Nom : Montgomery   Prénom(s) : Astrid   Âge : 539 années   Âge d'apparence : La vingtaine   Date de naissance : 19 Novembre 1473   Nationalité : Américaine   Origine(s) : Germaniques / Anglaises   Métier (études) : Danseuse au Crazy Darwin   Niveau social : Dans le juste milieu, elle ne manque de rien   Statut marital : Célibataire et relativement ouverte   Orientation sexuelle : Hétérosexuelle relativement ouverte   Avatar: Phoebe Tonkin   Crédits:Moi même et Tumblr   Personnage: Inventé   Petites curiosités     Famille et proches - Harry Montgomery (père) - Son salaud de père. Connard bourgeois macho et très suffisant, Astrid s'est enfuie du domaine familial pour s'éloigner de son géniteur avant tout qui voyait en sa fille un moyen de s'enrichir par le mariage et avait l'habitude de la battre et la tourmenter. Simon Montgomery (frère) - Astrid et Simon étaient unis par un lien très forts, en fait ils n'avaient pas le choix. Pour faire face au harcèlement du père, ils se serraient les coudes. Mais en réalité c'était bien différent. Sans l'oppression du géniteur, c'était une rivalité constance, un mépris constant entre les deux jeunes adultes. Quand Astrid "s'échappa" de la maison, il lui en voulu à un point inimaginable de l'avoir laissé seul face au monstrueux Harry. Pendant plusieurs siècles il la traqua, devenu un être immortel à son tour. Pour se venger il tua Dan, son fils adoptif. Dan Ross (fils adoptif) - Les Stryges étant fertiles, il était impossible pour Astrid d'avoir un jour un enfant. D'ailleurs elle n'en avait pas vraiment envie. Ce n'est qu'un jour, elle trouva un petit garçon sans abris qui ressemblait traits pour traits à son frère qu'elle pensait alors mort depuis le temps. Bien que ne s'entendant pas spécialement bien avec celui ci, elle s'était sentie coupable de l'avoir laissé. Elle prit donc en charge le garçon, et l'éleva pendant de longues années. Quand celui ci avait atteint ses 13 ans, Simon débarqua et retourna les Stryges "amies" d'Astrid contre elle, qui tuèrent et dévorèrent Dan.   Besoins carnassiers - Totalement.. incontrôlés. Enfin, c'est bien plus compliqué que ça. La Stryge à eu beaucoup de "périodes" différentes pendant sa vie, certaines plus calmes d'autres bien plus violentes. Au début de sa nouvelle existence, pendant de longues années elle n'écoutait que ses envies fréquentes de chair et de sang. Embrassant sa nouvelle nature corps et âme, la mort accidentelle d'une victime ou deux ne la chagrinait pas plus que si elle écrasait une fourmis. La violence dont elle faisait alors preuve dans ces années sombres ne faisait que croître avec l'âge qui la rendait de plus en plus expérimentée. Cependant et contre toute attente, un événement bouleversa et traumatisa la jeune femme. La fin tragique de son fils adoptif Dan causée par des Stryges qu'elle avait habitude de côtoyer provoqua chez elle une haine profonde envers ses semblables. Pas tous, enfin surtout les carnassières. Commença alors la période sans doute la plus sombre pour la belle, où elle traqua les anges noirs les plus meurtriers pour les dévorer elle même, refusant de toucher aux humains. Être cannibale n'était pas vraiment recommandé pour une Stryge, mais au fil des années elle s'y habitua, si on peut le dire. Elle se nourrissait beaucoup moins pour éviter de trop "attirer l'attention" sur elle, mais il lui arrivait par moments de craquer et sauter sur un malheureux humain. Car oui, même si manger ses semblables ne la tuait pas cela ne lui faisait pas grand bien. Pour abréger bien qu'elle se nourrissait, la "viande" de Stryge la rendait malade et lui faisait perdre la raison. Affamée par son "régime", devoir se contenter d'une chair un peu passée n'était vraiment pas satisfaisant. Heureusement, depuis cette sombre période elle s'est arrangée. Elle ne pratique plus le cannibalisme (ou juste un peu de sang par ci par là). Le seul soucis qu'il lui reste, c'est qu'elle refuse encore de s'en prendre aux humains. Comme le proverbe le dit, "Chasse la nature, elle revient au galop". Ayant un accord douteux avec un infirmier de l'hôpital avec lequel elle à eu une relation, elle arrive à se procurer de temps en temps des pochettes de sang, pour calmer sa faim.   Position sur le conflit - Neutre. Elle à bien conscience du conflit entre Faës et Stryges, qui remonte à de nombreuses années. Mais ça ne l'a jamais préoccupée plus que ça. Elle évite seulement de tomber sur une Faë quand elle à un petit creux, savant que ça pourrait lui attirer de gros ennuis. Si jamais elle devait un jour choisir un camp, elle ne le ferait probablement pas. Les Faës détestent les Stryges, et Astrid boude toujours certains de son espèce.   Points faibles - Alcool - Allez savoir pourquoi, Astrid ne tient absolument pas l'alcool. Les drogues pourtant elles les tient plutôt bien, mais alors l'alcool elle n'a jamais réussit à s'endurcir face à ce maudit breuvage. Sûrement car il ralentit son système encre plus qu'il ne l'est déjà. Besoins de chair - Comme dit plus haut, Astrid s'obstine depuis des années à ne plus toucher aux humains. Malheureusement plus elle s'en prive et plus elle en a envie, sa faim finit par la détruire et la ronger. Plus elle jeune, plus sa condition physique se détériore. Elle devient pâle, cernée, faible, tombe malade.. Jusqu'au point de non retour où elle perd totalement contrôle et se jette sur X passant dans une ruelle sombre au beau milieu de la nuit.   Phoenix - Comme toutes les Stryges, elle craint cette espèce de Faës. Rien à dire de plus.

