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Oreste { See you again

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Oreste { See you again EmptyDim 27 Sep - 13:42

See you again
Revenir à Ottawa ne fut pas facile. Bien qu'Hécate grandisse au fil des jours et que du haut de ses quarante ans, elle se comporte parfois encore comme une enfant, la jeune femme ne peut pas nier que ce ne soit pas évident. Dans l'aéroport, elle se sentait comme une enfant qui revient d'un voyage scolaire. La peur se trouvait dans tout son corps, chacun de ses mouvements, chaque battement de son cœur était rythmé par une crainte et une souffrance certaine. Elle se sentait stupide et aujourd'hui, il est temps de tout reprendre en mains. Elle ne lui a pas encore dit qu'elle était revenue, elle n'en a pas eu le courage ou la force. Mais la musique, elle sait que c'est la seule chose sur laquelle elle pourra compter. Elle n'a pas un million de possibilités. La musique lui permet d'oublier. Sentir la mélodie s'échappait de ses doigts et de son instrument lui permet de rêver et d'oublier. Et quand elle joue et qu'elle se permet de fermer les yeux, elle oublie tout. Il n'y a plus que le son, il n'y a plus que l'émerveillement de ce qu'elle peut faire.

Ce soir, une représentation, elle a hâte, c'est la première depuis son retour. Ils lui ont réservé une surprise, qu'ils ont dit, et elle, elle a invité ses parents pour l'occasion. Ils sont contents de la voir mais ils lui ont posé les éternelles questions, bien sûr. Ils lui ont encore dit qu'elle avait perdu du poids mais tout ça, elle le sait. Sa mère aime sa nouvelle coupe de cheveux, ce côté blond aux pointes et un peu négligé, comme elle le dit. Son père s'inquiète, ils s'inquiètent tous les deux. Mais elle ne voit pas ce qu'elle pourrait faire ou dire. Elle a soigné sa tenue, elle a enfilé une petite robe noire avec un peu de dentelle. Rien de vraiment exceptionnel mais elle a envie de se sentir jolie. Elle a envie de se sentir bien et c'est la seule chose qui ait vraiment de l'importance, de toute manière. Un soupir s'échappe de ses lèvres alors qu'elle monte sur scène et qu'elle s'installe à sa place. Elle regarde autour d'elle, elle sourit à ses parents qu'elle reconnaît dans le public, elle ne s'attarde pas sur tous les visages. Il y a du monde, elle refuse de tous les regarder, elle ne voit pas à quoi cela pourrait bien servir. Il n'est pas là, c'est tout ce qu'elle sait. Le temps passe, les blessures ne guérissent pas, ou en tout cas, pas les coeurs brisés. Elle attendra, un jour, elle ira mieux, elle y croit et si aujourd'hui, ce n'est pas trop ça, les jours fileront et elle oubliera cette douleur. Peut-être rencontrera-t-elle quelqu'un ? Non, elle ne peut pas envisager un truc comme ça, c'est impossible, elle ne peut pas y croire parce que ce serait vraiment étrange et énervant, finalement. La peur dans le ventre, de ne pas pouvoir arrêter de l'aimer. Parce que c'est de ça qu'il est question. Elle l'aime plus que tout, plus qu'elle-même et ça ne change rien.

Ils sont tous installés et le chef d'orchestre se tourne vers le public. Elle le regarde, se demande ce qu'il s'apprête à faire.  « Nous sommes fiers de pouvoir une nouvelle fois accueillir les talents d'Hécate Bloomer parmi nous, veuillez l'applaudir ». Gênée,s es joues rosissent alors qu'elle se lève pour faire une petite révérence sous les applaudissements. Cela ne dure que quelques minutes et déjà, il est temps de faire le show. Son violon en position, elle se lance comme ses camarades. La musique démarre…

Si pendant la prestation, elle oublie tout, se laissant emporter par cette musique qu'elle connaît si bien, lorsque cela se termine, deux heures plus tard, elle ne sait plus vraiment quoi dire. Elle se perd et soupire doucement. La musique s'est terminée et après la révérence, elle quitte doucement la scène. Un dernier coup d'oeil dans le public pour dire à ses parents qu'elle arrive vite. Sauf que ce ne sont pas leurs regards qu'elle croise. Mais celui d'Oreste là, un peu à l'écart. Prise au dépourvu, incapable de dire le moindre mot, elle fuit en coulisse, incapable de comprendre ce qu'il fait là…
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Oreste { See you again EmptyDim 27 Sep - 19:18
See you again
Hécate & Oreste
There are not enough days in forever to allow me to fully express the depth of my love for you. ▬ Steve Maraboli

