Rien que de l'entendre dire qu'il y aurait surement d'autres matins comme celui là, voir même plus poussés niveau intimité, elle eut des frissons. Son sourire s'agrandit quand elle eut le plaisir de lui tirer un rire, elle adorait l'entendre.

« Je me souviendrais de tes paroles attention à toi ! Et je prendrais toujours soin de toi ne t'en fait pas ce n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. »

Oh non. Et si par exemple elle pouvait trouver les fumiers qui avait oser lui faire du mal elle allait leur faire passer l'envie de s'attaquer à Mathis ou a qui que ce soit d'autre. Elle allait même leur faire passer l'envie de quoi que ce soit et les transformer en légumes. Juste par esprit de vengeance. Alors qu'elle l'embrasse sur le nez il fait la grimace et elle se retient de rire, au moins elle n'est pas la seule à être frustrée ! Avalon s'échappe et s'amuse à le taquiner de loin. La jeune femme sait qu'elle à une chute de reins à faire tomber par terre, en tant que femme elle connais quand même ses atouts et elle sait que son dos et ses fesses en font partie. Elle sent le regard de Mathis et le jeune homme l'accuse clairement d'être cruelle. Avalon lui fait un clin d’œil appuyé.

« Cruelle pour ton bien. »

Puis elle rit et part arranger les dégâts dans le salon. Tout en dessinant son cercle elle se dit que la vie est quand même bien faite et étrange. Elle qui avait monter des murs autour de son cœur, qui c'était bridée a ne jamais s'engager voilà que Mathis avait tout briser et pourtant elle ne ressentait plus l'envie de fuir. C'est pourtant ce qu'elle avait fait toute sa vie, fuir ses sentiments pour ne pas être blessée. Elle frémit en repensant à la maladie de Mathis et passa en revue tout les êtres surnaturels qu'elle connaissait et qui pourraient l'aider, ou qu'elle pourrait soumettre au choix. Parce que elle savait que si les médecins n'avaient pas trouvés de solution pour Mathis peut être que les peuples de son monde à elle pourrait le faire. L'utilisation de l'alchimie l'épuisa assez pour qu'elle arrête là ses reflexions et qu'elle reprenne le chemin de la chambre du jeune homme. Avalon se saisit de son téléphone au passage. Il répondit à sa question en arrivant dans la chambre seulement vétu de son sous vêtement. Elle le dévore des yeux et se fait violence pour ne pas aller se coller à lui et lui arracher.

« Je n'ai pas l'intention de me débarrasser de toi tout de suite de toute façon. »

Alors que le téléphone fixe de Mathis sonnait Avalon pris ses aises et alla s'allonger sur le ventre sur son lit, sa serviette la couvrait à peine mais elle s'en moquait, de toute façon il y avait peu de choses qu'il n'avait pas vu. Elle consulta son agenda sur son téléphone tout en écoutant d'une oreille distraite la conversation de Mathis. Elle fronça les sourcils en entendant son ton froid, elle ne l'avait jamais entendu parler comme ça et ça ne lui plaisait pas. Avalon se tourna un peu sur le côté pour voir Mathis, sa barbe de quelques jours le vieillissait, lui donnant un air un peu sauvage et son air renfrogné avait quelque chose de sexy. Mais les paroles dans sa bouche hérissaient Avalon, elle n'avait pas envie qu'il pense au boulot alors qu'elle était avec lui. Malheureusement c'était les aléas d'un patron elle le savait. Alors qu'il raccroche et soupire il semble las. Avalon se porte sur un de ses bras, s'enfonçant dans le matelas, ses cheveux mouillés claquant contre son dos. Elle le regarde intensément alors qu'il se tourne vers elle. L'alchimiste ouvre de grands yeux quand il lui propose des vacances. Alors là, elle ne s'attendait pas à une telle chose.

Elle ouvre la bouche une fois, deux fois, puis se rendant compte qu'elle fait le poisson elle arrête. Rapidement cette idée lui paraît tout à fait délicieuse, elle a très envie de quitter la ville un moment, ça fait quelques temps qu'elle y pense. Elle a envie de visiter un peu de se déconnecter mais elle n'avait jamais vraiment pris le temps d'y penser. Et voilà que Mathis lui propose. Un sourire immense fend son visage.

« On part où ? Ma valise peut être prête en ... Elle réfléchit. En une demie heure. »

Elle était prête à partir où il voulait tant qu'ils partaient ensemble.

