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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti

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Kiet O’Griffin
Humain
Kiet O’Griffin
Humain

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Messages : 261 Je suis arrivé(e) le : 04/01/2016 Sous les traits de : Godfrey Gao Je me dédouble : Je suis tout seul dans ma tête pour l'instant Pseudo : Ullrïka Crédits : Tumblr / Kiet Points : 2103 Couleurs RP : #15997F Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti Tumblr_ny9fbcqhFd1reli55o1_540

J'ai : 28 ans Je travaille comme : Barman au Crazy Darwin Actuellement, je suis : Célibataire Niveau social : Modeste Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti Gif-br11
Plus que des amis, ils sont mes frères. Plus que des frères ils sont les fondations de mon être...

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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 15:44
Humain



Kiet O'Griffin

Si tu as l’impression de traverser l’Enfer, continue d’avancer.
C’est que tu vas bientôt trouver le Paradis…



Nom : O’Griffin
Prénom(s) : Kiet
Âge : 28 ans
Date de naissance : 21 août 1987 à Ottawa
Nationalité : Double nationalité Canadienne et Thaïlandaise
Origine(s) : Irlandaises et Thaïlandaise

Métier (études) : Ancien freefighter dans des combats illégaux et collecteurs de dette, il est maintenant barmen.
Niveau social : Modeste
Statut marital : Célibataire
Orientation sexuelle : Pansexuel

Avatar: Godfrey Gao
Crédits: Kiet et Tumblr
Personnage: Inventé

Petites curiosités

Famille et proches - De son sang, il ne lui reste que sa mère qui est en prison et sa grand-mère qu’il a laissée en Thaïlande. S’il a toujours gardé contact avec cette dernière, lui écrivant et lui téléphonant régulièrement, il a coupé tous les ponts avec sa mère depuis son incarcération. Ponts qu’il songe de plus en plus à reconstruire. Il avait d’abord demandé des nouvelles d’elle à sa grand-mère, mais cela ne le satisfait plus et le désir de revoir la femme qui l’a mis au monde le taraude de plus en plus. Sauf qu’il n’ose pas encore aller lui rendre visite, il se dégonfle à chaque fois.
Et puis il y a les deux autres zigotos, Tyron et Mihály, ceux qui forment sa nouvelle famille, sa petite meute comme il aime le dire. Soudés dans les jours heureux comme dans l’adversité, Kiet serait prêt a tout pour eux, du meilleur comme du pire…

Connaissances du surnaturel - Kiet connaît l’existence des berserkers par son père. Il comprend bien leur fonctionnement mais ignore l’existence des alchimistes et leur influence sur les guerriers-fauves.
Il connaît aussi l’existence des Leprechauns car Tyron lui a révélé sa véritable nature. En revanche il n’en sait que le strict minimum sur eux et ignore donc l’existence des autres Faës et de la cour… Il ne connaît ni les Stryges, ni les Sidhs.


Points faibles - Il y a deux excellents moyens de faire sortir Kiet de ses gongs : Menacer ceux qu’il aime et insulter sa mère. Ces deux actions entraîneront à coup sûr une réaction immédiate qui pourra se résumer à vous péter la gueule. Et le bougre cogne fort ! Alors si un jour vous voulez insulter le jeune homme, évitez de le traiter de « fils de *** », la réaction risque d’être disproportionnée…
Si vous voulez le faire avoir une crise de panique, amenez-le au Zoo, devant la cage des loups. Kiet ne supporte pas de voir ces animaux maltraités ou même enfermés. Il ressentira la cage comme s’il était lui-même piégé à l’intérieur et paniquera automatiquement.
Si vous vouliez le mettre mal à l’aise mais sans le voir détaler comme un lapin, présentez lui des éléments parfaitement rangés. Un carton de craies neuf, des feuilles parfaitement empilées, des objets bien alignés….Cela le stresse et il ressentira le besoin de casser cette perfection, même de manière la plus infime qui soit. En cassant une des craies, en pliant légèrement une des feuilles ou en déviant un des objets alignés par exemple… 



 
Caractère



 


Moi, moi... Et bien que dire de moi ? Je suis moi ! Avec quelques qualités et tout plein de défauts. 
La première chose que vous remarquerez chez moi, à moins que vous ne soyez myope, est mon sourire. Je souris tout le temps, mais vraiment tout le temps ! Qu'il soit fin et espiègle ou grand et sincère, il est toujours accroché à mes lèvres. Mais le plus souvent, il est charmeur. J’aime plaire, que voulez-vous, c’est plus fort que moi. Que ce soit, une jolie brune, un quinquagénaire père de famille ou une petite grand-mère, j’aime que la personne en face de moi soit à l’aise et se sente spéciale, unique, car après tout, nous le sommes tous, exceptionnels. Charmeur donc mais dans le bon sens du terme, s’il vous plaît ; mon but est de détendre mon partenaire pas de crisper. J’aime écouter les gens parler d’eux ou de ce qui les passionne, ce qui est plutôt ironique étant donné que c’est une chose que je ne fais moi-même jamais. En même temps que raconterais-je ? Parler de mon enfance me rendrait terriblement nostalgique et quant aux années qui survirent, il n’y a rien de très avouable…J’ai donc toujours tendance à éluder les questions sur mon passé.