La journée fût longue, bien plus que les autres. Le professeur avait l'impression que celle-ci prenait un malin plaisir à s'étirer, s'étendre au-delà des règles simples du cycles des heures. Il eut simplement de la chance que cela tombe un lundi. Le lundi, les cours à donner n'occupent que sa matinée. L'après-midi, elle, sert généralement à faire un peu de tri. C'était entouré de quelques cartons qu'Oreste Deslauriers errait en ce jour de fin septembre, où l'automne colorait déjà son jardin. L'incident de l'explosion de sa chambre était réglé depuis des semaines, grâce à un peu d'alchimie et une bonne assurance. Le trou béant qui avait remplacé le mur près du lit était de l'histoire ancienne, et l'homme en profitait donc pour ramener dans sa chambre ses affaires qu'il avait transféré au salon le temps de trouver un sort idéal pour réparer ses bêtises. Entouré de souvenirs, de bricoles et autres pépites, l'homme était assis sur son matelas, remettant tout à sa place et s'attardant sur chaque objet reposé. Son ordinateur, lui, restait terriblement sage et choisissait de lui-même de quoi alimenter le silence ambiant de la maison. Sa volonté propre alimentée par la magie de l'alchimiste, l'intelligence artificielle de cet engin toujours en marche constituait une compagnie non négligeable. Depuis que le son du violon avait quitté son quotidien, Oreste dépérissait sans un peu de musique.
Quoique son état n'était pas meilleur avec. Particulièrement aujourd'hui. Ses médicaments bien spécifiques apportaient un effet tout relatif, mais ils servaient au-moins à palier à la douleur physique. Malgré le fait que la malédiction de cette faë était en train de l'achever à petit feu. Des soins lambdas ne pouvaient rien contre la fureur surnaturelle. En y repensant, son visage se ferma. Comme à chaque fois que cette épée de Damoclès frôlait un peu trop sa nuque. Mais cet optimiste dans l'âme refusait de se laisser abattre. Il trouverait un moyen de reprendre les rennes de sa santé. Et de sa vie toute entière.
Une voix synthétique, harmonie électronique, coupa soudainement le fil de ses pensées, le poussant à tourner les yeux vers l'écran.

« Oreste, vous devriez jeter un coup d'oeil à ça. »

Il fronça les sourcils et se redressa. Le temps qu'un amas de pixels ne s'affiche de lui-même, et il sentit son regard se flouter légèrement. Un sourire orna sa figure, mais aucune chaleur ne s'en dégageait. Comme la plupart de ceux qu'il arborait depuis trois ans.

« Je te remercie, mais je ne crois pas que ce soit une bonne idée... »


Son compagnon technologique lui avait montré une affiche annonçant un concert exceptionnel à l'opéra Lyra. L’œuvre jouée ce soir-là avait rythmé ses jours durant ses plus belles années, et elle continuait encore de le hanter de temps à autre. L'un des morceaux était le préféré d'Hécate, celui qu'elle prenait le plus de plaisir à jouer. Et lui, à écouter. Ces instants, ces images qui ponctuaient ses rêves pourraient reprendre vie ce soir-même, aux environs de vingt heures. Lui seul était maître de sa décision de les revoir ou non.
Il cogita. Croisa le regard d'une photo de son ex-femme au fond de l'un des cartons, photos qu'il n'avait jamais pu se résoudre à jeter. Et finalement, fit de nouveau face à l'ordinateur.

« Bon. Fais en sorte de me réserver un billet, s'il te plaît. »


La salle de spectacle était bondée. Lui qui ne venait pratiquement jamais dans ce genre de lieu se sentit oppressé, ses tendances à l'agoraphobie remontant lentement à la surface jusqu'à ce qu'il n'atteigne son siège. Assis, Oreste regarda aux alentours, pensif. Trois longues années qu'il n'était pas revenu en ces lieux. Trois ans qu'il avait délaissé tout ce qui touchait de près ou de loin aux mélopées lyriques, de peur de succomber, de peur d'attiser sa souffrance latente. Elle lui manquait. Si fort, si cruellement. Sa véritable malédiction résidait en l'absence de sa bien-aimée, de cette personne qui avait transformé sa vie à la suite d'une simple soirée. Et peut-être qu'en revenant ici, il espérait croiser son fantôme, là, au détour d'un son de cordes frottées.

La lumière se fût discrète mais c'est pourtant à ce moment-là que tout débuta. Chacun des musiciens entrait l'un après l'autre, galvaudé d'un tonnerre d'applaudissement.
C'est lorsque le premier violon fit son apparition qu'Oreste manqua de se trouver mal.

« Nous sommes fiers de pouvoir une nouvelle fois accueillir les talents d'Hécate Bloomer parmi nous, veuillez l'applaudir. »


Elle.
C'était elle, bien en vie, aux joues rosies, mais amaigries. Des cheveux plus courts, plus fous, mais c'était bien elle. Le temps l'avait changé, et pourtant. Et pourtant, jamais il ne la trouva si belle, jamais il ne fût si bouleversé par son image. Là, dans la foule de spectateurs enjoués, se trouvait un homme dont le passé venait de le mordre à la gorge.
Il finit par réaliser ce qu'il se passait quand il reconnut la silhouette de ses anciens beau-parents en contre-bas, un peu plus à gauche. Tout ces indices qui avaient ponctué sa journée pour le mener à cet instant précis... On aurait cru à une mauvaise blague. Ou à un coup terrible du destin.
Il ignora combien de temps le concert dura. Cette fois-ci encore, les heures, les minutes se jouaient de lui et de sa perception du monde. Tout ce qu'il put faire, ce fût la fixer, sans sourciller, ému au plus haut point par sa nouvelle façon de jouer. Il jura qu'ils étaient seuls, là, dans cette salle tamisé, à se courtiser à nouveau.
Finalement, la musique cessa. Les larmes, elles, avaient creusés les joues de l'homme qui, troublé, en oublia de se joindre à la cohorte d'applaudissements qui lui vrillèrent les tympans. Il les essuya rapidement, et reprit sa contemplation quand elle se leva, salua, et, fortissimo, s'arrêta.

