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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)

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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:05
Stryge



Wilhelmina Gärtner

Les moutons ont quand même cet avantage sur l'homme qu'on les conduit à l'abattoir sans leur parler de patriotisme ou d'un monde éternel meilleur



   Nom : Gärtner, mon nom de naissance que je garde malgré son absurdité puisque j'exècre les administrations... C'est trop pénible. Mais à noter qu'il désigne une famille de "jardiniers" et que nous n'en avons jamais possédé un seul dans nos rangs... Bien qu'appréciant les fourrés denses pour diverses activités burlesques, je trouve cela très con.
  Prénom(s) : Wilhelmina. Je suis née avec ce prénom, sur les lèvres de ceux que j'ai appréciés il sonnait comme quelque chose d'infiniment doux et poétique. C'est triste que cette connasse d'héroïne de Bram Stoker se nomme ainsi, c'est une courge sans cervelle. Mais il est tortueux, et je l'apprécie surtout quand je dois me présenter en présence de dyslexiques. En outre, j'en avais trois autres après celui-ci mais ... je ne vais pas en faire un épilogue sachant qu'ils sont diablement laids.
  Âge : 96 ans.
  Âge d'apparence : 35 ans, où non loin de là.
  Date de naissance : 12 août 1920
  Nationalité : Je possède bon nombre de nationalité... les étudiants d'aujourd'hui sont très forts pour créer de fausses cartes peu cher ! Mais pour le moment je suis officiellement Canadienne.
  Origine(s) : Je suis Allemande, de sang-pur comme pouvait le clamer ma mère à une époque bien précise. Si c'était le cas aujourd'hui on me prendrait pour une tarée qui abuserait frénétiquement des Harry Potter.... et je me dis que l'Allemagne des années 30 me manque quand même beaucoup devant cette observation.

  Métier (études) : Après bien des années à œuvrer comme chirurgienne, je me suis reconvertie dans la médecine légale. Les morgues sont bien moins fatigantes que les blocs et les internes moins nombreux... détail non négligeable puisque qu'ils restent à mes yeux une espèce à éradiquer. Enfin, puisque je suis aussi affiliée aux services de Police de cette ville de ploucs, il m'arrive de sortir de ma grotte métallique et de mes têtes à têtes avec les macchabées pour offrir mes talents sur une enquête (Mina, melon véritable depuis 1940).
  Niveau social : Plutôt confortable, mais l'argent n'est pas un souci pour ma part. On ne parle pas ici d'héritage ou de fortune cachée, mais bien d'une capacité d’hypnose qui facilite quand même beaucoup les choses en matière de shopping excessif.
  Statut marital : En théorie je suis veuve, mais cela ne me trotte plus en tête depuis bien longtemps. Je me considère simplement comme un étron lib .... HEU ÉLECTRON libre ...
  Orientation sexuelle : Parfois, c'est difficile de mettre des mots là-dessus. J'aime les hommes principalement, mais je suis une femme de sciences, donc ... il m'arrive de céder à quelques expériences quand le cœur m'en dit. Il faut consommer varié à ce que l'on dit. Et goûter à tout, c'est une question de politesse... (Note de la joueuse : En réalité, Mina n'est pas une accro... La sensualité ou l'intimité la place dans une situation de gêne extrême car elle ne supporte pas son image et donc... n'apprécie pas de jouir de son corps -DE RÊVE-).

  Avatar: Charlize SEXY SWAG Theron
  Crédits: Tumblr et Alferset
  Personnage: Inventé

