Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

Super, il n'y avait plus de lumière. Décidément, j'avais l'art pour, souvent, faire ce qu'il ne fallait pas. Comme appuyer sur le mauvais bouton, dire des phrases quelques fois déplacer, changer de comportement passant du blanc au noir sans réelles raisons. Mouai, c'était vraiment tout moi. Heureusement mon portable c'était mon meilleur ami, il était foutrement badasse et servait à tout ! Putain, manquerait plus qu'il me crache de l'argent ou qu'il puisse faire à manger...là, je pense que je l'épouse. Soit. Je demande au Pixie de venir me tenir le téléphone, parce que bosser avec une main c'était pas très pratique. Enfin si, dans certaines situations, mais pas dans celle-ci. Là, j'avais carrément besoin de mes deux mains. Je l'entends rire nerveusement et je souris. Il est vite mal à l'aise et je trouve ça très...chou ? Oui, c'est le mot. Ce mec avait un petit quelque chose qui m'attendrissait. Ouai, je suis bipolaire et alors ? Il y a une heure j'avais envie de l'étriper, lui balançant un verre d'eau dans la gueule. Là, je le trouvais chou. Cherchez pas, je suis vraiment compliqué à suivre. Il approche de moi et me prend le téléphone des mains, laissant ainsi la lumière éclairée la chaudière. Je l'observe durant quelques secondes. Il avait l'air franchement constipé à fixer cette machine d'un air si...concentré. Je souris une nouvelle fois, secouant légèrement la tête face à cette vision amusante. On dirait qu'il tentait de faire des bébés à la chaudière sans avoir recourt à la pénétration. Charmant. « Tu vois... c'est une sale bestiole. Déjà on voit rien mais encore elle est crade et va certainement finir par te gicler dessus... Ça arrive parfois. » Je me redresse brusquement. Il venait vraiment de dire que la machine allait me gicler dessus ?

« Magyar, enfaîte t'es un petit vicieux toi. De toute façon je n'apprécie pas qu'on me gicle dessus, après ça colle et c'est dégueulasse... »

Je pouffe légèrement de rire, voyant Magyar vraiment mal à l'aise. D'accord, là j'abusais clairement avec les sous-entendus mais la perche avait été tendue et je ne pouvais que l’attraper, surtout avec mon caractère. Je me remet donc à trifouiller dans la chaudière et le fait que le Pixie soit collé à moi ne m'arrangeais absolument pas. Ouai, j'étais complètement déconcentrée. Ne pas penser à ça, ne pas penser à ça...Je me mords légèrement la lèvre, cherchant un moyen de penser à autre chose que son bassin collé à moi. Je fini par me redresser en essuyant mes doigts sur mon ventre et là...le drame. Magyar se recule mais j'avais bien senti ce qui se passait dans son pantalon. Chez les hommes c'est flagrant, heureusement que je suis une donzelle, sinon, y'aurait longtemps que ça se serait vu.

« Pris en flagrant délit Mag'....par contre là je n'y vois plus grand chose. »

Menteuse ! Bon, d'accord je voyais encore assez pour continuer mon job, mais disons que je trouvais plus excitant de l'avoir contre moi que loin de moi...Je repose mon attention sur la chaudière et me penche pour prendre un autre outil, ayant une certaine facilité à jongler dans la boite à outils. Je ne vois pas la lampe revenir plus près, du coup, sans prévenir, je me retourne et attrape la main de Magyar pour le tirer en avant de quelques pas. Mon corps se retrouva collé au sien. J'étais plus petite que lui, du coup, je du lever un peut le visage pour ne pas avoir le nez collé à son cou.

« Voilà, là c'est mieux Mag, sinon, je ne vais jamais réussir à finir... »

Je me retourne sournoisement, assez pour que mon bassin se frotte au sien durant la rotation, laissant ensuite mes fesses prendre place contre lui. J'ai le regard qui pétille dans l'obscurité, je suis vraiment fière de moi mais je suis également sadique envers ma personne.

 Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

« Magyar, enfaîte t'es un petit vicieux toi. De toute façon je n'apprécie pas qu'on me gicle dessus, après ça colle et c'est dégueulasse... » NOOON ! *Bruit de l'espoir qui se brise* C'était là, exactement ce que Magyar redoutait. Qu'elle réagisse à ses paroles et surtout, de cette manière. S'il avait été en mesure de se sentir plus gêné que cela, il l'aurait été sans peine. Mais voyez vous, sa jauge de honte avait précédemment explosé et Magyar était désormais au bout du bout du rouleau, sans possibilité de changer ce dernier. Alors il tentait simplement de ne pas la regarder. Surtout ne pas la ... regarder... gnhiiiii ! Trop tard. La vue était plutôt merveilleuse d'ailleurs. Entre les formes féminines fort appréciables dont bénéficiait Athénaïs, et la vision qu'elle offrait avec du cambouis sur la peau... Magyar n'avait pas de mal à sentir la température monter. Au même titre qu'une certaine partie de son anatomie qui était loin d'être la simple petite bête qui monte qui monte et qui redescend pas... Situation plus que gênante. Il fallait quand même souligner pour la défense du Pixie, qu'il avait fait vœux abstinence depuis la mort de sa compagne mais qu'il restait un homme ! Et qu'Athénaïs, contrairement à toutes celles qui avaient croisé sa route jusque là, lui faisait beaucoup d'effet. Subtile mélange entre la force et la fragilité qu'il pouvait percevoir, la féminité de la Leprechaun éveillait des instincts qui jusqu'alors, avaient dormis dans un coin sans moufter. Et Magyar passait alors du rouge coquelicot au blanc cadavérique. S'il avait tenté de se décaler un peu pour qu'à aucun moment, Athénaïs ne sente la bosse qui se formait dans son pantalon, Magyar fut bien vite giflé par la réalité.  « Pris en flagrant délit Mag'....par contre là je n'y vois plus grand chose.  Voilà, là c'est mieux Mag, sinon, je ne vais jamais réussir à finir...»

Pauvre, pauvre petit Pixie contre qui Athénaïs s'amusait à se frotter... Elle se penchait, se tournait, se collait... Bien évidemment avec la pleine conscience de ce qui se tramait du côté de Magyar. Et le Pixie était alors perturbé par ces agissements. Elle était moqueuse... elle se jouait un peu de lui. Mais cette fois elle n'avait pas l'air de le faire méchamment. Quand bien même Magyar doutait qu'elle puisse le trouver attirant malgré la gestuelle plutôt... tactile qu'elle utilisait. Une bouffée de chaleur le prit alors qu'encore une fois, il sentait le bassin de la leprechaun taquiner le sien. Et la lumière ne fut plus... Parce que le bon vieux Pixie ne résistant pas plus longtemps, et venait de faire un bon en arrière pour échapper au contact outrageusement exquis de la jeune femme. Qui était cette foutue diablesse ? N'importe quelle femme se serait heurté à un mur d'imbécilité ou de résignation à sa place. Roxanne elle même, qui était une créature désirable et d'une personnalité dont il avait aimé tout connaitre, n'avait pas réussit à lui inspirer tant d'émotions si intenses. Du désir, mais aussi l'envie impatiente de la découvrir d'avantage, de se faire aimer d'elle. Et le regret d'avoir rompu ce contact établit. Mais Magyar tournait en rond comme un lion en cage au milieu de la cave, la lumière du téléphone qu'il gardait dans sa main traçant des cercles sur le sol qu'il arpentait.