Il faut dire que si aujourd’hui je suis quelqu’un d’enjoué et de doux ça n’a pas toujours été le cas, loin de là ! Vous pourrez avoir un aperçu de celui que j’étais avant si vous avez la malchance ou la stupidité de me mettre en colère. La transformation est pour le moins radicale. 
Froid, violant et implacable, cruel même parfois. Une fois une de mes crises de violence enclenché, il n’y a plus moyen de me calmer. Je perds totalement le contrôle, je n’arrive plus à m’arrêter. Les coups s’enchaînent automatiquement, réflexe rodé par des années d’entraînement alors que dans mon esprit, plus qu’une seule obsession : celle de tellement vous maraver la gueule que même si votre mère vous reconnaît, elle ne voudra plus de vous.

Heureusement ces crises sont plutôt rares, il faut dire que je ne m’énerve pas souvent. Mais du coup, quand je le fais, j’ai tendance à estimer que c’est légitime ce qui m’empêche d’éprouver le moindre remords ou la moindre culpabilité à vous avoir démolis.

Les seules qui n’ont jamais pu calmer mes accès de rage sont mes deux acolytes. Je n’ai jamais levé, et ne lèverais jamais la main sur Tyron ou Mihály.
Il faut dire que ces deux lascars sont tout pour moi. Ils m’ont récupéré quand j’étais au plus mal et m’ont tiré vers le fond pour me permettre de renaître. À eux deux, ils ont réussi à refermer les vannes de ma colère et à dégeler mon cœur. Ils ont fait de moi l’homme souriant, social et bien dans sa peau que je suis aujourd’hui. Alors oui je leur dois tout et je ferai tout pour eux. Quitte à donner ma vie. Quitte à vous faire la peau…

Mmm, allégeons l’ambiance qu’en dites-vous ? 
Certains disent de moi que je suis orgueilleux. C’est on ne peut plus faux ! J’ai juste pleinement conscience de mes capacités - de combat notamment -, de mon charme et de mon physique avantageux… Bon d’accord, je suis orgueilleux, mais juste un peu…

En amour, contrairement à ce que l’on pourrait croire compte tenu de mon caractère charmeur, je n’ai pas eu beaucoup de conquêtes qui ont réchauffé mes draps, et aucune d’elle n’a partagé ma vie plus de cinq mois. Il faut dire que je ne connais pas l’attirance purement physique. Je peux trouver une personne belle, certes. Mais l’envie ne se développera qu’avec la découverte de sa personnalité. Les coups d’un soir, très peu pour moi… 
Quand une personne commence à me plaire, débute alors la cour. Je la ou le courtise, littéralement. J’aime le couvrir d’attention et voir ses complaisances m’être rendues, j’aime découvrir la personne petit à petit, déguster chaque facette de sa personnalité en prenant mon temps. Et c’est là que le bas blesse généralement. Le temps. Comment dire…
Le lit est pour moi l’aboutissement logique d’un cheminement. Cheminement qui est souvent bien trop long pour mon partenaire. Faux dire qu'appliquer les principes de l'amour courtois à notre époque où tout va vite… Je vous laisse imaginer…

Donc voilà c’est moi, souriant mais faux calme, charmeur mais secret, débrouillard mais bordélique. Juste moi quoi…


 
© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN

 

 


Dernière édition par Kiet O’Griffin le Lun 4 Jan - 22:50, édité 3 fois
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Histoire

La vie est bien souvent une pute borgne
qui nous soufflette de sa main gantée
de lambeau de cuir bon marché.



Lovely Night

 
" Pour toi ma reine, j'écris ses humbles mots.

Pour toi, guerrière souveraine, je m'exile au-delà des mers. 
De l'autre côté du globe pour que les géographes soient témoins de nos tourments.
 
Je pars mon aimé mais n'aie crainte nous nous reverrons. 
Tes parents on raison, qui suis-je pour prétendre ta main alors que je ne puis te combler de richesses ? 
 
Alors je pars au contenant des merveilles, sur la terre où tout est démesuré, tout est réalisable. Mais je pars le Cœur léger car je sais que, quelles que soient les épreuves que la vie nous impose, quelle que soit la distance entre nous, ton Cœur, lui, est déjà mien. 
 
Et je reviendrai, sois en sûre mon amazone, pour qu'enfin nos deux âmes puissent n'en être qu’une.
 
Je ferai parvenir, pour toi douce fleur, des lettres à mon cousin, qu’il cachera là où nous avions l’habitude de dissimuler nos doux mots…
 
Ne doute jamais de mon affection pour toi.
Je te reviendrai couvert de succès pour pourvoir à tous tes vœux."

Jeeja souris doucement avant de délicatement replier la lettre de son père et de la ranger dans une petite boite en fer avec le reste de la correspondance entre ses parents. Il l’avait fait, il avait tenu sa promesse et il avait amené sa douce amazone sur la terre de ses succès.
Elle soupira et offrit son doux visage au vent, le laissant s’insinuer entre ses cils pour qu’il lui offre un faux-fuyant pour le picotement de ses yeux. 
Son père était mort maintenant et sa mère était retournée en Thaïlande, ne trouvant plus de point d’attache dans cette ville qui avait pourtant vu grandir sa fille. La jeune femme resta comme cela, face à la mer, assise sur une grosse amarre des docks jusqu’à ce que des bruits de pas et de bouteilles entrechoqués vinrent la déranger. Ce ne fut rien cependant en comparaison du long et strident sifflement qui suivit.
 
 "Et bin dit donc, c’que t’est joli toi ! Tu viendrais bien nous tenir compagnie petit lotus ? " 
 
Le sourcil gauche de Jeeja se leva en un joli arc. Sérieusement ? Petit lotus ? Elle ouvrit la bouche dans l’intention de demander à l’ivrogne qui l’avait interpellée si elle ressemblait à du papier toilette pour lui, mais au même instant une voix masculine avec un léger accent s’éleva sur sa droite.
 
