Darwin T. Saltzman & Willow Deslauriers
Mathis E. Mathew & Avalon Blackfield

J'observe les deux imbéciles quitter la table, alors que je tentais tant bien que mal de ne pas prendre la tangente et de m'échapper de cette foutue soirée. J'observe légèrement la jeune femme, Will...bazard machin. Comme quoi la beauté ne va pas toujours avec l'intelligence, apparemment, ses parents avaient tout misés sur son physique et ne l'avait pas livrée avec un cerveau. L'homme, lui, dont je ne me souvenais déjà plus du nom, semblait dépourvu de quelconques manières. Décidément, ils avaient étés fini bien trop tôt dans la construction de leurs neurones, déplorable. Je décide de faire un compliment sur l'apparence de ma cavalière, qui d'ailleurs, semblait bien plus ravissante que Willy. Tient, c'est vrai qu'elle ressemble à Willy, je me demande si elle allait finir par écraser son cavalier en lui sautant dessus, un peux comme dans le film remastérise. Je bois également ma coupe de champagne assez rapidement, heureusement pour moi, je tenais mieux l'alcool qu'elle, mais bon, si je continuais à ce rythme j'allais finir sur les rotules...surtout en ayant rien sur l'estomac. Elle me remercia tout en avalant sa seconde coupe de champagne. Se penchant légèrement en avant, je sens les mains de la jeune femme tirer sur ma cravate et je laisse échapper un sourire en coin. J'allais répondre a son compliment quand le beuglement de Willow se fit de nouveau entendre, je soupire.

« Merci beaucoup, mais je sens que je vais finir par me servir de ma cravate pour étrangler l'un de nos deux merveilleux compagnons de table. »

Je fais un clin d'oeil à Avalon quand elle attrapa le verre de Darwin pour le boire également. Je rigole légèrement en observant la scène, elle allait finir par tomber de sa chaise totalement soûle. Bon, heureusement j'étais là pour la rattraper si nécessaire.

« Je pense qu'on va devoir commander une bouteille et non pas des verres...ça sera plus pratique. »

J'appelle un des serveurs qui passait par là et demande non pas un verre mais une bouteille, en ayant marre de devoir sans cesse appeler toutes les deux secondes. C'est alors que les deux autres refirent surface, non pas sans me casser les oreilles de plus belle. Une fois la bouteille arrivée je me serre un verre et rempli celui d'Avalon, laissant les deux discuter de prêtes, de cannibalisme et que sais-je encore. Je porte ma coupe à mes lèvres quand je faillis m'étouffer en entendant la réplique de ma cavalière.

« Un prête...Avalon, tu iras tout droit en Enfers... » Je pris alors une moue légèrement réfléchie, avant d'ajouter. « Bof, moi aussi de toute façon. »

Prenant une gorgée de champagne posant un léger regard sur les deux autres invités, je décide également qu'il était temps d'aller prendre à manger, histoire de leurs échapper un peux plus. Tournant mon regard vers Avalon, je dis calmement.

« Et si nous allions prendre de quoi manger ? Histoire d'avoir quelque chose dans l'estomac. »

Je me lève doucement et tend ma main à ma cavalière.

Darwin T. Saltzman & Willow Deslauriers
Mathis E. Mathew & Avalon Blackfield

«  J'aiiiiiiii !! Oh putain, la belle dinde ! J'espère qu'elle est fourrée hé hé hé … hé ! Ma biche, il y a des frites ? Je veux des frites ! NAAAN pas de légume ! J'ai une tronche à bouffer des trucs verts ? Je suis un carnivore, pas une fanfreluche de végétarien ! ALLEEEZ ABOULE LA DINDE !! »

Ce qui était amusant dans le fait qu’il lui gueule ainsi ce qu’il voulait ou non, c’était que Willow n’avait absolument rien proposé. Le mec s’énervait tout seul, comme si elle lui avait vraiment demandé s’il voulait des légumes verts (MAIS GENRE), alors qu’elle fixait un point dans le vide, pour une fois silencieuse, en recueillant les informations au fur et à mesure qu’il les lançait. Dinde et frites, OK ! Bon y’a pas frites, donc dinde et patates ! Après avoir créé dans l’assiette de Darwin une montagne de viandasse blanche bien fourrée (sa préférée – je sais c’est immonde et je m’en excuse), Willow se tâta légèrement quant à ses propres envies. Et finalement, elle se composa la p’tite sœur de l’assiette du Stryge, mais en quand même vachement moins garnis… sa robe Zuhair Murad avait couté les yeux d’une tête d’immortel, et il aurait été vachement ballot de lui craquer le cul parce qu’elle avait bouffé trop la dinde de la Reine. Même si son boule était déjà moulé à mort et qu’il faudrait sans doute pas grand-chose… Et puis, il fut temps de revenir à la table, ce qu’elle fit non sans avoir la mort dans l’âme et une tronche blasé au possible dès qu’elle aperçut les deux autres.

