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Is there something on my face ? | JAY

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Is there something on my face ? | JAY EmptyLun 23 Mai - 21:56
Berserker



Jay Ely Davidson

We all have secrets. The only way we can take is to hide them.



Nom : Davidson est gravé sur sa médaille, et sera gravé sur sa tombe. Un nom qui lui colle à l'épiderme comme un vulgaire tatouage de plus. Une identité qui pèse sur son crâne, diadème funèbre qui souffle la mort et son asphalte.
Prénom(s) : Jay. Presque Joy, mais il n'était pas destiné à vivre de joie. Sa vie n'est qu'un fleuve dont les méandes se cognent aux falaises de cette ère et de sa réalité. Il s'assèche sur les rives de ses silences, et près des flammes de l'Enfer, se noie dans ses propres eaux.
Âge : 53 années se détachent entre les creux de sa peau. Son sourire s'est enfui depuis bien des temps, et pourtant, les souvenirs de son passage resteront gravés à ses fossettes.
Date de naissance : Il a admiré les premières lueurs de la lune de ce 1er mai 1963. Cette même année qui marqua les mémoires, de ce discours « L'Histoire m'absoudra. », de ces milliers de morts en Indochine, de ces bruyantes émeutes à Téhéran, et pourtant, pourtant, le monde ne se souviendra pas de cet enfant qui ouvrit les yeux sur ce nouveau monde promettant la dévastation.
Nationalité : Américain un jour, Américain toujours, disent les slogans des publicités. Vive le rêve américain, raconte l'Histoire. Et lui n'est que la pâle imitation de ces rêves que l'on vend aux enfants.
Origine(s) : Dans ses veines s'écoulent le sang d'ancêtres dont il ignore le nom. Pologne, Allemagne, indignation, absurde, ils s'écroulent et s'ébrouent dans ses traits de petit garçon. Et chaque jour qui passe le rapproche davantage de ces regards qui ornèrent les anciens avant lui.
Alter-Ego : Sa robustesse s'écrase sur sa cage thoracique. Elle explose en cristaux osseux, et fissure sa chair pour la bousculer, la boursoufler, la dévaster. Il n'est qu'un monstre aux fureurs dentées. Il n'est que l'animation de ces chimères qui dansent et s'épuisent dans ce myocarde où s'essouffle la bise. Rien ne peut stopper le Grizzly.

Métier : L'Humanité ne cesse de se perpétuer grâce à trois principes : l'Argent, la Politique, et la Violence. La haine n'a de fin que là où la mort achève son dessein. Et l'Homme, dans sa folie, accomplit le meurtre sous la loi qui le guide, sous l'aspiration d'un monde plus rond. Quels sont ces livres qui offrent aux guerres une part de justice ? Quelles sont ses pages qui autorisent une âme à en exécuter une autre ? Le monde n'est qu'un amas de terre sur laquelle l'Homme a construit. Présidence, église, foyer, bureau, poste, voiture, tant d'investitures, pour cent millions de promises sépultures. Jay est ce brave qui se perd dans les cimetières, là où les croix blanches rappellent l'image de ces hommes qui sont tombés à ses côtés, face aux lignes ennemies. Il est l'Officier Davidson. Il est celui qui leade, celui qui prie. Il est celui qui mène l'attaque, qui pousse ses soldats, et qui, à la fin, enterre les défunts.
Niveau social : La guerre n'offre de l'argent qu'à ceux qui la regarde, du haut de leur tour d'ivoire. En bas, Jay n'est qu'une abeille qui part répandre son venin. Il part, sans promesse de retour, mais de retour à quoi ? Sa modeste vie n'est ornée d'aucune lumière, si ce n'est de celle qui éclaire les maisons voisines.
Statut marital : Il y eut une femme, autrefois. Mais il ne se souvient plus. D'abords, il a oublié son odeur. Puis, sa voix. Et enfin, son visage lui-même s'est évaporé, diamants de sel qui se répandirent dans l'océan houleux qui fait sa mémoire. La solitude a avalé les quelques sensations que procurent la compagnie d'autrui, vortex aux milles gourmandises, qui ne cesse de répandre sa vantardise dans les pièces de son cervelet.
Orientation sexuelle : Les hommes qui le servent ne cessent de murmurer la douceur de ces bras qui les enlacent dans le noir de la nuit. Certains cogitent, entre les hommes, entre les femmes, entre les infinies possibilités qui se tapissent devant eux. Jay n'a plus le temps, Jay n'a plus l'envie. A quoi bon, après tout, il n'est qu'un fruit pourri, que les saisons ont laissé croupir au pied de l'arbre nourricier.