Ça y est.
Elle l'a vu.
Il le sait.
Et elle fuit.

Quand la lumière renaît, la réalité fait de même, et il est le premier à se lever pour rejoindre la sortie de la salle. Sa panique le précipite, son cœur le porte, lui fait mal. Mais il s'en fiche. Ses forces, sa ténacité est mobilisée pour la retrouver. Bien qu'il ne sache rien de la topographie générale de l'Opéra Lyra, il cherche, se heurte, brave les coulisses et pénètre au sein du monde caché des artistes. Il veut la voir. Lui parler. La toucher. Que ses excuses pleuvent et qu'il se traîne à ses pieds pour la retrouver, enfin. Au souffle coupé et à la cadence ralenti, Oreste finit par arrêter de courir, incapable de savoir quelle direction la violoniste avait prise.
Et, finalement, ses yeux se posèrent sur elle. Au détour d'un couloir, prête à partir, étui en main, ravagée.
Une expression indéfinissable sur le visage, la gorge nouée par une émotion soudaine, l'alchimiste se perdit à nouveau. Dans les yeux de son ex-épouse.

« Catie... »

Un surnom. Leur musique. Ses propres mesures, elles, étaient réduites au silence.


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Oreste { See you again EmptyDim 27 Sep - 22:44

See you again
Son regard qui se pose sur lui se fait difficile et blessé. Elle n'a pas envie de le voir, finalement, et c'est ce qui lui fait peur, ce qui la terrifie, finalement. Et elle ne supporte pas de l'imaginer seule, comme ça, elle ne supporte pas ça et cela ne risque pas de changer, c'est même parfaitement impossible. Comment aurait-elle pu imaginer une seule seconde qu'il serait là ? Qu'elle le trouverait ici ? C'est stupide et pourtant, elle n'a même pas envisagé une telle possibilité ; Elle se sent stupide, minable. Et ridicule. Hécate a croisé son regard le temps d'une seconde et déjà, elle est dans tous ses états. Elle se trouve ridicule. Et, finalement, elle sait aussi qu'elle ne peut pas rester là. C'est difficile à admettre mais c'est une évidence qui lui glace le sang. Elle ne supporte pas ce qui lui fait face ou ce que le miroir pourrait lui renvoyer. Son teint est pâle, elle l'imagine facilement. Et ses joues humides. Elle pleure bien sûr. Parce que le voir lui fait du bien, le voir la fait sourire alors que ce ne devrait pas être le cas. Elle veut fuir sauf qu'elle ne va pas très vite. Elle a observé chacun de ses traits, il semble fatigué et son regard ne s'est posé sur lui que quelques secondes. Il est beau, toujours autant, peut-être même plus parce que c'est une vision récente. Elle l'aime, plus que tout, elle aimerait aller vers lui mais pour se reconstruire, il lui faut du temps. Elle est revenue pour lui parler oui, sauf que cela ne fonctionne pas comme ça. Sauf qu'elle ne se sent pas prête et que c'est une bien lourde réalité. Faire la maligne et prétendre être capable de lui faire face, c'est une chose, le faire vraiment, c'en est une toute autre qu'elle ne parvient pas à concevoir, malheureusement. Elle est prise au piège, c'est tout ce qu'elle sait. Et s'il est difficile de faire face, maintenant, elle se demande si en partant en courant, ce sera vraiment plus facile.

