Gelosia sconvolto - Ft Mathis

Je suis arrivé(e) le : 09/12/2015

Avalon & MathisLa jalousie est l'amour propre de la chair.

Revoir un sourire s'étaler sur les lèvres de Mathis est réellement un soulagement. Avalon n'avait jamais été contre les conflits, certain les fuient comme la peste, Avalon elle affrontait toujours de front toutes les colères, tout les problèmes sans jamais leur tourner le dos. Mais avec Mathis elle détestait ça, elle faisait des compromis parce qu'elle n'avait pas envie de ça, pas envie de rester sur des stupidités. Et là c'était clairement une connerie qui se foutait entre eux et leur merveilleuse journée. Il lui assure encore une fois qu'elle n'a aucune crainte à avoir, qu'il n'est pas du genre à aller voir ailleurs et bon dieu que ça lui fait du bien. Au final Avalon est quelqu'un de très peu sur d'elle, la jeune femme est en constant doute sur sa propre capacité à retenir l'affection des gens. C'est pour ça qu'elle à toujours quelque chose à dire, un commentaire à faire, parce que au moins cette façade cache l'insécurité de son cœur. Mathis l'apaise réellement, elle qui pensait ne jamais pouvoir éteindre le volcan en elle. Et paradoxalement il allume des feux dans tout son corps dès qu'il la touche.

Le fait de le voir trembler fait énormément de mal à Avalon, elle à toujours au fond d'elle cette voix grinçante qui lui chuchote un compte à rebours pour Mathis. Souvent elle arrive à étouffer le son du « tic - tac » mais là c'est flagrant, elle connais les signes avant coureur de ses crises de tremblements. Elle ne supporte pas de savoir qu'on va lui arracher Mathis bien plus tôt que prévu. La seule chose qu'elle demande en cette seconde c'est qu'il soit sauvé, elle se rends compte qu'elle serait prête à tuer ou pire encore pour le sauver. Ça lui est insupportable de se dire qu'elle ne pourra pas vieillir à ses côtés, connaître tout ce qu'un couple normal devrait vivre. C'est sur qu'ils vont vivre les choses beaucoup plus fort mais ça ne change pas que leur temps est compté. Elle arrache les bouts de verre à vif comme pour se punir, elle est persuadée que cette crise est sa faute. En même temps avec le stress qu'elle viens de lui faire subir quoi de plus normal. Elle saisit la bouteille de désinfectant. « Je t'aime Avalon. »

La bouteille tombe au sol alors que la jeune femme lève ses grands yeux sur Mathis. Son souffle se bloque dans ses poumons et elle à bien du mal à comprendre, à appréhender ce qu'il viens de lui dire. Mais cette révélation fait exploser son cœur en mille morceaux, lui faisant comprendre qu'elle ressent exactement la même chose que lui. Ses mains tremblent et il les saisit. Elle fouille ses yeux à la recherche d'une possible moquerie mais rien. Il est véritablement sérieux. Le nœud de larmes remonte dans sa gorge. Il la pousse vraiment dans ses derniers retranchements. Elle boit ses paroles, elle serre un peu plus ses mains, s'accrochant à la sincérité et la douceur de chacun de ses mots. Il finit de parler et reprends ses bandages, mais Avalon ne sent plus rien mis à part son cœur qui bat dans ses tempes. Elle fixe Mathis, toujours hébétée par tout ce qu'il viens de lui dire. Elle ne pensait pas pouvoir ressentir de l'amour, ni même pouvoir en éprouver autant pour quelqu'un.« Et si j'ai envie de prendre soin de toi, je le ferais. Ne te tracasse pas, le temps ou tu vas devoir t'occuper de moi arrivera très rapidement. »

Qu'il parle de sa maladie et sa futur dépendance la fit se décider, il c'était dévoiler, ça avait surement du lui coûter et il était temps pour lui elle de se l'avouer. De l'avouer à Mathis. Elle était irrévocablement, pleinement amoureuse de lui. Elle ne pourrais pas revenir en arrière mais tant pis, il serait le premier et le seul amour de sa vie. Elle se laissa glisser au bas de sa chaise, tomba à genoux devant Mathis et serra ses mains avec force.

« Je t'aime aussi Mathis Mathew, quel que soit le temps qu'il nous reste ensemble je t'aimerais jusqu'au bout. J'ai cru que jamais rien ni personne n'ébranlerait mon cœur et voilà que tu es là, à me dire des choses que j'ai toujours voulu entendre. Elle passa sa main maintenant pansée sur la joue du jeune homme. Je ferais tout mon possible pour que chaque moment soit gravé à jamais. »

Elle pensait que lui ouvrir son cœur lui coûterait mais au final c'est libérateur et elle se sent soudain en accord avec elle même, avec Mathis. Avalon s'avance vers lui et l'embrasse avec force alors qu'une larme réussit à s'échapper et viens couler jusqu'à leur bouche pressées l'une contre l'autre.