« J'suis désolé... Pardon je vous pas mais ... C'était ... »

C'était ... agréable ? Il avait envie de plus ? D'y retourner peut être ? Bah oui, l'homme sous la carapace de naïveté qu'il s'était forgé semblait réclamer à corps et à cris la chaleur d'Athénaïs qu'il venait de quitter. Impossible... Non pas tant que cela. Après tout, il y avait à peine quelques minutes de cela la Leprechaun l'avait surprit en lui embrassant la joue. Ce geste avait eut une signification très forte, mais peut être aussi le don de lui faire prendre conscience qu'elle n'était pas 'n'importe quelle femme'. Elle avait d'un regard, touché son âme et d'un simple baiser, son cœur. Cœur d’artichaut certes ! Mais s'il ne la connaissait pas encore beaucoup, il semblait que la Lepy devant lui avait tout ce qu'il fallait pour le régaler... mentalement aussi hein ! Le Pixie à la base, était loin d'être un cochon !

« Je suis un peu troublé. »

Il s'était stoppé sa marche nerveuse pour la fixer dans la faible lueur qu'il restait encore. Oooooh maman, la vision qu'elle imposait n'avait rien de pur. Il fallait qu'il le fasse... Il fallait que Magyar s'approche, pour assouvir une curiosité soudainement dévorante. Et s'il l'embrassait ? Elle lui foutrait sans doute une belle mandale, mais il aurait sans doute le temps de voir si son cœur répondait réellement devant ce geste. Si la levée patriotique de drapeau dans son boxer de Texan était simplement dût à une réaction physique, ou bien ... s'il y avait quelque chose d'autre. Alors, sans plus perdre une seconde, le Pixie aux regards finalement pas bien sûr de lui prit de l'allure pour la rejoindre...

« Faut que j'essaye un truc... »

Et sans un mot de plus, alors qu'il l'atteignait à peine, il déposa ses lèvres sur celle de la Lepy. Un baiser aussi léger qu'un envole de papillon mais très bref surtout... Puisqu'il trouva le moyen de glisser artistiquement sur une flaque d'huile... entrainant ainsi Athénaïs dans sa chute... par le soutif. 10 sur 10 mon gars !

 Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

Cette journée prenait une tournure des plus étranges. Je me retrouvais dans une cave en train de jouer au froti-frota avec le Pixie, alors que, au début je ne l'appréciais pas forcément. La cause ? Roxanne. Ni plus, ni moins. Je m'étais juré de ne pas l'apprécier, de le détester et lui faire payer pour ce qu'il avait fait à la jeune femme. Sauf que voilà, quelques fois le destin se fou royalement de ce que nous aimerions faire. Il avait fallu de quelques mots échangés, quelques sourires et nous voilà dans une direction radicalement différente de celle d'autrefois. Je venais donc de demander au Pixie de me tenir le téléphone, me rapprochant dangereusement de lui, ne me gênant par pour jouer de mes charmes. J'étais vraiment conne. Je savais que je jouais avec le feu, que j'allais m’enfoncer dans une situation compliqué. Mais après tout, ce n'était qu'un jeu non ? Il n'y avait rien de bien méchant, d'officiel si ? Je m'étais retournée une fois de plus pour m'attaquer à la chaudière. J'avais bientôt fini et j'étais pratiquement sur qu'elle allait de nouveau démarrer quand la lumière disparue de plus belle et que le contact avec Magyar fut rompu.

« Merde Magyar ! »

J'avais dis ça d'une voix assez stridente en me retournant pour voir ce qu'il foutait. Mais voilà, l'homme semblait tourmenté et tournait en rond comme un lion en cage, éclairant le sol. Mais merde, c'est pas le sol qu'il doit illuminer mais bien cette foutue chaudière, sinon, demain nous y serons encore...Je croise les bras sur mon corps, surprise de le voir dans un tel état. Il se passe quoi là ? Il nous fait une belle crise de psychopathe ou ? « J'suis désolé... Pardon je vous pas mais ... C'était ... » Je vous pas ? C'est français ça... Je fronce les sourcils d'un air assez étonné, néanmoins, je sens un certain amusement s'emparer de moi. Oui, c'est assez drôle de le voir dans tout ses états. « Je suis un peu troublé. » Troublé ? Et pourquoi ? Il avait plus eu de contacts avec une fille depuis quand ? Des siècles ou quoi ? Bon, je ne connais rien de la vie de Magyar, d'ailleurs, je ne m'y étais jamais intéressée...Mais là, j'avoue que je me pose quelques questions. Si ça se trouve il a quelqu'un dans sa vie ou encore, il est peut-être amoureux d'une demoiselle. Qui sais. Je ne sais absolument rien de lui. Enfin, je sais que c'est le frère de mon meilleur ami, que c'est un Pixie assez étonnant au caractère extrêmement différent du mien. Mais pour le reste...ah si, il adore sa poule là. Sale bête. Il avait stoppé sa marche et me fixait à présent.