Avatar: Fabulous Tom Cruise, bitches !
Crédits: Aucune idée  :smile:
Personnage: Scénario | Inventé

Petites curiosités

Famille et proches - Celui qui marche seul, marche sans but. Voilà quels furent les derniers mots de sa mère, avant qu'il ne parte se réfugier dans sa chambre. Il n'était qu'un jeune homme, couché sur un millier de plumes d'oie, et dans la blancheur de leur foi, il s'était soudain résolu à fuir cette maison, qu'il ne pouvait se résoudre à appeler foyer. Il n'était qu'un étranger, ici, dehors, partout. Son père ne lui a laissé que les traces d'une infamie sur le creux des joues, et de l'horreur dans les moindres particules de son sang. Les gouttes fantasmagoriques se perdent dans tous ses membres, et même s'il est le seul à voir l'inéluctable, il ne peut s'empêcher de croire que le monde entier sait qui il est, sait d'où il vient. Il a quitté ce lit, cette chambre, cette maison. Il les a quittés pendant huit ans. Il a abandonné sa mère à cette vie pleine de mensonges, après maintes et maintes disputes, maints et maints reproches. Il a abandonné sa demi-soeur, Valerica. Et à son retour, elle était seule, du haut de ses 19 ans, dans ces rues fantomatiques. Tous les mois, lors de ses permissions, Jay retourne la voir, et tente désespérément de lui parler. Tous les mois, de tous les ans, et ce depuis qu'il a 27 ans. Mais elle ne lui pardonnera jamais.

Maîtrise du totem -  Lui. C'est un prédateur, un quadrupède aux milles fureurs, un monstre de noire couleur. Ses muscles arrachent les cris de cet homme qu'il habite, malgré toutes les barrières que celui-ci a pu poser, ou plutôt, qu'il a pu tenter de construire. Le Grizzly n'en a cure, de toutes ces frontières avec l'extérieur. Lorsqu'il souhaite sortir, il sort, un point c'est tout. Ce fut ainsi, avant 1984. Avant l'Afghanistan. Avant les lames dénudant son squelette. Jay n'avait alors jamais accepté cette autre part de lui-même. Et surtout, il avait cessé de tenter de l'assouvir sous ses pensées. Il avait perdu la foi en cette bête qui finirait par ruiner sa vie. Et cette fois-là, pourtant, elle lui prouva qu'elle n'était pas dénuée d'intelligence. L'envie de vivre la poussa à maîtriser tous ces hommes qui les menaçaient. L'instinct de survie la poussa à défoncer chaque porte pour trouver chaque tortionnaire. La bienveillance, en libérant ces autres prisonniers qui ne se rappelleraient jamais de leur sauveur. Le Grizzly. Ainsi Jay le nomme-t-il, à présent. Grizz'. Cet animal qui l'habite, et qu'il a fini par accepter, qu'il a fini par apprivoiser. Ils s'aiment, d'une certaine façon, et ils cohabitent. Mais Jay sait qu'il demeure sauvage et puissant, et qu'il vaut mieux regarder dans la même direction, s'il ne veut pas sentir de nouveau l'implosion.

Sensibilité - Grizz'. Jay et lui sont en symbiose, après cette première Furie qui leur sauva tous les deux la vie. Si l'humain est bien loin d'apprécier certaines transes de son totem, il n'en reste pas moins compréhensif envers cet instinct animal qui règne en lui. Etrangement, il voit cet ours comme son ami, parfois. On ne peut réellement dire qu'il se laisse aller souvent à ses instincts, mais lorsqu'il estime que cela est nécessaire, il ouvre la porte au Grizzly, et celui-ci défait tout sur son passage.