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Gelosia sconvolto

Je ne sais pas trop où cette histoire allait nous mener. Jusque quand...Un mois, deux, peut-être un an ou deux. Je ne connaissais pas exactement le temps qu'il me restait à exister, peut-être que demain je ne serais plus, d'autres dangers pouvaient me menacer...accidents, un client mécontent qui voudrait ma peau par esprit de vengeance et d'autres choses que je n'imaginais pas exister. Du coup, je préférais vivre ma vie à fond, mais également aux côtés de cette femme qui avait bouleversée toute mon existence. Je venais de lui avouer mes sentiments, me laissant à nu, alors que mes mots (mots que je n'aurais jamais imaginé pouvoir dire un jour), sortaient tout seuls de mes lèvres pour retentir dans l'air comme une vérité merveilleuse, mais également morbide. Sur le coup, j'entends la bouteille de désinfectant tomber sur le sol, me faisant très légèrement sursauté. Quoi, elle était aussi surprise que ça ? Elle ne devait pas s'attendre à ce que je lui dise que je l'aimais, en tout cas, pas de suite. Je tente de ne pas sourire face à son visage complètement hébété, prenant soin de sa main, désinfectant celle-ci, l'enroulant dans un bandage propre sous quelques regards toujours curieux. Je parle de ma maladie avec une certaine légèreté, même si au fond j'étais loin d'être impatient que ce jour vienne à nous. Après tout, je suis un homme avec une foutue fierté, un caractère bien à moi et qui ne c'est jamais réellement soumis à quiconque...Hors, je savais que cela ne durerai pas éternellement. Mes infirmières devaient prendre des gants avec moi quand elles venaient s'occuper de mon cas à la maison, mon médecin disait que je n'en faisais cas ma tête, que je jouais avec ma vie...Mes employées murmuraient que j'avais un caractère de merde mais que j'étais juste, mes amis – aussi peux soient-ils – eux disent que je suis loyal et foutrement courageux de vivre ainsi...Et moi dans tout ça ? Et bien, je me contente de survivre.

Je sens la jeune femme se laisser glisser de sa chaise, se retrouvant ainsi à genoux près de moi. Surpris, je lève un léger sourcil, un regard stupéfait par ce qu'elle était en train de faire. Il faut dire que, généralement, c'était les hommes qui se mettaient à genoux devant les femmes, surtout pour demander celles-ci en mariage. Hors, je doutais que c'est ce qu'elle s'apprêtait à faire...après tout, je suis avocat spécialisé dans les divorces, les mariages, à mes yeux, c'est étrangement stupide. Mais bon, après tout, avant je n'avais jamais été réellement amoureux. Je l'écoute attentivement, alors cas son tour, elle se dévoilait à moi comme je venais de le faire. Je ne la quitte pas du regard, laissant ses mots me toucher sans pour autant me faire souffrir. Loin de là. Elle dépose une main bandée sur ma joue, je souris légèrement. Décidément, ma vie était en train de changer du tout au tout à ses côtés, je ne pouvais même pas imaginer ce qui m'attendait réellement. Quand ses lèvres se posent sur les miennes, un frisson envahi mon corps telle une décharge électrique des plus agréable. Je répond sans hésitation à son baiser, alors que je sens cette larme se perdre sur sa joue, venant trouver refuge entre nos lèvres collées. Je me décolle légèrement d'elle, pour observer ses yeux légèrement mouillés. « J'espère que c'est des larmes de joie, sinon, je risquerais de mal le prendre. » Dis-je un petit sourire sur le visage, alors cas mon tour, je déposais une main sur sa joue, essuyant du bout de mon pouce la tracée humide que la larme avait laissée sur son passage. Je viens déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, plus bref, mais tout aussi doux que le précédent. Mon front se colle légèrement au sien, l'espace de quelques secondes, avant que je ne me redresse légèrement, invitant Avalon à faire de même. « A moins que tu décide de me demander en mariage, je te conseil de te redresse pour pas chopper des crampes. »

Je lui fais un petit clin d'oeil, passant une main sur ma nuque. Mon portable se met alors à vibrer, annonçant un appel. Attrapant celui-ci, j'observe le nom qui s'affiche sur mon écran et remarque que c'est mon bureau. Heureusement, j'avais un abonnement qui comprenait le forfait à l'étranger, sinon, j'aurais eu des factures hors prix. Pas que l'argent me manque, mais je préférais le garder pour d'autres choses telles que des soirées romantiques avec la jeune femme. « J'en ai pour une seconde. » Dis-je en déposant un baiser sur ses lèvres rapide. Je me lève et m'éloigne légèrement, me levant doucement et assez difficilement, je l'avoue. J'avais l'impression d'avoir prit dix ans dans les pattes...Je reste quelques minutes au téléphone, alors que ma secrétaire me dit que mon médecin me cherche, qu'il a recu les derniers résultats et qu'il aimerait bien m'en parler. Ben voyons ! Ça sentait pas bon tout ça. Je raccroche et reviens vers Avalon. « Et si on rentrais à l'hôtel, histoire de se changer et d'aller manger un bon restaurant. » Inutile de l'inquiéter pour rien, enfin, pour rien, pour rien....

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Avalon & MathisLa jalousie est l'amour propre de la chair.