Fort heureusement, Darwin se chargea de la conversation, revenant à son ancien statut de curé et à une discussion trop pas intéressante. Si bien qu’elle se pencha sur son assiette pour décortiquer un morceau de dinde qu’elle se mit à mastiquer en écoutant à peine ce que racontait les autres, s’enfilant sa coupe de champagne d’une traite. Puis elle toussota, étouffant par la même occasion un éclat de rire devant les paroles d’Avale-toi. Putain elle était drôle elle quand même.

« Ouais enfin si tu t’attaques aux puceaux et aux désespérés du cul pour être sûr de pécho, c’est quand même la tristesse meuf. En attendant et vu ce que tu viens de lâcher, je pense que vous allez avoir une très forte réaction de la part de mon comparse dans genre… »

Elle observa le visage du Stryge avec un regard très sérieux, puis se tourna vers les deux autres convives avec un sourire carnassier, se penchant légèrement sur le côté pour s’éloigner de Darwin, par précaution. Dans l’enthousiasme, il pourrait bien lui foutre une mandale le con.

« 3, 2… 1… »

Zéro…

Darwin T. Saltzman & Willow Deslauriers
Mathis E. Mathew & Avalon Blackfield

« - Je sais parfaitement ce que cache les prêtres sous leur soutanes mon très cher.
- Un prête...Avalon, tu iras tout droit en Enfers... Bof, moi aussi de toute façon.   »

Et voilà que Darwin s'étouffe avec sa dinde. Ils étaient sérieux là ? Genre vraiment vraiment ? Faut croire que oui avec la gueule qu'ils tiraient. D'un côté, être aussi expressif que Bella dans Twilight n'aidait pas franchement à voir l'ironie dans leurs paroles. La meuf s'était tapée un prêtre ? Que grand bien lui fasse mais c'était tout pourri comme raison d'aller en enfer. Même Willow qui a cramé son mari (dans le sens littéral du terme rappelons-le) avait plus de chance d'aller biser la joue de Satan que l'autre. Et ne parlons pas de lui. Heureusement qu'il était immortel, sinon se serait lui qui tamponnerait à l'entrée, et pas avec un tampon si vous voyez c'que j'veux dire !

Après avoir enfin avalé son morceau de viande correctement, ses épaules commencèrent à tressaillir, signe avant coureur que le stryge allait partir en grosse marrade. Willow avait prévu le coup, faisant à nouveau un décompte et pas manqué, il poussa un hurlement de rire fort bien bruyant et disgracieux (… Gracieux!) en les fixant à tour de rôle. Il leur rétorqua, imitant la voix d'une pouffe de télé-réalité :

-OH. MON. DIEU ! Haaaan mais la sévéritude du truc quoi ! Nan mais t'as couché avec un moine ? T'es trop une fifolle hahaaaaan ! Tu vas brûler en enfer ouais ! 

Tapant dans le dos de sa pote peut-être un peu trop fort sans le faire exprès, il reprit une bouchée de la dinde fourrée façon « Reine de Nowel » non sans se dire que ça ne valait pas la bonne viande rouge sanguinolente. C'était quand même bon, fallait l'avouer, on ne s'était pas foutu de leur gueule. Darwin avait reprit son sérieux mais ce fut la bouche pleine qu'il rajouta sur un ton un peu plus sombre :

-Heureusement que je ne suis pas prêt de crever … Sinon, avec des vermines comme vous, je me ferais grave chier en enfer ! Ouais allez chercher à bouffer, ça vous évitera de dire des conneries tient !

Darwin T. Saltzman & Willow Deslauriers
Mathis E. Mathew & Avalon Blackfield


Je me retiens clairement de ne pas arracher les yeux de la brune et les couilles du mec...Ils étaient en train de pousser le bouchon un peux loin, surtout avec Avalon, apparemment je n'étais pas digne de leurs moqueries (heureusement je me sens assez persécuté comme ça avec les autres comptes). Je décide donc d'aller chercher à manger, histoire de nous éloigner de ses deux abrutis finis à la pisse. Ma cavalière fini par prendre ma main, alors que concrètement, elle perdait patience tout comme moi. Enfin, des deux je pense qu'elle serait la première à exploser. Je lançais un dernier regard à Willow, alors que je croisais son regard arrogant et cinglé. Le mec avait tendance à croire que la vie était sans fin, sans limites et cela m'intriguais vraiment. Il était bon pour l'asile non ? Il ne sait pas quand la mort peut venir le faucher, enfin, c'est ce que je pensais actuellement. Durant un instant j'avais baissé ma garde, chose que je n'aurais pas du faire, que de toute façon je n'aurais pas pu éviter. Je me dirige vers le buffet, gardant instinctivement ma main dans celle d'Avalon sans vraiment le réaliser. Malheureusement, ma cavalière n'en avait pas terminé avec les deux individus.