« Quoi ? »

Je passe une main dans mes cheveux et le regrette directement. Putain ils allaient être crades après ! Mais la conne. « Faut que j'essaye un truc... » Il c'était remit en marche vers moi mais dans une allure plus rapide. Je me crispe en mode j'ai peur de ce qu'il va faire ce con. Je n'ai pas le temps de réagir que ses lèvres se posent brièvement sur les miennes...ouai vachement brièvement car il choppa mon soutif et m'emporta dans sa chute alors que je poussais un petit cri peut glamour. Je me retrouve sur lui, couchée sur son torse. Au début je suis assez choquée, mon visage près de sien...j'explose de rire.

« Merde, t'essaye de m'arracher mes vêtements là Mag ? »

Je ris encore durant quelques secondes avant de reprendre mon sérieux. J'étais en train de réaliser la posture assez...explicite de nos corps. Totalement couchée sur lui, je le regarde durant quelques instants dans l'obscurité, me mordant légèrement l'intérieur de la joue. Il avait essayé de m'embrasser non ? Bon, c'était raté sur le coup, autant réessayer...Je pose alors un bref baiser sur ses lèvres mais déjà plus long que le précédent, avant de légèrement reculer mon visage.

« C'est ça que tu voulais essayer ? »

 Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

La honte, mais la honte encore une fois ! Qu’est-ce qu’il avait foutu, qu’est-ce qu’il lui avait pris, pourquoi, comment, qu’est-ce-que-quoi ?! Décidemment pour enchainer les conneries c’était le top aujourd’hui. Pourtant dans l’esprit de Magyar l’idée avait été super bonne ! Il avait soudainement éprouvé le besoin d’essayer de comprendre. De vérifier si la réaction physique qu’elle avait engendrée en se frottant contre lui n’avait pas une cause autre que… physique justement. Parce que la jeune femme l’avait secoué de multiple manière et qu’elle semblait éveiller des instincts et des émotions qu’il croyait éteints depuis des années. Alors ouais, embrasser Athénaïs lui avait paru à cet instant, être la meilleure solution pour vérifier ce qu’il ressentait vraiment. Mouais… Le cerveau du Pixie devait manquer d’oxygène ou alors il faisait une grave carence de magnésium. Car maintenant qu’il sentait son corps en plein combat contre la gravité –qu’il se cassait la gueule quoi- il se disait que peut être… peut être… il était juste très con.

La chute fut relativement rude… Surtout après l’impact dans le dos sur lequel il était tombé puisqu’il réceptionna la Leprechaun sur le bide.  ET BIM … le coup du soutif, il le réalisait à peine alors que ses yeux grand ouvert observait ceux d’Athénaïs qui à quelque centimètres de son visage, éclatait de rire. Bon bah au moins elle ne lui en voulait de rien… et encore moins de cette lamentable tentative qu’elle n’avait pas dut comprendre une seule seconde. Le Pixie émit alors une sorte de vieux rire nerveux de circonstance, histoire de faire passer son acte pour une blague… ou pour faire mine de rire avec elle… ou … ouais il savait pas trop, il se sentait juste spectaculairement con. Pourtant, le corps de la Leprechaun sur le sien continuait de lui faire un effet d’enfer, mais il tentait d’en minimiser les conséquences physiques. Sauf que dompter Magosaurus Rex n’était pas chose évidente… « Merde, t'essaye de m'arracher mes vêtements là Mag ? » Bah voilà, une petite douche froide et ardeur de Paulo semblait se tarirent un peu. Un peu seulement hein les gars ! On sait que ce n’est pas marrant de se mettre en berne ! La panique gagna le Faë… Instantanément, il se mit à brandir et agiter ses mains devant lui et bafouiller comme un gamin :