Mathis paraît surpris de la voir glisser de sa chaise mais Avalon se sent trop loin de lui, elle à besoin d'être proche, de lui dire tout ce qu'elle ressent, tout ce magma d'émotions qui bouillonnent en elle. Et pour ça elle à besoin de le toucher, de poser sa main sur son genou, tant pis si tout le monde les regarde. Pour l'instant il n'existe que Mathis, le reste du monde à disparut. Il la fixe sans ciller alors qu'elle lui ouvre son cœur, elle se met à nue. Elle qui se pensait incapable d'aimer, incapable de laisser tomber cette carapace qui la protégeait si bien voilà qu'elle se dévoile sans la moindre peur. Comment peut – il faire ça ? Comment est – ce possible qu'il ai autant d'emprise sur elle et qu'elle ne sente pas le besoin de fuir ? Il avait changer sa vie, sa façon de penser en un battement de cil, avec son sourire, son caractère bien tremper, sa fureur de vivre. Il lui semblait à présent impossible de s'imaginer sans lui. C'était absolu et irrémédiable, elle ne se voyait plus sans lui. Ça aurait du l'effrayer et pourtant elle n'avait pas envie de reculer. Il répond à son baiser et elle à l'impression de sortir d'une longue apnée, comme si elle avait arrêter de respirer et qu'il lui redonnait vie. Il finit par romprer leur baiser et elle détourne les yeux en se rendant compte qu'ils l'ont trahis, elle à toujours été trop sensible. D'habitude elle arrive à le cacher mais encore une fois il casse toutes les lois qu'elle s'est imposée. Il essuie la trace de larme en souriant, elle s'empresse de lui rendre son sourire.

« C'est ta faute, tu me rends trop sensible. C'est une bonne chose. »

Elle réponds à son baiser quand il reprends de nouveau ses lèvres avant de poser son front sur le sien. Elle voudrait que cet instant dure éternellement, que plus rien ne bouge. Mais Mathis bouge, elle grogne un peu alors qu'il l'incite à se relever, c'est vrai que ses genoux lui font mal. La remarque de Mathis sur le mariage la fait tiquer, c'est vrai qu'elle ne connais pas son avis là dessus. Elle à un rictus amusé.

« Et si c'était le cas que répondrait – tu ? »

Avalon se met à rire tout en se relevant, ils font vraiment les choses différemment des autres tout les deux. La jeune femme se relève et enlève la poussière qui à tacher sa robe. Le portable de Mathis se met soudain à vibrer et il s'éloigne pour répondre. Ses pas sont lents et mal assurés, elle voit qu'il est épuisé, son cœur se serre. Elle laisse un pourboire sur la table et s'éloigne pour le suivre, restant à distance raisonnable. Ses yeux traîne sur le dos du jeune homme, c'est vrai qu'elle connais peu de choses sur lui, sur sa maladie, sur sa vie, sur sa famille. L'envie soudaine de tout savoir de lui la prends, elle ne veux rien perdre, tout obtenir. Elle veux le connaître par cœur, tracer chaque muscles de son corps de mémoire, savoir le nom de son premier amour, de son premier animal de compagnie. C'est bête mais elle en à besoin. Il finit par raccrocher et reviens vers elle, elle lit en lui comme dans un livre ouvert, quelque chose ne va pas, la barre soucieuse sur son front ne ment pas. Il lui propose de rentrer mais elle sait qu'il lui cache quelque chose. Avalon prends son bras et ils se mettent en route vers l'hôtel.

« C'était ton médecin n'est ce pas ? Elle se penche vers lui et serre son bras. Mathis je voudrais te demander quelque chose. Ils s'arrêtent et elle lui fait face. Je veux rencontre ton médecin, je veux qu'il m'explique pourquoi, comment, quand. »

Elle avait la gorge sèche, bon elle ne lui demandait pas non plus à rencontrer ses parents mais c'était important pour elle de savoir vers quoi ils allaient.

« Je veux tout savoir de ta maladie, je veux pouvoir comprendre et t'aider du mieux que je le pourrais. Je veux savoir vers quoi on va parce qu'il est hors de question que je baisse les bras, je ne te laisserais pas te battre tout seul. Je sais que c'est beaucoup te demander que de parler de ta maladie mais laisse moi au moins une chance d'essayer. »

Elle avait besoin de comprendre contre quoi elle se battait, elle savait que c'était peine perdue de se battre contre le temps mais elle n'acceptait pas l'idée de s'avouer vaincue.

