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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !

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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyJeu 4 Aoû - 15:08
Sidh



Ottilÿa Grímgaård

Juste à notre aplomb, une corneille est posée sur une branche. Dans quelques secondes, elle va s’envoler. Et la corneille s’envole. Voilà. Nous avons franchi le solstice d’été. Et pendant que d’autres célèbrent le jour le plus interminable de l’année… nous allons secrètement nous réjouir du retour des longues nuits.



Nom : Je suis née sans nom, ma famille n'en avait pas... loin d'être noble pour en bénéficier. Pourtant à ma mort j'ai emprunté celui du Jarl pour qui j'ai perdu la vie. Lui, a eut la chance de ne pas revenir d'entre les morts, contrairement à moi. Je suis donc devenue Grímgaård en sortant des eaux glaciales, la peau brûlée. Pour lui. Il me devait bien cela...
Prénom(s) : Ottilÿa, ce prénom donné par ma mère dont je ne me sépare pas et qui signifie 'la luminescente'... C'était le cas lorsque j'étais encore humaine mais très ironique, pour une Ombre en devenir.
Âge : 1127 années à imiter le Serpent de Midgard... pour anéantir les Hommes sous mon joug.
Date de naissance : En l'an 889 à ce que disait ma mère, à cette grande époque qui laissait priait l’Yggdrasil sur lequel reposaient les 9 royaumes. Je suis de ce temps où les guerriers Berserks n’étaient pas uniquement des animaux sans cervelles mais des créatures redoutables… Et quand nous étions forts, à ne jamais craindre que le Ragnarok.
Nationalité : Je n'en possède aucune. Je suis morte, et vivrait comme tel jusqu'à ce que la Mort me rappelle à elle.
Origine(s) : Je suis Nóreegri. La terre de mes ancêtres porte aujourd’hui le nom de Norvège.

Âge d'apparence : Je garderais éternellement le visage doux et poupon de mes 11 ans, l’illusion de ma jeunesse ne pouvant être que trahis par mes pupilles aux regards séculaires.
Date de la mort : J’ai embrassé le Helheim aux premières neiges de l’an 900 ...
Sous-espèce : Ombre, je me suis refusée à la lumière avec véhémence.

Métier (études) : Aucun. Je n’ai besoin de rien, et me nourris uniquement de ce que je trouve, au grès de les envies. C’est tellement facile… les gens sont crédules. Trop … Et je suis une Ombre, voilà quel est mon travail aujourd’hui.
Niveau social : Peu importe, je peux devenir exactement ce que je souhaite... un spectre n'a cure de ces détails là !
Statut marital : Il n'est même pas question d'en parler, étant donné que je suis une enfant devant l’éternel... Mais lorsque je possède une mortelle, c'est différent.

Avatar: La jolie Kristina Pimenova <3
Crédits: Schizophrenic/Tumblr/FanPop
Personnage: Inventé

Petites curiosités

Famille et proches - Ma famille était pour moi la chose la plus précieuse de ce monde. Nous étions tous proches les uns des autres… J’avais trois frères, plus âgés que moi, mais bien moins malins … Et mon père qui était souvent à la pêche pour nous nourrir. Je me souviens bien plus de ma mère. Qui était belle, qui était douce. C’était une personne merveilleuse, qui gardait ses quelques maigres terres à l’absence de son époux, durant les longs hivers. Elle nous chantait toujours des berceuses en vieux Norrois, quand nous avions trop faim, ou trop froid. Et elle fut celle qui tomba en premier quand la ferme fut attaquée. Aujourd’hui je n’ai plus de famille. Pas de famille véritable… je suis seule, avec simplement le souvenir d’une ancêtre que j’ai délibérément abandonné pour devenir celle que je suis aujourd’hui. Pour exister sans son influence, et me délecter de mes choix, de mes horreurs… et devenir bien plus terrible qu’elle, que Circé, dont je connais les faiblesses les plus intimes.

Circonstance de la mort - J’ai brûlé. Cela fut long, atrocement douloureux. Je n’avais pas le choix, je n’ai pas eu la force ou l’occasion de fuir. Je n’ai pas pu détacher mes liens à temps, avant que la flèche de feu ne vienne embrasser le Snekkja orné richement de Flaug en haut du mât. Il faisait froid ce matin-là, mais rien n’arrêta les flammes, qui me dévorèrent, et s’éteignirent lorsque mon corps coula dans les flots gelés, noir, calciné. Et je me souviens avoir hurlé. Avoir supplié alors que l’on m’avait ordonné de me taire. Que l’on voulait me convaincre que c’était là un honneur de querir les Walkyries en l’honneur de mon Jarl. Je suis morte parce que j’étais vierge. Et parce que j’étais une esclave.

