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And your howl took him away (Mara)

 :: Somerset street :: Racine & Gauthier Funeral Home.

Shea Barlow
Sidh - Banshee
Shea Barlow
Sidh - Banshee

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Messages : 607 Je suis arrivé(e) le : 28/06/2016 Sous les traits de : Tom Hardy Je me dédouble : Micah Rosner Pseudo : Sinsina Crédits : Evie (ava), opticaloperator & lyrawhite (icons) Points : 1499 Couleurs RP : #56A30F And your howl took him away (Mara) QL1hw5h

J'ai : 32 ans Age d'apparence : 32 ans Actuellement, je suis : Célibataire
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And your howl took him away (Mara) EmptyMer 13 Juil - 20:59
And your howl took him away08 juillet 2016
Peu après minuit


Tu restes planté devant la bâtisse dans l'attente de quelque chose, mais tu ne sais pas quoi. Un signe ? Un bruit ? Quelqu'un ? Tu passes une main sur ton visage d'un geste las et soupires pour la énième fois de la soirée. Tu n'es pas certain de la raison de ta venue ici mais tu sens que c'est nécessaire. C'est un peu comme revenir sur la scène du crime que tu as commis. Cette pensée te fait frissonner bien malgré toi et te donnes envie de retrouver la Faucheuse et de lui demander de faire marche arrière. Cependant, tu veux en être sûr, tu veux voir ce que tu as provoqué de tes propres yeux.

Tu clos tes paupières et sens ton corps perdre de sa substance – tu ne sais pas si tu te feras un jour à cette sensation – pour te téléporter à l'intérieur du bâtiment en gardant bien en tête l'image du hall d'entrée que tu as vue sur le site internet. Tu atterris l'instant d'après sur un parquet poli et entouré d'une semi-obscurité. La légère luminosité extérieure illumine suffisamment l'intérieur pour que tu puisses lire les écriteaux et te diriger vers la morgue.

Après un cheminement que tu espères discret, tu arrives devant les portes tant attendues qui maintiennent l'endroit fermé. Une boule se forme dans ta gorge et tu déglutis pour la faire partir, en vain. Tu sors la lampe-torche, prêt à l'activer une fois dedans. Tu as cependant besoin d'une petite vingtaine de secondes avant d'avoir le courage de te téléporter à nouveau.

Tu atterris moins discrètement que tout à l'heure car ton coude cogne dans un espèce de plateau. Tu le stabilises à l'aveugle en plissant les yeux sous le bruit causé, comme si ça pouvait y changer quoique ce soit – tu pries pour qu'il n'y ait réellement personne dans la bâtiment. Tu attends un court instant mais n'entends rien d'autre, alors tu te permets d'allumer ta lampe.
Tu prends un instant pour regarder ce qui t'entoure. Des tables d'autopsie, des meubles en tout genre qui regorgent d'ustensiles, de produits et autres joyeusetés. Encore une fois, tu dois te forcer à avancer. Tu évites les tables et autres choses gênantes sur ton passage avant de te diriger vers les espèce de grands tiroirs où ils gardent les corps. Tu les longes jusqu'à trouver le nom indiqué par l'avis de décès du journal que tu as eu entre les mains.

Quand tu le trouves, à la fin de la rangée, tu commences à angoisser sévèrement. C'est d'une main légèrement tremblante que tu fais claquer l'ouverture et commences à tirer la planche. Un de ces grands sacs que tu as déjà vus dans les séries apparaît sous tes yeux et tu déglutis avant de marmonner dans ta barbe quelque chose à propos du nombre de fois où tu auras à prendre ton courage à deux mains avant de voir de tes propres yeux le corps. Le bruit de la fermeture éclair te paraît assourdissant dans le silence pesant de la morgue. Tu grinces des dents en priant à nouveau pour que personne ne soit là et ne t'entende.

Tu portes enfin ton regard sur le corps et tu as du mal à réaliser qu'il s'agit de l'homme qui est mort à cause de ton hurlement. Enfin, tu sais que tu n'as techniquement pas causé sa mort mais tu as l'impression d'en être le complice et ça te bouffe de l'intérieur. Avant ta "mort", tu n'as jamais été vraiment préoccupé par les autres, ceux qui ne comptaient pas vraiment, mais aujourd'hui, devant le corps inanimé et blême d'un homme que tu ne connais ni d'Eve ni d'Adam, tu te sens mal. Tu te sens presque coupable et tu détestes ça.
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ And your howl took him away (Mara) A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
I've been doing bad things
That you don't know about
Stealing your stuff now and then
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It means the world to me.


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Girl, you'll be a woman soon,
Please, come take my hand
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If you leave me now
You'll take away the biggest part of me
Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
And if you leave me now
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Oh, oh, oh, oh, no, baby please don't go
Oh, oh, oh, oh, girl, I just want you to stay.


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And your howl took him away (Mara) EmptyMer 13 Juil - 23:07

And your howl took him away.
"Prophets I've been reading, stories I've been told... before I end my breathing I travel in the soul. Where thorns are a teaser, I've played a double jeu. I'm crucified for the holy dimension. Godlike ascension, heavens away."

Cliff Martinez - Ruby's close up ▽ Il arrivait à Mara se passer des nuits solitaires sur son lieu de travail, là où rien ne vivait. Ce silence funeste avait quelque chose de rassurant pour la stryge qui aimait confusément les choses de la mort plutôt que celles, incontrôlables, de la vie. Ici, chaque défunt est à sa place, chacun pour une raison différente mais tous dorment du même sommeil, éternel et sans rêves. Celui qu'on lui avait refusé. Elle les enviait parfois sans vouloir les rejoindre, simplement parce qu'eux n'ont pas de tracas. Il n'y a que ceux qui restent qui connaissent l'amertume de l'absence. Ici, personne ne l'importunait et elle passait un temps infini à marcher de chambres en chambres, profitant de la froidure de la morgue pour réveiller son esprit engourdi par la nuit qui filait. Ici, elle était seule. Elle était en paix. Les vivants lui faisait peur et seuls les morts l'apaisait. Ça et un café noir comme l'Enfer, sans sucre. L'odeur rance mais douce du formaldéhyde demeurait toujours dans son esprit, même quand elle était dans le grand hall pour se servir un café à la machine. Ses talons claquaient sur le sol de marbre, sur le carrelage des escaliers alors qu'elle descendait au sous-sol pour un dernier au revoir à mrs. Robinson, cette femme avec qui son collègue thanatopracteur et elle-même avait passé plusieurs jours, entre remplacement de fluide, couture de paupières, maquillage mortuaire et discussion banale et sans saveur.