  Petites curiosités
 
  Famille et proches - Comme tout monde j'ai eu une mère. Elle était un peu folle à lier d'ailleurs. Je ne sais pas si vous voyez mais dans chaque famille, il y a toujours la vieille tante à chats, parfaitement frappée, fan de napperons et de cors de chasse (qu'elle me força d'ailleurs à pratiquer...), qui parle fort pour envoyer sa mauvaise haleine aux narines de ses voisins plus ou moins proches lors des fêtes de familles. Ce genre de femme... voilà ce qu'elle était. Pour en rajouter une couche elle se nommait Gherta et possédait la qualité d'avoir été Nazie dès l'aube de la création du Parti national-socialiste. Comme tout le monde aussi, j'ai eu un père... Mais soldat, il est parti quelques semaines avant ma naissance pour la bataille de Varsovie où il est resté, raide mort dans un caniveau à ce qu'il parait. J'ai été une épouse aussi bien que très mauvaise. Je ne sais même pas ce qu'il est devenu, mon Markus ... Mort, sans doute. Puis je suis devenue mère... le rôle dans lequel j'ai été la plus désastreuse car on a beau dire, la fibre maternelle n'est pas innée chez toutes les femmes. Et mon enfant je ne l'ai pas aimé... c'était une créature stupide qui exacerbait mes instincts d’auto préservation et me donnait de l'urticaire tant il avait toujours l'ai imbécile sur le visage. Et je sais aussi que je suis grand-mère d'un bâtard qui a sans doute copulé pour se reproduire à toute vitesse, comme le font les cafards. Alors oui, j'ai été une compagne, une maman... l'enfant de quelqu'un mais pour autant, je ne me suis jamais considérée comme le membre d'une famille où d'un cercle...

  Besoins carnassiers - Hum ... Il faut dire que c'est là quelque chose de délicat. A vrai dire, je me nourris de manière correcte, plutôt proprement d'ailleurs quand je vois parfois mes semblables saigner leurs victimes comme s'il s'agissait de petits gorets agitant leurs pattes dans tous les sens. Personnellement, je n'ai pas la patience de créer des laconiques scénarios horrifiques afin de me la péter superbement et me croire indestructible. J'ai d'autre possibilité de le faire, et pas en compagnie de pauvres mortels sans défense (oui je vous juge vous, Stryges qui agissez ainsi... Si vous portiez vos couilles vous vous attaqueriez à des créatures moins dérisoires. Petite tapettes de bas étage.) ; Bref, je suis plutôt d’un tempérament à me servir à même une victime sous hypnose, après lui avoir indiqué les sorties de secours et tout cela dans le plus grands des calmes. Mais si j’ai envie d’être honnête -attention il s’agit là de l’unique démonstration de sincérité de cette fiche venant de Mina- je dirais que c’est pour moi la manière la plus simple de le faire… de ne pas exciter mes instincts carnassiers qui restent omniprésents au creux de mon ventre… Et auxquels je ne peux m’abandonner. Cette douleur de privation, de ne pas pouvoir me nourrir comme je le souhaite est épouvantable. Mais je la préfère au centuple à celles que j’ai éprouvé la première et dernière fois que j’ai cédé à mes appétits.

  Position sur le conflit - Comme les deux espèces concernées, j’ai mon avis sur la question. Je pense sincèrement que cette vieille histoire sent le Boursin ails et fines herbes, et qu’il serait temps de passer à autre chose. C’est quand même triste, cette vieille rancœur. Mais comme tout conflit, il peut rapporter gros… bon pas à moi parce que me lancer dans un business serait trop contraignant. Je préfère ma vie quasi-oisive. Enfin, personnellement je ne possède pas de camps. Pourtant j’observe et avec attention, les évolutions et les choix des leaders, j’écoute les murmures des peuples et je reste dans l’ombre en attendant le moment précis, ou le futur vainqueur commencera à prendre l’avantage sur l’autre. A ce moment-là, je le choisirais. Je le soutiendrais et me battrait si besoin pour sa cause. Oui, je suis opportuniste. Je sais je sais… je n’ai aucun honneur gnagnagna… mais cela m’est égal. Ce qui compte au final, c’est de vivre, et d’être auprès des forts. Si je ne suis pas une dominatrice, je sais très bien me placer au creux de ceux qui le sont… Faës ou Stryges, mon allégeance ira au plus émérite des deux.

  Points faibles - Haha. Je n'en ai pas...