     


     qualités
     Souriante
     Instruite
     Rusée
     Attentionnée
     Attachante
    Séductrice aguerrie
   Rêveuse et enfantine dans le fond
      défauts
     Agressive par moments
     Manipulatrice
     Fière / Orgueilleuse
     Entêtée
     Peut être blessante
     Chiante quand ivre
    "Se joue de tout"
   Sournoise, diabolique
     

UC ( en ré-écriture )

C'est fou ce que la vie est pleine d'ironie et cruelle. Et malheureusement pour survivre dans ce monde de bêtes abominablement sadiques et corrompues, il faut s'élever plus haut qu'elles dans leurs jeu.

Astrid est née un jour d'automne en milieu de Novembre, en l'année 1473. Non pas un jour particulièrement orageux ou sombre, un simple jour comme les autres.

Elle grandit dans un modeste manoir en Angleterre, près du Bristol actuel. Avec son frère aîné Simon, ils vivaient une vie paisible. Ils ne manquaient de rien, leurs mère les aimaient et c'est tout ce qu'ils voulaient. À cette époque là, leurs père restait éloignés d'eux. Il travaillait en partant tôt le matin quand le soleil se levait, et rentrait quand la lune prenait son relais. Néanmoins à la demande de leurs mère, les deux enfants travaillent dur. Apprenant par cœur les leçons des cours qu'ils recevaient des enseignants qui venaient à domicile, dans l'espoir de pouvoir un jour les réciter à leurs géniteur et le rendre fier.

Une belle erreur.

Un hiver plus froid que les autres, la mère d'Astrid succomba à une fièvre tenace. La médecine était très limitée en ces temps là. La famille pleura et resta en deuil pendant de long mois. Chaque jour, les deux enfants allaient poser des fleurs sur sa tombe. Un jour du saule le lendemain des coquelicot, sa mère lui avait apprit le langage des fleurs et elle y voyait là un moyen de rester en contact avec sa mère. Alors qu'elle commençait peu à peu à se remettre du décès de sa mère aimée, Simon lui avait plus de difficulté à passer à autre chose. C'était un garçon du genre à garder la tête haute quoiqu'il arrive et à se montrer fort en toute circonstance. Astrid était très jeune le jour où ils avaient enterrés leurs mère, mais elle avait vu son frère se retenir de pleurer à tout prix devant les autres. La mort de sa mère changea son frère, qui pour couvrir son chagrin y rajouta une émotion plus forte, la colère. Il se mit à détester le souvenir de sa mère décédée, considérant qu'elle les avait abandonnés. C'était souvent source de conflit chez les deux frangins, mais Astrid comprit vite d'où venait cette colère injustifiée.