la stryge aimait confusément son travail, pour lequel elle se dédiait avec une attention presque clinique car il la ressourçait, la recadrait dans la tourmente grâce à sa routine implacable ; voir la souffrance des autres, le deuil sur les visages défraîchis, les pleurs sur les joues creuses lui donnait la force de ne pas sombrer dans la tristesse à son tour. Elle avait papillonné de papiers en papiers toute la journée, entre organisation de cérémonies et gestion de réquisitions et transports de corps jusqu'au lieu d'inhumation. Elle travaillait parfois de nuit, assumant de nombreuses astreintes en faisant à l'occasion un peu de zèle par plaisir personnel et non pas par besoin ou crainte. C'était un moyen pour la rousse de tenir les rênes de sa vie, en s'occupant de la mort des autres. C'était sa bouffée d'oxygène, aussi étrange cela puisse-t-il paraître. Ce soir, elle est ici, ses clefs en main. Elle sera celle qui fermera le funérarium, salut ses collègues d'un simple hochement de tête, comme une adolescente timide dans une fête. Elle ne parle pas beaucoup, mais est polie et professionnelle. Certains trouvent que ses chaussures brillent un peu trop, qu'elle ne sourit pas assez. Le patron la trouve bien ; elle est un froid vampire qui fait la liaison entre les famille et leurs défunts dans des tailleurs de marque et des sourires sans joie.

Mara se fige dans le couloir, incertaine d'une sensation lointaine, son café en main. L'horloge au loin égraine les heures avec précision, mais quelque chose la dérange. Quelque chose de familier dans l'odeur du méthanal l’appelle et elle avance doucement, sans hâte. Il est surement plus de minuit mais ses sens sont toujours en éveil car elle ne fatigue pas facilement. Un autre quelque chose lui vient, plus précis : c'est un bruit. Quelque chose de métallique, de fragile et ténu. Un plateau, ou des scalpels. Ce bruit, elle le connait. Martinez en est le chef d'orchestre dans la fraîcheur de la morgue. La rousse garde sa tasse de café fumant en main ; au mieux ce serait un bon moyen de défense. Elle s'approche doucement, plisse les yeux. Ce n'est plus un bruit, mais une sensation qu'elle flaire, avec ses sens de Goule. Une angoisse. C'est quelque chose qui n’appartient plus à ceux qui dorment ici. Elle se plaque contre le mur, mais son visage n'exprime rien du tout. Un bruit de planche, de fermeture. Les sacs mortuaires. Elle se coule dans l'obscurité de la pièce en passant par la porte sans la faire grincer. C'est un prédateur qui a toujours été discret et elle peut user de cette furtivité. Dans le noir, une silhouette masculine se découpe grâce à l’anxiété qu'elle sent émaner de lui. Mais elle n’allume pas la lumière, ce serait bien trop sauvage. Elle ne veut effrayer personne car ce qu'elle sent, c'est l'odeur de la Mort elle-même. Un Sidh. Il porte la même confusion et essence que Diane et cela l'attendrit presque.

"Ne vous dérangez pas pour moi", dit Mara d'une voix calme et basse, "c'est monsieur Warren. Il est mort ce soir d'une rupture d'anévrisme. Sa famille est passée dans la soirée. Ils sont encore en état de choc", lui confit-elle avec une large distance dans la voix.

Pourtant, Mara n'alluma pas la lumière, préférant demeurer dans l'obscurité et sur ses gardes. Pourtant la nature de l'intrus l'adoucissait ; il était un Banshee et elle savait pourquoi il était là. Il venait pour ce vieux tout froid mort il y avait quelques heures, à présent en rigor mortiis. La rousse soupira un instant, séparée de l'homme par toute la distance de la pièce, sans crainte ni même agressivité. La fatigue commençait à poindre dans son esprit, mais elle refusait de le laisser s'engourdir.

"Je ne vous dérangerai pas, je ne vous empêcherai en rien", elle reprit, sur le même ton détendu mais un peu avare en mots, "votre présence n'est pas un problème. N'ayez pas peur de moi."
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Shea Barlow
Sidh - Banshee
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And your howl took him away (Mara) EmptyDim 31 Juil - 0:20
And your howl took him awayTu sursautes quand une voix calme résonne dans le silence presque absolu hormis ta respiration légèrement laborieuse. Par réflexe, tu diriges ta lampe torche vers la source du bruit mais la jeune femme ne bronche pas. La panique te prend et tu sens tes pouvoirs se manifester sous ta peau. Pour fuir, pour projeter des pensées, des images, quelque chose. Tu ne sais pas. Seul le fait que la rousse continue de parler te permet de ne pas céder à tes pulsions de Sidh. Elle t'apprend le nom de l'homme et te raconte ce qu'il s'est passé. Elle te donne des détails qui n'étaient pas marqué dans le journal que tu as entre les mains. Elle te parle même de sa famille et ta culpabilité ne fait qu'accroître. Elle semble presque insensible à ce qu'elle dit, comme si elle te débitait la météo du jour et tu l'envies largement.

Pourtant, dans un coin de ton esprit, tu ne peux t'empêcher de te demander pourquoi celle qui semble travailler dans cette morgue n'est pas déjà en train d'appeler la police. La suite de ses paroles, la façon dont elle reste à distance sans rien allumer, sans poser de questions, tout cela accentue ta confusion et ton impression que tu loupes quelque chose d'essentiel dans cette rencontre.
Malgré tout ça, ton instinct – celui de banshee ou d'ancien humain, tu ne sais plus – te pousse à d'abord t'attarder sur l'homme mort près de toi et sur ce qu'il s'est passé plutôt que sur le calme suspect de la nouvelle venue. Alors tu y cèdes malgré ton appréhension – après tout, elle t'a autorisé à faire ta vie, hein.

