AccueilAccueil  Tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Partagez
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara]

 :: Archives des rps
Aller à la page : Précédent  1, 2

Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art

IDENTITY CARD
Messages : 283 Je suis arrivé(e) le : 14/03/2016 Sous les traits de : Marilyn Manson Je me dédouble : Jahaal J. Sepehr & Aldous B. Koch & Archibald S. Rosier Pseudo : Yuki Shuhime Crédits : @SWAN Points : 3578 Couleurs RP : #660000 The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Tumblr_mxzcjiCoY31rk4sq3o1_250

J'ai : 44 ans Je travaille comme : Artiste peintre & Professeur aux Beaux Arts Actuellement, je suis : Follement amoureux d'une Ombre, mais c'est un secret Pouvoir : Manipulation du son Niveau social : D'anciennes richesses familiales
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Empty
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 EmptyLun 27 Juin - 17:34
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear



2 Juillet 2016 - 15h - Heathciff & Mara


Renoncer. Oui, c'était quelque chose dont Heathcliff n'était pas capable. Renoncer et accepter l'impuissance. C'était d'ailleurs la cause de toutes ses angoisses, de tous ses tourments, de toute sa culpabilité. Sa vie entière est celle d'un homme se battant pour ne pas renoncer. Ne pas renoncer à sa fille. Ne pas renoncer à ses parents. Ne pas renoncer à sa quête surtout. Mais que peut comprendre à cette course frénétique contre le temps qui passe et vous arrache tout ce qui compte, une Morte. Que peut entendre de cette impuissance, de cette angoisse dévorante, de cette poursuite effréné, celle qui ne peut rien perdre. Renoncer est impossible lorsque l'on vit intensément. Ce serait accepter la mort, accepter la vacuité d'une existence avec une date de péremption, accepter l’imminence de sa propre finitude. Heathcliff en était incapable. Et pourtant, qu'est ce qui le raccrochait réellement à la vie ? Qu'est ce qu'il vivait au quotidien qui lui donnait autant envie de se battre pour l'éternité ? Rien. Rien mis à part cette peur insoutenable du renoncement, de l'abandon, de la solitude, de la fin. La vie n'avait d'intérêt qu'en cela qu'elle n'était pas la mort. Tout simplement.

"Renoncer est simple, oublier aussi, lorsque l'éternité vous est acquise. Vous avez des siècles pour panser vos plaies et lécher vos blessures, des décennies pour rencontrer d'autres apparitions fantomatiques, ou personne d'autre, des millénaires pour apaiser votre tourment. Rien n'est jamais immuable pour vous, tout peu changer à l'échelle de votre incommensurable existence. Ce n'est pas mon cas. J'ai passé presque dix ans à refouler au plus profond de moi-même le suicide mes parents, puis quinze ans à oublier que ma femme était partie avec ma fille dans son ventre. Beaucoup de temps perdu, n'est-ce pas, sur une vie de mortelle qui s'achèvera dans la douleur, la maladie, la perte de la dignité, la vieillesse et la dépendance."

L'alcool a achevé de dévorer ses sens et ses idées ne sont plus qu'un amas troubles et inintelligible de magma bouillonnant sous une fièvre nouvelle. Le stoïcisme de Mara l'épuise et le pousse à libérer tout ce qu'il tient enfermer en lui. Son visage semble triste mais sans qu'il n'y perçoive une véritable tristesse. Comme si elle avait simplement changer de masque pour que son expression colle mieux à ses paroles. Pourtant elle était troublée. Il en était certain. Une intuition farouche et insidieuse que la rousse cachait bien plus qu'elle ne voulait le dire, ou qu'elle le croyait elle-même. Ses yeux deviennent noir, deux billes d'onyx qui brillent sous la morsure électrique des néons. Sa propre vision se trouble et il plisse les paupières. La douleur dans son crâne pénètre lentement ses terminaisons nerveuses, se creusant un chemin au plus profond de lui pour l'assouvir à la faim incommensurable de cette migraine gangreneuse. Boire. Il ne demandait que cela. Et pourtant il continue de parler, animer d'une drôle de ferveur, comme s'il lui était impossible de s'arrêter.