Alors qu'ils pensaient que le plus gros malheur qu'il leurs était arrivé était la mort de leurs mère, un autre s'abattu sur eux. Son nom était Harry Montgomery. La première fois que l'homme frappa Simon, il devait avoir 11 ans. Lui était au sol, les mains devant protégeant son visage et ce qu'il pouvait et Astrid était plus loin en pleurs. Elle, avait 8 ans. En petite sœur digne de ce nom, c'est elle qui avait nettoyé les plaies de son frère plus tard. Lui ne pleurait pas, elle avait ses épaules secoué à cause de ses sanglots. Il la serra dans ses bras pour la rassurer, et lui dit le discours habituel "ça va aller". Malheureusement, ce n'était pas vraiment le cas.

La violence devint de plus en plus présente dans le manoir Montgomery. Comme un parasite pullulant ou un virus se propageant. Harry se montrait de plus en plus exigent avec ses enfants, et violent quand personne ne regardait. Astrid passa à travers les mailles du filets pendant plusieurs années. Mais son caractère provocateur qui s'était développé avec l'âge, lui attira bien vite les foudres de son géniteur. Même si elle n'était pas du genre à baisser le regard devant quiconque, les coups accumulés la forçaient souvent à battre en retraite. Quelquefois, son père lui faisait peur. Mais plus le temps passait, et la peur disparaissait. C'était un sentiment de haine qui la remplaçait, bouillonnant en elle à chaque fois que son regard se posait sur lui.

Chose positive si on peut le dire ainsi, l'attitude violente du père obligea Simon et Astrid à se serrer les coudes. Oubliant leurs différents fréquents, ils "affrontaient" la rage du père comme ils le pouvaient. Après tout, le sang est le sang.

Car bien qu'ils soient frère et sœur, Simon et Astrid en grandissant prirent des chemins bien différents. Lui était devenu complètement psychorigide et renfermé sur lui même.  Il s'était fixé un objectif, plus ou moins douteux selon elle. Faire honneur à son nom de famille. Il n'avait de cesse d'étudier, de vouloir se perfectionner. Il voulait devenir un homme meilleur que son père. Astrid elle, faisait la même chose de son côté. Mais elle, c'était pour partir le plus tôt possible et vivre par ses propres moyens. Et c'est sur ce point là que les deux frangins avait des avis opposés. Simon trouvait Astrid stupide de vouloir partir plus tard quand elle pouvait tout simplement hériter de la fortune et des terres Montgomery. À partir du moment où ces idées furent échangées, leurs regards changèrent. À chaque fois qu'ils se croisaient dans le manoir, c'était du dédain et du mépris.

Bien évidemment, leurs études étaient très différentes. Les femmes n'ayant pas vraiment la même éducation que les hommes à l'époque, Simon lui étudiait l'économie et le commerce, la négociation et l'histoire du pays, les guerres. Tout cela était refusé à Astrid, qui tout de même volait les bouquins de son frangins pour avoir la même culture que lui. Elle apprit avant tout l'étiquette, l'art de parler avec politesse  selon si une personne était de rang social plus ou moins élevé qu'elle. On lui apprit à materner, à diriger un foyer, en bref que de choses bien ennuyeuses pour l'esprit intelligent et vif de la jeune femme. Elle manquait cruellement de stimulation, heureusement que certains cours qu'elle recevait étaient plus agréables. Elle apprit le solfège pour jouer du violon et du piano ainsi que la danse classique, très en vogue à l'époque.

Un jour alors qu'elle déambulait simplement dans les couloirs du manoir pour éviter ses professeurs, la voix de son père l'interpella. Il était dans son bureau, la porte était restée entre-ouverte. Elle savait qu'il était avec un ami, du moins comment il l'appelait. Astrid savait très bien qu'Harry n'était pas un homme du genre à avoir des amis, plutôt des personnes qu'il utilise. En l'occurrence, il s'agissait d'un noble voisin que l'homme avait aidé lors d'une quelconque occasion.  Naturellement curieuse et désireuse de fouiner dans les affaires de son père, Astrid décida de s'arrêter quelques secondes devant la porte l'oreille tendue.

Elle fut loin d'être déçue.