Tu reportes donc ton attention sur le cadavre sans rien lui répondre. Tu observes les traits sereins de ce dernier, son teint donnant l'illusion qu'il pourrait se réveiller à tout moment. Seule l'immobilité de son torse t'assure qu'il est mort. Cet homme était encore vivant ce matin et cette pensée te fait presque tourner la tête. Il a entendu ton cri durant la nuit, d'après ce que Nina t'a expliqué. Celui qui annonçait sa mort imminente et soudaine. Et ta prévision n'a pas failli. Tu aurais presque préféré être une Banshee ratée et qu'il vive. Seulement, c'est le deal que tu as passé avec la mort, même si tu ne te souviens que de bribes. C'est ton nouveau fardeau.

A moitié perdu dans tes pensées, tu lâches doucement : « Je voulais le voir de mes propres yeux. » Ca n'a sûrement pas réellement de sens pour elle mais toute cette scène est iréelle, alors un peu plus ou un peu moins… « Je savais qu'il allait mourir. Enfin, que quelqu'un allait mourir, pas lui particulièrement. Je pouvais rien y faire. » Tu tournes la tête vers elle, un sourire désabusé aux lèvres. « C'est risible, non ? » Pour une Banshee qui est aussi censée aider les humains. Tu le penses fort mais ça ne passe pas la barrière de tes lèvres.

Techniquement, tu ne devrais même pas lui parler mais les mots sortent sans que tu n'y puisses grand-chose. Tu t'en fous pas mal, sur le coup, à vrai dire. Tu es épuisé, tu as encore faim, tu te sens désemparé face à ta nouvelle situation, face au cadavre. Qu'est-ce qu'elle pourrait de toute façon bien dire plus tard ? Tu disparaîtras sans laisser de trace. Tu es déjà mort aux yeux du monde. Et puis son comportement calme laisserait presque entendre qu'elle trouve régulièrement des intrus dans ses morgues.

« Vous pensez que la Faucheuse est déjà passée ? »
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Mara D. Danvers
Stiletto-heeled stone cold bitch
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And your howl took him away (Mara) EmptyDim 31 Juil - 10:37

And your howl took him away.
"Prophets I've been reading, stories I've been told... before I end my breathing I travel in the soul. Where thorns are a teaser, I've played a double jeu. I'm crucified for the holy dimension. Godlike ascension, heavens away."

Cliff Martinez - Messenger walks among us ▽ Mara ne s'étonna ni du sursaut de l'individu, ni qu'il braque la lumière de sa lampe torche sur elle. La rousse se contenta de fermer les yeux et détourner le regard sans affolement. Elle inspira doucement, presque imperceptiblement ; l'homme est paniqué et pour l'instant la Stryge se sent comme en position de force. Elle est sur son territoire, et connait chacun de ces morts. Ils lui appartiennent et ce soir, elle est leur gardien. Chacun avait son histoire, celle de sa vie comme de sa mort. Chacun était un confident silencieux bien plus rassurant que les vivants bruyants et imprévisibles. La vie mortelle était rapidement devenue un spectacle désordonné et incompréhensible pour Mara qui la fuyait à présent volontiers en ne s'entourant que de vieilles choses mortes, tantôt enterrées, tantôt condamnées tout comme elle à errer sur Terre pour toujours. La lumière passé, elle rouvrit rapidement ses yeux bleus pour les braquer sur l'inconnu. Elle ne sent pas de menace émaner de lui car il n'y a que de la crainte autour de son corps. Elle connait cette sensation de mise ua pied du mur, de mise en défense pour mieux attaquer ; elle est ainsi, tout le temps. Mais pas ce soir. Ce soir, les affres de la vie l'ont ramollies, et les yeux perdus de cet inconnu lui rappelaient trop bien celle qu'elle aimait. Assurément, il était Banshee, tout comme Diane.

La Stryges le laissa faire son office sans le déranger, comme elle l'avait promis. Elle l'observait depuis sa place, sorte de vieux faucon qui laisse un animal entrer sur son territoire quelques instants pour faire quelque chose d'important ; sa possession reprendrait bientôt ses droits. Mara avait beaucoup de défauts, dont celui bien étrange d'être territoriale ; cette femme en tailleur de marque à l'air sophistiquée et froid n'était parfois rien de plus qu'une bête qui aurait saigné les autres animaux aux quatre veines s'ils avaient tenté de lui prendre son petit bout de paradis. Ses chaussures de cuir frottèrent le sol tandis que la rousse tourna les talons pour poser son café dans un coin de la pièce, laissant l'homme perdu à ses considérations.

"Prenez votre temps, j'ai tout le mien", avoua-t-elle sincèrement, de manière naturellement et sans aucune désinvolture.

L'homme dit quelque chose et la Stryge releva le nez alors qu'elle-même était partie dans une sorte de rêverie torpide. Elle ne lui répondit cependant rien immédiatement car ses dires n’appelaient aucune réponse pour elle. Pourtant Mara ne sembla pas décontenancée et son calme ne fluctua même pas ; c'était dans son tempérament certes mais connaitre la nature de Banshee de l’homme et le voir perdu ainsi la confortait dans l'idée de le laisser prendre son temps et de ne pas appeler la police... voir de faire pire - elle était bien capable de tout avec les gens morts comme elle, Diane le lui avait montré. Elle fronça le nez quand il définit ses considérations comme risibles, tournant son regard vers lui, dans cette semi-pénombre qu'elle trouva rassurante, presque romantique : on comprend mieux es gens dans le noir.

"C'est votre fardeau", commença Mara en haussant les épaules, "un fardeau n'est jamais risible, surtout pas le votre."

Elle ne métaphysiquait pas, la Stryge. Les soupirs achevés des morts, elle les connaissait. Elle ne sous-entendait rien du tout, sachant bien qu'il n'y avait pas d'Ailleurs. Il n'y a qui'ici, puis plus rien. La question vint naturellement :

"N'est-ce pas vous, la Faucheuse ?"

La rousse demeura un moment silencieuse en considérant la Banshee en face d'elle,d ans la presqu'obscurité qu'elle s'entêtait à maintenir pour son propre confort. Elle le sentait la proie des remords et pour une des rares fois dans sa vie, qui promettait d'être longue si aucune décapitation ne viendrait la faucher, la jeune femme eut de la peine. Diane avait planté en elle une certaine compréhension de ce que les Sidh avaient à porter. Ils avaient tout à réapprendre. Aimer vivre ainsi, rester libre. Elle-même avait dû délaisser ses amertumes d'humaine et se frayer un passage dans la non-vie comme elle le put. Alors, avec une voix moins distante, Mara lui dit :

"Ne vous en voulez pas", elle se rapprocha de lui, à pas mesurés mais francs, "chaque humain a un jour rendez-vous avec la Mort. Vous le savez surement. Vous n'y pouviez rien.", elle se pencha sur le visage du cadavre, les bras croisés sur son torse maigre, "il a eu une mort facile, regardez-le. Ne regrettez pas. Si vous le faites à chaque fois, votre nouvelle existence va devenir un enfer."

