Se promener en plein milieu de la nuit n’était pas une idée des plus lumineuses… Et pourtant, c’est ce que continuait de faire certains habitants issus du monde surnaturel. Malgré la guerre qui s’annonçait, la ville continue son évolution et eux, avec elle. Si l’envie de faire un tour poussa Alrun à marcher sans but pour prendre l’air en cette nuit de lune décroissante, pour Alaric, c’est la faim qui le força à sortir de sa tanière. Pas question de puiser dans ses réserves, rien de mieux qu’un peu de sang frais pour se requinquer. Et c’est là, l’heure idéale pour partir en chasse. Alors, lorsque la présence d’une créature agite les sens du Stryge, ce dernier en fait sa proie. L’odeur qu’elle porte lui indique qu’elle est une Berserker. Dommage, c’est moins délectable que du sang de Faë, mais cela fera bien évidemment l’affaire. Alors il la cherche, rase les murs rapidement pour la trouver. Et l’aperçoit bientôt juste avant qu’elle ne disparaisse au détour d’une rue. Alaric à faim, et cette sensation grisante pour les Stryges lui aura sans doute fait un peu perdre le sens de la patiente… car en pressant le pas pour rejoindre à son tour le carrefour où la jeune femme se dirigeait, marquant l’air de son odeur… celle-ci semble l’avoir attendu. Surpris, Alaric n’eut aucunement le temps d’esquiver la barre de fer qui heurta son crâne de plein fouet… La douleur troubla jusqu’à la moindre de ses pensées, permettant à la jeune femme de prendre la tangente. Seulement, c’était maintenant une affaire devenue personnelle… Il ne voulait plus seulement s’en nourrir. Il voulait lui faire payer.