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The Sky's Open Wide | Vinter

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Faës



Vinter Alanssia

I'm running with the wolves, tonight.



Nom : Alanssia. Elle ne sait pas comment, elle ne sait pas pourquoi. Nom qui sert à la reconnaître parmi des millions de personnes qui ignorent même son existence. Nom qu'elle ne prononce jamais et auquel elle ne pense pas. Personne ne sait qui elle est, personne n'a signé de papier pour apprendre au monde son arrivée. Elle-même ne sait pas si elle laisse une trace parmi les vivants.
Prénom(s) : Vinter, seul cristal encore éveillé parmi les pierres solitaires. Elle est l'astre de lumière, lui disait autrefois sa mère, la guide, la protectrice. Elle est celle qui ne ferme jamais les paupières pour trouver le sommeil. Elle veille indéfiniment sur les rêves. Tous les animaux connaissent son prénom. Au-delà des lisières, les hommes se couchent en ignorant que celle qui porte le nom de l'hiver est celle qui fait en sorte que celui-ci passe plus chaleureusement.
Âge : Vinter a aujourd'hui 57 hivers. Elle a passé son existence dans cette forêt qu'elle considère comme sa maison. Et chaque année, alors qu'elle grandissait, elle se faisait de plus en plus valeureuse, et de plus en plus farouche. A croire que plus les ans passent dans les tréfonds des feuillages, plus l'esprit sauvage se faufile en nos entrailles.
Âge d'apparence : Jeune Faë en devenir, son apparence humaine donne l'impression qu'elle n'a que 17 ans. Fragile au premier abords, on se rend rapidement compte qu'elle a pourtant plus de maturité qu'il n'y paraît. Elle gardera ses traits enfantins encore quelques dizaines d'années, avant de devenir véritablement adulte.
Sous-espèce : Qilins. Elle est la vie par excellence, l'incarnation même de cet environnement qui nous entoure. Certains, dans le folklore, l'appelait même l'Esprit de la Forêt. Celui qui veille sur tous les êtres vivants. Et c'est ce qu'elle demeure, au-delà de ce qu'elle est et de ce qu'elle aimerait être.
Date de naissance : Vinter est née le vingt-deux janvier 1959. Un hiver froid et orageux, où lesneiges avaient recouverts toute la forêt de son lourd manteau gelé. Ainsi cette saison marqua à jamais l'enfant, car il naquit si pâle et si silencieux qu'on lui donna le nom de l'hiver lui-même.
Nationalité : Si Vinter devait répondre à cette question, elle se proclamerait Canadienne. Ou du moins, elle le croirait. Si personne ne se soucie de son existence, comment pourrait-elle prouver qu'elle appartient à cet endroit ? Comment pourrait-elle affirmer qu'elle vit ici depuis des décennies ? Mais personne ne la voit, et personne ne s'intéresse à son existence. Alors elle demeure ici, sans papiers, sans identité, sans appartenance aucune.
Origine(s) : Elle est née ici, sous le regard bienveillant des cerfs, et sous le feuillage protecteur des arbres. Elle a grandi entre les branches des sapins, et dans la fourrure des ours. Elle a grandi dans le chant des loups, et dans les hululements des hiboux.

Métier (études) : Elle a dédié sa vie à la forêt. Elle lui appartient, corps et âme. Jamais elle n'a mis un pied dans la ville. Jamais elle ne s'est abandonnée aux pratiques des Hommes.
Niveau social : Elle ne vit que d'eau et de produits végétaux. Elle ne cherche ni la gloire, ni le bonheur que peut procurer l'argent. Elle n'a aucun moyen, si ce n'est ce que lui offre la nature.
Statut marital : Célibataire. Vinter sait que, de sa vie, elle n'aimera qu'une seule fois. Elle ne pourra aimer que l'être suprême, celui qui ornera sa vie et qui lui permettra, peut-être, de perpétuer son espèce. Pourtant, elle ne le cherche pas, celui qui lui donnera l'opportunité de fonder une famille. Elle sait que le destin la poussera à le rencontrer, si tel doit être son avenir.
Orientation sexuelle : Elle ne s'est jamais réellement posé la question. Elle sait depuis longtemps que l'être qui apparaîtra dans son coeur y restera à jamais. Et s'il doit être une femme, alors elle l'acceptera. Elle acceptera tout pour lui, et elle ne pourra s'y opposer. Car il sera sa symbiose jusqu'à la fin de son existence.