Alignement moral - Je suis devenue une Ombre par évidence. C’était clair, je n’ai pas eu à réfléchir, à peser le pour et le contre. C’était là, dans mes entrailles. Une obligation… j’aurais souffert de choisir la voie de la lumière. Après quelques courtes années à vivre, après avoir vu la bonté récompensée par les pires outrages… et contemplé à quel point les humains ne peuvent mériter que le pire mon allégeance c’est offerte à moi, et je me suis offerte à elle. Je lui fais honneur… vous pouvez me croire.

Points faibles - Je sais que j’ai des points faibles, les nommer est difficile, les assumer bien plus encore. Mais mon père me disait que connaitre ses faiblesses nous permettait d’en ressortir plus fort, alors je tâche de l’être… Je possède une terreur du feu hautement supérieure à celle que possèdent mes semblables. Il est facile de comprendre quelle en est la raison… Je hais les gens. Je hais aussi leur bonheur, qu’ils puissent jouir d’une vie béate et confortable. Les gens prospères m’enragent, et je pourrais me mettre en danger pour détruire leurs sourires satisfaits et faire de leurs vies un  néant véritable, un champ de ruines douloureux. Jusqu’à l’insupportable. Et puis, je ne l’accepte pas… mais être morte jeune me laisse des séquelles. Je suis une adulte, mon esprit est aiguisé, ma maturité et mon intelligence certaine puisque je cultive cela depuis des siècles. Mais parfois, je reste une enfant. J’ai besoin d’un rien… juste un peu d’affection, d’un geste maternelle, d’une broutille qui soulage parfois mon cœur. C’est pourtant encore quelque chose qui pourrait mettre les bonnes âmes en  grands périls. Et justement, ma plus grande faiblesse est aussi ma plus grande force : mon apparence. Si j’en use, si j’en abuse, elle me blesse. Et me condamne à être une enfant aux yeux de tous et donc, de ne pas pouvoir jouir de mon esprit adulte comme bon me semble. Mais pour cela, j’utilise sans peine les déficiences des autres pour m’en satisfaire…



Caractère





L’enfant, l’adulte & et l’Ombre

Je sais, l’on dirait là une fable de Lafontaine, qui d’ailleurs était un sacré marrant pour son époque. Mais cette énonciation correspond bien à Ottilÿa qui s’est forgé des décennies durant en gardant son âme d’enfant au creux de ses Ombres. Oui, c’est moi qui parle, la meuf tarée qui s’amuse à créer des personnages complétement tarés. Bah ouais, qui d’autre pourrait décrire avec exactitude une âme ravagée comme celle-ci ? Bref.

Ottilÿa c’est déjà la jeune ingénue, la petite fille innocente qu’elle pouvait encore être avant le massacre de sa famille. Avant que sa candeur ne se flétrisse indéniablement. Elle est celle qui peut rire aux éclats, qui aiment jouer, apprendre des histoires, découvrir des ‘trésors’. Ottilÿa garde cette part d’elle-même, celle qu’elle possédait encore avant les malheurs, que la mort de sème déjà la pénombre en son cœur. Elle est curieuse, aventureuse, amusante et vive. Elle apprécie la tendresse, garde un éclat gracieux sur un visage au sourire d’ange. Et ses rires enchantes, sa gentillesse attire la confiance, ses petites moues conquièrent. Tout cela… tout cela pour que le piège se referme oui. Sur les crédules, les naïfs, sur n’importe quelle proie qu’elle aura étudié et abordé. Ottilÿa garde son âme d’enfant, c’est certain. Mais c’est aussi pour mieux tisser ses toiles.

L’adulte, l’accomplie, c’est aussi ce qu’elle est. Rares sont les Sidhs à porter un visage d’enfant et la maturité d’une femme ayant vécue plus d’un millénaire. C’est le cas pour elle, qui a grandi après son trépas au même titre qu’une jeune-fille de son engeance. Petit à petit, Ottilÿa a forgé sa sagesse, son discernement… et n’eut aucun mal à raisonner très vite comme une adulte qu’elle était en âge et non en apparence. Et c’est là, que le danger se dessine. Car elle est observatrice, intelligente… Elle est l’amertume de sa condition, la puissance de sa volonté et la cruauté que cela lui impose. L’on ne peut que rarement lire la réalité dans ses yeux candides qu’elle sertie d’innocence et de bonnes intentions. Car après l’adulte, l’Ombre n’est jamais bien loin.