En échange du service rendu, Harry Montgomery souhaitait que e fils du noble épouse Astrid. Cette famille était riche, et ça il l'avait tout de suite su. Le noble n'y voyant pas d'inconvénients, accepta. Pendant que les deux hommes trinquaient au futur mariage à venir, la concernée était juste là derrière cette porte. Bouche ouverte et muette, ses mains tremblaient. De tristesse ? Non, de  rage. Sa mâchoire se resserra, ses poings se refermèrent jusqu'à lui faire pâlir les phalanges. Elle partit dans sa chambre, ferma la porte à clef.
Tournant en ronds pendant de longues minutes, l'adrénaline battait dans ses veines et lui donnait le tournis. Elle cherchait que faire, car il était hors de question pour elle de finir mariée sur un arrangement fait par son père. Si cela avait été sa mère encore.. Elle, aurait choisit quelqu'un digne de l'épouser. Or, et cela elle l'avait deviné en quelques secondes, son père ne voulait que l'argent de son futur gendre. Pestant, jurant et crachant tout le venin qu'elle avait, cela lui prit un moment pour lui réussir à se calmer. Quand elle retrouva un semblant de calme, elle se passa de l'eau fraîche sur le visage. En épongeant l'eau de son visage, elle prenait de longues inspirations et expirait tout aussi lentement. D'un coup, comme si c'était logique, elle sortit une petite valise d'une armoire, la posa sur son lit et l'ouvrit. Rapidement, elle y rangea quelques vêtements et choses indispensables ainsi que toutes ses économies. Elle ferma la valise d'un coup sec, et fonça vers sa fenêtre qu'elle ouvrit doucement pour ne pas faire de bruit. Sa chambre était au premier étage du manoir, fort heureusement pour elle et était vers l'extérieur. Se penchant vers le bas, elle repéra des buissons plus ou moins épais. Elle prit sa valise, et la lâche sur les arbustes.  Son plan ? S'échapper. Et vite. Elle ne comptait pas rester une journée de plus dans cet enfer.


Père, qui était-ce avec vous plus tôt ?

Avec un air curieux, Astrid demandait innocemment. Le père et ses enfants était à table, le plus vieux au centre, les enfants au bout. Mangeant avec un air détaché, elle attendait. Pourtant et elle avait du mal à le cacher, mais tout son corps tremblait. Ses mains fines avaient du mal à tenir ses couverts sans les faire s'entrechoquer. Son père lui répondit après qu'il ai finit sa bouchée. Sans la moindre gêne apparente, il annonça également le futur mariage d'Astrid avec le fils de son "ami" noble. Le temps sembla s'arrêter. Pendant quelques secondes, la jeune femme perdit la notion du temps. Les yeux rivés sur son assiette, son regard finit par se relever et passer par celui de son frère. Pour une des premières fois de sa vie, elle y vit de la panique y passer pendant quelques secondes avant que quelque chose d'autre remplace cette impression. Elle quitta son frère du regard, pour transpercer celui de son père. Le plus calmement possible, contrôlant sa voix et son corps pour ne pas se trahir elle se leva.

Je vous demande pardon ?

Perdant son calme, toute la haine qu'elle pouvait ressentir passa à travers ses yeux rivés sur son géniteur qui ne semblait ne pas vraiment réagir. Répétant purement et simplement ce qu'il avait dit quelques instants plus tôt.
La suite est assez trouble dans l'esprit de la jeune femme. Elle se souvient avoir haussé le ton jusqu'à hurler. Que lui aussi s'était levé, s'était mit à hurler. Le ton montait, la rage explosant remplissait le vide du manoir. La violence arriva très peu de temps après, et brisa les vases et un peu tout sur son passage. Les coups pleuvaient et le sang coulait. Les deux battants étaient semblables à des félins sauvages et redoutables, mais Astrid était elle imprégnée de haine. Ce sentiment était tellement fort, qu'Astrid parvint à donner un coup décisif à son père. Attrapant un vase encore intacte, elle réussit à l'atteindre à la tête. Sonné, l'homme tomba à terre. C'était le moment ou jamais.
Prenant ses jambes à son cou, la jeune femme se rua vers la sortie. Attrapant un manteaux et l'enfilant en quelques secondes, elle sorti quelques secondes plus tard. Allant chercher sa valise elle se perdit dans la noirceur de la nuit. Courant d'abord puis marchant, elle se retourna une seule fois vers le manoir. Elle entendait son père hurler de rage au loin, mais ses pensées était dirigées vers Simon. Elle se sentait coupable de l'abandonner, mais elle ne pouvait pas rester. Contrairement à ce qu'il aurait pu en être et malgré tout, Astrid aimait son frère. Mais elle ne pouvait.. tout simplement pas rester. Une autre vie l'attendait, quelque chose de plus grand et différent. Tournant le dos à son ancienne vie, elle reprit sa marche, plus calme, un poids lourd sur le cœur.