Note de la joueuse : Puisque Mina est, semble-il, une énorme menteuse effrontée je prends le relai. Car des faiblesses elle en regorge tant, qu'elle tient à son apparence justement dans le but de laisser entendre le contraire. Elle le sait, qu'elle est vulnérable et qu’elle deviendrait une proie facile si ce n’était pas le cas... D'abord, il y sa jambe. Rien de bien méchant, mais c'est une faiblesse physique notable. Lors de sa transition en Stryge, sa jambe gangrénée ne s'est jamais intégralement remise de son état de pourriture extrême. Il lui arrive alors, de souffrir et clopiner. Si ce n'est pas quelque chose qui l’empêche de vivre, il lui arrive d'en être un peu diminué, au moins à son propre regard. Il faut aussi noter sa sensibilité de carnassière qui reste très délicate à gérer selon les périodes. Comme une addiction, elle ne disparait jamais longtemps et demande parfois beaucoup d'efforts pour ne pas reculer. Ensuite, il y a l'enfermement. Une claustrophobie née d'une réclusion foutrement longue, qu'elle n'arrive à maîtriser que lorsqu'elle travaille en morgue. Autrement, il lui faut nécessairement de l'espace, de la lumière... Et Mina garde toujours un regard vers l'extérieur. La moindre sensation de captivité, qu’elle soit véritable ou simplement germée de son esprit peu la rendre incontrôlable et l’on ne sait jamais comment elle réagira. Mais le plus grand de ses points faibles reste son image. Ce qu'elle croise dans le reflet du miroir. Son apparence, son corps, et l'idée qu'elle se fait de son identité propre. Voilà une chose qui rend irritable, agressive ou carrément solitaire et accablée. La perception de ce qu'elle est, de ce qu'elle renvoie aux autres restent à ce jour sa plus grande infirmité. Pour la plupart des gens il s'agit de quelque chose de logique, d’acquis, que l'on s’accepte ou non. Mais Wilhelmina semble s'être perdue quelque part, ce qui engendre un réel et sérieux problème d'identité chez elle et l’empêche de vivre au quotidien en profitant de sa longue existence.

     



     
Caractère



     


Ce que l’on voit
En la voyant, c’est une femme de pouvoir capable de porter le monde sur ses épaules qui s’esquisse. Une grande blonde aux allures nobles mais terriblement rigides. Un visage qui ne sourit pas beaucoup, des yeux fuyant devant le moindre signe d’imbécilité et qui montent très souvent au ciel en signe de désaccords ou de critique.  Mina, l’arrogance sur son visage, la confiance marquant ses attitudes et ses mouvements altiers, semble évoluer d’une manière toujours plus supérieure à ceux qui l’entoure.  Elle marque les esprits par son visage lisse, la beauté distante qui émane d’elle et intimide sans qu’elle ne fasse d’efforts. Sans doute est-elle une femme important, il n’y a qu’à voir le port de sa tête, la maitrise de ses gestes et la majesté dédaigneuse qu’elle affiche en permanence pour éloigner les moins téméraires. Enfin… elle semble tout de même être quelqu’un de très faux… ou alors de parfaitement roide. Un mélange de puissance, d’aristocratie et de balais dans le cul pour résumer.

Ce que l’on croit  
On croit qu’elle est robuste, que sa froideur n’a d’égale que sa force et qu’elle en impose par ce qu’elle dit, fait ou pense. Qu’elle est le genre de femme à pouvoir vous écraser d’un regard et que le moindre prémisse de sourire vous étant destiné peu devenir dans certaines circonstances, une démonstration d’intérêt véritable. On croit qu’elle est intouchable et évolue simplement à sa manière sans se soucier de ses pairs ou de l’impact de ses choix. C’est pourquoi on la respecte, qu’il n’est pas rare de la craindre mais que l’on ne s’intéresse pas vraiment à sa personne. Et c’est l’effet recherché. On la sait professionnelle, observatrice et maitrisant son sujet. Elle est éloquente et pleine de verve, manie l’ironie et le cynisme si étroitement ensemble que l’on ne sait jamais si elle plaisante ou si elle se moque ouvertement. On la juge rigide et glaciale, ou simplement accro à son boulot et faite pour ce dernier. Sans relation amoureuse, sans attaches, elle est une parmi des centaines à préférer sa vie de femme active à celle d’une éventuellement famille. Il semblerait pourtant qu’elle ne soit pas infaillible… parfois Mina laisse des indices, des émotions, des mots qui filtrent. Mais personne n’y prend garde, et elle reste alors dans son armure, sous sa carapace, à laisser les années passer sur son corps immortel. Sans évolution notable…