Avalon comprends l'énervement et la froideur de Mathis quand il parle avec sont subordonné au téléphone. C'est bien pour ça qu'elle avait ouvert son cabinet de consultation et qu'elle gérait tout toute seule mis à part sa trésorerie qu'elle laissait à un comptable. Elle connaissait les incapables, ceux qui veulent dépasser le patron, ceux qui n'en foutent pas une. Elle avait vécu avec une unité d'homme sous son commandement elle connaissait l'énervement quand quelque chose n'était pas fait correctement en son absence. De plus elle savait que Mathis avait monté sa boite seul, ça devait l'énerver d'avoir des incompétents entrain de faire vaciller son empire alors qu'il ne pouvait veiller dessus. Abandonnant les souvenirs du désert de Jordanie quand elle était postée là bas elle se laissa aller à regarder Mathis. Est ce qu'elle se lasserait de lui un jour ? Elle s'ennuyait si rapidement de quelqu'un et pourtant elle avait l'impression que jamais elle n'arriverais à se lasser de lui, de le regarder. Bordel ça la faisait vraiment flipper tout ça, Avalon avait une peur terrible de souffrir, de dépendre de quelqu'un mais un seul regard de Mathis sur elle suffisait à faire taire ses réticences. C'était un signe qu'il ai un tel effet sur elle, non ? Le fait qu'elle soit prête à détruire des vies pour lui, à détruire les murs autour de son cœur pour lui étaient la encore des preuves flagrantes de son attachement. Et le fait qu'elle accepte de partir en vacances avec lui sans se poser de questions ni même hésiter termina de lui faire s'avouer une chose qu'elle se cachait : elle était définitivement attachée à lui.

Sans attendre elle déverrouilla son téléphone et commença à checker ses rendez vous pour les annuler dès que possible. Du coin de l’œil elle le voit s'avancer sur le lit, elle frissonne alors que son regard se fait brûlant contre sa peau découverte. Quelque chose se tord dans son ventre alors qu'il viens embrasser son épaule, qu'il embrasse sa nuque et lui vole un baiser. Il la laisse toute chose, bon dieu est ce qu'il rends compte de l'effet qu'il à sur elle ? Il ne vaut mieux pas, encore une fois elle ne veux pas que quelqu'un prenne l'ascendant sur elle. Et pourtant, quand il embrasse sa nuque, son point faible, elle se dit qu'elle est prête à lui rendre les armes tant qu'il continue de laisser sa bouche traîner sur sa peau. Sa main va se promener sur son dos.

« Je ne connais pas l'Italie et … Elle lâche un soupir bruyant alors que ses doigts s'échappent sous sa serviette. Et j'ai toujours voulu y aller. »

Elle lâche son téléphone et crispe ses doigts sur les draps alors que Mathis se fait aventureux et arrête sa main sur sa hanche. Avalon tourne la tête vers lui, elle ne peux s'empêcher de lui renvoyer son sourire, il est sans aucun doute très fier de l'effet qu'il à sur elle et ça ne restera pas impuni. Il parle d'être raisonnable et tout ce qu'elle entends c'est les battement brutaux de son cœur, la chaleur qui émane de sa main posé sur elle. L'alchimiste se penche un peu vers lui, faisant mine de l'embrasser avant de partir vers son oreille, d'en mordre le lobe.

« Personne ici ne t'a demander de l'être. »

Elle reviens se camper sur ses coudes, regardant son téléphone comme si de rien n'était mais il lui semble impossible pour le moment de s'occuper de ses rendez vous, Mathis la déconcentre beaucoup trop. Il s'allonge complètement contre elle et elle ne loupe pas une seconde de son sourire taquin qui lui donne envie de l'embrasser à en perdre le souffle. Pourtant elle se force à ne pas bouger, essayant d'être détachée rien que pour le faire languir. Elle ne peut retenir un frisson quand il embrasse de nouveau son épaule et défait purement et simplement sa serviette. L'air froid mord sa peau et quand il parle elle tourne la tête nonchalamment vers lui. Avalon à vraiment beaucoup de mal à résister à l'appel de ses désirs surtout quand elle voit la lueur chaude dans ses yeux. Elle pourrait se liquéfier dans la seconde.

« Pourquoi tant de temps alors que nous pourrions ... Oh ! Mais la main de Mathis s'aventure bien au Sud de son corps. C'est tout sauf raisonnable ça.»