Avatar: Aurora Aksnes
Crédits: Her-self
Personnage: Scénario | Inventé

Petites curiosités

Famille et proches - Vinter n'a connu que sa mère. Son père était déjà loin lorsqu'elle a vu le jour. Ou du moins, il était absent. Toujours présent dans cette forêt, il a choisi de finir ses jours sous la forme d'un gigantesque séquoia. A chaque nouvelle lune, elle part poser une main chaleureuse et protectrice sur son tronc, sentant ses énergies. Depuis quelques années, elle n'entend plus sa voix lui parler dans le creux de sa tête. Mais elle sait qu'il demeure en vie, et qu'il la regarde continuer sa vie. Sa mère, quant à elle, est partie lorsqu'elle était encore très jeune. Souhaitant perpétuer son espèce, elle a fui le Canada pour trouver refuge en Europe, désirant à tout prix rencontrer un second être aimé. Mais elle a toujours su qu'il serait difficile de trouver une seconde âme à désirer. Alors, Vinter a grandi parmi les ours. Elle est leur famille comme ils la sienne. Et lorsqu'ils hibernent et donnent naissance à leur progéniture, elle les protège et veille sur eux, comme elle le ferait avec ses propres enfants.

Position sur le conflit - Si Vinter a bien conscience que certains être sont différents, elle n'a jamais compris pourquoi les Stryges devaient être tous rejetés. Certains plus malveillants que d'autres, elle n'a jamais rencontré assez d'individus de leur espèce pour les mettre tous dans cette case étrange que leur vaut leur nature. Malheureusement, la mort qui les a touché l'a met très mal à l'aise. Mais elle ne peut dire qu'elle les rejette, ou qu'elle les hait.

Attitude face aux humains - Vivant dans la forêt depuis sa naissance, Vinter n'a connu que quelques âmes de passage. Plutôt négative quant aux hommes quant à leurs pratiques de déforestation, elle leur laisse tout de même le bénéfice du doute. Mais elle ne peut qu'être extrêmement méfiante. Quant à la Cour des Faës, elle leur a juré allégeance comme ses parents avant elle. Néanmoins, elle ne s'y est jamais rendue, et n'a jamais eu de réel rapport avec elle.

Points faibles - Comme tout Qilin, Vinter ne supporte pas la vue de la mort. C'est celle-ci même qui la traumatisa. En observant le paysage désert de troncs sciés, elle a eu si mal qu'elle n'a plus jamais parlé. Depuis cette vision horrifique, elle n'a plus dit un mot, et sa voix demeure silencieuse, comme le vent lui-même. De plus, elle est très attachée à l'enfantement. Tout ce qui touche à la naissance lui paraît merveilleux, au point, parfois, de devoir recule face à celui ou celle qui a une progéniture. Elle se refuse à faire du mal à qui que ce soit, et plus particulièrement aux pères et mères.
 



 
Caractère



 




{ LISIERES }  Lorsqu'un homme s'égare trop loin des sentiers, il est certain que, même en jetant quelques coups d'oeil en arrière, il perdra son chemin. La boussole fournie dans un supermarché du coin ne donnera que des indications fortuites, rassurantes, certes, avant que l'individu ne comprenne qu'elles sont inutiles. La plupart d'entre eux viennent ici en quête d'air frais, de silence, ou d'aliments vivants qu'ils n'ont pas le droit de saisir. Mais ils le font quand même, et la forêt les engloutit par vengeance. Ceux-là qui prennent les vivants pour de la simple nourriture, ne trouveront jamais Vinter. Les autres, pauvres innocents que les arbres ont pris en otage par mégarde, verront dans leur sillage un animal bien étrange, qui marchera sur deux jambes, et qui les fixera de ses yeux azurés, curieux, et méfiant à la fois. Ils tenteront d'appeler à l'aide, mais n'auront aucune réponse. Elle sera simplement là, les regardant dans les yeux, scrutant leur âme pour savoir s'ils méritent sa bienveillance. Alors, elle penchera la tête sur le côté, leur fera signe de la suivre. Dans les profondeurs de la forêt, elle les guidera sur le sentier qui mènera à leur vie tant chérie, sans pour autant les approcher, restant à bonne distance. Et lorsque la lumière deviendra trop aveuglante, elle se stoppera et leur pointera du doigt les quelques pas qu'il leur restera à faire. Ils la remercieront, demanderont même d'où elle vient, ou son prénom. Mais elle ne dira rien. Seul un sourire ornera son visage, avant qu'elle ne disparaisse entre les fougères, courant comme le vent qu'elle incarne, retrouvant les siens.