C’est celle qu’elle est le plus, l’Ombre. Elle embrasse depuis sa Mort ce rôle qui lui permet d’annihiler les espoirs des vivants comme les Dieux ont autrefois détruits les siens. Il n’y eut aucune hésitation dans la colère et la désillusion. Elle devint une Ombre avant même de comprendre son rôle, ses pouvoirs, et elle assume cela pleinement aujourd’hui. Son rôle est d’anéantir, de gangréner, de récolter souffrances et pleurs. Et c’est ce qu’elle fait, sans incertitude et clémence. Sans rien qui puisse la faire hésiter dans ses actes. Ottilÿa est une Ombre, pleinement depuis qu’elle a rejeté son rôle de Banshee. Elle qui n’était autrefois que lumière de son vivant, semble une tendre alliée de l’apocalypse. Mais toujours… toujours avec ce sourire bienveillant, et ce rire claire d’enfant chantant berceuse et comptine tout en semant la terreur.

Adopteunchiendesenfers.com



© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN




Dernière édition par Ottilÿa Grímgaård le Dim 14 Aoû - 19:44, édité 2 fois
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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyJeu 4 Aoû - 15:10




Histoire

Moi, quand j’ai plus rien à faire ici, je me retire… Plus une goutte d’eau. Plus un rayon de soleil. Je me dessèche, de la tête aux pieds, en un petit cadavre sous un tas de feuilles… Les saisons me survolent sans me soupçonner… Et puis, un jour, la corneille raconte qu’elle a entendu au loin quelqu’un qui recommence à pleurer. Alors là, j’ouvre un œil, je rampe. Mangeant la neige, léchant l’eau croupie… et les justes tressaillent, car à me voir boire, ils comprennent que je suis de retour.



Je me souviens encore des plaines, des forêts à dos de collines. De l’odeur de la mousse, de la sensation atroce des vêtements gelés et collées contre la peau. De la chaleur du feu, grimpant contre la pierre du foyer familiale. Nous étions alors trois, à nous blottir pour gagner un peu de chaleur alors que le vent du nord déchainait au dehors toute la puissance de son souffle. J’arrive encore aujourd’hui à me souvenir des sons… du chant de la Fauvette à tête noire au cœur de la forêt qui bordait notre chaume, et de l’immense étendue d’eau qui miroitait l’été en contrebas et accueillait nos jeux d’enfants, à mes frères et moi. Quand il était encore temps pour nous de s’amuser, après les maigres corvées qui nous attendaient. Je peux encore sentir les vibrations des tambours jusque sous ma peau, des lourds chevaux de guerres du clan et des sombres appels à la corne. Ceux-là même qui emportèrent mon père, et condamnèrent le reste de ma famille… De cette époque où j’étais encore en vie, il ne me reste presque rien. Seulement la voix de ma mère à l’intérieur de mon crâne, les runes de Hrund entaillant mon épiderme et quelques chansons d’une langue oubliée semblables à des psaumes obscurs. Eg songane søkte, eg songane sende då den djupaste brunni… gav meg dråpar så ramme. Av Valfaders pant… Les mots vibrent en moi comme autrefois, quand ma mère me les chantait d’une voix claires, et à la fois si profonde. Les forêts Norvégiennes m’ont englouti, elles prirent mon âme, et pourtant je suis encore là…