Points faibles -  
# On ne peut réellement dire que le passé de Jay serait son point faible. Non, cela concernerait davantage ses origines, cette vie antérieure qui ne le concerne même pas directement. D'où il vient, qui il est. Ce qu'il ne faut pas dire, ce qu'il ne faut pas penser. Si Jay n'a jamais réellement accepté ses provenances nazies, il a, en plus, bâti sa vie sur cette horreur qui flottait autour de lui. Il n'a jamais pu s'en débarrasser, et même après plusieurs déménagements, il ne pensait qu'à ce que les autres pourraient penser de lui. C'est cette peur, et cette horreur de lui-même, qui l'a poussé à fuir sa mère, à fuir sa demi-soeur. Et le pire, aujourd'hui, c'est qu'il le regrette amèrement. Autant dire que l'évocation de Valerica ne pourra vous offrir que le lourd fardeau de ses yeux peints de larmes.
# La guerre. Elle laisse ses marques sur les plus braves d'entre nous. Jay a vécu bien des combats. Et grâce à ses capacités, il a survécu à chacun d'entre eux. Survécu, oui, car il n'a pu vivre avec les souvenirs de la mort. Il la porte comme un foulard qui lui enserrerait trop la gorge. C'est son totem qui l'a poussé à avoir ce courage. Ou plutôt, à faire l'imprudent. Car si la régénération rapide lui permit des blessures plus graves que la moyenne, certaines furent incapables d'être guéries. Idiot est celui qui se croit intouchable. La grenade et ses éclats ont réduit sa confiance à néant. Quant à son oeil gauche, il en garda des cicatrices. La vue ne revient jamais, lorsqu'elle est endommagée. Alors, qu'il soit homme ou bête, il a une faiblesse à cet oeil, qui l'oblige parfois à porter des lunettes.



Caractère





Soldat Jay Ely Davidson
Séance n°1


« Soldat Davidson. Si vous deviez choisir trois de vos plus grandes qualités, lesquelles seraient-elles ?
- Je vous demande pardon ?
- Quelles sont vos trois plus grandes qualités, selon vous ?
- Je ne comprends pas ce que cette question a à voir avec ma psychanalyse.
- Elle me permettra de définir quelle est votre propre vision de vous-même.
- Grâce à trois qualités ?
- Tout à fait.
- Dans quel domaine dois-je m'imaginer ? Dans le cadre de ma vie privée ?
- En général, Soldat.
- Eh bien, euhm. Je me définirais plutôt comme un homme calme, patient et intelligent. »


La caméra se focalise sur son objectif, et le visage du psychologue entre dans son champ de vision.

« Soldat, nous ne sommes pas à un entretien. Nous tentons de savoir si vous êtes apte au service après ce qu'il vous est arrivé en Afghanistan. Vous comprenez ?
- Hm, oui Monsieur.
- Bien. Reprenez. Quelles sont vos trois principales qualités, selon vous ?
- Je suis.. Brave, du moins, je suppose. Bienveillant, que ce soit envers ma patrie, ou envers le peuple américain, et tous les hommes d'ailleurs. Sauf ceux qui ne le méritent pas. Enfin, je ne suis pas homme à avoir le droit d'estimer ce que mérite quelqu'un. Et, euhm.. Protecteur. Envers mes camarades, mes amis.
- Vous considérez-vous également protecteur envers votre famille ?
- Ma... ma famille ?
- Votre dossier indique que vous avez une demi-soeur. Valerica, c'est bien ça ?
- Oui, oui. Valerica.
- Pourquoi ne l'avez-vous pas cité lorsque vous vous disiez protecteur envers les autres ?
- Parce que... Je ne sais pas, peut-être parce que je ne l'ai pas vue depuis des lustres. Nous sommes en froid.
- Très bien. »


Il griffonne quelques notes. Puis se relève.

« Vos trois défauts ?
- Est-on obligé de faire ça ?
- Avez-vous un doute sur mes méthodes ?
- Non, mais je ne vous connais pas, et je suis censé vous raconter ma vie, et qui je suis. Alors que je ne l'ai pas demandé.
- Vous comprenez que tous les soldats ayant traversé ce que vous avez traversé sont menés à passer un examen psychologique.
- Oui, évidemment, mais j'imagine qu'ils n'ont pas tous eu réellement envie de vous dévoiler leurs secrets.
- Je ne souhaite pas discuter de ce qui constitue votre vie quotidienne. Sauf, évidemment, s'il s'agit d'actes qui influencent votre fonction.
- Alors je vais simplement vous faire une description de mon caractère ?
- C'est à peu près ça, oui.
- J'ai l'impression d'être candidat dans une émission de télé-réalité.
- Vous aimez ?
- Pas du tout. »