" He ! Foutez lui la paix les blaireaux ! "
 
Les quatre soiffards tournèrent la tête de manière étrangement synchronisée et le seul de la bande qui semblait avoir assez de neurones pour parler se mit à rugir.
 
" C’est à moi qu’ tu causes avorton ?! "
 
" Ouais c’est à toi Fumblin ‘Dublin ! "
 
Tiens un irlandais, c’était donc ça l’accent…
 
" Hé ! Regardez les gars ! La princesse vient juste de se trouver un preux chevalier ! "
 
Les yeux de Jeeja, qui n’avait pas bougé de son amarre et s’était posée en simple spectatrice jusque-là, s’agrandirent sous la surprise juste avant de se plisser sous la colère alors qu’au même moment une grosse veine de contrariété apparut sur son front. 
 
Comment osaient-ils ! Comment ces porcs de mâles pouvaient-ils seulement insinuer qu’elle était une princesse en détresse ?! Elle était Jeeja, fille de Agun, elle-même fille de Mayariah, l’essence même d’un des arts martiaux les plus violents et réputé coulait dans ses veines !
Tel un diable monté sur ressort, elle bondit de son perchoir et, avant que quiconque n’est pu comprendre ce qui se passait, elle abattît violemment son point sur le visage de la brute la plus proche, imprimant au passage la forme de ses phalanges dans la mâchoire de l’homme. Le deuxième ivrogne eut à peine le temps de se tourner vers elle qu’il récolta le genou de la jeune femme en plein dans son estomac, il s’écroula en en rendant le contenu. Le troisième voulut lui attraper le bras; un coup de coude dans le plexus le fit littéralement décoller du sol. Le quatrième eut l’intelligence de vouloir reculer, mais il sous-estima l’allonge des jambes de l’Asiatique… Un talon chaussé d'un joli escarpin vint cueillir sa tempe. 
1, 2, 3 et 4… Cela n’avait pas duré plus de quatre secondes. Se retournant vivement, elle s’avança à grand pas vers l’Irlandais.
 
" Je ne suis pas une princesse en détresse ! Je n’ai PAS besoin de chevalier. "
 
La bouche stupidement entrouverte, ledit chevalier cligna des yeux.
 
" Oh, OK… Et… Mmmm… Vous auriez besoin d’un verre ? "
 
Pendant une seconde, le jeune homme eut peur de se retrouver lui aussi étalé par terre, le nez en sang.
L’immense sourire qu’il reçut pour toute réponse le rassura grandement quant à son sort.



Still loving You
Jack courait, il courait à en perdre haleine.
Le jeune irlandais avait toujours aimé courir, et ce depuis tout petit. Sentir le vent fouetter son visage. La terre sous ses semelles... Et c'était encore plus vrai depuis qu'il avait atteint une fusion parfaite avec son alter ego. De délicat cousiné avais remplacé les chaussures et sur son faciès des poils accrochaient l'air alors que les bourrasques caressaient sa douce fourrure grise tachée de blanc. C'était une sensation esquise qui valait amplement la douleur subie lors de la transformation...

Toujours sous sa forme de loup, il rejoint discrètement un sentier de terre et sortit du parc. Longeant quelques pâtés de maisons, il fit particulièrement attention en traversent la route. Il ne tenait  pas à se faire écraser par une voiture, merci bien... Ce serait une mort particulièrement idiote ! De plus, il n'aurait vraiment pas apprécié de mourir maintenant alors que sa vie commençait à peine à s'améliorer. Venir à Ottawa était la plus brillante stupide idée qu'il n'avait jamais eue !!! Non seulement il s'était enfin trouvé un boulot stable et s'était dégoté un logis acceptable mais en plus il avait rencontré une fille... Non ce n'était pas vrai… Jeeja n'était pas une fille, elle était LA fille. Celle qui lui donnait envie de faire des projets, celle que son alter ego avait choisie tout autant que lui...
Il s'engagea dans une petite ruelle bordant l'arrière d'une résidence où s'alignaient de petites maisons en prenant garde à ce que personne ne le voit. Il arriva vite à une porte arrière laissée entrouverte et s'y faufila sans mal. À l’intérieur, il la referma d'un coup de museau et arriva en plein milieu de son salon. Il resta là encore quelques secondes et prit le temps de humer sa maison. Une odeur de bois, une légère senteur de cannelle, une pointe de citron... Sa propre odeur bien sûr mais surtout, surtout, une senteur de jasmin qui le rendait immensément fier. L'odeur de Jeeja... Témoin olfactif du temps qu'elle passait ici…
Mais si Jack avait été plus concentré, il aurait su que cette odeur de Jasmin n'aurait pas dû être si forte...

Il enclencha la métamorphose et quelques grognements de douleur plus tard, il était redevenu humain.
C'est alors que les lumières du salon s'allumèrent ! Le Cœur de l'Irlandais rata un battement avant de partir dans une course folle. Avec une lenteur exacerbée, il se retourna pour trouver l'objet de son amour planté dans l'encadrement de la porte, les doigts encore sur l'interrupteur et les yeux exorbités.

" Jeeja ! Je peux tout t'expliquer !"

Cette phrase eut au moins le mérite de sortir la jeune femme de son immobilité. Elle s'ébroua, sembla reprendre pied dans la réalité et s'avança vers lui en trois enjambées avant de lui assener ce qui restera sans doute dans les annales comme la gifle la plus sonore et retentissante de toute l'histoire des gifles.

"J'AI CRU QUE TU ME TROMPAIS ABRUTI !!!"