J’ai vécu dans ce qui pourrait ressembler à une ferme. Un endroit isolé, où seuls les hurlements de la nature retentissaient. Et où la présence humaine se faisait rare. Mais nous faisions partis de cela… de ce paysage sauvage, de ses cris, de ses silences aussi. Les éléments nous berçaient… à cette époque les pauvres gens comme nous étaient heureux. Nous nous contentions de peu. Mon père était un fermier, ma mère aussi. Ils servaient le Jarl Grímgaård, même si tous deux autrefois avait été ses combattants. Nous étions fiers, de posséder de tels parents. Mais cela n’a pas suffi à nous sauver le jour où la guerre décida de nous anéantir. Les guerriers du clan voisin passèrent par notre colline reculée, leurs deux barjes par notre rivière. Et ils dévastèrent tout pour priver notre Jarl du moindre joutant éventuel… Au même titre que tout le reste, j’entends encore la voix de ma mère s’étrangler en nous ordonnant à mes frères et moi de nous enfuir. Les deux premiers refusèrent pour se battre, l’autre m’agrippa si fort pour fuir dans la forêt que n’eut pas même la force de hurler entre mes larmes. La lame tachée de sang que tenait ma mère suintait déjà d’écarlate, et le feu dévorait notre masure. Ce fut la dernière fois que je les observais en vie, et je crois que j’en avais conscience car les visages me sont restés en mémoire à ce moment précis. Mon frère prit un trait, mais continua de courir à travers les bois sans faillir. Durant des heures peut être, en me tenant contre lui. Jusqu’à arriver à la cascade de Død, là où une légende racontait que la géante Skadi avait posé un pied pour y creuser une lagune. Et c’est là qu’il est mort… à la seconde où il m’a posé à terre. Mon premier frère est mort après des heures de cavale, pour m’éloigner du danger et me laisser parmi les brumes du lac, au creux de cette emprunte de géante chimérique, cette gardienne qui plus tard me retrouverait en ces mêmes terres. Mais après avoir pleuré mes frères, j’entamais le chemin inverse. Moins vite que mon ainé, et plus lourdement. Je trébuchais sur la moindre racine, m’écorchais les paumes et le visage en grimpant sur les collines boisées en hâte… L’essoufflement écrasait ma poitrine mais cette souffrance je la sentais à peine. C’est quand enfin l’odeur de brûlé m’enveloppa, que je sentis les douleurs dans mes jambes, les plaies et la compression qui m’empêchais de reprendre mon souffle. Et puis après cela, ce fut les cadavres qui me scindèrent. Les flaques de sang et leur odeur. Comme celle d’une saignée de cochon … exactement la même. Mais ceux que l’on avait occis étaient de mon engeance, et c’était le même sang que mes veines qui baignait désormais leur léthargie funèbre. Morts. Tous l’étaient. Et ce tremblement furieux qui contracta mes muscles brutalisa mon corps, aussi raide que les leurs. Assurément, je suis morte une fois ce jour.

Alors, je suis partie. J’ai recouvert mes traces jusqu’au lac de Skadi et j’y suis restée pour y pleurer des jours durant. Mais l’écho de mes sanglots, personne ne sut les percevoir. Je crois que j’avais vécu seulement sept hivers… et j’en vécu encore trois. A me nourrir de racines, de petits animaux crus. A m’enrouler dans leurs fourrures, dans mes cheveux pour me tenir chaud et à me réfugier sous la cascade pour en faire un antre où résonnait toujours le même chant. Ormen ligg i kveile. i løyndom vakar under Som ei helufallen åker. Strif dom frender råker. Le serpent est enroulé. Invisible, il attend sous un champ couvert de givre. Et se part de notre supplice pour nous faire périr. C’était autour de moi que le serpent s’était enroulé, mais je ne périssais pas. Pas encore.

J’aurais aimé vivre seule avec mon deuil toute ma vie. Jusqu’à mourir dans le cœur de la forêt qui m’appartenait, à qui j’appartenais. Mourir jeune oui, amaigrit sous le givre d’un hiver très rude mais apaisée par la chaleur de ce nid de branches et de mousse simplement éclairé par un feu lui aussi moribond. Dans ma caverne, là où la brève lumière du jour bleu comme le froid se laissait filtrer par l’eau de la cascade. Bercée par son ruissèlement contre les parois de pierre, je me serais éteinte. Lentement. Mais peut être alors que j’aurais trouvé la paix au milieu de cette nature bruyante, vivante. Sans voir le ciel mais en le sachant au-dessus de moi j’espérais que descendrais une Walkyrie. Au lieu de cela, j’ai été trouvé… à la fin de l’hiver alors que la neige fondait pour ne donner que plus de tumulte aux torrents sauvages, des chasseurs vinrent à moi et me débusquèrent comme un animal qu’ils auraient traqué des heures durant. Je n’avais pas parlé depuis la mort de mes parents, plus de trois ans. Parce qu’il n’y avait personne désormais avec qui le faire, j’avais comme perdu cet usage… et j’avais seulement chanté. Mais l’un d’eux sembla me reconnaitre. Moi, je ne le connaissais pas, ou plus, son visage qui m’était inconnu. Il y eut des hurlements, des griffures, des morsures… je me débattis tant qu’ils eurent mille fois envie de me laisser m’enfuir ainsi, pieds nus dans les dernières neiges entre les herbes hautes. Et rejoindre mon territoire. Mais celui qui me connaissait ne laissa pas cela arriver. Il m’agrippa par les cheveux pour me jeter dans une grande besace… et c’est ainsi, au fond d’une toile infecte à l’odeur faisandé, terrifiée et hurlant comme une renarde furieuse que je revins à la civilisation. Me condamnant ainsi à une mort atroce la saison suivante.