Mais d'autres bêtes viennent rôder dans la forêt, à la recherche de choses bien plus précises, bien plus précieuses aux yeux de Vinter. Qu'ils se munissent de scies ou de fusils, ceux-là rencontrent toujours l'enfant, sans pour autant la voir. Elle les observe, de loin, et fronce les sourcils. Elle est alors l'animal qu'elle aurait pu être, mais avec des forces qui dépassent bien l'entendement. Sous cette enveloppe, ils ne tireront pas sur elle, et elle ne craint pas la mort. Pour cette raison, elle y va seule, sans ces animaux gigantesques, aux dents acérées, qui risqueraient leur vie. Quelques roches se perdent et cognent les petites cervelles de ces intrus malveillants. Ils pestent et regardent autour d'eux, arme à la main, doigt sur la gâchette. Mais ils ne se méfient pas des plantes. Lorsqu'ils baissent leur garde, d'autres pierres leur parviennent et ils jurent plus fort alors que leurs yeux vagabondent partout, furibonds et rouges de colère. Mais elle échappe encore à leur attention. Ils continuent leur ronde funeste, et elle les suit, camouflée dans cet environnement qu'elle connait par coeur. Elle imite le chant du hibou, l'aboiement du loup, le grognement de l'ours, et le feulement du puma. Ils persistent, mais reculent un peu plus, une panique légère les gagne, mais ils la cachent pour prouver qu'ils sont forts.  Elle court au devant d'eux, se fond dans la végétation pour, de ses branches, les faire chuter. Leur rythme cardiaque accélère, elle fait bruisser les feuillages, et dans l'ombre, croisse comme le corbeau à trois yeux. Ils sursautent alors qu'un nuage de frelons se jettent sur eux. Et d'un buisson, elle les observe fuir en souriant. Ne jamais sous-estimer l'environnement.

{ COEUR DE LA FORÊT } Dans les méandres de la rivière se perd une enfant. Elle remonte les torrents pour trouver le chemin qui mène à son père. Elle s'arrête et regarde le ciel, observe les oiseaux s'envoler, un sourire rêveur sur les joues. Elle voit l'eau cristalline contourner son corps fragile et la caresse du bout des doigts. Elle admire une fleur s'épanouir et ouvrir ses pétales colorés, absorbant son parfum en la remerciant d'une pensée. Puis, elle s'allonge dans une clairière et salue les arbres un à un. Elle s'allie à une bande de renardeaux pour attraper leur mère qui joue avec eux. Elle encourage une chenille qui se métamorphose en papillon. Elle se glisse sous un rocher en savourant ses contours de la paume de sa main. En arrivant au gigantesque arbre qui observe la forêt de toute sa hauteur, elle lui adresse une légère révérence, avant de s'approcher. Longtemps elle l'observe pour lui conter chaque détail de l'environnement, longtemps elle lui parle, dessinant dans ses pensées les souvenirs qu'elle possède. Elle confie ses peurs quant aux hommes qui font tomber les troncs à l'Est. Elle baisse les yeux quant à son manque de confiance en elle pour parvenir jusqu'à la ville et demander de l'aide. Elle s'excuse de ne pas parler à ceux qui viennent pour leur demander comment faire. Elle avoue que son père lui manque, et elle pose une main sur l'épaisse couche d'écorce qui la sépare du coeur de son parent. Elle lui envoie toute son énergie et lui offre sa chaleur. Et à l'orée de la nuit, elle regarde avec attention ses branchages bouger, comme s'il lui répondait encore, vertiges d'un temps passé.