Elle range son violon et envisage de filer à l'anglaise sans rien dire à ses parents, c'est peu recommandé, surtout quand on vient de les retrouver mais elle pourra toujours les appeler une fois qu'elle sera chez elle, pour leurs expliquer et ils comprendront. C'est moche mais c'est une solution. Elle n'a pas les épaules pour lui faire face. La fuite est plus facile, peu recommandé comme élan de courage mais plus facile. Et c'est difficile à admettre. Fuir l'homme qu'on aime ? Il n'y a rien de plaisant là-dedans. Mais elle le fait parce qu'elle ne tiendra pas, face à lui, parce qu'elle a peur de succomber et de paraître plus faible qu'elle ne l'est. Sauf que dans sa fuite, elle en oublie la possibilité qu'il vienne la retrouver ici. En même temps, elle n'a pas envisagé une seule seconde qu'il pourrait venir la trouver. Il est celui qui est censé avoir tourné la page le premier non ? N'est-il pas être censé être celui qui lui a demandé de signer les papiers du divorce? C'est pourtant ce qui lui semble. Mais elle ne voit pas pourquoi elle devrait le dire là, maintenant. Et quand il prononce le surnom qu'il lui donnait quand ils étaient ensemble, son cœur vacille, ses jambes se font tremblantes. Elle a peur de tomber mais elle ne veut pas paraître faible devant lui. Il lui a brisé le cœur, il ne peut pas revenir comme ça et faire comme s'il était le seul à souffrir. Ne voit-il pas à quoi elle ressemble, en cet instant ? Ne peut-il pas comprendre que quelque chose cloche, dans sa façon de se tenir ou d'agir ? Mais il n'y a pas de solution miracle malheureusement. Et même si elle veut faire la forte, elle n'est pas certaine d'y parvenir. Mais elle se tient droite, le regarde, l'observe. Il est beau, elle veut l'embrasser et se doit pourtant de lui résister parce qu'il ne mérite pas le contact. Il semble fragile, elle veut l'enlacer. Résister semble fou, mais elle ne peut pas s'offrir à lui comme ça, si facilement.  « Bonsoir Oreste. Le spectacle t'a plu ? ». Elle le fixe, le regard brûlant. Elle refuse de lui laisser voir qu'il lui a manqué, ou qu'elle l'aime. Elle veut faire la forte, elle veut lui faire face et lui faire comprendre que cela ne fonctionne pas comme il le voudrait. Mais elle n'est pas forcément très douée pour ça, c'est vrai aussi. Elle l'aime mais elle refuse de le lui dire. Elle veut se faire forte mais elle n'est pas certaine d'y arriver bien longtemps. Oreste mais qu'as-tu fait de moi....
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Oreste { See you again EmptyDim 27 Sep - 23:54
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Hécate & Oreste
There are not enough days in forever to allow me to fully express the depth of my love for you. ▬ Steve Maraboli

Il n'aurait jamais dû venir. Il aurait dû ignorer ce tract que son satané ordinateur lui avait insidieusement montré, il aurait dû jeter toutes ces photos d'elle, toutes ces représentations d'un amour qui déchu, passé. Il aurait dû jeter son alliance, artefact ensorcelé constamment au creux de sa poche, l'unique chose qui le maintienne en vie un peu plus longtemps chaque jour faisant. Il aurait dû oublier.
Mais ça, c'était impossible. Oreste Deslauriers était capable de bien des choses, mais ça, non. Conscient que ce n'était que des mots jetés sauvagement sur du papier, leur divorce n'était effectif qu'aux yeux de la loi. Mais, pour lui ? Ah, pour lui...
Lui, l'homme tremblant, qui tentait de rester digne. Son pauvre corps abîmé refusait de bouger, et il ne pouvait rien faire d'autre que de la regarder. Là, sous les lumières du couloir, Hécate se montrait sous un autre jour. Et il put voir plus nettement qu'elle avait changé. Bien plus qu'il ne l'aurait cru aux premiers abords, aveuglés par l’apparat de la scène et la surprise de ces retrouvailles. Le temps, leur séparation, les avaient rendus égales. Malheureux. Et cela se reflétait autant chez l'ancienne madame Deslauriers que sur les traits fatigués de l'alchimiste. Son ex-épouse semblait plus dure. Plus résolue. Et pourtant, toujours aussi belle. Ravissante. Les bras ballants, presque pataud, Oreste ne pouvait rien faire d'autre que de l'admirer, comme il l'avait toujours fait.
Cependant, il comprenait ce changement. Lui-même affichait ce genre d'expression sur son visage affaibli par la maladie, la douleur, la tristesse. Volontairement barbu pour cacher ses joues creusées, pour ne pas attiser toutes formes de pitié. Il comprenait sa carapace, car il arborait la même, d'acier. Mais face à elle... toutes ses résolutions, sa fierté et sa volonté partaient en fumée. Rien, rien au monde ne l'avait préparé à revoir Hécate Rose Bloomer. Ni le choc qui en découla.

Si le spectacle lui avait plu ? Si seulement elle savait...

« … Oui, beaucoup. Tu n'as rien perdu de ton talent... »
, lui répondit-il. Il faisait un effort monumental pour que sa voix ne tremble pas, pour qu'il paraisse aussi normal que possible. Pour lui faire croire, lui mentir à nouveau.
Mais il n'avait fait que cela depuis le début. Lui mentir. Et c'était ce qui avait causé leur perte à tout les deux.

« C'était... vraiment beau. Ces morceaux, tu les joues toujours aussi bien... »


Sans vraiment s'en rendre compte, il s'était rapproché d'elle, presque comme un appel inconscient. Cette proximité, pourtant terriblement distante, le rendait fou. Oreste était là, à quelques pas de celle qu'il avait toujours aimé, à quelques pas de goûter à nouveau à un bonheur qui lui semblerait éternel, sincère. Il commençait à ne plus supporter de simplement la voir. Il voulait plus, tellement, tellement plus. Se racheter. Qu'elle lui pardonne. Qu'elle lui dise qu'elle accepte tout de lui, même ses erreurs. Que leur amour signifiait plus qu'un bout de papier.
Qu'elle l'embrasse, qu'elle l'enlace, et même qu'elle pleure à chaudes larmes, si c'était de joie.