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Gelosia sconvolto

« C'est ta faute, tu me rends trop sensible. C'est une bonne chose. » Je souris légèrement face à ses paroles. Avalon avait toujours eu un air de glace, une apparence forte et un caractère bien trempé. Pourtant, j'avais très vite compris qu'il y avait bien plus sous cette carapace, un cœur en or, un cœur que je souhaitais toucher encore et encore au point d'y graver mon empreinte, ma marque et qu'ainsi, même quand je ne serais plus, qu'elle se souvienne de moi avec le sourire. Elle répond à mon baiser, laissant nos lèvres se retrouver une fois de plus. Je ne me lasserais jamais de celles-ci, comme un drogué ayant besoin de sa dose, j'aimais l'embrasser comme j'aimais sentir le soleil me réchauffer alors que je me sentais gelé. Je l'aide à se relever, me doutant que les genoux de la jeune femme devaient souffrir face à posture assez inconfortables. Je fronce légèrement les sourcils face à sa phrase concernant le mariage. Elle me coupait l'herbe sous le pieds là. Je passe une main dans mes cheveux, un tique chez moi quand une certaine nervosité s'emparait de mon être tout entier. Que répondre face à cette éventualité. Heureusement, mon portable se mit à vibrer et me sauva de justesse. Je ne savais absolument pas quoi répondre, cette idée ne m'avait jamais effleurée l'esprit. Après tout, me sachant condamné je n'avais jamais imaginé me marier un jour, ou encore, trouver une femme assez bien pour lui faire porter mon nom. Puis merde, comment pourrais-je imaginer infliger ça à Avalon ? Me marier avec elle, tout en sachant que ce mariage prendrait fin plus que rapidement à cause de ma santé. Ce n'était pas envisageable, elle allait déjà assez souffrir ainsi, je ne pouvais pas lui demander une telle chose. Lui faire porter une alliance, lui rappelant toute son existence qu'un jour, elle avait lié sa vie à la mienne, pour le meilleur et pour le pire.

Je vais donc décrocher le téléphone, disant à la jeune femme que je n'en ai pas pour très longtemps. Une fois terminé, je me retourne et demande à Avalon si on pouvait rentrer à l'hôtel, allant ainsi manger au restaurant, espérant ainsi changer de sujet mais également oublier la question du mariage. Elle c'était redressée pour venir vers moi, attrapant mon bras, nous nous mettons en route vers l'hôtel alors que sa dernière question repassait en boucle dans ma tête. Décidément, elle avait réussit à me déstabiliser complètement. Je regardais droit devant moi, comme perdu dans mes pensées quand la voix de la jeune femme résonna à mes oreilles. Tournant légèrement les yeux vers elle, je fais un signe affirmatif de la tête, annonçant que effectivement c'était bien mon médecin. Je n'avais pas envie de lui mentir, après tout, je lui devais la vérité et rien que la vérité, même si j'aurais préféré éviter le sujet. Elle s'arrête, me faisant ainsi face, me disant qu'elle voulait rencontrer mon médecin. Je grimace légèrement, voilà pourquoi je voulais éviter ce foutu sujet. Mon médecin était un casse-pieds de première, toujours en train de me dire de ne pas faire ci, ne pas faire ça, que ce n'était pas bon pour moi...bref, à l'entendre je devais cesser d'exister. « Avalon je... » Je quoi ? Je ne pouvais pas refuser sa requête, c'était parfaitement normal qu'elle souhaite rencontrer mon médecin. Néanmoins, cette idée ne me plaisait pas vraiment. Malheureusement, Avalon n'en resta pas là, souhaitant en savoir d'avantage sur ce qui allait se passer, me demandant de parler de ma maladie. Je soupire, détournant légèrement les yeux vers l'océan qui bordait la ville. Je ne savais pas par où commencer, je ne voulais pas l'inquiéter, ni même la déprimer. Mais bon, je savais que de toute façon, si elle comptait rester à mes côtés et bien, elle allait devoir savoir tout et absolument tout.

« Je...depuis l'âge de 25 ans je suis atteint de la maladie de Charcot, c'est une maladie neurologique à évolution rapide, qui généralement est à 95 % mortelle. Elle n'est pas spécialement héréditaire, c'est juste qu'en général, pas de bol ça te tombe dessus... » Je soupire de nouveau et je m'éloigne vers la rambarde pour m'appuyer dessus, laissant mon regard glisser sur l'océan au loin, cherchant mes mots car le plus dur était encore à annoncer. « ...En gros, cette maladie affecte mes muscles et entraîne une faiblesse musculaire. J'ai de plus en plus de mal à bouger les bras, les jambes...d'où les tremblements. » Je prends une pause de quelques secondes avant de reprendre calmement, comme un homme résigné face à la terrible vérité. « Lorsque les muscles du diaphragme et de la paroi thoracique perdent leur motricité, les patients perdent leur capacité à respirer et sont contraints d'être mis sous assistance respiratoire. La plupart des personnes atteintes de la maladie de Charcot meurent d'une insuffisance respiratoire, généralement dans les 3 à 5 ans après l'apparition des symptômes. » J'ose un regard vers Avalon. Si elle avait bien calculé, cela faisait déjà deux ans que j'étais atteint des symptômes. « Du coup, comme c'est une maladie à évolution rapide, du jour au lendemain mon état peut se dégrader extrêmement rapidement. » Je viens doucement vers elle, prenant ses mains entre les miennes. « En gros, les conséquences sont les suivantes ; difficultés à respirer ou à avaler, des crampes, tremblements...raideurs musculaires, trouble de l'élocution, contractions musculaires, faiblesses musculaire au niveau des bras et des jambes... puis, la mort. 10% des patients vivent 10 ans, mais jamais plus et 10% c'est pas beaucoup... » Je plonge mon regard dans le sien, jouant nerveusement avec ses doigts. « Et apparemment, l'évolution a déjà commencé selon le médecin, c'est pour ça qu'il me sonnait...il voulait me voir pour faire des testes plus poussés. »

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Avalon & MathisLa jalousie est l'amour propre de la chair.