Elle s'éveille. Elle ne dormait pas, elle végétait. La paupière close, elle écoutait. Et lorsqu'elle reprend pied, elle regarde autour d'elle la vie qui apparaît. En émergeant de la tanière, elle regarde autour d'elle avec attention. Lorsqu'elle est certaine de ne trouver aucun danger, elle pose un pied assuré dans l'épaisse couche de neige. Elle tressaute à la répercussion du froid dans ses membres, et elle réajuste sa fourrure afin de ne pas trouver la maladie. Aujourd'hui, elle observe la population de la forêt dormir. La plupart d'entre eux se reposent avant la saison prochaine, et ils attendent patiemment que l'hiver se termine. Elle, elle veille sur eux. Chaque jour, elle les salue d'un murmure mental, et passe son chemin après s'être assuré que tout va bien. Elle brise les branches mortes comme elle détacherait ses cheveux de son crâne avec lenteur. Elle pose quelques racines trouvées ça et là dans le trou formé par une famille d'écureuils. Elle pleure sur le sort d'un rat musqué débusqué par le froid, et l'emmène en guise de repas à la portée de renardeaux devenus grands. Elle ramasse quelques plantes mortes, brindilles qui feront office de couchage un peu plus douillet. Elle remercie le maître hibou de sa générosité, et emporte ses plumes avec elle avant de rebrousser chemin. Elle boit quelques gorgées d'eau de la rivière glacée. Elle se nourrit de quelques baies trouvées sur des buissons errants. Puis, elle rentre de nouveau dans la grotte et dispose les quelques trouvailles sur le sol. Elle caresse l'ourson qui pleure sa mère encore endormie. Alors qu'il retrouve un sommeil paisible, elle jette un coup d'oeil sur l'ourse, sourit, et referme les paupières. A demain.


 
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Histoire

Underneath darkened sky, there's a light kept alive.


AURORA {HANS ZIMMER} Elle s'allonge dans la neige. Ses cheveux blancs se dispersent parmi les flocons. Ils ne font qu'un avec le manteau de l'hiver. Elle qui porte son nom n'est que l'une de ses plus merveilleuses représentations. Elle est née dans ses bras gelés, dans ses souffles glacés. Elle a porté sa couleur dès son arrivée en ce monde. Lorsque sa mère l'a déposée sur la banquise éthérée, le bébé n'a ni bougé, ni pleuré. Il a simplement regardé le ciel, et a senti milles énergies le traverser. Les arbres lui offrirent leur bienveillance, les animaux lui offrirent leur amour. Tous se rassemblèrent pour lui souhaiter la plus merveilleuse existence. Longtemps sa mère posa un regard bienveillant et protecteur sur son enfant. Son père, lui, s'assura de sa sûreté et de sa bonté, avant d'accompagner la forêt dans son extension. Il jugea le moment opportun et merveilleusement bien choisi. Quoi de plus beau pour finir sa vie, que de la donner. Vinter ne connut jamais réellement sa figure paternelle. Elle ne se rappelle de rien, ni de son visage, ni de sa voix. Elle n'a connu, dans son existence, que l'immense arbre dont il prit la forme. Son écorce, sa dureté, ses racines, ses branches, ses feuilles, un renouvellement continuel, qui se meurt en hiver, pour mieux gravir le ciel au printemps. Et au coeur de Vinter se cachent ses milles secrets. En sa progéniture grandissent ses cellules, celles-là qui trouveront aussi leur place en cette immensité d'arbres. Comme tous ses ancêtres avant elle, viendra le jour où elle plongera ses profondes racines en ces terres froides, et demeurera pendant des siècles. Mais pour l'heure, elle n'est qu'un fragile bébé, incapable encore de vivre par lui-même, curieux de découvrir les énigmes que lui réservent l'avenir. Tout ce qui l'entoure est un terrain de jeu et d'amour, et sa mère la guide parmi les troncs pour lui apprendre le rôle de chaque chose. Ici et là prolifèrent milles vies, et chacune est précieuse, fourmilière vitale pour le monde qui ne cesse sa ronde. Le don dont elle a l'héritage lui permet de communiquer avec chaque être vivant, et comme en symbiose avec eux, elle marche dans leurs pas, pour mieux les accompagner dans le futur. Elle apprend que l'herbe devient la nourriture du cerf, que le cerf devient la nourriture du puma, et que le puma devient la nourriture des corbeaux et des insectes. Elle comprend que le cercle ne trouve jamais d'angle, et qu'il se perpétue depuis plus longtemps que l'Humanité. Il a toujours été, et il sera toujours. Ses ancêtres, sa mère, son père, et elle, deviendront le fruit de la terre, et ils offriront à leur tour d'innombrables vies. Via leur chair ou leur bois, leur sang ou leur sève, ils donneront leurs squelettes, deviendront à leur tour minéraux, ils proliféreront dans les veines des habitants de la forêt, et auront la bénédiction de tous les saints pour leur accomplissement.