Elle releva ses yeux clairs sur lui, sans que son visage n'exprime grand-chose en réalité.

"Je m'appelle Mara", elle releva la tête du corps, considérant sous la lampe torche le travail de son collègue thanatopracteur, "et vous ?", elle sourit, vague étirement sans joie de personne peu habituée aux émotions positives, "il n'y a aucun être vivant ici, ce soir. Ni eux, ni vous, ni moi. Ici, c'est mon territoire", elle hocha la tête, son regard brillant dans le noir, "mais... je connais les Banshee. Je sais ce que vous devez accomplir et vous êtes les bienvenues ici."
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Shea Barlow
Sidh - Banshee
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And your howl took him away (Mara) EmptySam 6 Aoû - 14:43
And your howl took him awayAucun fardeau n'est risible, surtout pas le vôtre.
Les mots exacts de la jeune femme résonnent dans ta tête et dans ton cœur. Ils s'emmêlent à tes pensées et te donnent un instant l'espoir que, peut-être, le tableau n'est pas aussi noir que tu l'envisages. Hurler la peine des morts à venir et appeler la Mort à eux mais surtout aider les esprits pures, ceux qui ont besoin de ton aide. Peut-être que tu vas t'y faire, peut-être que tu vas pouvoir racheter ta vie passée. Tu n'es pas particulièrement croyant, du moins tu ne l'es plus depuis bien longtemps. Pourtant, la possibilité d'éviter un sort similaire au tien à même seulement une poignée d'êtres, ça apaise ta douleur, ta culpabilité. Ca te permet d'aspirer à mieux.

Soudain, tu réalises qu'elle sait ce que tu es. Sa prochaine question le confirme et tu ne paniques même pas. C'est presque naturel. Elle rend la conversation presque naturelle. Ca te déstabilise mais tu ne fuis pas comme tu aurais pu le penser. Nina t'a prévenu qu'il y avait d'autres êtres dans ton genre. Différents mais évoluant dans le monde qui est tien à présent. La femme te fixe et tu ne peux que lui rendre ce regard qui s'attarde et qui en dit bien plus long que tout autre chose.
En même temps, ses mots enfoncent un peu plus le couteau dans la plaie. Ta culpabilité est ravivée mais, cette fois, une pensée s'impose à ton esprit, comme un besoin de te défendre, de défendre ton genre : Je ne suis que le messager, je ne suis pas la Mort. Au final, même la Mort elle-même n'est peut-être que la destinataire des âmes échappées des corps morts. Tu te demandes dans quelle mesure la mort n'est pas un procédé entièrement indépendant qui attire ensuite les Banshees et la Faucheuse elle-même.

Tu te passes une main sur le visage que tu as précédemment tourné à nouveau vers Mr. Warren mais ne réponds rien. Ton geste est vraiment las et tu commences à avoir mal à la tête. Tu soupires et souhaites plus que tout, en cet instant, être à des milliers de kilomètres de là, auprès de l'unique personne qui a gardé une place importante dans ton cœur après ta mort. Seulement, même cette pensée ne te réconforte pas réellement, bien au contraire. Ton cousin, depuis de nombreuses années, n'est plus le refuge qu'il pouvait être avant son mariage. Depuis ton réveil, il te paraît en partie étranger. Comme une mélodie qu'on aurait très bien connue mais qui nous ferait défaut à mesure du temps, que l'on serait incapable de retrouver autrement que par bribes.

La jeune femme brise le silence sans préavis et tu sursautes subrepticement. Ton corps se tend et tu déglutis alors qu'elle commence à s'approcher de toi. Tu sens dans sa démarche qu'elle est prudente, qu'elle mesure ses pas pour ne pas t'effrayer, comme si elle apprivoisait un animal sauvage. En d'autres circonstances, ça t'aurait fait rire. Là, tes nerfs sont à vif et tu es en position de faiblesse. Tu es face à un être surnaturel, à n'en pas douter vu l'assurance qui émane de tout son être, et toi tu n'as aucune idée de si elle joue le jeu ou de si elle est vraiment pacifique. Loin de toi, tu n'étais pas posé la question. A présent à très peu de distance, tu deviens presque paranoïaque malgré ses dires.

Ce sont ses mots, une fois de plus, qui te permettent de rester accroché à votre réalité.
Tu sais que la Mort attend tous les humains comme tu sais que, si c'était à refaire, tu mourrais de la même manière pour sauver ton cousin. La mort est inévitable. Ces mots s'enregistrent un peu mieux dans ta tête, étrangement. La suite aussi, même si tu ne peux t'empêcher de tiquer sur l'aspect facile de la mort de Mr. Warren. Tu choisis de taire tes doutes pour l'instant et de hocher la tête à ce qu'elle t'offre comme réconfort alors même qu'elle ne te connaît pas. Elle a beau être une étrangère et tu as beau être sur tes gardes, ses paroles, elles, se fraient déjà un chemin dans ton être et ton esprit. Sûrement qu'en pratique, ça sera plus difficile, mais là, en cette nuit de juillet, ton cœur est apaisé momentanément grâce à elle.

« Shea. » Tu es incapable de lui rendre son sourire poli mais tu observes ses traits fins et lisses. Tu réalises que ses cheveux sont roux et que son maquillage est impeccable malgré l'heure tardive. Tu te prends à penser qu'elle est aussi belle qu'elle semble redoutable. Tu sais que tu es loin d'être aussi propre sur toi qu'elle l'est. Tu aurais besoin d'une bonne douche car, sans sentir mauvais, tu as presque l'impression de sentir la saleté de la ville dans tes pores. Ou bien est-ce juste le reflet de la situation sans queue ni tête dans laquelle tu te retrouves ? Tu ne sais pas à vrai dire.
Tu finis par détourner les yeux alors qu'elle reprend la parole. Tu relèves pourtant vivement ton regard quand elle avoue qu'elle n'est pas plus non plus vivante. Tu sais qu'elle n'est pas une Sidh. Nina t'a assuré que tu ressentais leur présence, surtout celles des Ombres. Mara explique pourtant que vous êtes sur son territoire. Son espèce aurait-elle aussi quelque chose à voir avec la Mort aussi ?