Les sourcils de Mathis se froncent quand elle lui pose la question sur le mariage, elle voit que quelque chose passe dans ses yeux. Oh. Elle à réussi à semer le doute chez le jeune homme mais ses réflexions sont arrêter par le téléphone qui sonne. Il s'éloigne et Avalon le suit de loin, farfouillant son téléphone pour se donner une contenance. Apparemment ça l'as mis mal à l'aise qu'elle lui pose une telle question. Avalon a juste dit ça pour plaisanter sachant très bien que les hommes fuient devant une telle demande. Mais maintenant qu'elle y pense elle ne sait pas vraiment ce qu'elle veux. Est ce que ça la gênerait d'être lié à Mathis par quelque chose d'aussi solennel, de porter son nom, d'être sa femme, légalement ? Non, définitivement non, elle n'as pas besoin d'y penser pendant longtemps elle connais sa réponse. Malheureusement le paragraphe disant « dans la santé comme dans la maladie » ne serait jamais d'actualité pour eux, et celui « jusqu'à la mort nous sépare » arriverait beaucoup trop vite. Elle eut le réflexe de regarder son annulaire gauche, malgré tout ça elle eut un frisson en s'imaginant devenir la femme de Mathis. Avalon n'avait jamais cru au mariage, elle n'avait jamais cru à l'amour à vrai dire. Et Mathis avait fait éclater toutes ces convictions.

Ses questionnement furent interrompus par le fin du coup de fil, elle sut tout de suite que quelque chose n'allait pas et le pria d'expliquer sa maladie. C'était trop pour elle, Avalon avait besoin de savoir, de mettre des mots sur la chose qui rongeait Mathis, qui finirait par les ronger tout les deux. Il n'était pas question pour Avalon de l'abandonner mais elle nécessitait de savoir contre quoi elle allait se battre. Elle savait qu'elle allait se faire du mal en l'écoutant mais c'était une étape nécessaire de l'acceptation.

Il se décide à parler, les mots semblent durs à prononcer. Ils sont encore plus difficiles à entendre pour Avalon. Elle le suit jusqu'à la rambarde, les mains tremblantes cachées dans son dos. Plus elle l'écoute parler et plus elle comprends à quel point leur temps est compté. Il ne lui faut pas longtemps pour faire le calcul du temps qu'il peux rester à Mathis. Il la regarde en biais et elle ne peut s'empêcher de le toucher, elle presse sa main contre son bras. Elle à besoin de ce contact, mais ça ne l'empêche pas de continuer de trembler. Il continue son explication, et viens prendre ses mains dans les siennes. Elle a des images horribles de Mathis en fauteuil roulant, puis dans un lit d’hôpital, sous respirateur artificiel. C'est abominable de l'imaginer ainsi alors qu'il se tiens debout devant elle. Avalon à un immense sentiment d'injustice, pourquoi ? Pourquoi maintenant, pourquoi on ne leur accorde pas un peu plus de temps ? Il chercher ses yeux et presse un peu plus ses doigts, elle souffle doucement par le nez pour reprendre contenance, la pitié ne l'aidera pas et ses pleurs coincés dans sa gorge non plus. Elle doit être forte pour lui, pour eux deux. « Et apparemment, l'évolution a déjà commencé selon le médecin, c'est pour ça qu'il me sonnait...il voulait me voir pour faire des testes plus poussés. »

Avalon hoche la tête et le regarde dans les yeux, serrant ses mains même si sa main droite lui fait mal. Elle lui fait un petit sourire en coin.

« Merci de m'avoir expliqué, je me doute que ce n'est pas facile mais maintenant je peux me préparer à affronter tout ça avec toi. C'est juste … »

Putain cette foutue boule de larmes serre encore sa gorge, elle détourne les yeux et se presse contre Mathis, son front s'appuyant contre son épaule. Elle souffle pour reprendre contenance, c'est beaucoup pour son self control, pour ses sentiments martyrisés.

« Je trouve ça tellement injuste, pour toi, pour nous. Elle se recule un peu pour le regarder dans les yeux. Mais on ne va pas laisser tomber, dès demain nous reprenons l'avion pour Ottawa et on va voir ton médecin. Pas de discussion possible, c'est un ordre très cher amour. »

Elle viens embrasser chastement ses lèvres alors que son rictus habituel étire ses lèvres. Elle fait bonne figure parce que la pitié et la tristesse n'aide en rien dans ces moments là. Elle veux changer de sujet, ils ont assez parler de choses désagréables pour le moment, et elle à envie de terminer leur voyage sur une bonne note. Elle ne veux perdre aucun moment avec lui a se chamailler ou à pleurer, ces instants là viendraient assez vite. Avalon va embrasser son menton pour l'embêter.

« Pour le meilleur et pour le pire hein. Tu n'as toujours pas répondu à ma question de toute à l'heure ! »

Elle rit, éloignant au loin les démons qui viendront les hanter beaucoup trop vite, et le tire un peu pour qu'ils prennent la direction de l'hôtel.