"Le question n'est pas d'être admirable ou de ne pas l'être. La question est de vivre. De n'avoir aucun regret. La question est de sentir la passion croître et grandir en soi jusqu'à son implosion au creux de vos entrailles. Je n'ai que faire de vous posséder. Si je vous désire, c'est pour ce partage, cet échange qui n'est possible que dans l'union, la fusion des corps et des âmes. L'amour véritable n'est pas l'adoration d'une idole. Il n'est pas non plus la consommation compulsive de la chair. S'il vous semble préférable de l'aimer sans l'approcher, c'est une forme d'idolâtrie loin de l'amour sincère et véritable. Maîtrisez donc ce qu'il vous plaira, une passion ne se maîtrise pas. Il n'y a pas de contrôle dans ce qui est si puissant qu'on ne peut en mesurer l'intensité."

Elle avait cédé à la franchise, il se laissait envahir par l'honnêteté. Qu'avait-il à lui cacher finalement ? Comme elle aimait le dire, ils ne se connaissait pas. Heathcliff ne pouvait la dégoûter de lui-même davantage. Il ne pensait que parvenir à la toucher, violer ce coeur de glace avec ses mots enflammés, le faire fondre longuement sous les assauts répétés de ses phrases prononcées d'une voix suave et éméchée. Desceller en elle une faille, une tendresse, une faiblesse, dans laquelle s'engouffrer. Lui procurer un peu d'intérêt, même un simple distraction, quoique ce soit qui lui prouve qu'elle ne lui ait pas indifférent. Et un sourire sincère illumine enfin son visage. Heathcliff aurait pu se battre, partir en croisade pour mériter cela. Et elle lui offrait. Sa souffrance et sa lâcheté s'échappaient de leur prison, tout au fond de son subconscient si dominateur, si dictateur. Il voyait dans ses yeux que ce renoncement était un déchirement, qu'elle le reconnaisse ou qu'elle s'y refuse. Alors il s'approche d'elle à nouveau. Il en ressent le besoin. Tous les muscles de son corps bandés, se mouvant vers elle avec une impulsion incontrôlable. Il voudrait prendre sa main, pourtant il n'ose pas. Il parvient juste à sa hauteur, la dépassant d'une vingtaine de centimètre, et la regarde, aussi intensément et aussi sincèrement que lui dicte son coeur.

"Et moi je vous veux proche de moi. Je vous veux à mes côtés, dans ma vie, dans ma peinture, dans mon lit. Je vous veux chaque jour de ma vie mortelle qui s'éteindra comme un brasier sauvage ayant consumé toute la forêt. Je vous veux car c'est bien la seule chose qui peut redonner du sens à mon existence. Car si je dois renoncer à l'Immortalité que je désire si ardemment, il n'y qu'auprès de vous que j'y parviendrais."

Son coeur battait frénétiquement dans sa poitrine. Son besoin de contact grandissait si vite qu'il lui devenait presque impossible de le refréner. Et pourtant il s'y efforce. Il sait qu'elle fuirait encore s'il s'approchait trop d'elle. Pour l'instant, seuls ses mots pouvaient la toucher, seul le sens véritable et profond de ses phrases pouvaient la pénétrer avec force. Seul son regard pouvait se repaître à l'infini des différentes nuances dans ses orbes tantôt charbonneuses tantôt opalines. Seul ses doigts qui remuaient imperceptiblement et son ouïe affûtée pouvaient apprécier la valse erratique de ses considérations déprimantes et lugubres portées par sa voix nasillarde haut perché et son accent français. Chez Heathcliff, il y avait à l'opposé, une véritable force de vivre. Une fougue échevelée, flamboyante et rayonnante si différente de son habituelle mélancolie. Comme s'il voulait réussir à la convaincre autant qu'à la persuader de lui laisser une chance.