A cette époque que fut son enfance, Vinter est une enfant pleine de vie. Celle-ci grouille en elle comme l'essaim qui habite la ruche. Elle parcourt cent kilomètres en deux jours, rien que pour apercevoir la naissance du renardeaux ou de l'oisillon. Elle recueille leurs corps fragiles et leur souhaite la bienvenue en ce monde. A son tour, elle offre quelques pas où les animaux marcheront. Elle pose sur eux un regard bienveillant et heureux. Et ils grandissent avec elle, pour devenir ce qu'ils sont destinés à devenir : renard rusé aux couleurs orangers, phénix éternel sillonnant le ciel. Lorsqu'elle s'apprête à partir retrouver le meneur de la harde, à l'aube de son treizième printemps, sa mère la contemple comme elle ne l'a jamais contemplée. Son regard se voile d'une tristesse infinie, et d'une fierté sans nom. A l'aurore, elle lui murmure de ne jamais quitter le chemin qu'elle a emprunté. Et l'enfant ne comprend pas qu'il s'agit là d'un adieu. Lorsqu'elle reviendra, ce soir-là, sa mère sera partie pour ne jamais revenir. Elle sera seule avec les cents, les milles hectares qui l'inondent. HIVER.

THE WAY (INSTRUMENTAL) {ZACK HEMSEY} Elle court. Nul ne sait si elle fuit ou si elle poursuit. Elle est la proie et le prédateur, elle est l'un et l'autre, sans limite de ce que l'un peut être pour l'autre. Il n'y a nulle barrière qui ne peut s'apposer entre les deux entités. Elles existent pour se compléter. L'une n'est rien sans l'autre, et l'autre n'a pas de sens sans l'une. Elle est une proie et un prédateur. Suffit-il de regarder de plus près. Elle-même le sait, pour avoir contempler ce qu'elle a été durant vingt années de son existence. Cela fait désormais sept ans qu'elle est seule ici. En ces lieux, il n'y a aucun autre humain, aucun autre Qilin. Elle est le seul pilier encore debout, seul bouclier qui oppose la forêt à la destruction. Peu d'étrangers se sont aventurés au coeur de l'immensité. Ils rebroussent chemin ou demeurent près des lisières. En les observant, Vinter apprend des choses. Mais pas assez pour croire encore à sa propre Humanité. Dans la grotte de l'Ourse, elle a terminé sa croissance et a désormais l'apparence d'une adolescente. Ses cheveux ont pris la pâle couleur de la saison précédente. Ils soulignent son appartenance à la longue période de silence qui orne les sillages. Ces quelques mois où son rôle se fait plus important, ceux où elle veille sur la forêt, en solitaire, sans que jamais quiconque ne lui susurre quoi que ce soit. Elle ne parle que de quelques murmures, pour ne pas éveiller ceux qui dorment en attendant le retour du soleil et de ses rayons salvateurs.

Aujourd'hui, un loup aboie derrière elle. Il jappe comme un chiot venant d'émerger du ventre de sa mère. Elle se retourne pour l'observer une seconde, temps pour elle de calculer la distance à laquelle il se trouve. Si elle a encore de l'avance, c'est parce qu'elle saute par-dessus les obstacles, escalade les roches, s'agrippe aux branches. Mais lorsque l'un la surprend, apparaissant tel un ouragan sur sa gauche, elle crie de surprise, et dans un rire, se laisse tomber sous son poids de plume. Elle lui ébouriffe le poil dans tous les sens, et bientôt, se retrouve attaquée par cinq louveteaux monstrueux. Elle rit encore, aux éclats, se relève et danse parmi eux, ils font la ronde, courent et s'élèvent sur deux pattes pour crier aux cieux. Et elle rit comme s'ils pouvaient rire avec elle. Aujourd'hui, les louveteaux la ramènent à une réalité secondaire qu'elle ne ressent que trop peu. Après le long hiver immobile, elle renaît comme eux, et manifeste la joie de retrouver les siens. Vinter est la seule de son espèce qui demeure ici. Si la solitude n'était encore qu'un poids éphémère durant son enfance auprès de l'Ourse, elle se fait désormais plus lourde, alors que le prédateur qu'elle osa appeler mère, vieillit et ne tardera pas à demeurer dans sa tanière à la fin de l'hiver. Vinter compte désormais les jours qui la sépare de l'abandon. Sa longue existence devient soudainement un fardeau qu'elle craint de porter. La mort lui rappelle finalement qu'elle peut lui prendre bien plus que la vie, elle peut lui laisser le chagrin solitaire.Et c'est deux ans plus tard qu'elle lui fauche sa précieuse ursidé. PRINTEMPS.