Jack, la bouche formant un O parfait, ne savait vraiment pas quoi répondre.
Il semblait évident que sa compagne préférait mille fois découvrir qu'il était un bersercker plutôt qu'apprendre qu'il la trompait...
Vous avez il déjà dit qu'il aimait cette femme ?…

Un mois plus tard, les deux tourtereaux se mariaient sous l’œil désapprobateur de la belle-mère de Jack qui semblait reprocher la couleur des yeux de son gendre…

Et les voici maintenant, tous deux avec ce grand sourire niais comme seuls les gens heureux savent en faire. Jeeja allongée sur ce lit d’hôpital, Jack assis à ses côtés, serrant délicatement dans ses bras un petit être fragile et affreusement moche.

« Et bonjour Kiet, ils sont mignons ces petits yeux bridés dis-moi, c’est ta grand-mère qui va être contente… »


When the smock is going down
« Papa lâche moi ! Je suis plus un louveteau, j’ai 9 ans ! »

Maman éclate de rire alors que Papa glapit joyeusement mais ne lâche toujours pas ma ceinture, continuant de me traîner dans la neige. Je ne cesse de protester, exprimant mon mécontentement à grands coups de ruade et d’éclat de voix sous le rire de plus en plus fort de Maman. 
C’était un beau dimanche de décembre et nous étions allés nous promener comme nous le faisons si souvent. Maman porte nos gourdes et le goûter dans son sac à dos alors que Papa s’est transformé en loup dès la voiture arrêté. Quand j’étais petit, il me prenait par le dos du manteau et me portait comme un papa loup l’aurait fait avec son petit. Et bien que je sois grand maintenant, il continuait de le faire de temps en temps. Juste pour m’embêter, j’en suis sûr !

Et puis notre destination se révéla à nous. Là, au pied de la colline que nous nous étions efforcés de grimper depuis plus d'une demi-heure, s’offrait à nos yeux ébahis l'immense étendue blanche et cotonneuse d'une vallée enneigée du Parc de la Gatineau. C'était très beau, et très blanc aussi... 

Papa me lâcha enfin, me faisant m'écraser dans la neige. Je me redressai en lui lançant un regard noir, bien décidé à le bouder pendant les quinze prochaines minutes. Je n'avais jamais réussi à lui faire la tête plus longtemps de toute manière…
Maman posa le sac et s’accroupit à côté de moi. Elle passa la main dans mes cheveux noirs pour en chasser les pelotes blanches. Papa s’était assis, bien droit, les oreilles frétillantes dressées sur sa tête, contemplant avec envie la vallée bordée de forêts.

« Vas-y Jack, on se rejoint en bas… »

Il tourna la truffe vers maman avant de frotter sa tête sur la joue de cette dernière, puis il donna un grand coup de langue sur la mienne.

« Arrrrg, Papa !!! »

Et il partit en courant au travers de la plaine. Je le regardai s’éloigner à grandes foulées, ses pattes disparaissant à intervalles réguliers dans la neige. Il était si beau…
Avec un gros soupir, je me retournai, une moue boudeuse sur le visage.

«  Kiet ? »

« C’est pas juste, moi aussi je veux un animal dans ma tête. »

Maman eut un petit sourire d’excuse et je me sentis un peu coupable d’avoir mis le sujet sur le tapis. Je n’avais pas tout bien compris mais apparemment c’était parce que Maman n’avait pas de bestiole dans la caboche que je n’en avais pas non plus. Mais je ne voulais pas qu’elle se sente coupable !
Je me rapprochai d’elle et attrapai sa main en posant ma joue sur son bras, toujours dos à la vallée alors qu’elle y faisait face, regardant Papa courir dans la neige.

BANG

C’était un bruit fort, qui faisait mal aux oreilles et qui me fit frissonner sans que je ne sache pourquoi. Je relevai la tête vers Maman pour voir son beau sourire s’affaisser et une expression de pure horreur prendre place sur son joli visage. Alors, le Cœur battant, je me retournai vers l’étendue blanche.
Où est donc papa ? Je le cherche et finis par le trouver, mais il ne bouge plus. Il est allongé et il ne bouge plus… Il dort ? Mais pourquoi la neige devient rouge autour de lui alors ?

Maman lâche ma main et part en courant, dévalant la colline à toute allure, elle court vers Papa. Je cours moi aussi, j’essaie de la suivre mais je trébuche, mais je tombe. Je me relève et je me remets à courir. Mes poumons brûlent, mes yeux aussi, je manque de tomber encore. Je vois maman qui s’éloigne petit à petit, elle est bien plus rapide que moi. Des hommes sortent de la forêt, habillés de treillis, portant des fusils. Des chasseurs. Maman bifurque quand elle les voit et se met à crier. Elle bondit littéralement sur l’un des hommes. Et après ? Je ne sais pas, c’est flou, j’ai de l’eau dans les yeux. On dirait qu’ils dansent… Je continue de courir vers eux. Les sons me viennent peu à peu. Des bruits de lutte, des cris étouffés, des phrases incompréhensibles.
Il y a un craquement sonore, qui semble se répercuter dans toute la vallée et un des hommes tombe aterré.

« Billy ! Elle a tué Billy ! »

Je trébuchai pour ce qui me semble être la centième foi. Maman se prit la crosse d'un fusil dans la tempe et s'écroula au sol. Je crois qu'un homme se retourna vers moi, me remarquant enfin. Je crois qu'il avait l'air aussi perdu que moi...

Papa dort toujours, il ne veut pas se réveiller…
Je n'arrive pas comprendre ce qui se passait autour de moi. Je ne veux pas, je ne peux pas…



Wind of change
Dame Agun desserra doucement ses doigts des accoudoirs. Dieu ce qu’elle déteste l’avion ! Et ce n’avait pourtant été qu’une petite secousse… Mais c’était encore le moyen de déplacement le plus rapide et elle avait eu besoin de retourner à Ottawa le plus vite possible. 