"J'ai renoncé à mes parents, j'ai renoncé à ma fille. Aujourd'hui j'ai quarante ans et la seule empreinte de mon passage sur terre est mon oeuvre. Si je renonce à vous, je perds ma raison de vivre, je perds mon art. Je suis incapable de peindre quoi que ce soit depuis notre rencontre. Je ne peux pas vous sortir de ma tête. J'ai même retrouvé mes vieux démons, c'est vous dire. Alors s'il vous plait de renoncer à votre dame blanche, à votre aise, je ne suis pas homme à renoncer. Je vous prouverais que cela en vaut la peine, ou je finirais à vos côtés sur cette table, mais un jour, j'en fais la promesse, vous poserez vos mains sur moi. Mort, ou vif."

Même une toute petite chance ...



© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

IDENTITY CARD
Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 UemDx26

Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Empty
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 EmptyMar 28 Juin - 0:05

The ugly boy & the repulsive girl
"Sometimes hate is not enough to turn this all to ashes. Break all of your wings and make sure it crashes. We're running to the edge of the world. Running, running away, we're running to the edge of the world. I don't know if the world will end today."

Cliff Martinez - Ruby's close up ▽ Mara comprenait de quoi parlait le Mithridatiseur sans l'avoir encore découvert. Elle était encore une jeune stryge, levée à la non-vie depuis à peine dix ans. En réfléchissant bien, ils devaient avoir le même âge, à quelques années. Elle n'avait pas encore dépassé le seuil de l'espérance d'un humain ou même atteint la conscience de la jeunesse éternelle en dépassant le grand âge. Elle n'avait pas plus de la quarantaine, et en paraissait dix de moins. Alors elle saisissait l'idée, mais ne l'avait pas encore expérimenté. C'était un peu étrange. Ainsi, ses parents s'étaient donné la mort. Son couple n'avait pas tenu non plus et en résumé, sa vie semblait passablement à chier ; elle ne compara pas avec la sienne. A l'enfance dorée dans le 16eme arrondissement de Paris s'était additionné l'angoisse très simple et très stupide d'être différent dans une famille catholique pratiquante. Seule la Mort l'avait arrachée à sa monotonie et si elle n'avait jamais été stryge, elle se serait surement mariée par dépit à un banquier ami de la famille pour refouler à jamais son homosexualité et plaire à ses parents. La mort a des avantages, dont celui de faire évoluer les choses, bien ironiquement. Mais de ça, Mara ne parla pas : elle ne comparait pas les douleurs.

"Je suis désolée pour vos parents", fit-elle sincèrement mais sans effusions, très sobrement, "cela dit, je n'ai pas voulu devenir stryge. Et ça ne s'est pas bien passé."

Le traumatisme de Mara aux mains de Kai avait été douloureux et cuisant ; elle l'avait kidnappée et séquestrée en la nourrissant uniquement de choses abjectes : elle avait bu de l'urine, et d'autres choses. Kai tuait devant elle des proies qu'elle pendait par les pieds pour se doucher de leur sang, devant ses yeux ; la vision l'avait ébranlé pour la fin de ses jours. Et chaque jour, elle la tentait, l'enjoignant à mordre dans la chair tendre d'un humain encore à moitié vivant, presque mort. De cela, elle ne parla pas mais les images infernales qui demeuraient sous sa rétine lui glaceraient toujours les sangs. Mais Mara sentait bien que son impassibilité épuisait et agaçait son interlocuteur ; à sa flegme, il opposait une vraie fougue, un petit quelque chose qu'on les humains et que les stryges perdent en s'éveillant à la Non-Vie. C'était tout du moins son point de vue de jeune Goule. Elle hocha silencieusement la tête en l'écoutant parler sans l'interrompre, attendant qu'il eut terminé pour lui répondre :

"J'imaginai qu'il y avait autant de formes d'amour que de gens qui le vivent", il y avait une sorte de désinvolture, de badineries un peu rêche dans ses dires, "je vous entend, mais je ne parle pas de passion. Je n'ai pas besoin de passion pour vivre, comme vous le remarquez. Et ce que vous imaginez de moi, ce n'est que de la colère, rien de plus. Ce que je ressentais pour cette fille ne me semblait pas être inférieur à une autre."