INTRO {THE XX} Le soleil se lève aussi rapidement que le torrent, et le torrent s'écoule aussi vite que l'éclair. Lorsque l'orage gronde, Vinter le contemple d'en bas, abritée sous les épaisses couches de roches qu'elle arbore avec une nouvelle Ourse. Cette année, le tonnerre se fait plus saisissant. Cela fait déjà quelques années que Vinter a senti la colère de la forêt. Elle qui ne souhaite désormais plus contempler l'Homme, lui qui fut si beau et si intelligent autrefois, lui qui les tue tous à petit feu lorsqu'il arpente les lisières, main au fusil. Il détruira toute cette nature qui les entoure, jusqu'à se rendre compte qu'il a fait une bien grosse erreur. Mais le temps n'est pas à l'Homme, aujourd'hui, il est bien au Ciel. Celui-ci crache son venin en une mélodie criarde. Il fait trembler les oiseaux dans leur nid, eux qui sont ses fruits, et qui le craignent comme aucun autre ennemi. Lorsque la foudre libère son fouet, elle percute avec violence un arbre non-loin. Vinter ne peut que l'entendre murmurer sa souffrance, alors que le craquement de son écorce témoigne de sa mort prochaine. Elle cache ses yeux innocents, hurle à son tour en réponse au vent. Mais la brise n'entend rien, elle continue son cercle pour mieux recommencer plus tard. Alors elle danse. Au son des gouttes qui s'écrasent sur le sol et qui glissent sur les feuilles, elle danse. Elle danse pour la cascade, pour le torrent, pour le souffle du temps. Et ses cheveux trempés collent à son front, alors que son visage se tend. Elle étend les bras vers les nuages, supplie dans ses pensées une clémence boréale. Pour les anges qui se penchent pour la regarder et qui, peut-être, la prendront en pitié. Elle s'élance sur les roches, flirte avec les chutes d'eau endiablées. Elle guide les perles de cristal dans leur chute. Elle soupire, ferme les yeux, ressent chacune d'elle planter sa fraîcheur sur son doux épiderme. Et au loin, un autre arbre tombe sous le joug de la foudre. Et des larmes se pressent sur ses joues pour valser avec celles du plafond du monde.

A cette époque où tout fut encore innocence et pureté, Vinter se souvient d'une nuit similaire, et des bras de sa mère qui l'enserraient. Tout paraissait alors plus facile, et bien moins effrayant. Des morts, dans la forêt, avaient été trouvé le lendemain, et elles avaient pleuré sur leurs dépouilles, célébré leurs existences. Elles avaient dansé pour eux. Sa mère lui disait toujours que danser apaisait les prédateurs de l'horizon. Elle lui a appris à bouger en même temps que le vent, à tomber comme la pluie, à gronder comme l'orage. Et à chaque nouvel affront du ciel, Vinter danse encore. En souvenir de cette figure maternelle qu'elle aimera à jamais, elle reproduit ses gestes et ses pensées. Et dans sa solitude, elle pleure l'absence de quiconque pour danser avec elle. Cela fait longtemps maintenant que son père a perdu la voix. Ses murmures et ses échos se sont rendus muets. Et même lorsqu'elle s'adresse à l'arbre en posant une main sur son tronc, elle n'entend plus rien. Est-il finalement parti ? A-t-il disparu, à son tour, l'abandonnant pour de bon ? L'enfant a oublié ses derniers mots, et le jour-même où elle lui parla pour la dernière fois. Ne reste désormais qu'un silence assourdissant. Si elle voulut un jour lui demander conseil, elle ne trouva jamais que quelques bruissements de feuilles. Et elle dansa, pour lui également, pour lui offrir sa joie, sa beauté, sa puissance. Mais rien n'y fit non plus. Il s'est enfoncé dans ses propres racines. Et elle est seule avec le temps qui court. ETE.