« Hécate, je... »


Je t'aime. Je veux que tu reviennes. Je suis le pire des cons de t'avoir poussée à partir et je te promets de me rattraper. De te dire toute la vérité, mon amour. De faire en sorte que tu sois la plus heureuse des femmes. S'il te plaît. Reviens près de moi.

« … Je suis heureux de te revoir. »


Voix blanche, ton doux, mais chagriné. Le courage, c'était d'avouer les choses les plus difficiles. Dans cette optique, Oreste en avait toujours cruellement manqué.


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Oreste { See you again EmptyJeu 1 Oct - 22:58

See you again
Un soupir s'échappe lourdement des lèvres de la jeune femme alors qu'elle réalise que tout ne va pas bien, alors qu'elle se trouve devant Oreste et qu'elle ne sait même pas quoi dire. Lui faire face n'était pas prévu alors qu'elle le prévoit depuis qu'elle est revenue, alors que c'est pour cette raison qu'elle est rentrée. Elle est revenue à Ottawa pour lui parler et comprendre. Mais lui faire face, comme ça, ce n'est pas facile, les scénarios, elle les a tous imaginé, sauf celui-là. Son retour est une surprise, davantage encore pour l'orchestre. Mais le public, lui, il ne devait rien savoir, si ce n'est ses parents. Et ce ne sont pas eux qui auraient parlé à Oreste alors qu'ils le détestent. Elle ne comprend pas mais elle n'a guère le temps de comprendre finalement. Elle doit faire face à tout ça, elle va juste devoir faire attention et elle n'a absolument pas le choix. Un soupir, une nouvelle fois, elle ne sait pas quoi dire, elle se sent conne. Mais elle va trouver, elle n'en doute pas, il lui faut juste un peu de temps, c'est un fait. Mais elle ne pourrait pas lui poser toutes les questions qu'elle a en tête juste là, comme ça. Cela ne fonctionne pas comme ça et elle ne voit pas non plus comment est-ce qu'elle pourrait aborder le sujet. Ce n'est pas aussi simple, ça n'a jamais fonctionné comme ça. Il faut un peu plus de temps, il faut faire la part des choses, que cela nous plaise ou non.

Lorsqu'il parle de son talent et qu'il dit qu'elle n'en a rien perdu, elle a envie de rire. Elle n'est pas uniquement partie pour l'oublier, elle a joué, là où elle était. A aucun moment elle n'a imaginé qu'elle pouvait arrêter de jouer hein. Cela n'était même pas envisageable. Du coup, elle ne comprend pas où il veut en venir. Un talent, tant que c'est travaillé, cela ne se perd pas. Mais il est beau, elle a envie de le toucher. Elle est incapable de lui en vouloir.  « J'ai beaucoup joué à l'étranger ». Il n'a pas vraiment besoin de savoir où elle est partie. Non qu'elle veuille garder cela secret, mais elle ne voit pas en quoi est-ce que ce serait utile dans leur conversation, qu'il sache où elle était. A quoi bon ? Elle n'a pas la moindre raison de se prendre la tête avec ça, ce n'est qu'un détail. Elle était loin de lui, voilà la seule chose qu'Hécate retient de cette histoire. Et c'est déplaisant, étouffant, également. Et elle ne supporte cette distance qu'il y a entre eux, cette distance qu'il leurs a imposé. Et cela n'a absolument rien de supportable. Cette douleur dans la poitrine qui ne la quitte pas depuis la signature de ce stupide papier… Elle ne risque pas de se sentir mieux. C'est même tout le contraire, finalement.  « Merci... », lâche-t-elle en baissant la tête, elle ne se sent pas ben, elle ne voit pas non plus ce qu'elle pourrait dire, il n'y a pas de mot. Elle veut lui crier qu'elle l'aime et qu'il n'a pas le droit de la garder à l'écart. Mais elle ne se sent pas apte à le faire. Il est beau, même avec cette barbe, il semble fatigué et amaigrit, mais il n'a jamais été aussi beau. Est-ce le temps écoulé qui la pousse à voir les choses ainsi ? Peut-être oui, mais elle ne s'en formalise pas une seule seconde, ça ne sert à rien. La proximité qu'il lui impose en s'avançant vers elle la fait étouffer. Non que cela la dérange vraiment mais elle ne veut pas qu'il s'approche sans qu'il ne pose les mains sur elle. Elle veut qu'il la touche, elle veut qu'il pose ses mains sur elle, elle veut se sentir vivante. Et cela n'arrive que dans ses bras, sauf qu'il n'est plus là pour elle. Aujourd'hui, tout est différent…