Quelques mois plus tard, Astrid décéda. Un virus semblable à la grippe d'aujourd'hui répandait la mort dans toutes les villes. Contrairement à ce qu'elle pensait, sa vie ne s'améliora pas vraiment après avoir quitté le manoir. Certes elle avait de l'argent, mais les temps étaient durs et en quelques mois elle n'avait déjà presque plus rien. Dormant dans un hôtel miteux, quelqu'un qui avait utilisé sa chambre auparavant devait être malade puisque seulement quelques jours après les symptômes apparurent. Transportée dans un hôpital de fortune avec d'autres personnes souffrantes, la plupart mourraient en quelques jours à peine pour laisser la place aux nouveaux mourants. Complètement dépitée, la jeune femme comme tous les autres refusait la mort. Des médecins bénévoles passaient de temps à autres, pour soutenir les mourants. Leurs donner espoir. L'un d'eux passa un soir voir Astrid. Blanche, des cernes noires elle avait déjà la mort dans les yeux. Quand elle aperçu l'homme penché sur elle, une larme coula. Une voix qui semblait déjà être passée du côté des morts se fit entendre, une demande à l'aide désespérée, la plainte des mourants.

Je ne veux pas mourir. Aidez moi, je vous en supplie..

L'appel au secours donné, ses yeux se fermèrent quelques secondes après. Alors qu'elle succombait, elle senti une morsure au bras. Non pas que cela lui faisait mal, elle ne sentait plus la douleur. Son esprit quittait peu à peu son corps, quand un objet en métal s'enfonça violemment dans sa poitrine. Convulsant, l'espace d'un instant ses yeux se rouvrirent sur la main du médecin qui venait de la poignarder à l'aide de vieux ciseaux. Elle sentait un liquide chaud envahir sa bouche et couler sur son corps, et le même envahir ses poumons et l'empêcher de respirer. Sensation atroce, la noyade par le sang fut sa mort. Provisoire certes. Mais on n'oublie pas la sensation du jour où l'on meurt.


Quelques siècles plus tard, dans la belle Nouvelle Orléans. Une jeune femme à la beauté éternelle et ses amis semblent dominer cette ville pleine de caractère et d'histoire. La jeune Astrid débarqua dans les années 1700, et tomba amoureuse de cette partie de l'Amérique. Elle vit cet endroit se développer, des générations passer et y côtoya un nombre inimaginable de créatures non humaines. La Nouvelle Orléans est réputée pour sa diversité en matière d'espèce en tous genres. Les sorcières vaudou, les Berserker, des Stryges, des Banshee et autres morts et même quelques fois, des Faës. Tous vivaient et vivent plus ou moins en harmonie. Sinon, oui Astrid faisait également partie de cette communauté surnaturelle. Elle était devenue Stryge, et elle considérait cette seconde chance comme un précieux cadeaux. L'immortalité et le pouvoir, que demande le peuple ? Grâce à ses nouvelles capacités, elle avait réussi à avoir tout ce qu'elle voulait. Arrivée en Nouvelle Orléans, elle se regroupa avec d'autres Stryges d'âge inférieur à elle. Faisant la paix avec les autres communautés présentes, ils se fixaient des règles pour ne pas être découverts par les humains. Pas de tuerie gratuite, on peut tuer mais que très rarement. Et surtout, éviter de tuer les habitants mais préférer les touristes, sinon c'était cuit. Et si un humain les découvrait, il fallait qu'il meure.
Sous ces quelques règles, le groupe de Stryge s'agrandit et prospéra pendant plusieurs siècles. Quelques accidents arrivaient entre espèces, mais la communauté surnaturelle restait cachée. Entre temps Astrid parfois voyageait dans le monde, puis revenait "à la maison". Jusqu'au jour où elle tomba sur Dan.
Alors qu'elle était en France et s'apprêtait à repartir, un jeune garçon de rue attira son attention. C'était peu dire, car en réalité Astrid le fixa pendant de longues minutes. En effet, ce petit homme ressemblait traits pour traits à feu son frère. Toute une foulée de souvenirs remontèrent, et attendrirent la Stryge. Elle sauva le jeune garçon de la misère, et l'appela Dan.