J’ai réappris à parler, longtemps après mon retour. Le village avait fait peau neuve après les sanglants combats l’ayant opposé au clan qui avait arraché ma famille à la vie. Le Jarl lui, était toujours en vie. C’est lui qui m’accueillit en sa demeure puisque désormais j’étais orpheline. Il semblait alors que mon sort ait ému sa deuxième épouse, une jeune sotte qui attendait son premier enfant et qui voulait sans doute mettre à l’épreuve son instinct maternelle avec moi. Je l’ai détesté pour cela… avec son regard supérieur de pitié et de fausse compassion attendit. Mais je ne la haïssais pas plus que le Jarl Grímgaård qui lui, posait des yeux impatients sur ma maigre carcasse. Je le sentais le soir, hésiter… attendre comme un rôdeur tandis que je faisais mine de m’assoupir entre les cendres du foyer. Et je n’étais pas naïve, je savais pertinemment ce qu’il attendait. Il avait fait de moi sa servante. Un nom aimable pourempêcher de dire esclave sans doute, car j’étais traitée de la même manière tous ceux qui portait ce statut. Mais moi, je le servais lui… exclusivement. Et je devais sans cesse baisser le regard devant la lueur libidineuse que lui m’assaillait. Je préférais alors fuir. Jamais très loin, car désormais je savais que jamais de ma vie je ne serais plus libre. Si je partais, ils me chercheraient toujours. Mais j’aimais retourner à ma nature, dormir à la belle étoile au creux d’une souche d’arbre en été, sous une lourde fourrure bien à l’abri dans une grotte en hiver. J’étais ainsi chez moi. La seule consolation que je trouvais à cette existence morose de servitude, était la compagnie des guerriers qui respectaient la mémoire de mes parents. Certains m’apprenaient à me battre. J’étais une enfant frêle mais non dénuée de talent. Et je crois que même si j’avais été mauvaise je me serais accrochée. Je voulais … il fallait que je devienne une guerrière moi aussi, une combattante digne de rejoindre mes parents un jour, au Valhalla. Là était mon espoir… une seconde vie auprès de ceux qui j’avais aimé. Je m’accrochais alors à cet espoir là et rugissait en combattant, serrait les dents en recevant des coups. Et soignant mes contusions grâce aux quelques connaissances que j’avais acquis en observant ma mère faire avec des feuilles et de la mousse en guise de pansement. Cela ne dura qu’une simple ronde de saison… car l’hiver suivant, le Jarl succomba à une ridicule blessure de chasse. Mais je ne put me réjouir, pas une seule seconde. Parce que je savais dès lors, que j’allais mourir à mon tour…

Pour être honnête, j’étais heureuse de mon sort. J’étais sereine, j’accueillais la mort avec un sourire placide. Je n’ai pas supplié, je n’ai pas pleuré… car j’allais enfin pouvoir retrouver ma famille. C’était une tradition parmi tant d’autre que celle qui me condamnait une mort terrible, et lente. J’allais périr par le feu, au milieu des eaux glaciales du fjord qui bordait notre village. Parce que le Jarl n’était plus, et que dans son dernier voyage vers le Valhalla c’était à moi de l’accompagner. D’appeler les Walkyries pour qu’elles puissent venir chercher son âme, et la mienne. J’étais sa servante ‘dévouée’, j’étais vierge… la question ne se posait désormais pas de savoir quelle jeune-fille serait ligotée au mat du navire en flamme qui honorerait le deuil de sa vie. Si je n’avais pas été une guerrière, j’avais là une chance de pouvoir accéder tout de même au Valhalla et d’y retrouver ma famille… Alors j’ai attendu les deux jours qui me séparaient de ma fin inévitable, me rassasiant des plats que l’on m’apportait et me pliant aux rituels. J’étais très certainement l’une des rares Tjener à avoir jamais été consentante… Le jour de ma mort, des femmes me lavèrent, me vêtirent d’une belle robe carmin et d’une fourrure blanche, tressèrent mes cheveux de feuilles et de fleurs. Puis elles maquillèrent mon visage de noir pour revêtir les emblèmes de mon clan. J’étais prête. Le navire aussi, emplit de richesses et de denrées qui mèneraient notre Jarl aux côté d’Odin. Et le silence c’était alors fait total quand lentement, j’étais montée de moi-même sur le vaisseau-passeur. On ne m’attacha pas, je n’émis pas une parole, aucune résistance. Puis alors que la dépouille venait d’être déposée au centre d’un tapis immense de fourrure, le courant emporta l’embarcation. Pendant quelques minutes il n’y eu que le silence et la solitude, la brume qui engloutissait presque le bateau. Et puis une flèche, une deuxième, avant que tout ne s’embrasse. Le feu se propagea très vite, il dévorait le bois et les tissus, les chairs. Et au milieu de l’eau le brasier laissa s’envoler les cendres chaudes dans le bleu froid du fjord.