Elle a tellement de choses à lui dire mais elle n'ose pas lui parler. Elle ne voit pas ce qu'elle pourrait lui dire parce qu'elle se sent mal à l'aise et totalement à l'ouest, finalement. Elle a peur, et c'est justement ça qui se trouve être son problème. Alors quand il prend la parole, elle en est presque à boire chacune de ses paroles, chacun de ses mots. Elle attend, et son prénom dans sa bouche est tellement doux qu'elle avait oublié à quel point ça pouvait être beau… Elle l'aime oui, et il est vraiment difficile de se remémorer tous les bons moments qu'ils ont passé ensemble. Il est heureux de la voir, et elle est plus que ça. Elle ne sait pas ce qu'elle pourrait lui dire mais elle ne peut décemment pas rester là à le regarder sans rien dire. Alors elle détourne le regard et sourit doucement. Elle se sent con, c'est vrai, stupide également, de ne pas être capable de lui parler. Elle glisse une main sans ses cheveux, remet une mèche derrière son oreille alors qu'un sourire timide se dessine sur ses lèvres.  « Je suis contente de te voir aussi Oreste ». Elle espère qu'il n'y a pas trop d'émotion ou de faiblesse dans sa voix, elle a peur de faire une gaffe ou de se montrer déplaisante aussi. Le ton de sa voix, à lui, semble quelque peu chagriné mais elle tente de ne pas y faire attention parce que cela n'a pas vraiment de sens. Hécate, devant lui, perd tout semblant d'intelligence, elle se sent stupide et pire que tout, elle ne voit pas ce qu'elle pourrait faire pour que ça s'arrange. Pour ça, il faudrait qu'elle arrête de l'aimer, et c'est impossible...
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Oreste { See you again EmptyVen 2 Oct - 14:27
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Hécate & Oreste
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Beaucoup de choses se produisaient dans l'esprit d'Oreste. A la vue de cette femme, sa manière de penser changeait, devenait moins rationnelle et bien moins logique. Même si sa propre façon de voir les choses différait déjà de beaucoup d'autres, cela ne l'empêchait pas de savoir ce qu'était l'amour, et ses conséquences. Et face à Hécate, il n'arrivait plus à rien, rien d'autre que de la voir, l'admirer et s'imaginer couler ses derniers jours avec elle. Il lui sembla que ce sentiment fit écho à celui qu'il avait ressenti onze ans plus tôt dans ce restaurant du centre-ville où ses amis de l'époque l'avaient poussé à aller : « Tu ne perds rien à la rencontrer ! » « Allez, te fais pas prier, elle a l'air de te plaire ! » Leurs arguments résonnaient encore parfois dans sa tête et, finalement, il avait bien fait de les écouter.
Son manque de vigilance avait causé la perte de ce qu'il avait de plus cher au monde, et aujourd'hui il avait l'occasion de tout réparer, de faire en sorte que tout redevienne comme avant. Ou que l'illusion transparaisse assez pour qu'ils y croient, tout les deux. Il suffisait qu'il prenne son courage à deux mains, que les souvenirs prennent le pas sur la peur, la peur de tout dire, de tout avouer, la peur du rejet et de l'incompréhension. Il avait confiance en Hécate, ce n'était pas là le soucis. Le soucis résidait dans la magie, et bien qu'il était généralement fier de son appartenance à la communauté surnaturelle, il n'aurait pas hésité à renier son rang si cela lui permettait de retrouver la femme qu'il aime.
Devant elle, il n'était qu'une poupée de chiffon, prête à exécuter le moindre de ses ordres et se soumettre à sa volonté. Si elle ne voulait plus de lui, tant pis. Mais si... si elle voulait leur redonner une nouvelle chance, alors Oreste jurait solennellement de ne plus jamais rien lui dissimuler.
Alors qu'elle sembla intimidée, se passant la main dans ses cheveux dans un geste qui fit frémir le cœur morcelé de l'alchimiste, ses mots le touchèrent et il lui rendit son sourire, aussi timide qu'elle, si ce n'était plus. Un silence passa, nécessaire aux deux âmes pour trouver leurs mots. L'homme se mordit les lèvres pour éviter toute effusion trop brusque, trop forte, qui pourrait la faire fuir à nouveau. Il ignorait ce qu'il se passait désormais dans la tête de celle qu'il prétendait connaître du bout des doigts. Et si elle souhaitait de nouveau entamer un chapitre de leur histoire. En tout cas, les paroles s'accordèrent finalement avec ses propres pensées, et Oreste finit par céder :

« … Je suis désolé. »

Il avait rompu le silence, et ses yeux, épuisés, étaient braqués sur cette femme qui détournaient les siens avec tant de force.
S'il devait mourir demain, si cette nuit devait être sa dernière en ce monde, il voulait s'en aller sans aucun regret. Confesser tout ses crimes, et alléger sa peine. Ainsi que celle d'Hécate.

« Ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour te le dire, et certainement pas l'endroit mais... je tenais à m'excuser. Pour tout le mal que je t'ai fais. Pour tout ce que j'ai gâché... Même si je sais que des mots ne remplaceront jamais mon geste... »

L'honnêteté soudaine lui demandait beaucoup de force, de douleur et de volonté. Il ignorait vers quoi il s'engageait à lui parler ainsi, mais sa faiblesse transparaissait sans doute dans ces paroles qui étaient restées à l'état de pleurs et de crises pendant trois ans. Ces trois années maudites où il avait cru pouvoir croire que se séparer de son unique amour était la meilleure des solutions. De même que la malédiction qui le tuait chaque jour, il se demandait comment diable il avait été capable de tenir aussi longtemps sans elle à ses côtés.
Mais elle était de retour. Pourquoi ? Il ne le savait pas. Ça n'avait pas vraiment d'importance à cet instant-là. Elle était là, face à lui. Leurs mains à quelques centimètres l'une de l'autre, prête à se toucher. Il voulait qu'elle le touche. Qu'elle se jette à son cou. Qu'il retrouve, enfin, de quoi vivre pleinement.
Ses yeux se détournèrent, son ton trembla. Il avait beau essayer de se contenir, quand les digues étaient brisés, les émotions d'Oreste filtraient petit à petit.