« Non !! Non no-no-non je t’assure que je-je … voulais pas te faire tomber … ou … t’arrach-cher tes vêtements et je … Oh putain pardon… j’ai-j’ai… j-j-j… »

GALERIEN PUTAIN ! Il n’en vit pas le sérieux que reprenait Athénaïs, aussi le baiser qu’elle déposa sur ses lèvres lui fit l’effet d’une surprise. Très agréable la surprise. Un grand frisson le parcouru tandis qu’il réalisait enfin ce qui arrivait. Oh … A ouais … C’était un bisou bref, mais affola un peu son cœur avant de le faire fondre devant la douceur dont elle faisait preuve. « C'est ça que tu voulais essayer ? » Sans se rendre compte, Magyar avait dès lors une banane monumentale sur la face, et l’observait avec des yeux brillants. Il ne sentait pas de culpabilité… s’était marrant d’ailleurs car habituellement cette dernière ne le lâchait pas. Mais elle n’était plus là, elle avait disparu au profit d’une envie folle de recommencer encore et encore à embrasser la petite Leprechaun.

« Ouais… en quelque sorte. Enfin quelque chose du genre. Je m’y serais peut-être pas aussi bien pris. »

Il rit à son tour avec un peu plus de sincérité, mais très timidement avant de soupirer un peu pour la regarder dans les yeux. Cette drôle de fille avait vraiment quelque chose de différent. Il en oubliait même la Sidh, la trouille qu’il avait de la cave. Il oubliait qu’elle avait été parfois méchante avec lui, car il ne croyait désormais plus à ce trait de caractère chez elle. Il découvrait une Athénaïs qui lui plaisait… vraiment beaucoup. Il reposa sa tête par terre l’espace de quelques secondes alors qu’il la dévorait du regard. Puis il se redressa doucement sur les avants bras… non sans les sentir glisser dans l’huile de la chaudière avant de se stabiliser enfin. Puis il laissa échapper un nouveau soupir alors qu’il s’approchait à nouveau des lèvres d’Athé. Putain qu’il crevait d’envie de les explorer encore ! Bon allez … il fallait passer en mode séduction maintenant …

« Tu sens bon… »

Vas-y Mag’ ! Un complément c’est pas compliqué à trouver ! Tu peux le faire ! Respire, et dis quelque chose de gentil ! Elle sent bon oui, mais elle sent bon quoi ?

« … L’huile… »

Super…

 Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

Ce Pixie n'était vraiment pas commun. Enfin, je voyais en lui certains traits de caractère de mon ex, quoi que, vraiment certains hein. Cyril était quand même plus matcho, légèrement fonceur et adorait la bagarre. D'ailleurs, généralement je devais aller le rechercher par la peau du cul dans les bars et frapper sur un ou l'autre histoire que la bagarre prenne fin. Pas que mon ex ne sache pas se défendre, loin de là, mais bon il était quelques fois tellement bourré qu'il tenait à peine debout et chantait des chansons paillardes en pleine rue tout en frappant sur un autre Pixie...Ouai, Cyril il était comme ça, un peux con sur les bords et d'une maladresse légendaire avec les femmes. Et voilà ou je retrouvais Cyril en Magyar, cette foutue maladresse qui éveillait en moi des souvenirs que j'avais enfouis au plus profond de mon âme, cherchant à oublier ce cœur qui avait saigné pour un autre. « Non !! Non no-no-non je t’assure que je-je … voulais pas te faire tomber … ou … t’arrach-cher tes vêtements et je … Oh putain pardon… j’ai-j’ai… j-j-j… » Et le voilà en train d'agiter les bras dans tout les sens alors que mon corps était sur le sien, suite à cette chute brutale me tirant par mon soutient-gorge. Heureusement, celui-ci n'avait pas lâché ! Parce que là je pense que j'aurais quand même moins ris sur le coup ! Les nichons à l'air mouai, très peux pour moi, surtout dans une cave quoi... Son attitude me fit sourire. Il avait l'air tellement mal à l'aise, c'était franchement mignon. Je prends l'initiative de venir déposer un bref baiser sur ses lèvres, histoire qu'on ne sois pas tombés pour rien hein... Je l'observe durant quelques secondes attendant une réaction quelconque. Mais déjà, je vois un sourire grand comme le monde s'afficher sur son visage, alors que ses yeux pétillaient d'une façon assez amusante voir compliqué.