S.T.A.Y. {HANS ZIMMER} Le crépuscule a laissé place au soleil et ses puissants rayons. Du haut des bras de son père, Vinter observe son univers croître par-delà les terres. Au loin, derrière elle, les lumières dansent. Comme milles étoiles lointaines, les tours gravissent le ciel, et la ville veille. Là-bas est le pays de ses cauchemars, là où l'Homme habite et détruit tout. Elle ne rêve que de sa disparition, et ce depuis qu'elle est née. Car derrière ces étoiles, les Hommes se prennent pour des Dieux. Les couleurs orangers des feuillages rendent le paysage magnifique. La mue de la forêt tombera bientôt pour laisser place à l'étendue enneigée. Et ensuite, elle dormira, et Vinter veillera sur elle, en silence. Mais pour l'instant, elle profite encore de la vie. Les cerfs brament, au loin. Ils conduisent les hardes dans les tréfonds de la prairie. Lorsque les neiges tomberont, leurs enfants seront nés. Il connaîtront les premières lueurs de leur vie dans le froid et la pénurie. Et au printemps, ils seront devenus grands. Ils penseront à leur tour remplacer leur père, ou leur mère. Et l'hiver suivant leur sera radieux. Vinter, elle, n'a ni harde, ni famille. Elle est une enfant seule que l'on croit voir appartenir aux ours. Pourtant, elle ne pourra jamais réellement être l'un d'entre eux. Elle est une frêle Qilin que personne ne voit, que personne n'entend. Alors, comme à chaque fin d'automne, elle se perche là, et observe le lointain, en se demandant si, là-bas, quelqu'un lui ressemble. Mais ce n'est qu'une réflexion vaine. Un éclat attire son attention, à l'Est. Là-bas où cents arbres sont déjà tombés, et où elle se refuse d'aller. Les Hommes reviennent continuer leur funeste utopie. Ils pensent que la forêt leur offrira les matériaux dont ils ont besoin. Ils se trompent néanmoins sur le comment faire. Et personne ne semble vouloir leur apprendre que la forêt est un être vivant et bienveillant.

Quelques kilomètres plus loin, elle ressent la mort la submerger. Ici, elle ne vient jamais. Le cimetière forestier la rend malade, elle qui ne supporte pas la vision de temps d'êtres qui ne grandiront plus. Elle se fait violence pour pousser les épais feuillages d'un buisson. Lui. Elle le connait, elle a vu son visage des dizaines de fois. Lui qui, comme toujours, contemple son futur gain, mains sur les hanches, pieds ancrés au sol. Un sourire satisfait se dessine sur son visage, et elle grogne en silence. Elle souhaiterait le tuer, lui qui la tue par inadvertance. Mais cette fois-ci, Vinter n'est pas la paire d'yeux qui se contente de surveiller. Elle devient bien plus, lorsqu'une main l'attrape à la base de la nuque, la soulevant d'une seule poussée. Elle crie, surprise et effrayée. Elle se débat, tente de se raccrocher au sol qui se dérobe sous ses pieds. Mais plus elle gigote, plus il serre son petit cou. Si Vinter avait jusque là trouvé les Hommes malveillants et tristes, elle n'aurait jamais pensé débusquer leur cruauté. Et c'est ce qu'elle subit, quelques minutes plus tard. Cet Homme dont elle ne connait pas le nom, sous ce costard qu'il porte comme une armure, la guide au-delà des troncs sciés, où elle pleure toutes les larmes de son petit corps. Elle n'est qu'une misérable enveloppe où la Mort dépose ses deux mains squelettiques. Et elle suffoque sous sa poigne mortifère. Lorsque sa joue percute l'un de ces êtres qu'elle aimé autre fois, elle verse des perles d'eau sur son écorce immobile. « Je raserai chaque arbre de cette forêt, petite. Et je te raserai avec. »


Et alors que l'Ourse vient chercher son corps, au milieu du cimetière elle pleure encore.
Depuis ce jour, elle s'est juré de le tuer.
Depuis ce jour, elle n'a plus jamais parlé.
AUTOMNE.


EMILIE alias Poopy
Voilà ! Je change de personnage ! Celui-ci m'inspirant davantage, j'espère qu'il vous plaira autant qu'il me plaît ! Muhuhuhu, j'ai hâte de RP avec vous ! Je n'ai de cesse d'aimer vos écrits !  :asn:




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Dernière édition par Vinter Alanssia le Mer 13 Juil - 11:15, édité 5 fois
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Caroline L. Bloch
Beauty isn't everything. It's the only thing
Caroline L. Bloch
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Messages : 220 Je suis arrivé(e) le : 08/07/2016 Sous les traits de : Elle Fanning Je me dédouble : Mara D. Danvers Pseudo : Melkin Crédits : merenwen & sosoland Points : 1524 Couleurs RP : #AE7F00 Dancing with myself.

J'ai : 16 ans Age d'apparence : ... 16 ans Je travaille comme : étudiante en anatomo-pathologie Actuellement, je suis : célibataire par choix, mais pas le mien Pouvoir : contrôle de la Chair Niveau social : modestement boursière. The Sky's Open Wide | Vinter Large

Je suis seule à crever,
Et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi,
Nous allons nous connaître
Préparez votre temps,
Pour vous j'ai tout le mien.