« Avalon laisse... »

Tomber. Et ben non, car déjà, elle se dirigeait de nouveau vers la table, attrapant la bouteille alors qu'un sourire légèrement amusé se dessina sur mon visage. Je passe une main sur mon visage ainsi que dans mes cheveux, enfin, mes doigts tentèrent de se frayer un chemin dans le gel que j'avais plaqué sur ma tignasse. Quand elle revient vers moi je ne me sentais pas vraiment bien, comme si j'avais besoin d'exprimer des choses que je ne devais absolument pas dire par objet de correction. En gros, j'étais dans la merde.

« Fils de (vous aurez devinez la suite)...salopards....encu (là de même). »

Je m'étais mis à gueulé des insultes sans même savoir les retenir. Des visages c'étaient tournés vers moi,. Je ne contrôlais plus rien, j'étais dans un état second, comme si je n'avais plus de mains prises sur ma personnalités, enfin, surtout sur mon langage.

« Têtes de cons...mais bordel je...putain ! »

Merci les gars, j'avais gentiment été hypnotisé.

Darwin T. Saltzman & Willow Deslauriers
Mathis E. Mathew & Avalon Blackfield

« OH. MON. DIEU ! Haaaan mais la sévéritude du truc quoi ! Nan mais t'as couché avec un moine ? T'es trop une fifolle hahaaaaan ! Tu vas brûler en enfer ouais ! Heureusement que je ne suis pas prêt de crever … Sinon, avec des vermines comme vous, je me ferais grave chier en enfer ! Ouais allez chercher à bouffer, ça vous évitera de dire des conneries tient ! »

Bien bien bien… Willow avait beau avoir elle-même prévenu qu’il allait encore se taper l’une de ses crises d’enthousiasme à la Darwin, elle fut quand même surprise de se prendre un coup si fort dans le dos. Son corps fut projeté en avant, et elle manqua presque de s’écraser la face directement dans son assiette de dinde. Swag. Elle se redressa donc avec le plus de dignité qu’elle pouvait feindre et replaça sans scrupule sa robe, et notamment ses nichons pendant que les deux cons-vives semblaient se tirer vers le buffet. Oulaaaa oui barrez-vous ! Willow allait se tourner vers Darwin pour lui asséner un reproche cinglant quant à sa vigueur un peu trop viril dont il faisait preuve quand il lui frappait le dos comme ça. Mais elle sentit la présence d’une moche derrière elle, qui toucha d’ailleurs son verre de champ’. Déjà, le geste très cheulou… Willow contempla un moment le dit verre non sans une grimace de dégout pour écouter la brune, mais à peine à peine… « Z'avez pas besoin de ça. Encore un mot, une référence à notre monde devant Mathis et vous promet que la guerre entre stryges et faës reprend dans la seconde qui suit. » Là… c’était le genre de provocation qu’il fallait éviter de faire, en présence de Willow… Puisque c’était un moyen très efficace d’éveiller l’étincelle mesquine et véloce qui passa justement dans ses yeux à cet instant. Elle quitta le regard d’Avalon, pour fixer Mathis quelques secondes avec un sourire féroce. Elle s’adressa pourtant bien à l’alchimiste qui semblait toujours ouvrir sa tronche pour se montrer tout à fait insipide.  Après un léger silence et un regard de pitié absolu, Willow secoua doucement la tête pour déclarer à l’attention d’Avalon :

« Il me semble que pour déclencher une guerre il faut un peu plus de jugeote que tu en as, m’voyez ? Parce que si tu étais moins cucul-coconne, tu ne viendrais pas à une soirée spéciale surnat’ avec un humain ignorant… Faut vraiment pas s’étonner après, t’es pas bien cohérente dans ta tronche. Contente toi du pâté du buffet, les menaces ce n’est pas ton truc. »

Sur ce, elle lui adressa un sourire éblouissant, avant de déverser le contenu de son verre par terre, uniquement par provocation. (Ce qui est plutôt pratique car je n’avais pas très beaucoup envie de la faire crever maintenant XD). Puis elle se tourna vers Darwin en laissant l’Alchimoche s’éloigner et se mit à tripoter le col du Stryge avec un sourire vraiment exalté.

« Alors maintenant regarde bien mon Doudou… Là, je pense qu’on va bien se marrer. »

Puis elle désigna le pauvre humain qu’elle avait hypnotisé en un regard et qui hurlait déjà des insanités :

« Tu le vois le coincé du derch qui sait plus se tenir en public ! Dans pas longtemps il va lui foutre une main au cul justement, ça risque d’être ma-gi-queuh ! »