Tu oublies cependant ton questionnement quand elle t'assure que ton espèce et toi êtes les bienvenus ici. Quelque chose se serre autour de ton cœur soudainement. Tu ne saurais expliquer pourquoi. La fatigue, sa gentillesse apparente, le fait qu'elle t'ait reconnu en tant que Banshee sans aucun indicateur. Tu finis par poser tes coudes sur l'espèce de brancard, à côté du bras de Mr. Warren, parce que tu as l'impression que ton énergie te quitte d'un coup. Comme si tu avais soudainement le droit de souffler. Tu fourres ta tête entre tes bras que tu croises par-dessus ton crâne. Ils touchent en partie le drap qui recouvrent le corps mais ça ne te dérange pas. La proximité avec un corps froid et mort ne t'incommode pas. C'est presque le contraire et c'est foutrement perturbant.

Tu agrippes tes cheveux d'un main et tentes d'inspirer correctement. Tout ce que tu peux sortir est un « merci » fébrile alors que tu te noies dans tes pensées, dans tout ce que tu as découvert depuis ce matin où tu t'es réveillé aux pieds de Nina. Tu prends davantage appuies sur tes bras, légèrement vers l'avant, et n'a même pas conscience de la scène que tu es en train d'offrir à Mara. Tout ce chaos d'émotions te paralyse et accentue ta confusion. Une part de toi se dit qu'elle comprendra sûrement, comme elle t'a compris dès qu'elle t'a vu.
Tes doigts en viennent à toucher la main du corps sous le drap et tu réalises qu'il est froid, qu'il est bel et bien mort. C'est ce qui te permet de te reprendre, d'inspirer un grand coup avant de te redresser tout en essuyant tes yeux du revers de la main qui tient la lampe torche. L'autre tient les doigts de Mr. Warren et tu ne trouves même pas ça bizarre.

Tu fixes vos doigts joints puis tu fixes Mara. « J'ai l'impression de sentir des empreintes de son… » Tu fronces les sourcils, cherchant tes mots, et baisses les yeux sur le corps. « des empreintes de son énergie vitale ? Comme des réminiscences de ce qu'il a pu être. » Tu te concentres et fermes les yeux un instant. Tu perçois les étincelles mourantes de l'âme que la coquille vide a contenue et quelque chose te fait tiquer. « Tu m'as dit qu'il avait eu une mort douce mais… je sens que non. Je veux dire, je le sais aussi. J'ai hurlé avant sa mort, pas autre chose. » Tu relèves des yeux confus vers elle. D'après Nina, les hurlements étaient réservés aux morts violentes.
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Mara D. Danvers
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Messages : 758 Je suis arrivé(e) le : 08/06/2016 Sous les traits de : Jena Malone Je me dédouble : Caroline L. Bloch Pseudo : Melkin Crédits : Ava © MOOMINS | Sign © WIISE Points : 6364 Couleurs RP : #AD28B2 I am gonna break your heart an get away with murder.

J'ai : 44 ans Age d'apparence : 32 ans Je travaille comme : assistante funéraire Actuellement, je suis : célibâtarde sentimentalement inhibée Niveau social : I'm a rich bitch, I'm the upper class ♫ And your howl took him away (Mara) A19kFGM

Merry darling, you're my best friend
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You'll take away the biggest part of me
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And your howl took him away (Mara) EmptyDim 7 Aoû - 14:01

And your howl took him away.
"Prophets I've been reading, stories I've been told... before I end my breathing I travel in the soul. Where thorns are a teaser, I've played a double jeu. I'm crucified for the holy dimension. Godlike ascension, heavens away."

Lorn - Acid Rain ▽ Les ravages de la mort peuvent si facilement être dissimulés sous le fard et la poudre. Pour apporter une image présentable et reposée de la personne défunte et facilité le deuil, changer les volumes et récupérer son morphotype initial, Martinez était le meilleur. Il avait cette précision toquée, presque malsaine, dans la symétrie des paupières, dans l'ajustement des fards liquides comme compacts. Sous son pinceau et son crochet de concert, ceux qui étaient tout simplement morts n'avaient l'air que de dormir. L'effet la fascinait et la repoussait à la fois puisque c'était au final simplement cacher, travestir la réalité de la mort. La couvrir d'un voile de misère pour permettre aux gens de l'accepter : c'était idiot en soit. Idiot et très humain. Le visage de Mr. Warren était arrivé crispé des souffrances de son décès et Mara avait été étonnée de le retrouver tout souriant comme un bienheureux après le passage préparatoire de son collègue. Elle savait bien comment il faisait - avec ses fils, sa colle et ses crochets, mieux valait que leurs clientes ne sachent rien de l'art de la thanatopraxie dans le fond - mais le résultat ressemblait toujours à quelques nécromancies ordinaires, digne d'un Alchimiste. Pourtant Martinez n'était qu’un homme sans la moindre magie, hormis son infernale précision.

Son regard calme et attentive se releva sur l'homme qui était venu pour le vieux défunt. La Stryge flairait sans mal ses émotions en surface, cette confusion vrillée de culpabilité difficile à démêler, facile à ressentir ; c'était un mélange complexe d'une tonne de choses et elle n'avait pas le décodeur des sentiments des gens. Elle le sentait juste à bout de nerfs et vrillé de tous les sentiments contraires qu'on peut attendre de quelqu'un d'aussi perturbé. Il est la proie d'un doute plus précis et la rousse le regarda un moment sans rien dire, comme si elle attendait qu'il lui pose une question qui ne vint jamais. Shea ; elle hoche la tête pour le saluer, tacitement. Elle ne parle pas beaucoup, n'exprime pas grand chose non plus. Ve sont ses dires et ses actes,s ans confusion, sans ambiguïté, qui parlent pour elle. Elle est ici chez elle et ces cadavres sont ses compagnons et ses trésors ; elle est le gardien de la crypte, une Gargouille dont le cœur a l'air de pierre mais n'est fait que de verre coloré. Il n'y a rien de précieux dedans : c'est une jolie petite chose qui bat parfois, mais pas trop fort, de peur de se briser. Pourtant lui, avec cette faiblesse et cette confusion, fait repartir ce vieux coucou rouillé dans sa poitrine,s ans qu'elle sache trop pourquoi. C'est son air vulnérable quand il fixe ce corps, comprenant que la vie l'a déserté, c'est son étonnement de la savoir morte tout comme lui, mais différemment. C'est quelque chose dans ses yeux, quelque chose qu'elle-même a oublié et qu'il lui rappelle. C'est de le sentir le cœur serré, quand elle le rassure, quand elle lui dit qu'il est le bienvenue : une sensation qu'elle rêvait de ressentir et qu'elle lui vola d’instinct, pour en nourrir son cœur de erre qui perdait ses émotions au fil des ans froids et routinier. Il lui rappelle que jadis, elle fut humaine. Il la touche.