Elle sous-entend que c'est de l’amour véritable, et que Heathcliff n'a pas à la juger. Ses sentiments à lui à son égard l’embarrassent certes, la repoussent également, mais elle ne les a pas jugé. Ses grands discours l’agacent parce qu'il sous-estimait ce qu'elle ressentait pour cette jeune fille ; avait-il la vérité générale de l'amour ? Surement pas ; mais Mara n'avait jamais aimé personne ; elle idolâtrait si elle le désirait, sans passion si c'était dans sa nature. Cela ne lui semblait pas inférieur à une autre façon d'aimer. Ses yeux noirs redeviennent bleu banquise quand il s'approche d'elle et la rousse a un mouvement non pas de recul, mais de contournement naturel : elle décrit un cercle comme le ferait un prédateur attentif, proche de la porte, mais prête à bondir. Son pas était sûr, pas vraiment craintif cette fois : elle était simplement sur la défensive. Cette fois, elle ne le laisserait pas la toucher. Elle sent à nouveau son désir pour elle, ce besoin de toucher, de se rapprocher. C'est ce désir qu’elle a pour Diane, exactement de la même forme mais dirigé vers elle et ressenti par un homme, il lui flanque la nausée.

Proche d'elle, le géant la toise de toute sa grandeur. Elle n'est pas petite non plus, mais lui est immense et elle lève la tête pour ne pas lâcher son regard. Le lord fait au moins une tête et demi de plus qu'elle. A ses dires, elle soupire ; lui, ce qu'il veut, ce qu'il désire. Lui, et toujorus lui. Ses passions, ses espérances. Son art. Et elle, terne petite souris grise ? Elle tousse dans sa main, l'air blême; Avalon l’affaiblit de jours en jours avec son sang mais elle n'ne montre rien. Alors, très simplement, avec une forme de fatigue mentale dans la voix, elle lui demande :

"Vous parlez de vos désirs mais ne faites pas cas des miens, Milord", elle haussa des épaules avant de reprendre, "moi, personnellement, je ne veux pas être dans votre lit. Je peux concevoir d'être votre amie, ou votre muse. Même de poser nue si vous ne me touchez pas. Je conçois d'apprendre à vous connaitre. Mais la seule chose que je désire dans cette existence, c'est de vivre ma vie et d'être ce que celle que je désire : je suis lesbienne, non pas parce que les hommes me font peur, qu'ils me dégoûtent ou que tonton Henri ou le curé du coin m'a enculé quand j'étais petite. Rien de tout ça. J'aime les femmes, c'est tout."

La stryge demeure proche de la porte entrouverte, espérant que son honnêteté ne va pas encore déclenché une érection et une frénésie chez le géant qui lui semble à la fois mystérieux et imprévisible. Appuyée contre la table de la pièce, sa main froisse un peu les photos d'identité de Diane et elle les saisit d'une main languide, regardant la Sidh avec un air absent. Une idée lui vint, sans le moindre mensonge. Car dans le fond, ce n'est que la pure vérité. Elle lui montre le visage de son obsession, de cette Mort alcoolique qui renversait souvent absolument tout dans sa vie et faisait d’elle une criminelle : Diane Forrester.

"je ne suis pas célibataire. J'ai une relation avec la femme sur ces photos. Je suis désolée pour votre famille et votre blocage artistique, mais je suis bien avec cette femme. Si c'est en vous donnant ce que je lui réserve que vous pensez que je puisse exorciser vos démons, j'en serais incapable."