Avant même de mander un avocat, c’était elle que sa fille avait appelée. Agun n’avait pas compris ce qui s’était passé mais elle avait accouru, il lui avait suffi des mots « Jack » et « mort » dans la même phrase pour qu’elle prenne le premier vol en direction du Canada. Ce qu’elle avait trouvé sur place avait été pire que tout ce qu’elle avait imaginé… Son beau-fils officiellement porté disparu. Sa fille accusée de meurtre et qui clamait qu’une bande de chasseurs avait tué Jack. Et son petit-fils, ce garçon si joyeux, si plein de vie qui paraissait brisé et qui l’était, à n’en pas douter.
Agun avait voulu rester pour épauler sa fille, pour comprendre ce qui s’était passé, mais cette dernière avait catégoriquement refusé. Elle voulait que sa mère prenne soin de son fils, qu’elle l’emmène loin de toute cette histoire et ce le plus tôt possible, avant même la fin du procès.

Et les voilà tous deux en train de survoler le pacifique, en route pour sa terre natale. L’enfant à ses côtés n’avait pas desserré la mâchoire depuis l’arrivée de la vieille femme à Ottawa et cela l’inquiétait de plus en plus. Elle n’avait cessé d’y penser. Agun tourna la tête et prit le temps d’observer son petit-fils. Il n’était qu’un petit garçon mais il y avait quelque chose, une lueur dans ses yeux, qui disait clairement que ce n’était plus un enfant… Elle regarda ces petites mains refermées en poings. Ses pouces étaient à l’extérieur et non emprisonnés dans ses phalanges comme le faisaient la plupart des enfants. C’est là que la vieille femme prit sa décision. 
Elle sortit son portable et composa rapidement un numéro.

« Allo Manee ? Bonjour. Je suis désolée mais nous n’irons pas à la maison de Banckock finalement. Peux-tu appeler le Dojo et leur demander de préparer deux chambres pour le petit et moi… Merci »

Quand Agun raccrocha, elle regarda son petit-fils et espéra avoir pris la bonne décision. Vraiment, elle espéra…


Wind of change
J’inspire un grand coup, la tête rejetée en arrière, les yeux clos. L’air glacial me brûle les poumons, Dieu que cette sensation m’avait manqué ! Neuf ans, neuf longues années que j’ai été arraché à cette terre. Peu importe à quel point j’aime la Thaïlande, il n’y a qu’ici que je me sens chez moi. J’expire par la bouche, expulsant tout l’air que j’avais emmagasiné, voûtant mon dos, rentrant mes épaules. D’un geste ample, je rajuste mon sac à dos. Il contient le strict minimum, je n’ai amené que ça quand je suis parti. J’essaie de me repérer, les souvenirs remontent vite. Tout me parait beaucoup plus petit qu’à l’époque. Il faut dire que maintenant j’ai 18 ans et fait 1,93m, ça fait une sacrée différence mine de rien.
Je finis, non sans mal, par trouver l’endroit que je cherche. Dans une zone industrielle désaffectée, cachée par quelques hangars, se trouvait un lieu débordant de vie, de cris, de lumières crues et de violence. L’endroit où se déroulent la plupart des combats illégaux de la basse ville. 
Au fil des années, la colère bouillonnante d’il y a neuf ans s’était transformée en froide rancœur qui se déversait en un flot continu et acerbe de mon âme. J’étais jeune, j’avais besoin d’argent et j’avais la rage au ventre… Cet endroit était fait pour moi.

Quand je me présente à l’entrée des combattants, les cerbères ont un moment de flottement. Je ne peux pas trop leur en vouloir, il faut dire que je n’ai pas vraiment la tête de l’emploi…

« Tu veux quoi gamin ? »

« Entrer dans la cage. »

Ma voix est posée et sûre. Je ne doute ni de mes capacités, ni de ma réussite. 
Le gardien de gauche ne dit rien et me détaille. Je sens ses yeux experts, il m’a déjà évalué, il sait que je tiendrai dans le ring mais il hésite quand même, sans doute à cause de mon jeune âge. L’autre, celui de droite, ne partage visiblement pas la même intelligence que son collègue…

« Hahahahaha, elle est bien bonne celle-là ! Et puis quoi encore ! Retourne dans les jupes de ta… »

Mon point s’abat sur sa pomme d’Adam, écrasant sa trachée, coupant son souffle. Une gifle particulièrement bien placée finit le travail. En l’assenant sur l’esgourde je touche l’oreille interne et donc l’équilibre. L’idiot s’écroule au sol…
Il y eut un blanc... Le videur de droite avait beau être idiot, il devait être considéré comme bon combattant parce que l'autre se redresse, et me dit d'une voix de ténor :

" Trois règles : Pas les yeux, pas l'entrejambe et pas l'arbitre"

Et il s'écarte en m'ouvrant la porte. Eh, il semblerait que l'autre abruti m'ait servi de test d'entrée !

L'intérieur n'est pas très reluisant, mais moins pourri que ce à quoi je m'attendais. On me guide au travers des boyaux de métal et de ciment jusqu’à une petite pièce où on me donne des vêtements "de combat". Je grimace mais ne dit rien et enfile les fripes. C'est pour le show...
Et enfin, l'arène dans toute sa splendeur, sa fureur et ses cris. Je me fais huer quand on me propulse sur le ring. Non, décidément ça ne va pas le faire. Je ferme les yeux, inspire, expire. Quand je les rouvre, je suis prêt. La foule n'existe plus, ne reste plus que l'homme en face de moi. Il m'a attendu, m'a laissé me recentrer, me concentrer, je le remercie d'un hochement de tête. Il n'était pas obligé mais il l'a fait, il est fair-play et j'apprécie vraiment cela mais ça ne m'empêchera pas de lui mettre la misère. L'arbitre siffle et nous nous élançons...