Il est beau, pour un homme, perdu dans cette pénombre zébrée d'une lumière unique, artificielle. Il y a quelque chose de fragile et de vulnérable chez lui quand il se porte au chevet de cet inconnu, d'une manière si touchante qu'il lui vole un battement de cœur très humain. Mais al Stryge ne veut rien montrer ; elle hoche encore sporadiquement du chef quand il la remercie, signe qu'il n'a pas à le faire et elle se tourne un instant pour le contourner. Ses mains sont grandes, pour une femme ; ses doigts se pose sur la tête de Shea et lui frotte aimablement les cheveux, avec une retenue polie mais sincère. C'est la première fois de toute sa vie qu'elle touche volontairement un homme ; c'est assez étrange mais ça s'est fait de manière naturelle. Mara le console avec sa maladresse coutumière, mais l'idée est là. Elle se détache de lui pour le laisser respirer et faire ce deuil étrange. Elle sent le profond chaos qui l'habite grâce à ses sens de Stryge, mais ne dit rien. Le silence est plus éloquent que des dires creux et forcés. Mara reprend sa tasse de café qu'elle n'avait pas touché et fait volte-face dans l'idée de la proposer à Shea pour essayer de le réconforter mais quelque chose la paralyse soudain et elle demeure interdite, les yeux grands ouverts, une expression incertaine peinte sur son visage habituellement de marbre.

Il pleure, la main de Mr. Warren dans la sienne. Mara n'a jamais de sa vie ni de sa non-vie vu un homme pleurer et ce spectacle provoque en elle un sentiment-miroir, immobile devant le Sidh. L'image du deuil ne lui fait pas peur, il est la base de son métier. Mais quelques choses dans les larmes sincères de cet inconnu pour un autre homme qu'il ne connait même pas extrait hors d'elle une émotion particulière qui fait remonter aux bords de ses yeux des larmes silencieuses et involontaires ; elle ne s'en rend même pas compte et pleure dans le noir sans un seul sanglot, sans une expression particulière. Il y a quelque chose chez cet homme qui la touche et la désarme et elle ne sait ni plus quoi faire, ni plus quoi dire alors elle évite de le prouver, et se tait avant d'essuyer d'un revers de la main ces larmes indésirable qui pourraient ruiner son eye-liner. La Gargouille l'écoute mais ne trouve rien à y dire : elle n'a pas ses pouvoirs ou sa prescience. Lui est un Messager de la Mort, elle une Outsider que la mort a refusé. Mara détourne pudiquement la tête dans le noir, prétextant de regarder quelque chose au loin. Quelque chose qui n’existe pas.

Elle saisit de quoi il parle, entre hurlement et gémissement. Les Banshee hurlent les morts violentes et sanglotent les décès plus apaisés. S'étant reprise, la Stryge demeura à regarder son café en train de refroidir invariablement dans sa tasse. C'est la loi de la thermodynamique : ce qui est chaud devient froid, ce qui est vivant devient mort. On ne peut rien y faire et qu'ils soient Sidh ou Stryges, les êtres à la fois morts et vivaient qui foulent cette Terre ne sont que des exceptions presque banales. Qu'ils soient fantômes ou anges noirs, chacun n'est qu'un tas de regrets qui ne pourra jamais lutter contre sa maîtresse. La Faucheuse régit tout. Cela ne lui semble pas important de savoir comment était la mort du vieux, mais pour Shea, c'est une nécessité. Elle se corrige alors, d'une voix qui reprenait son calme après l'émotion.

"Quand j'ai dis facile", commença Mara sur un ton doux, "je voulais dire rapide. Il n'a même pas dû avoir conscience de mourir", elle continua, comme pour expliquer un peu plus avant ses précédents mots, "je suis morte lentement et brutalement, mais personne n'a hurlé pour moi. J'ai hurlé toute seule, pendant des semaines. En ça, j'ai pensé que ma mort avait été difficile et la sienne facile. Mais je reconnais que c'est un peu mesquin de ma part. C'est juste de la jalousie."

Elle prit un air distant, mais serein. De la jalousie, oui. Lui était mort sans même s'en rendre compte là où elle avait souffert et souffrait encore. Lui en avait fini, elle continuait de vivre même si elle ne l'avait pas désirer. Mara releva la tête vers l'inconnu et eut un soupir. Diane était morte brutalement, d'une balle dans la tête. Shea avait dû décéder il y a peu, de mort violente lui aussi.

"Vous n'avez pas dû avoir une mort facile non plus, Shea. Je suis désolée pour vous", fit-elle en fermant les yeux pour ne rien montrer de la compassion qu'il faisait naître en elle et dont elle ne voulait pas, prenant une gorgée de café. Il était froid à présent et cela la fit grimacer, "vous voulez un café?", demanda la Stryge tout de go.
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Shea Barlow
Sidh - Banshee
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Messages : 607 Je suis arrivé(e) le : 28/06/2016 Sous les traits de : Tom Hardy Je me dédouble : Micah Rosner Pseudo : Sinsina Crédits : Evie (ava), opticaloperator & lyrawhite (icons) Points : 1499 Couleurs RP : #56A30F And your howl took him away (Mara) QL1hw5h

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And your howl took him away (Mara) EmptyJeu 18 Aoû - 21:15
And your howl took him away
Mara s'est écartée entre temps, t'offrant au passage un geste de réconfort auquel tu n'as su quoi répondre, qui t'a simplement rendu plus reconnaissant encore, et c'est de son coin de la pièce qu'elle te répond, semblant encore une fois savoir de quoi tout ce bordel retourne. En ton for intérieur, tu t'estimes chanceux d'être tombé sur Nina et sur Mara. Comme deux pièces d'un puzzle qui te permettrait d'y voir enfin plus clair dans la pénombre qui t'entoure.