Soldat Jay Ely Davidson
Séance n°4


« Comment se passe vos entraînements ?
- Bien.
- Vous sentez-vous fatigué ?
- Un peu. Je suppose que c'est normal.
- Vous avez raison. Avez-vous des difficultés à vous concentrer ?
- Cela m'arrive.
- Comment faites-vous, dans ces cas-là ?
- Je fais des exercices de respiration.
- Vous ne cherchez donc pas à vous isoler ?
- Non, j'essaie de gérer mes pertes de contrôle.
- Quel genre de pertes de contrôle avez-vous d'autre ?
- J'ai parfois des images soudaines, des souvenirs, qui reviennent et qui ont tendance à me tendre.
- Bien. C'est tout à fait normal. L'objectif est de les accepter, et de les contrôler afin de ne pas en être la victime.
- Je ne suis pas leur victime.
- Vous l'êtes, malgré vous, si vous perdez encore le contrôle.
- Hm.
- Faites-vous les exercices de respiration que je vous ai recommandé ?
- Oui, tous les soirs.
- Je voudrais que vous fassiez un second exercice à partir d'aujourd'hui. Vous tiendrez un carnet, et vous y noterez chaque souvenir qui vous fait perdre le contrôle. Et à chaque nouvelle séance, nous les analyserons ensembles, afin de vous permettre de les accepter dans une situation de crise.
- Très bien.
- Êtes-vous emprunt d'une certaine mélancolie ? Tristesse ?
- Je ne fais pas de dépression.
- Cela n'a rien à voir avec le syndrome de la dépression post-traumatique.
- Je suis triste, oui. Cela fait des années que je vois des soldats se faire tuer sous mes yeux. Des civils. Des hommes, des femmes, des enfants. Je suis triste d'observer des âmes se volatiliser des corps.
- Vous le saviez en vous engageant dans l'armée. Alors pourquoi l'avoir fait ?
- Je voulais sauver des vies. Me repentir.
- Votre tristesse est tout de ce qu'il y a de plus normal. »



Soldat Jay Ely Davidson
Séance n°5


« Vous faites des progrès.
- M'a-t-on finalement bien cerné ?
- On ne peut tout à fait connaître un homme qui ne se connait pas lui-même.
- Vous pensez que je ne me connais pas ?
- Je pense que vous ne vous connaissez pas entièrement. Qui sait ce dont vous êtes capable dans telle ou telle situation.
- Je sais comment je fonctionne.
- Sans nul doute, au quotidien. Mais dans une situation comme celle que vous avez vécu, vous ignoriez ce dont vous étiez capable.
- Vous pensez que j'agirais différemment si je revivais ce genre d'événement.
- On ne réagit jamais de la même manière.
- C'est vrai.
- Avez-vous quelqu'un autour de vous ? Beaucoup de soldats se raccrochent à leurs proches. Leur petite-amie, par exemple.
- Je n'ai personne.
- Pensez-vous que cela soit favorable à votre situation ?
- La solitude me va très bien.
- Où est-ce la peur de décevoir ? De mal aimer ? De laisser derrière vous une veuve, si un jour le terrain tourne mal ? »


Il réajuste sa position.

« Entre autres, je suppose.
- C'est tout à votre honneur. Mais n'est-il pas humain de tomber sous le charme d'un autre être ?
- C'est égoïste.
- En effet. L'Homme est souvent égoïste.
- Je ne le suis pas.
- Cela reste encore à approfondir.
- Vous ne me croyez pas ?
- Vous croyez-vous vous-même ?
- Oui.
- Alors la plupart des psychologues vous diront idiot.
- Et que dîtes-vous ?
- Que l'égoïsme commence là où l'Homme dit ne pas être égoïste.
- Je ne suis pas égoïste.
- Vous l'êtes, comme tout être humain. Il nous faut cependant définir son intensité.
- Suis-je ici pour une leçon de philosophie ?
- Non, vous êtes là pour savoir si vous êtes apte à reprendre vos fonctions.
- Le suis-je ?
- Nous nous reverrons la semaine prochaine. »



