avec toi, je veillerai sur ton sommeil. Je te garderai dans mes bras."

Elle ajouta, dans un sourire plus nébuleux, qui ne lui ressemblait pas du tout tant il était émotif :

"Je te protègerai."
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