« Ouais… en quelque sorte. Enfin quelque chose du genre. Je m’y serais peut-être pas aussi bien pris. » Il rit aussi et je souris légèrement. J'étais assez mal à l'aise mais ne le montrais néanmoins pas, ayant rapidement appris à contrôler certaines de mes émotions comme la gêne notamment. Il me dévore des yeux et j'avoue que ça me fou le chicon, n'étant pas habituée à ce que l'on m'observe de cette manière, si intensément. I se redresse et prend appuie sur ses avant-bras, approchant de nouveau dangereusement de mon visage. « Tu sens bon… L’huile… » Pardon ? Je le regarde légèrement surprise par ce qu'il vient de me lâcher.

« De l'huile ? Putain, il est temps que j'aille prendre une douche alors... »

J'eu un sourire amusé en venant poser un baiser sur le bout de son nez, me redressant calmement en me retrouvant à califourchon sur Magyar. C'est alors qu'un bruit de vibration se fit entendre dans la cave, je prends quelques secondes avant de réaliser que c'était mon portable qui avait glissé plus loin. Je saute sur mes deux jambes et fonce vers celui-ci en décrochant sans même prendre la peine de regarder qui c'était. La voix du Leprechaun me percuta l'oreille comme un putain de coup de poing dans la gueule, me ramenant sur terre avec une force étonnante.

« Maaaaax...no suis pas chez moi...ça te regarde crétin ?...va te pendre, tu fais chier c'est bon j'arrive...ouai ben touche pas à mon frigo sinon tu t'en ramasse une...c'est ça ! »

Je raccroche en secouant le portable d'un air débile. Putain il me cassait les pieds, mais c'était toujours ainsi entre nous. Je me tourne vers Magyar, essayant de paraître à l'aise alors que pas du tout...

« Faut que j'y aille. Logiquement la chaudière est bonne pour fonctionner...Mais là on a besoin de moi. »

Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

Sentir l'huile de chaudière, c'était pas vraiment un compliment. Magyar en avait conscience mais puisqu'il semblait particulièrement con aujourd'hui (il n'y avait pas besoin de preuves cette fois...) il avait sorti cette phrase en toute détente, pépouze, alors que sa conscience hurlait en interne tout le désespoir d'un homme trahit par lui même. Alors le regard étonné de la Lepy fit écho au sien qui semblait vraiment surpris également. C'était vraiment lui qui avait parlé où bien son double maléfique, encore plus lamentable en terme de drague ? Se facepalmer n'était pas possible dans cette position, aussi s’exécuta-il en pensée, comme Lorcàn pouvait le faire de manière physique quand il était au bout du rouleau. « De l'huile ? Putain, il est temps que j'aille prendre une douche alors... » Ah, bah oui forcément ! Nous avions là une réaction logique imparable ! Si elle sentait l'huile, c'était qu'elle était cradingue... et pas terriblement sexy comme le pensait Mag'. La vision qu'elle imposait pourtant était sale, mais dans le sens positif du terme et Magyar évitait très soigneusement de poser ses yeux sur les atouts majeurs de la jeune femme en soutient-gorge. C'était pas comme s'il était déjà raide comme un piquet. Quoi que la chute et sa connerie avait légèrement aplani le terrain... Mais elle lui embrassa le nez, contre toute attente. Et le Pixie sembla alors retrouver un peu de contenance. A califourchon sur lui, elle le dominait de toute sa beauté, le laissant sans voix alors que son regard cette fois si ne laissait rien passer.