Soldat Jay Ely Davidson
Séance n°7


« Suis-je fou ?
- Loin de là.
- Alors pourquoi continuons-nous cette psychanalyse ?
- Vous dérange-t-elle ?
- Je tourne en rond, chez moi. Je n'ai rien à faire de mes journées. Et je ne pense qu'à ce qui ne va pas chez moi.
- Avez-vous trouvé des réponses ?
- J'ai l'impression d'errer en permanence.
- Vous ne tarderez pas à retrouver les vôtres, si je décrète que vous êtes apte à la tâche.
- Si je le suis.
- Si vous l'êtes.
- Alors ? Par quoi commençons-nous aujourd'hui ?
- Vous êtes impatient.
- Je suis surtout blasé.
- De cette thérapie ?
- De cette situation. Je vais bien. J'ai réussi mes entraînements. Nous avons déjà parlé de l'armée, de mon passé, de l'amour, de l'amitié, de mon patriotisme, de ma tristesse, que voulez-vous savoir d'autre ?
- Pensez-vous être une personne bien ?
- Excusez-moi ?
- Êtes-vous, selon vous, une bonne personne. »


Silence.

« C'est une question piège ?
- C'est la dernière question, si vous y répondez correctement.
- Je peux y réfléchir ?
- Ce n'est pas un sujet d'examen, Soldat. Et elle me semble plutôt aisée.
- Eh bien, tout est une question de point de vue. Du mien, je suis une personne bien. J'essaie, tout du moins. Mais chacun a son avis sur ce qui est bien ou mal. Je suppose que mes compatriotes voient mes actes comme bons. Mes ennemis voient mes actes comme mauvais. De mon point de vue, et selon ma propre idée de ce qui est bien, je pense accomplir des actes qui vont en ce sens. »


Le docteur note, note, note, longtemps, puis relève les yeux et, pour la première fois, sourit légèrement.

« Votre uniforme vous attend.
- Vraiment ?
- Bien entendu.
- Alors, c'est terminé ?
- Tout à fait. »


Il se lève, prend ses affaires, se dirige vers la sortie mais, se retourne.

« Docteur ?
- Oui, Soldat ?
- Suis-je apte au service ?
- Seul le temps nous le dira. »


NOTES DU PSYCHOLOGUE:


©️ fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN




Dernière édition par Jay E. Davidson le Dim 29 Mai - 11:12, édité 7 fois
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Is there something on my face ? | JAY EmptyLun 23 Mai - 21:57




Histoire

A la guerre, en toute saison, moi je tourne en rond, je tourne en rond.


PREMIERE RONDE : JUJU Décembre 1970. C'est un mardi. Rien de bien intéressant en ce bas-monde, en ce quotidien qui perd pied dans la ronde. Jay n'est qu'un jeune homme en quête de lui-même, et sans trop savoir pourquoi, il ne s'est  jamais trouvé. Peut-être est-ce l'absence totale de son père, cette figure paternelle qui aurait du porter sur son front une main protectrice et froide comme le béton. Il imagine souvent cet homme, beaucoup plus grand que lui, et il devrait lever la tête pour pouvoir s'ancrer dans son regard glacé. L'iceberg le percuterait, une fois, deux fois, un peu plus fort à chaque fois, sans y prendre réellement plaisir. Un rôle de père, en soi, distant, mais toujours là. Ce n'est qu'un rêve sot, ne cesse de répéter sa mère d'un accent européen. Elle a toujours eu cette perle dorée, dans la voix, qui la distingue des mères de ce quartier. Pour Jay, il n'y en a pas une comme elle. Il n'y a qu'elle. Quel enfant chercherait une autre mère, si ce n'est l'enfant qui a perdu la sienne ? Surtout lorsqu'il est bienheureux. Mais peut-on réellement dire que Jay l'est ?

Sa mère lui demande d'approcher. Jay ne sait plus s'il en a envie. Depuis quelques temps, le garçon subit des moqueries dont il ne comprend pas le sens. Juju, diminutif de Juif-Juif, est son nouveau surnom entre les pages de ses cahiers.  Mini-Nazi, sa nouvelle identité pendant les quinze minutes de récréation. Il a tenté d'en parler avec sa génitrice, mais cela fait neuf mois qu'elle ne le voit plus réellement. Il n'est qu'un petit fantôme à qui elle fait à manger. Si elle pense que l'enfant n'en souffre pas, elle est bien naïve.