Elle se mords la lèvre, c'est vraiment impossible de tenir plus longtemps pour elle son air placide. Elle plonge dans ses yeux avant de regarder ostensiblement sa main sur sa peau dénudée. Avalon s'avance un peu plus contre lui, juste contre son oreille.

« Je peux vous demander ce que vous être entrain de faire jeune homme ? N'aviez vous pas dit que vous vouliez être raisonnable. »

Avalon laisse trainer sa langue le long de son cou, elle n'a plus du tout froid maintenant.

Avalon imagine déjà l'Italie en compagnie de Mathis, ça allait être un très beau voyage. Avalon avait pas mal voyager dans sa jeunesse, un peu la France, beaucoup les Etats Unis et surtout elle connaissait le Moyen Orient comme sa poche, elle avait vu les splendeurs de Petra, les pyramides d'Egypte, la beauté d'Ankara. Mais elle n'avait jamais pu visiter l'Italie, c'était un pays très romantique on disait et quoi de mieux pour commencer une relation qu'un voyage dans un fabuleux pays comme celui là. Ça les souderait pour de bon ou leur ferait comprendre qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble. Elle avait du mal à se dire que quelque chose pourrait les séparer, non vraiment elle ne voulait pas y croire. Avalon regarda intensément Mathis alors qu'il passait la main dans ses cheveux mouillés, des gouttes d'eau roulèrent tout le long de son dos, s’arrêtant dans le creux de ses reins, leur cheminement glacé créa la chair de poule sur l'épiderme de l'alchimiste. Alors qu'elle se penche contre lui et laisse traîner sa langue contre sa jugulaire un soupir échappe de la gorge du jeune homme et Avalon frémit. Elle à envie de lui tirer des centaines d'autres soupirs tel que celui là, elle serre les doigts sur les draps pour se contenir un peu et ne pas lui sauter dessus. L'appel de la chair est difficile à combattre surtout quand aucun des deux n'y met du sien. Il serre sa main sur sa nuque, comme si elle pouvait s'enfuir. Elle est très loin de cette idée, elle a plutôt envie de se coller a lui le plus possible, de ne surtout pas le laisser s'échapper. « Comment être raisonnable avec une toi, nue à mes côtés... »

Avalon veut lui répliquer quelque chose mais elle n'en à pas le temps il saisit sa bouche et lui impose un baiser auquel elle participe volontiers. C'est avec un plaisir mal contenue qu'elle le sent se glisser au dessus d'elle, instinctivement elle se cambre pour sentir sa peau contre la sienne. Ses mains vont se perdre dans son dos. Elle est à bout de souffle alors que tout son corps réclame beaucoup plus, c'est enivrant de sentir tout son poids peser contre elle, c'est même rassurant. Avalon à l'impression qu'ici plus rien ne peux l'atteindre que les démons de son passé ne sont que grains de poussières, que le reste du monde n'existe pas en fait. Pourtant malgré ce contact des plus agréables elle remarque sans mal le visage de Mathis qui se crispe et elle sent que ses muscles tremblent contre elle. Il lâche sa bouche et elle à l'impression qu'il lui arrache quelque chose, elle en veux encore, elle veux toujours plus de lui. Il se poste près de son oreille et cette fois elle gémit doucement alors que son souffle chaud touche sa peau, elle griffe son dos sans vraiment s'en rendre compte. « Puis, j'en ai marre d'être raisonnable. »

« Alors ne le soit pas. »

Il revint vers sa bouche et elle s'enflamme alors que sa main viens cajoler sa cuisse, Avalon se cambre nettement contre lui. Elle se concentre une courte seconde sur l'alchimie dans son corps, elle transfère de nouveau une très légère dose d'opium dans le corps de Mathis, elle ne veux pas le voir souffrir. La dose est faible, pas assez pour masquer sa douleur mais assez pour l'apaiser un peu et stimuler son corps à secréter de l'endorphine, le meilleur des antalgique. Si vraiment elle ne voulait pas du tout qu'il souffre elle l'aurait arrêter là mais la chair est faible. Et une fois encore Avalon pense à la maladie du jeune homme et elle n'a pas envie de se priver d'un moment aussi intense avec lui. Elle ne veux se passer d'aucun moment. Du coup elle compte sur l'action de l'endorphine. Et Avalon connais un merveilleux moyen d'aide son corps à en produire. Ses mains descendent le long du dos de Mathis, passant sans aucune gène la barrière de tissus qu'est son boxer et elle presse ses fesses, poussant son bassin contre le sien.