« Et même si... tu me manques terriblement. »



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Oreste { See you again EmptyDim 4 Oct - 12:05

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Oreste est beau mais cela ne change rien. Le fait qu'elle veuille le toucher, le caresser et le prendre dans ses bras, cela ne change rien non plus. Cela ne fonctionne pas comme ça et il est temps pour elle de s'en rendre compte et de le garder en tête. Elle soupire, la douce Hécate, parce qu'elle déteste l'idée d'une nouvelle fois se sentir aussi faible à son contact. Elle se sent stupide, c'est tout ce qu'elle sait. Mais elle l'aime et ça aussi, elle se doit d'y faire face. Que la situation lui plaise ou non, elle sait aussi qu'elle n'a guère le choix et que ses options sont limitées. Un soupir s'échappe de ses lèvres alors que son regard est incapable de se détourner de lui. Elle est totalement incapable de regarder ailleurs, tant sa présence juste devant elle lui fait du bien. Mais elle s'y perd, et elle en oublie quoi faire. Pourtant, lorsqu'il se met à lui dire qu'il est désolé, la jeune femme ne sait quoi dire ou comment le prendre. Pourquoi s'excuse-t-il ? Pour tout le mal qu'il lui a fait ou pour sa présence ce soir?Elle se perd dans les suppositions et elle n'aime pas vraiment ce qu'elle voit, en réalité. Sans doute serait-il plus judicieux de rester tranquille et de le laisser parler. Mais elle a peur de ce qu'il dit, des mots qui peuvent sortir de sa bouche. Elle attend tellement de choses et elle sait que cela ne franchira pas ses lèvres. Il ne lui dira pas qu'il l'aime toujours, qu'il tient à elle ou ce genre de chose. Elle veut détourner le regard, elle n'ose pas le fixer et pourtant, elle se sent stupide à force de le regarder. Et elle déteste cette sensation de faiblesse, elle se sent stupide, une nouvelle fois. Mais cet homme, il finira par la rendre folle tant elle l'aime, tant elle ne sait pas comment réagir à son contact. Elle est soulagée, d'une certaine manière, lorsqu'il ajoute qu'il s'excuse pour le mal qu'il lui a fait. Sauf qu'elle ne veut pas de ses excuses, elle veut des explications, elle veut comprendre, elle veut qu'il la prenne dans ses bras et qu'il lui dise qu'il l'aime toujours. Sauf qu'elle sait que cela ne fonctionne pas ainsi, elle sait que ses possibilités ne sont pas nombreuses et qu'il n'y a rien à ajouter. Un nouveau soupir, un regard qui se détourne une nouvelle fois, elle se sent conne, telle une gamine de quinze ans qui tombe amoureuse pour la première fois. Mais a-t-elle un jour autant aimé qu'elle n'aime aujourd'hui ? Elle ne le sait pas. La distance et le manque l'ont rendu plus accro encore. Et aujourd'hui, elle a juste peur d'être incapable d'aimer à nouveau autant qu'elle n'aime aujourd'hui. Gênée, elle détourne le regard, incapable de soutenir le sien une nouvelle fois. Ce qu'il lui dit lui fait du bien mais cela lui fait aussi mal. Parce que tout ceci, il aurait pu lui dire à tout moment, pourquoi attendre aujourd'hui ? Mais elle en avait besoin, elle le sait aussi…  « Tu n'as rien gâché… Tu as voulu que cela prenne fin, on ne peut pas vraiment parler de quelque chose de gâché je crois… Mais merci pour tes excuses… Je les ai longtemps attendu ». Des personnes passent à côté d'eux, les observent, ils connaissent le couple, savent ce qu'il s'est passé. Elle se demande également si ses parents finiront par venir, un jour, elle ne voit pas vraiment ce qu'elle pourrait dire mais elle n'a pas particulièrement envie de réfléchir à tout ça.