The Sky's Open Wide | Vinter L66Z7OV

Je n'ai pas connu d'autre garçon que toi
Si j'en ai connu, je ne m'en souviens pas
A quoi bon chercher
Faire des comparaisons
J'ai un coeur qui sait quand il a raison
Et puisqu'il a pris ton nom...
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The Sky's Open Wide | Vinter EmptyLun 11 Juil - 13:55
OMG, c'est indécent comment tu écris bien. Une Fille de la Forêt en plus.... TT *Lem saute surtout* Je veux courir dans les herbes hautes avec toi et jouer avec les cerfs et les oiseaux ! <33
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The Sky's Open Wide | Vinter EmptyLun 11 Juil - 14:00
Mon Dieu, v'là la folle dingue xDDDDDD

Je veux bien un lien ! Mais avec Mara. Parce que Lem, la pauvre Vinter va finir par péter les plombs avec l'autre en mode Petite Maison dans la Prairie qui chante "PROM'NONS-NOUS DANS LES BOIS, PENDANT QUE LE LOUP Y EST PAS !". :faint:
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The Sky's Open Wide | Vinter EmptyLun 11 Juil - 14:01
Mon bébé faë ! :brille:

Je t’emmènerai dans le ciel sur mes ailes et tu m'apprendras le langage des rivières. :brille:
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Caroline L. Bloch
Beauty isn't everything. It's the only thing
Caroline L. Bloch
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Messages : 220 Je suis arrivé(e) le : 08/07/2016 Sous les traits de : Elle Fanning Je me dédouble : Mara D. Danvers Pseudo : Melkin Crédits : merenwen & sosoland Points : 1524 Couleurs RP : #AE7F00 Dancing with myself.

J'ai : 16 ans Age d'apparence : ... 16 ans Je travaille comme : étudiante en anatomo-pathologie Actuellement, je suis : célibataire par choix, mais pas le mien Pouvoir : contrôle de la Chair Niveau social : modestement boursière. The Sky's Open Wide | Vinter Large

Je suis seule à crever,
Et je sais où vous êtes
J'arrive, attendez-moi,
Nous allons nous connaître
Préparez votre temps,
Pour vous j'ai tout le mien.


The Sky's Open Wide | Vinter L66Z7OV

Je n'ai pas connu d'autre garçon que toi
Si j'en ai connu, je ne m'en souviens pas
A quoi bon chercher
Faire des comparaisons
J'ai un coeur qui sait quand il a raison
Et puisqu'il a pris ton nom...
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The Sky's Open Wide | Vinter EmptyLun 11 Juil - 14:13
Boooooh, je suis calme quand je suis dans la nature ! :beuh: Quand on est dans la forêt, on ferme saggel parce que ça parle un langage plus ancien que.... *le joueur tire le perso par le col*

Tout simplement, bienvenue à nouveau avec ce personnage qui intrigue déjà un max (et ta plume est superbe TT) !
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Shea Barlow
Sidh - Banshee
Shea Barlow
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Messages : 607 Je suis arrivé(e) le : 28/06/2016 Sous les traits de : Tom Hardy Je me dédouble : Micah Rosner Pseudo : Sinsina Crédits : Evie (ava), opticaloperator & lyrawhite (icons) Points : 1499 Couleurs RP : #56A30F The Sky's Open Wide | Vinter QL1hw5h

J'ai : 32 ans Age d'apparence : 32 ans Actuellement, je suis : Célibataire
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The Sky's Open Wide | Vinter EmptyLun 11 Juil - 15:22
Rebienvenue avec ta nouvelle peau et courage pour ta fiche :ow:
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Simon A. Montgomery
Sidh - Ombre
Simon A. Montgomery
Sidh - Ombre

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Messages : 375 Je suis arrivé(e) le : 29/03/2016 Sous les traits de : Iwan Rheon... Pseudo : KSS ©... Crédits : KSS ©... Points : 1832 Couleurs RP : #292518... J'ai : 544 ans... Age d'apparence : la vingtaine... Je travaille comme : serveur au Crazy Darwin... Actuellement, je suis : célibataire volatile... Niveau social : très aisé mais le cache bien... The Sky's Open Wide | Vinter 396038Gifgif
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The Sky's Open Wide | Vinter EmptyMar 12 Juil - 9:18
Reuh ! :hi:
Quelle jolie petite bouille ! :brille: trop craquante et glauque à la fois ! J'adore ! :exit: :lick:
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Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3