Le reste fut une magnifique lutte qui dura pendant des heures. Les adversaires s'enchaînèrent sans la moindre restriction de sexe, de poids ou de style. J'étais infatigable. Chaque combat me rendait encore plus violent que le précédent, plus hargneux. J'étais en transe, complètement exalté par mes échanges, pas les coups que je donnais, par ceux que l'on me rendait. C’était, à mes yeux, le plus beau des dialogues. 
Et puis ce fut l’apothéose. Si certains des combattants avaient été bons, mon dernier adversaire lui atteignait l'excellence. Il me fit rencontrer le sol deux, trois fois avant que l'arbitre décide que c'en était fini pour moi. Il avait raison bien sûr, je ne tenais sur mes jambes plus que par miracle, mais que voulez-vous, je suis borné et que je n’aime pas abandonner...

Ils ont dû me traîner dans les vestiaires improvisés pour me forcer à m'asseoir sur un banc. Enfin asseoir est un bien grand mot, affalé plutôt oui…
Mon dos tape contre le mur derrière moi pendant que je me laisse doucement glisser dans une position mi- assise, mi- allongée qui n'est probablement pas la meilleure pour mon dos.
Je regarde mes mains qui pendent mollement au bout de mes bras. Je n'arrive même pas à les déplier correctement. Mes poings sont couverts de sang, de celui des autres mais du mien aussi. Ne les ayant pas bandées, mes phalanges sont meurtries.
L'excitation des combats reflue doucement, je sors de ma catalepsie alors que je reprends peu à peu conscience de mon corps et ça fait un mal de chien. Mes membres sont lourds et endoloris avec des pics de douleur çà et là, où j'avais été touché.

Ma tête bourdonne. Je prends l’enveloppe que l’on me tend sans trop y réfléchir. Il me faut encore cinq bonnes minutes pour réussir à me sortir de ma transe et à me reconcentrer sur le monde réel. L’enveloppe… Mon dû pour les combats de cette nuit. Je l'ouvre et me mets à compter. À la fin je ne cache pas une grimace de dépit.

« C’est bien moins que ce que t’espérais n’est-ce pas ? »

Je tourne la tête, laissant mon regard remonter sur l’homme devant moi, de ses chaussures coûteuses mais usées, jusqu’à son visage rond encadré de cheveux roux bouclés.

« Qu’est-ce que tu veux ? »

Son sourire s’élargit.

« Direct hein ? J’aime ça ! »

Il attrape une chaise qui traînait par là et s’assis en face de moi. C’est alors que je remarque qu’il n’est pas seul. Un autre homme se trouve là, brun au faciès pour le moins particulier et semblant s’ennuyer ferme. Les deux paraissaient être à peine plus âgés que moi.

« Écoute, mon collègue et moi, on a monté une affaire qui, sans nous vanter, ne marche pas trop mal. En fait il n’y a qu’un seul bémol au tableau : un de nos clients ne veut pas nous payer ce qu’il nous doit. Alors on a eu l’idée… »

« T’as eu l’idée tout seul, moi je trouve qu’il est à chier ce plan ! »

« Oh ta gueule Mila ! Bref je me suis dit qu’il nous faudrait quelqu’un pour « convaincre » notre gars de nous payer, et toi, t’as tout l’air d’être notre homme. Tu seras bien mieux payé qu’avec les combats et en plus si tu bosses bien, on pourra te faire profiter de quelques contacts…»

Je me redressai sur mon banc, scrutant les yeux tout aussi noirs que les miens de mon interlocuteur avant de regarder l’autre, puis de revenir au premier… Où est l’ventourloupe ?
La décision fut vite prise.

« Et je peux le trouver où votre … client ? »

Le sourire du roux se fit plus grand et quelque peu carnassier.

« Viens, on va te dire tout ce que tu as besoin de savoir. Au fait, moi c’est Tyron et ce gars-là, c’est Mihály... »



Catch your luck and play
« Ça va pas Kiet ? T’as l’air songeur… »

Je me tourne vers Tyron et lui fais un petit sourire en coin pour le rassurer mais ne desserres pas la mâchoire. Le roux n’insiste pas, depuis le temps il a appris à composer avec mes crises de mélancolie autant qu’avec mes accès de violence. De l’eau a coulé sous les ponts depuis le jour où lui et Mihály sont venus me chercher dans ces vestiaires. Ils m’ont offert mon premier job et puis mon deuxième et mon troisième aussi. Et ils m’ont surtout offert des contacts, des mises en relation, des coups de piston. Ils faisaient toujours appel à moi quand ils en avaient besoin, mais ce n’était plus mes seuls employeurs et même si les gars avaient toujours un doute en me voyant rappliquer, ils étaient vite séduits par mon efficacité.
À côté de ça je continuais les combats, c’était toujours agréable de se frotter à des pros. J’avais fait plus ample connaissance avec le combattant qui m’avait offert mon tout premier round: Miguel. Nous nous étions liés d’amitié et même s’il ne faisait jamais le poids contre moi, c’était toujours un plaisir de l’affronter sur le ring.