Tu hoches la tête à la rectification qu'elle apporte à ses paroles et ton doute s'apaise. Vous observez la mort d'un point de vue différent. Elle la fait entrer sur son territoire, déjà rassasiée. Tu l'accueilles affamée et demandant son dû. Elle récolte le calme après la tempête ; tu vis cette dernière à ses prémisses et à son apogée. Tu comprends soudain mieux ton rôle. De messager, certes, mais de porte-parole aussi. Tu es là pour guider l'Homme sur la dernière ligne droite de sa vie, qu'il le veuille ou non. C'est un peu le sale boulot qu'on te refile, mais un boulot qui doit bien être fait. Les sales boulots, ça te connaît, un peu trop bien même.
Etrangement, ça t'apaise encore plus.

L'instant d'après, tu es désarmé par la franchise avec laquelle Mara aborde les circonstances de sa mort. Ton cœur se serre à son explication et tu es étonné par l'agitation que ça provoque en toi. Comme si… comme si tes gènes de banshee réagissaient à ce qu'ils entendaient, comme s'ils te pressaient de faire ton devoir, d'y faire quelque chose, n'importe quoi. Tu inspires discrètement. Tu n'y comprends pas grand-chose quand ça te fait ça, quand tu te sens différent d'avant alors que tu es encore dans la même coquille d'âme. Ca te donne l'impression d'avoir muté dans ta propre enveloppe. Et tu luttes pour retenir des mots qui te brûlent les lèvres : Si j'avais pu, j'aurais hurlé pour toi. Parce que ça te paraît évident, là, mais bien trop intime vu votre lien actuel. Alors tu contentes d'un « désolé » qui ne sert à rien mais qui montre à Mara qu'elle n'est plus seule.

Tu ne la juges pas pour ses mots parce que tu les comprends. Douloureusement, ta propre mort te revient et ça te pétrifie avant que tu te rappelles que c'est terminé. Que tu es de nouveau là. Alors seulement tu peux revoir les bribes de la scène qui te restent. Les lumières blafardes dans l'entrepôt. Le plafond tellement haut que tu ne le distinguais pas réellement. Les bruits des coups de feu encore tirés. Le bruit d'une moto qui démarre en trombe, celle de ton cousin. Ton soulagement. Puis la réalisation que tu vas crever seul, comme un chien. Les crissements de pneus des enfoirés qui résonnent. Ton sang, sur toi, dans ta gorge. Le silence, interrompu seulement par les gargouillis s'échappant de ta gorge. Puis le douloureux laps de temps avant ton black-out.

Tu ouvres subitement les yeux et réalisent que tu étais en train de prendre ta forme de Sidh tant les émotions t'ont submergé. Tu clignes des yeux et fixes Mara. Elle relève les yeux à ce moment-là et tu te demandes si elle a vu quelque chose. Tu réalises qu'au pire, ce n'est pas grave. Elle ne te jugera pas. Elle enchaîne justement sur ce sujet et tu déglutis difficilement en baissant les yeux, ne pouvant soutenir son regard. Tu te contentes de hocher la tête à ses mots de compassion, la gorge serrée par son intention. Tout ça devrait être glauque ; ça te semble juste terriblement attentionné, malgré ce que la rousse en pense.

Malgré l'incongruité de la situation, tu hoches de nouveau lentement la tête lorsqu'elle te propose un café parce que tu as l'impression que tu vas t'effondrer à la prochaine vague émotionnelle trop forte. « Merci, j'en ai bien besoin. » Tu ne rajoutes pas « et toi aussi », parce que ce serait sûrement mal poli, mais il flotte entre vous. Il est tard et elle fait preuve d'une maîtrise d'elle-même et de ses gestes qui demande forcément une quantité d'énergie importante. Principalement si elle agit ainsi au quotidien – et ton petit doigt te dit que ça doit être le cas.

Tu hésites un instant tout en refermant délicatement le sac de Mr. Warren avant de demander : « Est-ce qu'il y aurait quelque chose à grignoter avec ? Je suis revenu il n'y a pas longtemps et j'ai l'impression de mourir de faim toutes les heures… »
En attendant, tu pousses le brancard et referme délicatement le tiroir. Tu poses ta main à plat dessus et fais tes adieux à cet homme qui t'est inconnu, qui est sûrement déjà entre les mains de la mort et de l'au-delà, mais qui a changé ta vie irrémédiablement sans que personne ne s'en rende compte.
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Mara D. Danvers
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And your howl took him away (Mara) EmptyVen 26 Aoû - 20:46

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Lorn - Acid Rain ▽ Mara a cette franchise pour elle qui ne laisse pas place à l’ambiguïté : les mensonges ne sont qu'un fardeau pour elle qui, bien qu'étant parfois si mesquine, se montre en général honnête et sans faux-semblants. L'instant avait quelque chose de si étrange, de si suspendu que tourner autour du pot aurait été une fausse note dans l'harmonie ambiante, piquetée du froid de la morgue. Ici, rien ne vit ; ici, elle ressent de la plénitude, même si elle est incongru. Il n'y a que dans cette archives de corps morts que la Stryge peut demeurer elle-même et accepter de se montrer sous une face plus vulnérable. Si son visage demeura de marbre, ses yeux étaient d'une infinie tristesse et elle garda le silence un long moment, cessant même de respirer. Elle n'était pas morte, on l'avait tué. Quelque chose lui disait qu'il devait en être de même pour Shea mais elle n'eut pas le courage de lui demandé. Ou l"indélicatesse, puisque dans le fond c'était tout simplement inutile : ils étaient morts tous les deux. Morts et vivants à la fois. La raison n'a plus aucune importance, dans le fond. La rousse est pourtant surprise par l'agitation que cet illustre inconnu provoque en elle et ses yeux, fixes et froids, montrent de la peine quand ils se tournent pour se cacher par pudeur.