Je suis morte ainsi, la douleur me poussant à hurler comme un animal dont les échos ne manquèrent pas de retentir entre les monts environnant. Mais l’espoir en mon cœur, je l’avais alors serré pour souffrir moins. Car j’allais pouvoir retrouver ma famille au Valhalla. Entendre à nouveau ma mère chanter, la voix brutale de mon père, les moqueries de mes frères… tout cela, tout mon bonheur d’antan n’était plus très loin. Il me suffisait d’être brave, une dernière fois. J’ai brûlé, vive… avant de succomber. Les ténèbres m’envahirent et j’entrais dans une abîme glaciale alors que sous ma peau brûlait encore douloureusement le feu de mon trépas. Et puis, plus rien, juste… le noir, le silence, l’apaisement. J’ouvris les yeux pour attendre l’arrivée d’une femme prodigieusement belle aux ailes d’oiseau qui viendrait prendre mon âme et l’élever dans les nuages.  Mais… c’est seulement une sensation d’étouffement, les serres cruelles du froid contre mon épiderme à vif qui me força à ouvrir les yeux et remonter à la surface. J’étais… encore en vie. Encore… en vie. Paniquée au milieu des eaux du fjord, je ne voyais plus ni brume ni bateau, ni fumé ni village. J’étais seule… à nouveau. Et farouchement vivante. Plusieurs fois et après des crises de larmes et des gémissements suppliants, je me suis laissée couler en espérant que cela puisse suffire. Mais à chaque fois, la sérénité se changeait en suffocation, et je revivais cette interminable remontée vers la lumière et l’oxygène. Jusqu’à échouer sur une berge, les mains si bleues et fripées qu’il était impossible qu’elles tiennent encore à mes bras. J’ai attendu des jours ainsi étendus sur le sol à implorer les Dieux, des semaines peut-être que la Mort ne vienne. Que l’on m’accueille auprès de l’Alfadir… Rien ne vint. Rien… hormis les jours et les nuits, le givre sur mon corps et le soleil le chassant parfois, sans pour autant réchauffer ma carcasse.

Je suis retournée chez moi. Là où ma famille avait péri. La petite chaumière elle aussi avait brûlé, et les années avait martyrisé son squelette. Ne restait plus que quelques morceaux de murs et presque rien du toit. J’ai laissé les pluies de printemps balayer mes espoirs durant un temps infini, immobile au milieu de cette habitation éventrée à attendre le sommeil, la faim, la mort encore et toujours mais je ne sentais plus rien… je n’étais plus qu’un tas de chairs sans aucune sensation physique. Juste une souffrance insurmontable qui heurtait mon âme à l’idée que j’avais été rejeté. Je n’avais pas été digne d’Odin, je n’avais pas été digne de l’éden qui était promise à tous. L’on m’avait refusé la seule chose qui m’importait réellement. Et j’étais désormais condamnée à errer sans but sur cette terre, à hanter les plaines désertiques de mes lamentations, à me noyer dans mes larmes… infiniment. J’étais une Spøkelse… Ni le gouffre des enfers, ni les cieux… Une rebut. Une âme errante. Et cela, c’est Circé qui me le confirma…