Elle lâche sa bouche et cabre la tête en arrière pour lui laisser accès à son cou.

Chaque effleurement de sa peau contre la sienne, de sa bouche brise quelque chose en elle, des frontières qu'elle c'était imposé et qui ne tiennent plus face à Mathis. Elle tremble et soupire à chaque pression de ses doigts contre elle, c'est affolant de se rendre compte de la vitesse à laquelle il à pris son cœur. C'est effrayant mais cette fois l'idée de fuir ne lui viens même pas à l'esprit, parce qu'elle se sent protégée, elle sait au fond d'elle même qu'elle à trouver ce qu'elle cherchait sans vraiment le savoir. Cette idée lui coupe le souffle alors que ses mains partent explorer le dos de Mathis. Elle sent tout ses muscles se contracter à leur passage et bon dieu que c'est bon de voir à quel point elle à de l'effet sur lui, ça la conforte dans son choix de ne surtout pas arrêter, de ne surtout pas le lâcher. Sans vraiment faire attention l'alchimie de son corps s'ouvre à celui de Mathis, ça a toujours été comme ça quand les émotions prenaient le dessus sur la raison d'Avalon. Elle sent chaque pulsation de son cœur comme si c'était le sien, chaque frôlement devient encore plus puissant et elle se cambre en gémissant alors qu'il lâche sa bouche pour aller embrasser sa poitrine.

Encore une fois elle le griffe et s'excuse mentalement auprès de lui, elle n'ose pas le faire à voix haute de peur de lâcher un nouveau gémissement. Il revient cajoler ses lèvres et Avalon à l'impression de respirer de nouveau. Avalon ne peut s'empêcher de toucher sa peau, de mémoriser les contours de chaque muscles, chaque souffle un peu rauque de Mathis, elle ne veux rien oublier, rien perdre du temps qu'ils auront ensemble. Il se déporte sur le côté et ôte la dernière véritable barrière qui les sépare, elle lui mord la lèvre inférieure pour lui signifier qu'il va devoir se dépêcher si il ne veux pas la voir se consumer complètement.

* * *

Avalon en avait encore la tête qui tournait, ça avait été bon, terriblement bon, elle avait du mal à se sortir des limbes du plaisir. Elle avait conscience du frottement du drap frais sur sa peau nue, de la proximité de Mathis, de sa chaleur, de sa main à elle sur son ventre à lui. Vraiment elle ne demandait rien de plus que de rester ainsi pour le reste de sa vie, c'était tout ce qu'elle souhaitait. Malheureusement Mathis bougea et elle grogna contre lui en fermant les yeux. Le sifflement de douleur qu'il émit la fit réagir, elle se sentit coupable pendant un instant, comme si elle lui avait forcé la main pour faire des efforts. Elle se redresse sur ses coudes, le drap glisse et ne cache plus que ses hanches, doucement elle pose sa main sur ses côtes tuméfiées.

« Je suis désolée, on aurait pas du. Enfin si mais voila ... »

Oh bien sur qu'ils ont bien fait mais Avalon s'en veux un peu de le voir souffrir ainsi. Elle se mord la lèvre, vraiment ils n'ont pas été responsables. Mais tant pis, vraiment elle ne regrettait pas ce qu'il c'était passer, elle regrettait seulement les conséquences que cela impliquait pour le jeune homme. Il pose un baiser sur son front et saisit son portable abandonné depuis un moment. « L'Italie alors ? ». Il la fixe comme si elle allait se rétracter. Non mais il pense vraiment qu'elle va revenir sur ses paroles ? Il se met le doigt dans l’œil jusqu'au coude. Sensuellement Avalon glisse vers lui en souriant, le pousse et s'assoit carrément à cheval sur son bassin. Elle se penche et l'embrasse vivement, pas longtemps mais juste de quoi l'enflammer un peu.

« L'Italie Monsieur Mathew en effet. Elle l'embrasse encore une fois. Mais prends un vol en soirée j'ai d'autres projets pour cet après midi.  Comme ...»

Elle l'embrasse une troisième fois, lui donne un léger mais franc coup de bassin et avec un sourire amusé se lève et se dirige vers la salle de bains en emmenant le drap avec elle.

« Prendre une douche. Avalon se retourne vers lui. Et seule ! Tu as ordre de te reposer maintenant. »

Et elle s’enfuie vers la salle d'eau sans lui laisser le temps de répliquer.