Sauf qu'au moment d'ouvrir les lèvres pour parler, il lui lâche qu'elle lui manque. Révélation douloureuse et éphémère. Incapable de répondre, incapable ed savoir quoi dire ou quoi faire. Elle se perd au contact de cet homme qui semble vouloir lui parler ou qui semble vouloir lui faire davantage de mal. Elle ne comprend pas ce qu'il lui dit, elle ne comprend pas pourquoi il lui parle ainsi, et cela lui échappe tellement… Elle a mal au cœur, à l'âme… Cette émotion qu'elle sent dans sa voie la perturbe davantage que ses mots. Pourquoi lui dire ça, pourquoi lui parler ainsi sans même prendre de gants, et pourquoi était-il aussi ému ? Elle ne comprend pas et elle ne voit pas non plus ce qu'elle pourrait dire pour que la situation s'améliore, pour que ça paraisse un peu moins étrange. Elle étouffe devant ses sentiments et elle ne sait absolument pas quoi lui dire. Perplexe… Oui, elle attend ses mots depuis longtemps, elle aurait aimé qu'il vienne la retrouver pour les lui dire. Sauf qu'il n'a rien fait et qu'il ne le lui dit que maintenant alors qu'ils se sont retrouvés, alors qu'ils sont ensemble, là, maintenant. Il a attendu qu'elle revienne. Et même si ses sentiments à son égard n'ont pas changé, elle ne comprend pas. Et cela la dépasse.  « Pourquoi avoir attendu, si je te manque… ? ». Elle lève vers lui un regard rempli de larmes. Elle a attendu oui, mais elle a attendu trop longtemps pour que cela soit si simple, désormais...
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Oreste { See you again EmptyDim 11 Oct - 15:23
See you again
Hécate & Oreste
There are not enough days in forever to allow me to fully express the depth of my love for you. ▬ Steve Maraboli

Les excuses avaient coulées de sa bouche sans même qu'il ne s'en rende véritablement compte. C'était une évidence, et cela l'avait toujours été. Gommer ses actes par des paroles, construire, déconstruire. Si les mots avaient sans doute un poids plus fort à son sens, ils ne suffisaient malheureusement pas toujours, et Oreste savait. Il savait que malgré tout ce qu'il pourrait dire, les jours d'antan resteraient sépias, délavés. Cloisonnés, pour certains, dans un coin de son esprit. Le seul auquel il pouvait, et voulait, se rattacher quand le temps, à l'instar de ce jour-là, s'étendait plus que de raison.
Hécate l'observait, à son tour. Son épouse d'une autre époque le détaillait, scrutait tout ce que le temps avait bien pu creuser sur ce visage qu'elle avait pourtant si bien connu. Même si Oreste sauvait les apparences, ses limites étaient proches. Toutes ses limites.

« Tu n'as rien gâché… Tu as voulu que cela prenne fin, on ne peut pas vraiment parler de quelque chose de gâché je crois… Mais merci pour tes excuses… Je les ai longtemps attendu. »

Peut-être pour la première fois depuis une éternité, un sourire naît. Fin, très fin, mais véritable, d'une sincérité étonnante. Et pourtant si tenu, si imperceptible... Les traits d'Oreste s'éclairent peu à peu. Elle l'écoute. Elle l'a entendu. Elle, musicienne, si fine, si présente... Elle a perçu son son, et sa signification. Mais, fausse note. Pour lui, leur partition est éraillée. Et mérite d'être réécrite.

« Je te les devais. », déclara-t-il, solide comme une feuille. De légers trémolos ponctuaient sa voix, rauque, tandis qu'il se racla la gorge. « C'était la moindre des choses, après tout... »

Il manquait d'arguments face au caractère implacable de la situation. A son ambiguïté, aussi. Tout deux savaient que ce ne serait jamais simple, que trois ans de vie solitaire avaient manifestement balayé presque une décennie de vie commune. Que leur relation ne serait plus jamais pareil.
Cependant... Quand elle releva les yeux, ces yeux embués de larmes, de tristesse et d'incompréhension, Oreste se sentir à nouveau projeté vers elle, poussé par le même élan qui le fit tomber, tomber dans un amour inépuisable pour elle. Ces huit ans d'amour, il était en train de les revivre, désespérément. Et les larmes, longtemps écartées, longtemps ravalées, rampaient vers le bord de ses yeux alors que ceux de cette femme le fixaient toujours.

« Pourquoi avoir attendu, si je te manque… ? »


Il déglutit, baissa la tête. Il voulait tellement hurler. Lui hurler que malgré tout, les routes, les rivages, les montagnes et les cœurs cassés, il avait voulu la retrouver. Que la magie, sans elle, était fade et sans plaisir. Était-ce la meilleure des solutions ? Est-ce qu'il pourrait vivre, ainsi ? Est-ce qu'il ne souffrirait pas davantage à se laisser aller, pour la dernière fois ?
Pour une fois, il laissa ces questions en suspend et agit. Un pas, deux, trois suffirent pour qu'il puisse saisir sa main en guise d'unique réponse. Enfin.

Quelle sensation ce fût.

Les doigts longs, agiles de la violoniste n'était devenus que plus doux avec le temps et l'impétuosité de ses entraînements qui, il le devenait, n'avaient pas changé. Les siens les caressèrent, l'index frôla celui auquel autrefois un anneau trônait. Un frisson parcourut l'alchimiste, bien différent de ceux qu'il pouvait subir lorsque le mal l'habitant se faisait trop présent. Un vertige le prit également, léger, voilant son visage le temps d'une fraction de son seconde. Mais encore une fois, rien à voir avec cette maladie trop étrange pour le commun des mortels.
Sa prise se fit plus ferme, plus intense aussi. Sans qu'il ne la blesse. Il voulait juste imprimer la marque de sa main contre la sienne, renouveler ce contrat silencieux qui témoignait de leur complicité d'antan.

Et, finalement, c'est dans un murmure qu'il signa.

« Peut-être parce que tu as été mariée au pire des idiots... »


© Gasmask
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Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3