Quand Circé est apparue j’avais déjà perdu la notion du temps. J’ignore vraiment si j’avais attendu des semaines ou des mois que quelque chose arrive, qu’il se passe un événement… Si elle n’avait pas été finalement celle qui m’extirpa de mon interminable attente, les Nornes seules savent combien de temps encore je serais restée au milieu des ruines de mon passé d’humaine. J’appris alors, qu’elle était mon aïeul. Elle aussi n’avait trouvé le repos… la mort de son enfant l’avait détruite et elle hantait alors ceux de ces descendants dans l’espoir de trouver un semblable à ce qu’elle demeurait. Je l’étais devenue. Et si j’avais embrassé mes Ombres peu de temps après mon éveil des flammes, en prenant conscience de mon bannissement sur Terre, c’est Circé qui m’apprit mon rôle et qui m’aida à grandir, faisant de moi une Sidh véritable. Une guide… voilà ce qu’elle fut. Une mère, pas le moins du monde bien qu’elle tenta toujours de me donner le rôle de sa fille perdue. Et j’ai sombré… Malgré sa compagnie. Malgré cette immortalité qui me tendait les bras… j’ai perdu pied en grandissant, en murissant. Enfermée dans le corps d’une enfant que je n’étais désormais plus, mon âme s’entacha d’avantage d’amertume et de colère. Que pouvait m’offrir cette situation ? A bien des égards, j’enviais Circé qui pouvait y voir elle, une chance de reconquérir une existence. Elle était d’une beauté séculaire, presque défiante… elle avait ce pouvoir que beaucoup ignorait, celui de l’apparence. Mais je fis de la mienne un atout. C’était une force, une force qui attisait ma rancœur d’année en année, qui me rendait agressive, mais je tâchais bien sûr de changer mon infortune en aubaine. Mais cette blessure là, celle de ne pouvoir mûrir physiquement, de rester coincée dans cet enveloppe trop petite pour mon âme immense restait une malédiction saumâtre. Et puis… il y avait toujours au-dessus de moi cette vérité, l’évidence que ma vie d’humaine n’avait pas suffi. Qu’une existence juste et charitable n’avait été récompensé que par cette imprécation. Et que je n’étais alors plus que le fruit d’un blasphème devant les Dieux. Pourquoi ? Qu’avait pu faire une si jeune fille, pure, dévouée pour mériter un sort pareil ? Cette question ne cessa de me hanter jusqu’à ce qu’un jour, je me résigne. Je n’étais rien du tout. Les Dieux avaient-ils eut seulement conscience de mon existence ? Non. Ils n’avaient baissés les yeux vers moi. Ils n’avaient rien fait. Par deux fois ils m’avaient abandonné en ignorant mes supplications et mes prières zélées.

Alors … après quelques décennies en compagnie de Circé qui désormais m’insupportait, j’optais pour la solitude. Je ne voulais plus partager les maux que je dispersais. Tout cela, tout ce mal qui en moi éclatait n’était que le fruit d’une injustice qui m’était propre. J’étais une Ombre désormais, à part entière à défaut d’être devenue une femme. Et ce sentiment de dépossession, ma furie, mon éréthisme m’apprirent plus encore que Circé. Je devais désormais me nourrir de la souffrance des vivants, l’engendrer… et la rependre pour défier les Dieux qui m’avaient oublié et condamné à l’errance. J’ai été la douleur, la Mort. Durant des siècles j’ai parcouru le monde à ma guise sans me soucier des frontières et des usages. J’ai semé le trouble et la maladie. Aujourd’hui encore je me félicite d’avoir volé autant de vie. J’ai été la peur, la disette, la peste noire que j’ai rependue. Et petit à petit j’ai tissé ma légende comme l’avait fait mon aïeul… à cela près que je ne cherche personne. Je ne m’accrochais pas à l’espoir d’un compagnon, d’une compagne, je n’avais que faire de cela. L’amour mène toujours au désastre. C’est un fléau plus grand encore que celui que j’ai amené parmi les Humains. Je suis morte pour l’amour de ma famille, avec l’espoir de chérir encore… de revoir ceux qui m’étaient précieux. Et pour récompense à cela, je suis maudite à jamais.