Contre son sein, elle tient cet enfant qui va bouleverser leur vie. Elle la nommera plus tard Valerica. Pourquoi ce prénom, Jay l'ignore, il n'est qu'un petit garçon abruti sous le coup du sort. Celui-ci s'acharne un peu plus et le flagelle : sa génitrice aimera toujours un peu plus ce petit être frêle. L'aimera-t-il, lui, il ne le sait pas. Pour le moment, il comprend pourquoi les yeux protecteurs de sa mère se sont enfuis de ses épaules, les laissant vide, croulant sous un poids qu'il est incapable de porter. Il ne comprend pas encore qui il est. Il sait simplement qu'il ne verra jamais son père.



DEUXIEME RONDE : AU NOM DU PERE Mai 1981. Dans le ciel, les lourds nuages flashent l'atmosphère, et dans le tonnerre résonne leur fureur impitoyable. Jay imagine un instant qu'il s'agit d'un avertissement; Il suppose que sa vie va changer, à présent, alors qu'il fait un pas de plus dans la foule qui le dépare du bâtiment. Dans son sac à dos, aucune photographie n'a été préservée. Ici, il n'est personne. Il n'a pas de nom, pas de vie passée, pas de vie future. Il est une abeille dans la ruche, et comme toutes les autres, il contribue à la sécurité de chaque alvéole.

Davidson. Prononcé tout haut, il arrache ses cordes vocales. C'est un nom qu'il portera indéfiniment, et qui lui rappelle irrévocablement d'où il vient. Il lui rappelle qui était son père avant lui, et ce qu'il a fait. Il était allemand. Sa mère était polonaise. A simplement décrire ceci, on comprend déjà que bien des choses les séparaient. Ils n'étaient que des enfants bien trop différents, lorsqu'ils se sont rencontrés. Sa mère avait été arrachée à ses parents, comme bon nombre d'entre eux. Elle a débuté sa misérable vie sous le même toit que son futur amour, obligée de le servir, de le satisfaire. C'est ce qu'elle fit. Avait-elle vraiment le choix ? Lorsque le temps est devenu années, ils sont tombés amoureux. Ou plutôt, elle fut son admirable amante, et elle fit l'erreur de tomber enceinte.

Jay est apparu à Washington. Sa mère a fui l'Allemagne, sous l'ordre de son propre amant, celui qui prétendait l'aimer, mais qui ne faisait que l'amadouer pour mieux la manipuler. La paria éloignée, il ne donna jamais plus signe de vie. Surprenant ? Non, loin de là, et c'est ce qu'il a immédiatement reproché à sa mère. Cette mère qui choisit de garder le nom de famille qu'elle a toujours porté. Ce fils qui choisit d'en prendre un autre. Il s'est réfugié dans les tréfonds de ses regrets, au point de fuir son identité même.

L'Armée. Sa fuite. Sa rédemption. Il est parti rejoindre cette patrie, laver ses origines, et donner un sens à ce nom-ci. Davidson. Il naîtra sous un jour nouveau.



TROISIEME RONDE : VALERRANCE Janvier 1989. L'hiver a recouvert l'ensemble des habitations. En sa lourde absence, le quartier a bien changé. Il est devenu plus long, plus grand, plus haut. Comme Jay, il a grandi, et s'est forgé un nouveau caractère. A croire que tout croît, même ce qui n'est pas censé le faire. Sur les trottoirs courent les flocons, sur les toits s'amassent le blanc profond. Il n'y a rien de plus beau que cette froide saison. Devant ce lieu qu'il n'a jamais appelé "maison", un panneau indique la vente imminente des lieux. Il n'y a plus rien ici, si ce n'est les souvenirs de ses anciens occupants.

Cela fait huit ans. Huit longues années qu'il n'est pas revenu. Il n'a jamais eu l'occasion de reparler à sa mère, à sa demi-soeur. Elles ont essayé de le retrouver, au début. Du moins, c'est ce qu'il présume, car elles ignoraient où il partait. Il avait simplement fugué, sans laisser une quelconque trace de son départ. La chambre était restée intacte, à son image lorsqu'il partait travailler aux bars du coin. Cette atroce époque où il commençait doucement à se noyer dans les fonds de bouteille. Huit ans. Il est soldat, aujourd'hui. Il a combattu l'ennemi, il a survécu à l'ennemi. Il est revenu. Combien d'hommes auraient dû dire de même ? Il ne les compte plus, ces hommes qui sont tombés près de lui. Il a vu la mort. Et c'est pour cette raison qu'il revient.