Manque de bol, l'instant érotique se brisa sous la vibration d'un appel téléphonique. Magyar avait eut un doute, l'espace d'un instant et s'était demandé si ce n'était pas carrément lui qui vibrait... mais non, c'était bien le portable d'Athé, qu'elle venait d'ailleurs de saisir pour répondre. « Maaaaax...no suis pas chez moi...ça te regarde crétin ?...va te pendre, tu fais chier c'est bon j'arrive...ouai ben touche pas à mon frigo sinon tu t'en ramasse une...c'est ça ! » Oh non non non ! La déception qui venait de frapper le Pixie lui tira une moue tristoune et des yeux presque larmoyants qu'il tenta d'effacer un peu. C'était pas super viril ça ! « Faut que j'y aille. Logiquement la chaudière est bonne pour fonctionner...Mais là on a besoin de moi. » Et puis le silence... quelques secondes passèrent, avant que Magyar ne déclare avec un malaise non dissimulé.

« Oui mais ... heu... tu es toujours sur moi en faite donc... je peux pas me relever pour te raccompagner à la porte et sincèrement j'ignore où est ton t-shirt. »

D'une main hésitante, il désigna un tas de fringue propre un peu plus loin, sorti du sèche linge le matin même. Mais un bruit terrible avait fait fuir le Pixie... Une Sidh que j'vous dis !

« Emprunte des vêtements si tu as besoin. »

Puis il attendit, les mains en l'air pour ne surtout pas la toucher, qu'elle se lève et lui rende sa liberté de mouvement.

 Nous aurions pu être amis...dans une autre vie.

Je venais de raccrocher avec Maxence, avouant à Magyar que je devais partir sans pour autant entrer dans les détails. J'avais bien vu son visage changé, néanmoins, je mettais ça sur le fait que je doive le laisser dans la cave avec ses peurs...J'étais toujours sur lui sans vraiment l'avoir réalisé, faut dire que sur le coup j'étais perturbé hein. Durant quelques secondes plus personne ne dit rien avant que le Pixie de reprenne la parole. « Oui mais ... heu... tu es toujours sur moi en faite donc... je peux pas me relever pour te raccompagner à la porte et sincèrement j'ignore où est ton t-shirt. » Je sens le rouge me monter aux joues. Merde, j'avais oublié que j'étais sur lui mais qu'en plus j'étais sans tee-shirt...Super.

« Ah oui, c'est vrai que ça serait logique... »

« Emprunte des vêtements si tu as besoin. » Il me montre un tas de linge dans un coin en levant les mains pour me laisser me lever. Je souris en secouant doucement la tête pour enfin me redresser et me diriger vers le linge propre. Je tente de ne pas regarder Magyar en attrapant un tee-shirt au hasard. C'est un sans manches couleur militaire, sûrement à son frère sur le coup. Je l'enfile rapidement et, comme cela semblait logique, il fut beaucoup trop large pour moi. Bof, pas grave, j'allais quand même directement chez moi...

« Dis à ton frère que je suis passé et que je lui ai pris un de ses tee-shirt. »

Je me retourne vers Magyar un léger sourire aux lèvres. Je lui fais un petit clin d'oeil au passage avant d'ajouter.

« Ce fut bien agréable mais je dois vraiment filer. A bientôt Mag'. »

Et sans prévenir je me téléporte dans la cuisine, attrapant mes affaires rapidement et me téléporte de nouveau chez moi en essayant de ne plus penser à cette histoire de cave...sans succès.