Voilà ce qui m’a toujours poussé à arracher la joie aux vivants, à les traquer, à choisir les meilleurs candidats. Ceux qui furent gâté par le destin ne m’échappèrent pas, les autres non plus… Ma patience a toujours été d’or lorsqu’il s’agissait de faire mûrir une stratégie. Et les années passaient pour moi si vite que je n’ai parfois pas le temps de revenir sur mes pas pour voir les conséquences de la tourmente jeter dans les vies désormais brisés de certaines de mes victimes. Pourtant… je reviens toujours. Toujours. Là où l’Ombre passe, le malheur nait forcément dans les abîmes de ses pas. Il suffit de patienter, et d’observer pour voir à quel point il est facile de réduire en cendre jusqu’au plus puissant des vivants. Créatures ou non, tous cèdent un jour. Ce n’est qu’une question de temps… de secondes ou d’années peu importe, l’obscurité fini inlassablement par engloutir la lumière. Et moi je l’accompagne, je repasse toujours là où j’ai introduit la mort, et cette dernière me procure une certaine réjouissance…

J’étais l’éclat, et désormais je ne suis plus que le Néant.




Alex alias Superno√A
Et ouiiiiiii c'est encore moi :gosh: Puisqu'à force je ne sais plus quoi dire voici une définition qui me caractérise suffisamment : CONNE - La Conne est un ruisseau français, affluent de la Dordogne, qui coule dans le département de la Dordogne.  :maité:




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Dernière édition par Ottilÿa Grímgaård le Dim 14 Aoû - 19:11, édité 4 fois
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch

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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ (Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
Nothing you'd miss but
It means the world to me.


(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  Jkv2RCS

Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
Girl, you'll be a woman soon,
Soon, you'll need a woman.


(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  OlxBP0x

If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
You'll take away the very heart of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  WogT1rL

There's something inside you
It's hard to explain
They're talking about you boy
But you're still the same.


(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  UemDx26

Oh no, not me
I never lost control
Who knows ? not me
We never lost control
You're face to face
With The Man Who Sold The World.
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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyJeu 4 Aoû - 15:11
Je vais éviter de dire qu'elle est mignonne, je crains le pire. Je t'aime quand même tu sais, même que j'te souhaite la bienvenue sur ton propre forum. :francis:
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Shea Barlow
Sidh - Banshee
Shea Barlow
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Messages : 607 Je suis arrivé(e) le : 28/06/2016 Sous les traits de : Tom Hardy Je me dédouble : Micah Rosner Pseudo : Sinsina Crédits : Evie (ava), opticaloperator & lyrawhite (icons) Points : 1499 Couleurs RP : #56A30F (Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  QL1hw5h

J'ai : 32 ans Age d'apparence : 32 ans Actuellement, je suis : Célibataire
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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyJeu 4 Aoû - 15:20
La fameuse terreur :leon: Un peu comme Mara, par crainte de représailles, je ne dirai pas : "TOUS AUX ABRIS" :maurice:

Bienvenue again ici et bon courage pour ta fiche :lem:
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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyJeu 4 Aoû - 15:40
Mais que vois-je... une petite peste. :3

MWAHAHA. JE VAIS TE CASSER LES FESSES SI TU ABUSES TROP DE MON CORPS, PÉTASSE ! :francis:

J'te kiffe, sinon, bbey' ! :asn:
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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyJeu 4 Aoû - 16:26
Merci les péteux ... :3 Je vais bien m'amuser à vos dépends :gosh: :gosh: :gosh:
VOUAIMETOUSQUANDMEME :asn:
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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyVen 5 Aoû - 9:24
Oh non ! Une tapin adultophile !

:god:
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L. Asher Sheppard
Sleepy Ash
Stryge of Sloth
L. Asher Sheppard
Sleepy AshStryge of Sloth

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Messages : 255 Je suis arrivé(e) le : 29/04/2016 Sous les traits de : Dylan *cutie pie* O'brien Je me dédouble : Artemis la coyote-girl, Adin le feu au derche & Adriatique la maman poule Pseudo : Xelette, toujours présente Crédits : avatar: bigbadwolf , gifs: tumblr, 3/4 Licorne & maggle Points : 1522 (Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  Tumblr_nxd0phKIKp1ul0ea7o1_500

J'ai : 25 ans Age d'apparence : 25 ans aussi Je travaille comme : Barman au Blue Devil Actuellement, je suis : Célibataire Espèce : Bébé stryge Niveau social : Entre pauvre et modeste (Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  Tumblr_o03jd6nNO31umq1i8o1_250

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(Ottilÿa) Listen to the devil singing... Hallelujah !  EmptyVen 5 Aoû - 9:29
Le bourreau en jupon est arrivé planquez vous :hoho:
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Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3