J’avais pris l’habitude de crécher à droite, à gauche, sans réel point fixe. Alternant hôtel miteux et canapé d’une connaissance d’une nuit. Et puis un beau soir, après un énième contrat pour Tyron et Mihály, j’étais resté discuter un peu. J’appréciais de plus en plus le roux et le hongrois et eux m’impliquaient de plus en plus dans leurs combines. Et c’est là que Mihály avait lâché, l’air de rien :

« T’as un endroit où crécher ? »

« Pas encore, mais je trouverai… »

« Bin, ramène-toi alors ! »

Du Miha tout craché. J’étais resté con et indécis.

« Allez, viens… »

Et juste comme ça, je les avais suivis. Depuis ce jour, je n’ai plus quitté la planque et je dors toujours chez eux. C’est humide, il y a des trous dans les murs et soyons sincère c’est un véritable squat des plus pittoresques mais c’est là où l’on vit… 
Bien évidemment je m’étais rapproché des deux magouilleurs. Tyron est un sacré bout en train, toujours en train de rire, de faire des blagues et avec un sens des affaires redoutable. Mihály, lui, c’est un autre genre. Je-m’en-foutiste invétéré, j’ai parfois du mal à suivre sa logique, en admettant qu’il en ait une, mais c’est un mec cool et je l’adore, on s’amuse bien ensemble. C’est d’ailleurs sur un jeu que s’est construit notre relation si particulière… Un jeu de séduction, un jeu de charme. On se tourne autour, on se cherche, on se touche mais on ne va jamais bien loin. Il n’y a eu qu’un seul baiser en tout et pour tout. Ça exaspère Tyron qui nous dit souvent d’aller calmer nos hormones et ça rend le tout encore plus drôle. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître leurs présences m’a calmé. J’ai l’impression de m’énerver de moins en moins, que mes accès de fureurs se font plus rares…
Et puis il y a eu le jour où j’ai découvert leurs natures surnaturelles à tout deux. Ça n’a fait que renforcer notre amitié.

J’avais toujours pensé à Mila comme à un loup, ça avait été instinctif et je n’y avais jamais vraiment réfléchi, mettant cela sur le compte de quelques-unes de ses manies qui me rappelait mon père, Jusqu’au jour où il fut blessé. Une méchante entaille au bras qui aurait dû prendre des mois à cicatriser. Sauf que cet animal n’avait mis que quelques semaines à s’en remettre… Et c’est là que ça avait fait tilt dans ma tête.

« Mila, t’es un Bersercker ? »

J’avais tapé juste… 
Ce soir-là, je leur racontais mon histoire, celle de mon père et de sa mort, et eux m’avaient raconté la leur. C’est là que j’appris que Tyron était un Lepreuchan. Et que j’appris aussi qu’est-ce qu’était un Lepreuchan.

Cette découverte renforça encore notre petit groupe. Même s’ils ne me disaient pas tout et ne me livraient pas de détails - surtout le roux - ils ne se cachaient plus de moi et cela rajouta une complicité, une confiance supplémentaire entre nous. 

Malgré tout l’amour que je portais à mon matelas à même le sol crasseux et aux cartons qui nous servaient de vitres, notre situation me pesait de plus en plus depuis quelques mois. Je ne me satisfaisais plus de notre taudis et la nostalgie m’habitait de plus en plus. Puis, il y a quelques jours, j’étais repassé dans le quartier de mon enfance. C’était avec un naturel désarmant que mes pas m’avaient mené face à mon ancienne maison. Elle était là, devant moi, inchangée malgré les ans… C’en était incroyable. Et juste sous mon nez le gros panneau « à vendre » semblait avoir été mis là pour me narguer. J’étais reste planté au milieu de la rue comme un con, jusqu’à ce qu’une voiture manque de me renverser.
Depuis je n’arrive pas à me débarrasser de l’image de cette maison, ma maison. Peu importe ce que je fais, je finis toujours par y repenser…

Je me relève d’un coup, sous le regard étonné de mes deux comparses.

« Les gars, j’ai à vous parler d’un truc, alors voilà… »



We built this house on the rock
Aaaah enfin chez soi ! Je soupire de soulagement en éteignant le moteur de ma fidèle XLH - diable ce que j’aime cette bécane ! - et remonte la petite allée de graviers qui mène à la maison, ma maison. Devant la porte j’effleure du bout des doigts la pancarte qui annonce fièrement, La Tanière. Après une nuit de travail, j’étais éreinté et je n’avais qu’une seule envie : m’enterrer sous ma couette.

Je bataillais avec mes clefs, cherchant la bonne. Après quelques secondes de luttes acharnées je la trouvai enfin ! Je mis la main sur la poignée de la porte… qui s’ouvrit toute seule… Je ne l’avais pas fermée ?! Pourquoi n’était-elle pas fermée ?
La réponse me vient depuis le sofa sous la forme d’un ronflement. Là, affalé sur l’imposant canapé qu’il avait lui-même acheté - après avoir passé des heures au magasin à tous les tester - Tyron roupillait comme un bienheureux, emmitouflé dans son plaid et bavant sur son oreiller. Voilà qui expliquait pourquoi la porte n’était pas verrouillée. Le Leprechaun avait beau posséder l’un des plus beaux appartements du centre-ville, il était tout le temps fourré chez moi. Tout comme Mihály d’ailleurs. Sauf que ce dernier passait son temps a squatté entre La Tanière, l’appart de Tyron et le lit de ses différentes conquêtes… Remarquez, je ne me plains pas de la présence quasi permanente de mes deux lascars et je leur dois bien ; après tout, c’est grâce à eux si j’ai pu racheter la maison de mon enfance. Je suis même étonné de ne pas voir Mila.