Sa mère est morte. Il le sait, depuis quelques mois seulement. Il a appris la nouvelle par un camarade vivant non loin d'ici. « La voisine ? s'était-il écrié. Il me semble qu'elle est décédée depuis quelques mois déjà. Cancer du foie. Comme quoi même ce qui nous redonne un peu d'espoir finit par nous tuer. » Il avait sans doute raison. Jay ne regrette pas d'être parti. Il regrette d'avoir abandonné sa petite soeur. Elle qu'il a laissé aux bras de sa mère, sans se retourner. Elle n'avait qu'une dizaine d'années, elle était encore jeune.

Aujourd'hui, Valerica a dix-neuf ans. Et comme lui autrefois, elle travaille dans ce qu'elle trouve. Elle est coincée dans le labyrinthe, et elle ne sait plus ce qu'elle fait, ni qui elle est. Lorsqu'il l'a vue pour la première fois, il a souri. Elle est belle, sa soeur. Elle est magnifique. Il a été surpris de cette chaleur qui a émergé dans son être tout entier. Il ignorait qu'il l'aimait autant. Il l'avait oublié. Mais, elle, elle n'a rien oublié, jamais. Lorsqu'il s'est approché, elle l'a repoussé, elle a crié, elle a pleuré. Elle est en colère, et elle l'est toujours. Elle le sera peut-être indéfiniment. Mais il persévérera. Il y parviendra. Et pour cela, il commencera par monter en grade, pour pouvoir l'aider financièrement. Pour être à ses côtés, sans pour autant réellement y être.


QUATRIEME RONDE : URSUS ARCTOS HORRIBILIS Avril 1993. Cela fait un an qu'il est là-bas. Depuis la déclaration de la guerre civile, Jay n'a pu rentrer aux Etats-Unis. En Afghanistan, tout se déchire. Si l'Amérique du Nord n'a pas pensé prendre part aux violences, elle demeure attentive aux mouvements de ce potentiel ennemi. Jay, lui, reste attentif à ces cris qui résonnent entre les cloisons de sa prison. Ici, personne ne viendra jamais le chercher.

L'ennemi a mis la main sur lui il y a quelques temps. Il ne sait plus réellement. Il a perdu la notion du temps. Les yeux bandés, il garde la tête baissée. Ses poignets et ses bras hurlent une agonie silencieuse. Ses liens le tuent à petit feu. Il mourra ici. Il le sait. Ses plaies, coups, fractures, coupures, n'ont su délier sa langue. Et ses ravisseurs ne tarderont pas à comprendre que l'Armée Américaine ne paiera aucune rançon pour sa revenue. Ils ne sont pas idiots. Il ne reviendra jamais. Il mourra, dans cette pièce, sans revoir la lumière du jour, peut-être même dans le noir de son bandeau. Il sentira seulement la mort arriver, comme il la sent toujours. Vient un jour où l'on doit se résigner.

Il n'y a qu'une seule manière de sortir d'ici. Cette porte, en face de lui. Mais il n'a aucun moyen de se défaire de ses liens. Aucun moyen d'ouvrir la porte blindée. Et même s'il y parvenait, nombreuses seraient les balles qui s'insinueraient dans son corps, là-bas, dehors.

Il n'y a que lui qui peut le faire sortir. Il est fort. Il les tuera tous. Jay a depuis longtemps découvert cette partie étrange de lui-même, cette fureur intérieur, cette bête qui rôde en sa cage thoracique. Au début, elle n'était qu'un fantôme, trop lointaine pour réellement l'assimiler et la comprendre. Un murmure, un écho dans sa boîte crânienne. Puis, elle s'est amplifiée. Elle est devenue parole, puis geste, puis entité. Elle a pris possession de lui, comme un Diable venu d'un autre monde. Il a peur de lui. Il a toujours eu peur du monstre qui sommeillait entre ses côtés. Il a fait bon nombre de dégâts. Voulus ou non. Le pire étant sur le champ de bataille, d'où on l'a irrévocablement écarté, à croire que tous ont finalement peur de lui aussi.