Elle le ramena en Nouvelle Orléans avec elle. Elle vivait dans une énorme maison, avec une cour intérieure et assez de chambres pour plusieurs familles. Elle y vivait avec quelques Stryges, c'était une sorte d'hôtel pour Stryges. Elle plaça Dan dans une chambre juste à côté de la sienne, il n'avait que 9 ans à l'époque. Les autres Stryges furent d'abord dubitatives quant au fait qu'elle décidait d'élever un petit homme au milieu de créatures à tendance carnassières, mais elle leur fit bien comprendre que quiconque touchait au garçon verrait sa tête décoller et atterrir à l'autre bout du bayou.


Plusieurs années passèrent en ce qui sembla être pour la Stryge, quelques jours. Dan grandissait et devenait un beau jeune homme intelligent, à l'avenir prometteur. Il avait apprit l'existence des espèces non-humaines, et s'en était totalement accommodé. En même temps, en vivant au milieu de Stryges, il avait plutôt intérêt. Quand il était petit, Astrid le gardait à l'écart de "son monde". Elle souhaitait le protéger de ses congénères qui lorgnaient sur le petit. Or il faut se l'avouer, ce n'était pas tâche facile. Souvent elle donnait des "réceptions", qui équivalaient aux meilleurs joueurs de jazz de la Nouvelle Orléans, de l'alcool et banquet gratuit et à volonté pour les Stryges à conditions que les invités ne se souviennent de rien. Autant dire, que les années passées là étaient parfaites pour la jeune femme. Malheureusement, toute bonne chose à une fin.

Ces dernières semaines, les communautés ne faisaient que s'accrocher entre elles. Plusieurs humains avaient étés tués, des berserkers attaqués et des dommages avaient étés causés chez les stryges aussi. Pourtant, ce n'était la faute à personne. Tout le monde assurait n'avoir tué personne, mais les esprits s'échauffaient et la situation devenait tendue. Elle qui avait réussit avec ses congénères à entretenir "la paix" avec toutes les espèces, les attaques anonymes risquaient de détruire tout ce qu'elle avait construit. Et sa première pensée allait vers Dan; humain au beau milieu de Stryges, il ne survivrait pas si un conflit éclatait.
Plus les jours avançaient, plus les esprits s'échauffaient et les menaces étaient proliférées. Un coup un Berserkers menaçant d'arracher la tête aux Stryges, le jour d'après ces derniers en tuaient deux. Tous s'accusaient, mais tous juraient aussi de n'avoir toujours rien fait. Jusqu'à ce qu'un soir, une guerre éclate. Sans prévenir et presque sans bruit, les ruelles sombres de la Nouvelles Orléans au pleine nuit, devinrent bruyantes et rouges. Des cris de guerriers, des hurlement de douleurs et la mort elle même prenaient possessions de chaque recoin. Astrid laissa Dan avec quelques Stryges, armé au cas où, dans la maison qu'elle barricada en sortant. À peine sortie, elle se fit attaquer tour à tour pas des berserkers puis des stryges. C'était le chaos total, elle n'en revenait absolument pas. Les sons, les odeurs et les silhouettes se mélangeaient toutes. Elle était sortie avec une idée précise en tête, mais maintenant qu'elle faisait face au massacre, elle ne savait plus. Qui sauver ? Qui tuer ? Elle ne se voilait pas la face, sauver quelques vies ne changerait absolument rien. Ce qui était fait avait été fait, rien ne pourrait rattraper la boucherie de ce soir là. Il fallait qu'elle parte. Qu'elle et Dan aillent vivre ailleurs pendant quelques temps. Il lui avait déjà parlé d'une ville où il souhaitait faire ses études, quelque part dans le Canada à Ottawa. Elle s'était renseignée sur la ville en question, ancienne et pleine d'histoire. Apparemment, beaucoup d'espèces différentes y vivaient aussi. Au moins ça ne les dépayseraient pas trop. Sur cette pensée positive, Astrid se mit à courir pour rejoindre la maison où elle avait laissé Dan. Arrachant les planches qu'elle avait clouées pour bloquer les portes, elle se rua à l'intérieur. Puis s'arrêta. Son corps ne bougeait plus, enfin si, il s'est mit à trembler. Sa gorge se serra, et c'est avec énormément de mal qu'elle arriva à articuler le nom de l'homme en face d'elle.