Elle l'admettait, elle avait une liaison avec Diane ; c'était la plus stricte vérité et en effet la brune lui offrait une agréable folie destructrice et un souffle de violence qui la libérait positivement comme négativement. Diane était un élément charnière de sa non-vie, qu'elle le désire ou non. Le reste était arrangement mais l'idée était là : on ne peut se dédier à deux personnes en même temps. On renonce à des choses et on fait des choix. Un jour, elle devrait faire un choix entre ses deux obsessions, elle le savait. mais pour l'instant, elle ne voulait que raisonner cet homme un peu ivre mais pli qui l'inquiétait sur son lieu de travail, et lui faire comprendre qu'elle ne voulait que vivre sa vie. Qu'elle n'était ni libre, ni consentante à ses passions. Que c'était inutile de s'embraser de la sorte. dans le fond, elle le plaignait un peu. S'enticher si fortement d'une lesbienne obsédée par quelques folles beautés était un supplice en soi. Vraiment.
© 2981 12289 0
Revenir en haut Aller en bas

Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art

IDENTITY CARD
Messages : 283 Je suis arrivé(e) le : 14/03/2016 Sous les traits de : Marilyn Manson Je me dédouble : Jahaal J. Sepehr & Aldous B. Koch & Archibald S. Rosier Pseudo : Yuki Shuhime Crédits : @SWAN Points : 3578 Couleurs RP : #660000 The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Tumblr_mxzcjiCoY31rk4sq3o1_250

J'ai : 44 ans Je travaille comme : Artiste peintre & Professeur aux Beaux Arts Actuellement, je suis : Follement amoureux d'une Ombre, mais c'est un secret Pouvoir : Manipulation du son Niveau social : D'anciennes richesses familiales
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Empty
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 EmptyMar 28 Juin - 11:55
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear



2 Juillet 2016 - 15h - Heathciff & Mara


Egoïste, sans doute l'était-il. Pour autant, elle l'accusait déjà de ne pas la connaître et de pouvoir la juger sur son apparence honnêtement, il n'allait donc pas supputer sur ce qu'elle pouvait ressentir. Dans son monde où l'art est le vecteur de toute chose, où les toiles qu'il peint sont son regard sur le monde et la trace qu'il se plait à y laisser, où le contact des pigments et de l'huile sur sa peau est presque une extase et où son modelage sur la toile vierge relève de la plus fascinante des mélodies. Tout ce qu'il ressent passe par le prisme de son art, tout ce qu'il voit, respire, hume et goûte de ses lèvres pleines. C'est son bouclier protecteur ou sa bulle isolante qui le protège tant bien que mal de la souffrance. C'est la carapace qu'il s'est trouvé pour se protéger de sa culpabilité et de ses angoisses. C'est son cocon, la seule chose au monde dans laquelle il se sent parfaitement bien, parfaitement libre et parfaitement lui-même, sans crainte du lendemain, sans crainte de la mort et sans que son passé orageux ne le rattrape.

Mais cette sécurité, ce havre, venait d'exploser et d'imploser tout à la fois. Emballé par ce qu'il avait ressenti de cette femme, il s'était oublié, il s'était laissé happer par ses sentiments et ses désirs. Elle qui se mariait si bien avec son art, elle qui en percevait la quintessence, elle qui pouvait en devenir la catharsis. Mais une fois encore, Heathcliff s'était trompé. Toutes ses déclarations enflammées, tous ses discours pétris de sincérité, rien n'avait de poids sur cette femme. Elle ne l'aimait pas, elle ne l'aimerait jamais, elle refusait même de lui donner la moindre chance. Elle lui avouait même avoir une compagne et ne pouvoir lui proposer qu'un chaste travaille de modèle et une oreille attentive s'il le souhaitait. Mais elle était le feu et la glace, la passion de Stendhal dans un corps morne et désincarné. Elle était trop dangereuse s'il ne pouvait obtenir ses faveurs, elle était le pire poison qui soit. Le Mithridatiseur ne s'immuniserait jamais contre elle à son contact, il lui serait impossible de se maîtriser quand elle était capable de déclencher en lui une telle tourmente. Des années qu'il avait remonté la pente, des années qu'il avait arrêté de boire, et en deux semaines, elle avait mené son monde au bord du gouffre, son art à sa propre faillite et son âme à l'implosion. Elle était toxique, la morsure venimeuse d'un scorpion qui fait mal et ronge les veines de l'intérieur.