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Gelosia sconvolto

La vie est une vraie chienne, une destinée sournoise et vraiment cruelle. Elle se régale de nos souffrances, de nos regrets, comme un obèse boufferait des sucreries encore et encore sans jamais s'en lasser. Comme un droguer qui se piquerait sans pouvoir s'arrêter. J'étais là, déballant un triste futur que je me savais inévitable. Une mort certaine, qui je le savais, tomberait un jour où l'autre, m'arrachant de ce bonheur si récemment trouvé. Je m'en voulais secrètement d'avoir embarquer Avalon dans cette histoire, non, dans cette foutue tragédie qu'était ma vie. Je me sentais tellement mal. Elle savait que je ne ferais pas long feux, pourtant, elle était à mes côtés sans jamais flancher. Depuis qu'elle était entrée dans ma vie, elle avait chamboulée énormément de choses. Les idées que je me faisais de la mort, de la vie, de l'amour ou encore des sentiments que je pouvais éprouver pour elle. Rien ne me destinais à l'aimer comme je l'aimais actuellement. Mon cœur avait trouvé une raison de battre, ne voulant plus jamais cesser ses tambourinements tant qu'elle restait à mes côtés. Pourtant, une fois de plus, la vie a un drôle de sens de l'humour. A présent que je voulais vivre, la maladie prenait le dessus. Je pouvais presque apercevoir le sourire narquois de dame nature. Si seulement je savais le comment du pourquoi. Si seulement j'avais idée de cette malédiction qui pesait sur mes épaules, rien de naturel, juste de la jalousie malsaine envers un de mes ancêtres. Mais bon, je suis complètement ignorant du monde qui m'entoure, de la réalité des choses, des êtres qui peuplent cette planète. Nos regards se croisent, se plongeant l'un dans l'autre comme une triste fatalité. Elle a comprit que rien ne pourrait me sauver, j'avais été claire à ce propos. Les traitements, les médicaments, rien ne pouvait avoir d'effet sur ce qui me rongeait de l'intérieur.

Elle parle, pourtant, je sens que sa gorge semble serrée et qu'elle tente de ne pas craquer. Je serre également sa main, essayant de la rassurer sans pour autant l'être moi-même. Je ne voulais pas parler de ça, gâcher ce voyage qui était le nôtre. Elle pense pouvoir affronter tout ça...je n'étais même pas capable de l'affronter moi-même, alors, comment le pourrait-elle ? Réalisait-elle seulement ce qui m'attendait dans un futur proche ? Des machines, des sautes d'humeurs, une dépression qui j'en étais sûr suivrait bien assez tôt. J'avais toujours aimé mon autonomie, je suis un homme assez fière et me savoir à la merci d'une autre personne ne m'était pas agréable, même si il s'agissait de la femme que j'aimais. Elle détourne les yeux et vient se poser contre moi. Passant une main dans ses cheveux, je ferme légèrement les yeux, le cœur serré. Elle allait devoir digérer l'information de notre futur à deux. Je pousse un soupire affreux quand elle m'annonce qu'elle met un terme à notre voyage, souhaitant rentrer à Ottawa pour que je vois mon médecin. Je fais une légère grimace « Voilà pourquoi je ne voulais rien te dire...la prochaine fois je la fermerais, surtout si nous sommes en voyage. » Je souris légèrement suite à son baiser sur mon menton, levant les yeux au ciel. Je voulais changer de sujet, faire en sorte qu'elle oublie même si je savais cela complètement impossible, mais bon, je pouvais néanmoins espérer. Je me crispe de nouveau face à ses paroles, alors qu'elle me tire pour de nouveau avancer vers l'hôtel. Décidément, elle n'allait absolument pas lâcher l'affaire avec cette histoire de mariage, je n'étais pas dans la merde mais bien pire que ça.

« De qu'elle question me parles-tu ? » Je fais un léger soupire moqueur, tout en marchant, lui lançant un regard en biais. Éviter la question n'était pas vraiment une solution, d'ailleurs, je le faisais plus pour l'ennuyer qu'autre chose. Je passe un bras autour de sa taille, la rapprochant de moi, déposant un baiser sur le haut de son crâne. Puis, je finis par dire calmement. « Me marier avec toi serait égoïste, ça serait t'enchaîner à moi pour longtemps...même quand je serais mort tu garderais nos souvenirs qui ne cesseront de te faire souffrir. Dans d'autres conditions, je pense que...me marier avec toi aurait été la plus belle des choses qui puisse m'arriver. Mais là, en sachant ce que tu, ce qu'on va devoir endurer, je sais pas. » J'étais franc, sincère, je ne voulais pas lui cacher ce que je ressentais. Oui, si je n'avais pas été malade je l'aurais sûrement épousé à un moment ou un autre. J'étais du genre à foncer et croquer la vie à pleine dent, profitant du peux de temps qu'il me restait. Mais là, c'était infliger à Avalon plus de souffrances que nécessaire, je ne le souhaitais pas.

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Je suis arrivé(e) le : 09/12/2015

Avalon & MathisLa jalousie est l'amour propre de la chair.