Simon ?.. Qu'est ce que tu fais là ? Tu es toujours en vie ?

Bégayant, Astrid osa faire quelques pas vers son frère. Plein de questions se bousculaient dans sa tête, la première : comment était-il toujours en vie ? Comment l'avait-il retrouvée, et que faisait-il ici ? Les larmes lui montaient aux yeux, certes tout était très confus mais elle était heureuse de revoir son frère. Elle se jeta sur lui pour le prendre dans ses bras, et le serra fort contre elle. Avec son odeur, beaucoup de souvenirs remontèrent. Or, une douleur dans le ventre et une nouvelle odeur, celle de sang la perturba et la ramena dans la "réalité". Reculant en titubant, un couteau que son frère venait de planté dans son abdomen la fit mettre un genoux à terre. Gémissant et serrant les dents, elle tenait son ventre et retira la lame de son corps. Restant au sol, les larmes coulaient de son visage pour atterrir sur le sol sanglant. Quand elle leva le regard vers son frère emplit de détresse et d'incohérence, le sien semblait heureux. Il souriait. Totalement perdue et sanglotant, elle lui demanda pourquoi il faisait ça et qu'est-ce qu'il voulait. Après tout, n'étaient-ils pas frère et sœur ?

Parce que tu m'as trahi, Astrid, voilà pourquoi, il fit une pause où il s'agenouilla devant la jeune femme. Il la regarda en souriant avant de continuer, Tu m'as laissé ce soir là, seul avec père. Tu sais ce qu'il m'a fait ? Est-ce que tu sais seulement ce que j'ai enduré après ton départ ?!.. J'ai pris tous les coups pour toi. Tout en double.

Son regard avait changé, il était devenu noir. Colérique, emplit de haine envers sa chère sœur. Elle qui avait pleuré pour lui, avait éprouvé tant de remords à son égard, elle venait de se faire poignarder en retour. Elle allait lui demander des explications, lui dire à quel point elle était désolée de l'avoir laissé mais un bruit la coupa avant même qu'un son ne sorte de sa bouche. Puisque précisément, c'était le hurlement de quelqu'un d'autre qu'on venait d'entendre. Le visage d'Astrid se décomposa, elle regarda Simon affolée.

Dan.., son affolement se transforma en rage et elle se jeta sur son frangin les crocs en avant, qu'est ce que tu lui as fais ?!