Le Grizzly. Il ne dort plus. Il est là, quelque part, il attend. Le pousse-t-il à l'appeler ? Jay l'ignore. Mais il doit accepter d'ouvrir son squelette à la métamorphose. Ainsi, peut-être, aura-t-il la chance de respirer encore. Alors il ferme les yeux, et il gronde. Le grondement se mue en bestialité. Son regard se change en pupilles dilatées. Il est lui.



CHRONOLOGIE:


EMILIE alias Poopy
Bonchoooooour ! Je suis trop contente d'être lô !  :meow: J'ai connu le forum grâce à Diane, qui m'a caressé dans le sens du poilou pour que je vienne. Et voilà, j'ai cédé. En même temps, il est trô bô, bawi !  :god: Et j'ai encore plus hâte que hâte de RP !  :aah: .




©️ fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN


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Dernière édition par Jay E. Davidson le Sam 28 Mai - 15:14, édité 5 fois
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Is there something on my face ? | JAY EmptyLun 23 Mai - 21:59
JE.SUIS.AMOUREUSE.DE.TOI.

Je savais que j'arriverai à te faire craquer. :3
Vile créature, que je suis.

Je t'aime. Wala.

A plus dans mon lit.
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Artemis G. Forrester
They will fear the wild
Artemis G. Forrester
They will fear the wild

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Messages : 381 Je suis arrivé(e) le : 21/12/2015 Sous les traits de : Kaya *Hot AF* Scodelario Je me dédouble : Adin le feu au derche, Adria la maman poule & Asher le bébé stryge Pseudo : Xelette la reine des poneys Crédits : avatar: shiya, gif profil: xelette, tumblr & naitiri, gif signature: Xelette Points : 3261 Couleurs RP : darkred Is there something on my face ? | JAY Tumblr_o7zliw84mF1ttv3q4o2_r1_250

J'ai : 21 ans Je travaille comme : Étudiante en psychologie Actuellement, je suis : En deuil et enceinte de son amour d'enfance Alter-ego : Canis latrans, autrement dit coyote Niveau social : Modeste
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I'll make a beast out of myself, gets rid of all the pain of being a man. Can't you help me as I'm startin' to burn.

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I've found a reason for me to change who I used to be. A reason to start over new and the reason is you


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I will never be you.

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Your blood is in my veins. We're supposed to be the same. Like father, like daughter.

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Is there something on my face ? | JAY EmptyLun 23 Mai - 22:02
Haaan, t'y beau toi. Bienvenue à toi.

Bravo à Diane d'avoir fait craqué quelqu'un :hihi:
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Is there something on my face ? | JAY EmptyLun 23 Mai - 22:16
BRRR BRRRR BRRRRRRRR (oui je vibre comme un ... téléphone) :3 Un gros nounours ! **

Bienvenue sur ASN ! héhé ! Franchement le choix de vava dépote tellement !! :exit:
Si tu as des questions, n'hésite pas à passer dans les MP des staffeux !! :boom:
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Is there something on my face ? | JAY EmptyLun 23 Mai - 23:36
RHOOOOOOOOOOOOOOOOOO !

MERCI, ZE'TE CUTES ! :lick:

J'VOUS FAIS TOUTES DES BISOUS PLEIN ! :bow:

Mais surtout à toi, Didi, même si tu m'as fait v'nir entre ces bandes de fous de folie qui tue tout ! :punk:
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Is there something on my face ? | JAY EmptyMar 24 Mai - 0:21
J'aime bien ton perso', je risque de te demander un lien :3

Bienvenue dans le coin! Je te souhaite bonne chance avec ta fiche :brille:
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Messages : 261 Je suis arrivé(e) le : 04/01/2016 Sous les traits de : Godfrey Gao Je me dédouble : Je suis tout seul dans ma tête pour l'instant Pseudo : Ullrïka Crédits : Tumblr / Kiet Points : 2103 Couleurs RP : #15997F Is there something on my face ? | JAY Tumblr_ny9fbcqhFd1reli55o1_540

J'ai : 28 ans Je travaille comme : Barman au Crazy Darwin Actuellement, je suis : Célibataire Niveau social : Modeste Is there something on my face ? | JAY Gif-br11
Plus que des amis, ils sont mes frères. Plus que des frères ils sont les fondations de mon être...

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Is there something on my face ? | JAY EmptyMar 24 Mai - 6:43
Bienvenu parmi nous !
J'aime beaucoup ta façon d'écrire ^^
Et bon courage pour ta fiche  :cheer:
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Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3