Avalon voit parfaitement qu'il la perçe à jour, qu'il sent les larmes dans sa voix quand elle lui parle. La barre soucieuse sur son front le trahi, la façon qu'il a de presser ses mains parle pour lui. Elle se sent mise à nue face à Mathis, il lit en elle comme dans un livre ouvert au point que s'en est affolant. Elle qui n'avait jamais cru à l'amour, oh elle avait aimé ses frères Diogène et Sillar, elle avait surement aimé sa mère à un moment donné mais l'amour avec un grand A elle n'y avait jamais cru. Les horreurs qu'elle avait vues et commises sur le terrain, pour le compte de l'armée l'avait encore plus éloignée de cette façon de penser. En même temps qui pourrait aimer une femme comme elle, qui avait commis des atrocités qui dépassaient parfois l'entendement, qui avait le cœur aussi dur que la pierre. Non vraiment elle ne c'était jamais laisser la possibilité d'aimer, elle tenait à quelques personnes mais ça n'avait jamais dépasser le cadre de l'affection. Mais Mathis remettait tout en question, elle trouvait soudain en elle cette soif inextinguible d'amour, de nécessité de l'autre. Et cette maladie rendait tout beaucoup plus fort, les peines comme les joies.

Elle lut dans les yeux de Mathis son appréhension, comme si il la croyait incapable de se battre et de supporter ce qu'il allait leur arriver. Ce qu'il ne savait pas c'est qu'elle allait tout mettre en œuvre pour trouver une solution avant de se résigner. Sauf qu'elle n'arriverait jamais à se résigner, le simple fait de penser à la disparition de Mathis la rendait folle, lui ouvrait le ventre, brûlait ses entrailles. Non il n'en était pas question. Les médecins avaient peut être tout tenté mais ils n'avaient pas essayer le surnaturel. Avalon se promis que dès leur retour elle fouillerait dans le grimoire Blackfield pour trouver une solution, elle irait rendre une visite à Ganaël peut être qu'un sidh pourrait l'aider, elle irait même jusqu'à solliciter ces dégoûtants stryges s'il le fallait. Et quand viendrais le moment, si la solution se trouvait dans le surnaturel elle lui révélerait sa vraie nature. Et tout ce que cela impliquait. Il soupire contre elle, son corps pressé contre le sien l'apaise. « Voilà pourquoi je ne voulais rien te dire...la prochaine fois je la fermerais, surtout si nous sommes en voyage. »

Un sourire fend le visage d'Avalon, il envisage de voyager de nouveau avec elle. Maintenant que leur temps est compter elle à envie de tout vivre, de tout visiter, de tout tester avec lui. Cependant elle tente d'être rationnelle, elle lui pinça un peu le biceps et fronça les sourcils comme pour le gronder.

« Ne dit pas ça je ne veux pas que tu m'écarte ainsi. Elle laissa un temps. De toute façon je devinerais tout de suite que tu me cache quelque chose et tu subirais une séance de torture en règle pour avouer. »

Elle rit doucement en passant ses doigts le long de ses côtes pour le chatouiller. Pourtant un éclair de son passé noir ressurgit dans sa mémoire, toutes ces séances de tortures sur les prisonniers de guerre. Heureusement elle détourne son attention sur autre chose et ils se remettent en route. Avalon à réussit à mettre Mathis mal à l'aise, ça l'a fait d'autant plus rire qu'il évite la question. Finalement il l'attrape par la hanche, embrassant son crane, geste rassurant presque habituel qui lui fait chaud au cœur, renforçant ce côté tendre qu'elle aime tant en lui. Avalon l'écoute calmement se justifier, elle comprends ce qu'il lui dit. Son cœur tressaute quand il lui dit que leur mariage serait la plus belle chose à lui arriver. Avalon se découvre soudain un côté abominablement romantique. Ils arrivent près d'un superbe pont ouvragé d'où pendent les dernières décorations du carnaval, le lieu est superbe et l'alchimiste à une pensée étrange. Oh et puis au diable les peurs et l'appréhension, la maladie où tout le reste. Elle s'arrête de nouveau, ils ne sont pas prêt de rentrer à l’hôtel à ce rythme.

« Je comprends ton point de vue, mais marié ou non je garderais nos souvenirs, une bague n'y changera rien tu sais. Je suis déjà enchaîné à toi Mathis, et je le fait volontairement et avec beaucoup de plaisir. »

Elle attrape sa main et le tire jusqu'au pont, d'accord là son côté romantique passe carrément par dessus le reste mais tant pis. Avalon attrape les deux mains du jeune homme.

« Je jure de t'aimer jusqu'au bout, dans la maladie comme dans la santé. Je te jure de t'aimer, de t'être fidèle, de te casser les pieds, d’être jalouse dans les limites du raisonnable, d'être impulsive. Je chérirais chaque moment passé à tes côtés, pour le meilleur et pour le pire. Elle à un sourire amusé. Qui a dit qu'on avait besoin d'un juge ou d'un prêtre pour s'aimer hein ? »

Il fera bien ce qu'il voudra de sa déclaration mais ça lui fait un bien fou de s'ouvrir ainsi, de lui promettre qu'elle sera toujours là, quelque soit ce qu'il se passe et ce que la maladie lui fera.