Contre toute attente, Simon réussit à la repousser. Un rictus tordit ses lèvres et il lui répondit le plus naturellement du monde, que maintenant ils étaient quittes. En un quart de seconde, il avait déjà disparu. Le chemin libéré, Astrid se mit à courir vers l'endroit d'où venait le cri. Elle fouilla plusieurs chambres, l'appela plusieurs fois en hurlant jusqu'à tomber sur la bonne pièce. Ça sentait le cadavre, le sang avait repeint les murs. Des cadavres dans les coins sur les lits, et au milieu elle vit des corps ailés penchés sur une masse ensanglantées. Son sang à elle se glaça, alors que son corps avança de façon mécanique. Sa tête tournait, elle se croyait dans un rêve. Rien de tout ça n'était réel dans son esprit, elle percuta quelques instants plus tard que la masse sanguinolente n'était personne d'autre que son fils. Dan.
Elle tomba à genoux, alors que les larmes dévalaient ses joues, brouillant la vue macabre qu'elle avait. Tout son corps tanguait, alors que ses yeux restaient rivés dans ceux de Dan, livides et morts. Il avait pleuré avant de mourir, ses joues étaient humides. Elle osa regarder l'état du corps, et manqua de vomir. Ce n'était certainement pas la première fois qu'elle voyait des tripes et des boyaux.. Mais là, elle ne pouvait pas supporter la vue. Démembré, déchiqueté, le corps de Dan ne ressemblait plus qu'a un vulgaire pantin sanglant. Elle prit sa tête entre ses mains, ouvrant la bouche elle voulait hurler mais n'y arrivait pas. Son fils venait d'être dévorés par ses semblables, elles en qui elle avait confiance depuis le début. Son fils venait de mourir, ses tripes étaient à l'air devant elle.. C'était trop. Son souffle s'accéléra, les yeux rivés sur son fils un hurlement horrible sorti de sa bouche. Jusque là, les Stryges ne l'avaient pas remarquée. Elle se tournèrent et quand elles aperçurent Astrid, il était déjà trop tard. Elle était une des plus âgées en ville, des plus fortes.  Perdue entre haine, rage, colère, tristesse, douleur et peine, elle arracha, démembra les Stryges dans la pièce une par une. Mais malgré la satisfaction de s'être vengée qu'elle aurait éprouvé en temps normal, des larmes coulaient toujours sur ses joues. Elle n'avait même pas senti la douleur qu'elle ressentait habituellement quand ses ailes poussaient, ni celle des coups que ses opposants avaient rendus. Toute cette douleur, n'était rien comparée à celle que la mort de Dan lui infligeait. Plusieurs jours après ce soir là, elle resta dans cette même pièce. Pendant plusieurs jours elle pleura, défonça les murs et tout ce qui était dans son chemin, ou encore elle arrachait ce qu'elle pouvait encore des corps des Stryges. Sans le vouloir, sans pouvoir s'en empêcher elle se repassait toujours la même scène en boucle. Elle en perdait la raison, la douleur lui faisait perdre tout raisonnement et tout repère qu'elle aurait pu conserver. Affamée, elle finit même, par se nourrir de la chair des Stryges.


Tu cours, aussi vite que tu le peux. Tu t'enfonces dans les bois, tu penses que c'est probablement ici que tu auras le plus de chance de la semer. Tu cours aussi vite que tu le peux, malgré ta force de stryge tu la sent, qui te rattrape. Tu l'entendrais même rire. Quand pense la voir devant toi tu t'arrête, essoufflé. Sur le qui-vive, le cœur qui bats la chamade tu tournes sur toi même en scrutant les ombres. Tu n'oses plus avancer, ni reculer. C'est à peine si tu oses respirer.
Elle est là. Tu le sais, et elle s'en amuse.
Tu la connais, sa réputation. Prédatrice de son temps, chasseuse de Stryge. Certains disent qu'elle tue, d'autres disent qu'elle mange ses proies. Elle ne chassait que la nuit, d'où son nom de volatile nocturne, La Chouette. Un bruit te sort de tes pensées, puis une ombre en face de toi. Une forme vaguement humaine, plus une ombre qu'autre chose. Désespéré tu te jette dessus en hurlant, et c'est sur un vieux tas de branches que tu tombes. Au sol, tu déglutis et n'oses plus bouger. Ta paranoïa à scellé ton destin. Lentement, tu te retournes, et tu la vois. Elle s'avance vers toi, s'agenouille et te caresse la joue avec des doigts glacés. Tu trembles, elle te sourit. La dernière chose que tu auras vu avant de mourir, c'est son sourire angélique qui te glaçait le sang.


C'est quelques siècles plus tard que nous retrouvons la Stryge. Le nom de La Chouette à disparu, selon certains elle serait morte. Mais non. Elle s'est juste.. Disons, calmée. Devenue plus discrète, moins carnassière, l'époque où elle chassait les stryges est révolue. Ou presque. Elle n'a jamais réussi à se nourrir à nouveau de chair humaine depuis ce soir là. Seulement quelques fois, quand la chair de Stryge n'arrive plus à la satisfaire et la contenir, elle cède. Elle essaie pourtant de se retenir.. Car à chaque fois, c'est le corps de Dan qu'elle voit à la place de celui de sa victime.

Après toutes ces années, la Stryges à déménagé. Elle est allée là où Dan le voulait : Ottawa. Elle s'était lentement remise de son décès, et avait décidé de faire ce qu'il aurait voulu. Certes elle ne reprendrait pas les études, ça 'était au dessus de ses forces. Vu son âge, elle savait déjà l'histoire et tout ce qu'elle avait besoin de connaître sur la vie.