Arrivé devant la chambre, je me vois dans l’obligation de me contredire, Mila est bien là, étalé dans mon lit, enroulé dans ma couette tel un burrito géant. Oh joie… 

« Mimi, arrêtez de prendre toute la couette ! »

« Mphh… P’tain tu fais chier le bridé ! »

« Allez, bouge ! »

« NAN ! »

Excédé, je lui mords l’oreille. Grrrr !!!

« Je mordrai toujours plus fort que toi ! »

« Partage, bordel ! »

J’enlevai rapidement haut et jean et m’allongeai à côté de lui, essayant désespérément de récupérer ma couette.

« Grandis un peu ! Mais quel égoïste tu fais… À moi… À moi et encore à moi, pff… »

Là, je vis rouge. J’adorais ce mec, et j’aimais cette relation ambiguë que nous entretenions, mais il y avait des fois où j’avais vraiment envie de l’étouffer avec un coussin. Je ne me gênai d’ailleurs pas pour le faire.
Et c’est à peu près à ce moment-là que Tyron fit irruption dans la chambre…

« Mais vous allez la boucler?! »

« Han Tyron, c’est l’autre bridé, c’est pas moi ! »

se plaignit Mila tout en me balançant des coups de pied.

« Les bridés sont des barbares ! »

« Rhaaa, mais fermez-la ! »

« S’il arrête d’essayer de me tuer, je pourrai peut-être faire un effort… »

« Quand t’arrêteras de prendre toute la couette ! »

« Ok je te donne la couette… Mais je prends le lit ! »

« Je me disais aussi, c’était trop beau…  T’as vraiment une logique de merde… »

C’est là que je me rendis compte que j’avais une ouverture. À force de se débattre, le Bersercker n’était plus enroulé dans la couette. Alors je me jetai sur lui, le ceinturant façon doudou et me recouchai de force.

« Bordel de merde ! Tyron, fais un truc ! »

Pour toute réponse, l’intéressé retourna se coucher. Mimi bougonna encore quelques minutes avant que je ne sente son corps se détendre et sa respiration s'apaiser. Il devait vraiment avoir sommeil… Je souris dans sa nuque, rabattant doucement le drap sur nous. 

Tant d’années s’étaient écoulées et tant de chemin avait était parcouru depuis mon retour à Ottawa. Après le rachat de la maison, je m’étais retiré des magouilles et avait cherché un boulot plus « légal ». J’avais eu peur que mes deux associés ne le prennent mal, mais Tyron s’était contenté de me faire un de ses grands sourires et Mila l’avait pris avec son je-m’en-foutisme habituel. Du coup, les verres à shooter avaient remplacé les points américains et je secouais des shakers plutôt que des pauvres gars qui ne pouvaient pas payer. Je m’étais grandement calmé ; seuls les combats illégaux étaient restés mais plus pour le fun que pour le fric. J’avais pris l’habitude d’y aller une fois par semaine, histoire d’y retrouver Miguel pour vérifier si le vieux n’avait pas perdu la main et si la relève tenait la route. J’y allais toujours aussi fort, mais je me protégeais plus, surtout le visage, je ne voulais pas  me faire virer pour un coquard.

Bref, ma vie n’était pas tous les jours facile mais je n’avais vraiment pas à m’en plaindre. Après tout je n’avais d’autres tracas que ceux du quotidien.

fin

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Orane alias Ullrïka
Barbare psychomanciène level 4, spé câlin avec pour coup fétiche l’attaque du Koala. Je suis une grosse brute de guimauve, une bourine de chocolat qui vous fera des câlins, plein de câlins … de force s’il le faux !  :hug: Le seul moyen de se défaire de mon agro ? LA NOURRITUUUUURE !!! Je mange tout !  :gne:  Sauf les carottes cuite… :alan:
J’ai connu ASN suite à un flanague intensif sur les top-site de forums (je ne sais plus lequel). :love:




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Dernière édition par Kiet O’Griffin le Jeu 7 Jan - 19:14, édité 10 fois
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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 15:55
Bienvenue sur ASN. :asn:
Je ne connaissais pas l'avatar (je ne pense pas), mais purée... *-*

Bon courage pour ta fiche. :asn:
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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 15:57
Mon petit bouchon, tu es là !!!! :asn: :love: :lick: *lui saute dessus pour s'accrocher façon koala et lui mordille l'oreille. * chraaaamiammiam. ze t'aime toi... Tu es mon mien. ^^
Breeeef bienvenue! :happy:
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Messages : 261 Je suis arrivé(e) le : 04/01/2016 Sous les traits de : Godfrey Gao Je me dédouble : Je suis tout seul dans ma tête pour l'instant Pseudo : Ullrïka Crédits : Tumblr / Kiet Points : 2103 Couleurs RP : #15997F Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti Tumblr_ny9fbcqhFd1reli55o1_540

J'ai : 28 ans Je travaille comme : Barman au Crazy Darwin Actuellement, je suis : Célibataire Niveau social : Modeste Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti Gif-br11
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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 16:05
Merci Hécate, comptent de te plaire ^^

Et bien Erzébet, tu fait déjà de la schizophrénie ?! XD
*Lui rend quand même son câlin*
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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 16:06
Bienvenue à toi :asn:

Bon courage pour ta fichette :lick:
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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 16:08
Han je me souviens de toi dans la section invités !! :exit: Je suis trop happy de te voir parmi nous !! :asn:

Bonne chance pour le reste de ta fiche et si tu as des questions, n'hésite pas ! :lick:
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Kiet O’Griffin - L'Asiatique fou repenti EmptyLun 4 Jan - 16:36
Oooooh je connaissais pas cette frimousse mais elle est adorable ! :brille: Bienvenue sur le forum ! =D
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