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Gelosia sconvolto

Décidément, ce voyage m'avait ouvert plusieurs portes, mais avait également ouvert bien plus que ça. Je me retrouvais plongé dans une vie amoureuse, non, une vie de couple que je n'aurais jamais pu imaginer autrefois. Je n'en étais que plus heureux, mais également effrayé. Plus je passais du temps auprès de la jeune femme et plus je semblais totalement comblé, sur un petit nuage, même si ce n'était pas tout les jours faciles. Elle a son caractère et j'ai le mien, heureusement, j'étais sûrement le plus patient des deux. Je voyais bien Avalon se déchaîner préalablement et moi et bien, jouer le pacifiste et tenter de calmer ses ardeurs. Elle ne m'avait encore jamais vu démonter, cela risquerait de la surprendre si un jour, elle me voyait dans un état de colère noire. Ce jour-là néanmoins, j'espérais secrètement que ça ne soit pas à cause d'une dispute de couple. Il y en aura, plusieurs, beaucoup, mais la vie est faite de hauts et de bas, cela ne m'empêchera jamais de l'aimer plus que de raison. Elle me pince légèrement le biceps, prenant un air de femme prête à me gronder comme un enfant de dix ans qui a fait tomber sa glace sur son nouveau pull. « Mais euh...tu pince toi ! » Je fais une mine outré devant ses menaces. Ah ben voilà, en faite j'aimais une sadique, me voilà bien mal barré. Mais bon, je ne comptais pas lui cacher la vérité, sauf si cela semble être la seule solution pour lui épargner une quelconque souffrance qu'elle ne pourrait supporter. Étant assez chatouilleur, je me crispe face à ses doigts moqueurs, laissant échapper un petit rire. « Je ferais donc en sorte de ne jamais te mentir » sauf si cela s'avère nécessaire, mais ça, je ne l'ajoute pas, ce n'était pas obligatoire.

J'essaye donc d'éviter la question sur le mariage, étant assez mal à l'aise avec ce sujet sensible. Dans une autre vie je lui aurais sûrement demandé de m'épouser. Peut-être pas de suite, me disant que dans une autre vie, justement, le temps ne me serait pas conté. Quoi que, étant un fonceur dans l'âme, j'aurais très bien pu lui demander sa main rapidement, préférant vivre les choses à fond, hors, le mariage faisait partie de ses choses particulières. Je finis par lui dire ce que je pense, étant franc avec elle, lui avouant ne pas la voir souffrir, qu'une anneau à son doigt serait une trop grande souffrance à gérer. Enfin, c'était mon point de vue. Elle fini par de nouveau s'arrêter, m'obligeant ainsi à faire de même. Allait-on seulement réussir à rentrer à l'hôtel ? Voilà une bonne question, car à s'arrêter continuellement ainsi, nous n'étions pas sorti de l'auberge. Je sens mon cœur se serrer face à ses paroles. Dans un sens j'en étais foutrement heureux, comblé, mais également peiné. Comme elle venait de me l'avouer, elle était enchaînée à moi, la souffrance était donc inévitable. Je me mords légèrement la lèvre. Elle m’attrape la main et m'attire près du pont. Elle allait faire quoi ? Sauter ? Je n'avais absolument pas envie de faire trempette, même si il faisait toujours très bon, je me voyais mal sauter du pont pour aller repêcher la femme que j'aimais...quoi que, si, j'en étais capable. Mes mains dans les siennes, je reste complètement choqué face à ses paroles, sa déclaration. Je reste quelques instants complètement silencieux, serrant ses mains dans les miennes. Franchement, j'étais sur le point de m’évanouir.

Je plonge mon regard dans celui d'Avalon, surpris, néanmoins, les paroles qui échappèrent de mes lèvres me surprirent encore plus. « Et...et si c'est moi qui te demandait en mariage, tu répondrais quoi ? Genre, avec le prêtre, l'église.... » Je me sens complètement déstabilisé sur le coup, regardant Avalon, je fini par détourner les yeux vers l'eau qui se balançait à l'horizon. Prenant une grande inspiration, je regarde de nouveau la jeune femme. « Tu dis qu'une bague ne changerait rien. Je t'aime, plus que tout au monde. Depuis que tu es entré dans ma vie, c'est comme si le reste n'avait plus aucune importance...Tu dis que tu es déjà enchaînée à moi...alors, vu ainsi, pourquoi ne pas t'enchaîner officiellement. » Franchement, il y avait mieux comme demande en mariage. Mais bon, j'avais l'excuse du fait que c'était carrément de l'impro. « Je sais que c'est pas la plus belle des demandes en mariage, genre, y'a pas de bouquet de fleurs, de champagne...mais pour ma défense, c'est toi qui a abordé le sujet. » Dis-je un petit regard malicieux, alors qu'au fond, mon cœur tambourines cruellement dans ma poitrine. J'étais vraiment en train de me passer la corde au cou ? Ben voyons, si ma grand-mère voyait ça elle serait morte d'une crise cardiaque...

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Gelosia sconvolto - Ft Mathis

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