Il hoche la tête, pensif. L'alcool a bizarrement décidé de ne plus agir sur son esprit et de le laisser nu et vulnérable dans ses propres ténèbres. Un bourdonnement siffle à son oreille et il se réveille de sa torpeur. Son corps long, pâle et cadavérique sort de son mutisme, de sa catatonie. Lentement, en prenant le temps de ressentir à nouveau, il ferme les yeux pour retrouver la caresse du velours sur ses mains arachnéennes, la fermeté et le contact si particulier du cuir sur ses jambes interminables, la fluidité de la soie sur sa poitrine d'albâtre. Il recentre ses énergies, se remémore les techniques de méditation et de contrôle de soi qu'il avait appris autrefois, en thérapie, là où il avait connu Kit. Il sent le chemin de son souffle dans sa gorge, dans ses poumons, gonflant chaque alvéole, il imagine le passage de l'oxygène dans son organisme contre ce gaz carbonique toxique. Et il l'évacue d'une longue expiration. Lente et salvatrice. Comme s'il expulsait Mara de son corps, comme s'il se libérait de son emprise.

Il n'y parviendrait pas si rapidement, il en souffrirait encore longtemps, mais il finirait par s'en remettre. Heathcliff avait beau avoir toutes les faiblesses de son humanité, il gardait en lui de précieuses ressources pour rebondir. Il lui fallait cesser sa chute dans les abysses et remonter vers la lumière. Car au bout de ce tunnel sombre, il y avait quelqu'un qui comptait sur lui. Quelqu'un qui n'était même pas encore né. Il avait fait la promesse à Avalon qu'il prendrait soin de son enfant quoi qu'il arrive. Comment pourrait-il élever un enfant du fond de sa fange, se roulant dans le stupre de sa propre déchéance ? Il avait échoué en tant que père la première, il se refusait de briser son serment et d'échouer à nouveau. Il relève alors la tête, un drôle de sourire étrange sur son visage. Il ouvre les yeux et palpe ses poches. Il y trouve ce qu'il y cherchait. Ce qui restait d'un bâton de rouge à lèvres. Tu l'extirpes précautionneusement et le tend à la rousse en face de toi. Et dans une impulsion subite, tu retires également tes gants qui portent encore la marque du pigment carmin si gras.

"Je comprends. Je m'excuse de vous avoir importunée ! Je ne viendrais plus vous déranger dans votre non-vie. Portez-vous bien, je vous souhaite d'être heureuse, ou bien ce que vous voulez. Tenez, ceci vous appartient. Et pour les gants, ils sont tachés, je vais les jeter, mais si vous les voulez, je les laisse ici. Sinon, vous n'aurez qu'à les brûler ou les mettre à la poubelle. Adieu, Mara ..."

Et sa longue silhouette fantomatique, presque spectrale à retrouver un peu de sa superbe et de son charisme. En croisant son reflet dans une immense baie vitrée en remontant du sous-sol, il se trouve une mine épouvantable. Alors, avec un petit rictus, il se précipite dans sa DS et extirpe de la boite à gants, une paire propre de gants et une trousse à maquillage. Avec habilité, il dessine les contours de sa bouche démesurée de son pourpre si familier. Il trace son trait de khôl, obscurcit son regard asymétrique et effrayant. Et termine par cette poudre blanche qui donne à son visage l'aspect dérangeant qui lui sied tant, avant d'enfiler ses nouveaux gants. Il expire encore profondément, tourne la clef qui fait vrombir le moteur et pose ses longues mains sur le volant. Cela prendrait du temps, mais il allait rebondir. Car Heathcliff Armand Lovecraft, ne renonce jamais.


© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER

The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Empty
The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara] - Page 2 Empty
Revenir en haut Aller en bas
 

The Ugly Boy Who Loves You Is The Man That You Fear [Heathcliff & Mara]

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

 Sujets similaires

-
» merry & mara ▽ Misery loves compagny.
» heathcliff & mara ▽ Share with me your morbid love, we are the living dead.
» Esther • You're fat, you're ugly, you're fugly !
» Come on baby, don't fear the reaper... ☠ Dante Boogeyman
» Little Lem▽ I wanna dance with somebody, with somebody who loves me.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
All Souls Night :: Archives des rps-

Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3