Chacun veut dire quelque chose qui ne viendra jamais, gainé d'un silence à la fois réconfortant et étrange. Quel lieu incongru pour une telle rencontre, si émouvante. Le meilleur lieu du monde. Celui où dorment à jamais, et d'un sommeil sans rêves, ceux qui peuvent passer de l'Autre Côté. Eux-mêmes ne sauront jamais ce qu'il y a de l'autre côté de cette rive qu'ils ne pouvaient plus atteindre, l'un à cause des souhaits de la Mort elle-même, l'autre à cause des facéties cruelle d'une Goule démente. La Stryge a envie de dire quelque chose, ouvrant la bouche ; le Sidh fait de même et ils se regardent un instant : aucun des deux ne dit quoi que ce soit, et ces paroles sont alors perdues à jamais.Elle accepte d'un hochement de tête tacite son réconfort, avec sa pudeur naturelle. Désolé. C'est bien suffisant, bien plus que de grands discours. La compassion est parfois une chose qui fait plus de mal que de bien et quelqu'un d'aussi fier que Mara s'en retrouverait avec des bleus à l'âme. Mais Shea a cette sorte de délicatesse un peu coupable qui la rassure. Ils s'offrent des condoléances maladroitement, mais sincèrement.

"Désolée, aussi...", répond-t-elle sans trop savoir quoi rajouter.

Mara est embarrassée mais encore une fois ne montre rien car elle mène sa barque sans Charon, avec son seul aplomb comme gouvernail et ne désire pas sombrer dans l'océan du regret ou de la tristesse. Alors, elle lui sourit avec cette discrétion de grande adolescente modeste et délicate, parce qu'elle comprend qu'elle n'est plus vraiment seule. Le silence entre Shea et elle lui est agréable, éloquent et elle ne désire pas le gâcher par quelques paroles vides de sens. Lui-même ne dit rien, à part quelques gargouillis. Rien ne semble inopportun ; elle se connecte lentement et en silence aux émotions de surface du Sidh, ressentant en profondeur ces émotions qui l’entraînent vers sa forme surnaturelle, brillante. Cette forme éthérée et lumineuse qu’empruntait Diane pour la réconforter, quand elle broyait du noir ; cette seule vision l'apaise et son sourire s'élargit naturellement ; c'est le sourire de quelqu'un qui ne sait pas vraiment le faire. Elle ferme les yeux se faisant lorsqu'elle remarque qu'il la fixe, pour ne pas le gêner : elle dira qu'elle n'a rien vu, s'il demande. Mais il ne demande rien. A nouveau, des mots avortés flottent entre eux ; des mots qui ne seront jamais dit, des idées perdues dans le néant. Est-ce grave ?

Shea prend le temps d'un dernier au revoir à cet inconnu qui n'avait eu le temps de l’appeler mais pour qui il était tout de même venu. L'image attendrit Mara qui demeure silencieuse, le regardant tout remettre en ordre comme s'il ne s'était rien passé. Les talons de la rousse claquèrent un instant sur le carrelage de la pièce tandis qu'elle entendit le Banshee lui poser une question, et elle tourna lentement la tête vers lui, un peu amusée. Il l'attendrit ; c'est très difficile à expliquer pour elle, surement qu'il s'agit d'un homme mais cette rencontre est unique en son genre.

"Mon bureau est juste au dessus", répondit sobrement la Gargouille en faisant signe à Shea de la suivre.

La jeune femme passe la double-porte vitrée de la morgue en la tenant par réflexe à l'énigmatique visiteur du soir, le découvrant dans la lumière un peu crue et clinique des néons du couloir, loin de la semi-obscurité de leur lieu de rencontre. Il est grand et massif, mais ses yeux sont hésitants. Il est un peu mal coiffé, mal attifé. Elle-même note ce genre de détail, hautement superficielle. Sa barbe semble le vieillir : s'il ne l'avait pas, il y avait fort à parier qu'il aurait un air un peu poupin, lui qui semblait pourtant si large et fort. Un vrai paradoxe. Elle-même a une apparence trompeuse : ses vêtements sont sobres mais chers ; une robe noire sans ostentations et une paires de talons de marque. Elle est bien coiffée et maquillée presque à outrance. Mais Mara n'est pas belle. Elle ne l'a jamais été et au contraire des autres Stryge, la rousse ne possède pas cette beauté surnaturelle et statuesque qu'on prête à son espèce. Elle qui est si rousse, avec des yeux si bleus et une peau si pâle, a pourtant l'air si terne.

Les couloirs sont longs, mais mènent à un salon funéraire équipé de distributeurs et de fauteuils confortables pour accueillir les familles dé défunts. La jeune femme tourne un instant son regard vers la plaque de la porte de son bureau, frappée de son nom ou tout du moins celui qu'elle a pris en venant au Canada. A présent, elle était Mara Danvers, et Marie du Maurier n'était qu’un simple souvenir. Elle sort un paquet - le premier qui vient, elle ne regarde pas vraiment ce que c'est - et le tend à l'homme en hochant de la tête pour lui signifier qu'elle revenait ; il n'était pas question de lui offrir cette pisse de chat qui venait d'un de ces distributeurs. Elle quitta un instant le salon, le laissant là, pour rejoindre son bureau et faire passer un café noir, un peu serré sans être trop corsé qu'elle ramena à Shea avec un peu de sucre qu'elle n'avait pas mit dans le mug. Malgré les apparence, Mara était quelqu'un d'attentionné, quand elle vibrait positivement comme c'était le cas ce soir.

Pourtant, cela fait, elle demeura incapable d'engager à nouveau la conversation. La lumière les révélait sous un autre jour et elle semblait occupée à détailler pudiquement son interlocuteur, remettant une mèche derrière une de ses oreilles d'un air presque nerveux car malgré son air altier, les gens lui donnaient le trac ; elle était toujours au fond d'elle cette adolescente inadaptée qu'on invitait jamais chez soi, qui portait un appareil et des vêtements un peu trop grands. Sous la peau de femme, sous la sophistication et le parfum de marque, elle manquait d'assurance, celle-la même qu'elle cherchait à compenser avec un soin pathologique apportée à son apparence.

"Hm....", elle chercha quelque chose à dire, "c'est bête, je... ", elle remit à nouveau une mèche derrière son oreille, "nous nous sommes parlé dans le noir, tout à l'heure. Maintenant je vois à qui je parle."

Et elle sourit, avec retenue, un peu gênée.
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