Ce qui est  
Dans le contrôle en permanence. Dans l’illusion, la duperie et évidement aussi dans le mensonge. L’image… tout tourne toujours autour de cela avec Mina qui est constamment à projeter ce qu’elle n’est pas en réalité. Parce qu’elle n’est pas puissante. Elle n’est pas implacable et dominatrice. Sa force mentale est souvent altérée par des pensées opposées l’obligeant à adopter des comportements divergents. A être versatile ou instable dans ses réactions primitives et instinctives. Tantôt belliqueuse tantôt effacée, dans l’agressivité ou la soumission… Mina n’est pas prévisible et ne supporte pas de se savoir si fragile et altérable. Ses blessures sont là, persistantes à l’amoindrir, à saper sa confiance jusqu’à la rendre incapable de croiser son reflet dans un miroir. Tout en alimentant la sensation de vivre en porte-à-faux, sans moyen de s’arracher cette peau qu’elle méprise tant… Ce qu’elle a pourtant essayé de faire, une fois, avant de devenir un « ange ». Mais si son corps à cicatrisé, il fut le seul. Mina n’a rien à voir avec ce qu’elle montre au monde. Une fois loin des regards elle demeure une personne seule, lasse et mélancolique. Elle vit mal dans sa peau, même si elle semble être maîtresse d’elle-même et en mesure d’user de ses charmes ou ses connaissances. En réalité, tout cela n’est que fausseté. Mina ne supporte pas les regards, la séduction, l’intimité… Alors elle s’arme de force et de froideur, masque qu’elle porte en permanence et d’une armure qui lui évite de se blesser sur d’autres créatures vivantes. En contrepartie, elle n’est pas. Elle n’apprécie pas. Tout est fade et rien ne semble pouvoir la faire vibrer. Ou tout simplement lui faire prendre conscience que les époques changent, et qu’elle n’est plus la mortelle séquestrée en Allemagne avec le visage d’un monstre.


     
© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN

     

     


Dernière édition par Wilhelmina Gärtner le Dim 12 Juin - 18:43, édité 24 fois
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:06




Histoire

Car je suis venu non de l’obscurité pour entrer dans la notoriété momentanée du crime, mais d’une sorte d’éternité de gloire pour entrer dans une sorte d’éternité d’infamie, et il me semble parfois avoir démontré, s’il était besoin de le démontrer, qu’entre la célébrité et l’infamie il n’y a qu’un pas, et peut-être moins.




Ils venaient toujours malgré le temps passant… qui s’égrainait à toute vitesse. Ceux qui avaient connu son père. La petite tête blonde de six ans adorait ce moment car chaque année, le rituel était le même. Sa mère s’attelait la veille à la confection d’un grand gâteau à la crème trop sucrée, elle décorait la maison, puis le jardin sous la chaleur souvent sèche et harassante des mois d’août à Berlin. Elles étaient rares, les mères célibataires, veuves de guerre qui pouvaient se vanter de posséder autant que Gherta Gärtner. Sans travailler du moins … mais cela personne n’osait en parler à voix haute. Le jour de la fête, Wilhelmina apparaissait toujours dans une robe blanche ou bleu ciel, ses petits pieds ornés de souliers étincelants, de lourdes boucles blondes de poupée rebondissant sur ses épaules au moindre de ses mouvements. Et tous, la bouche en cœur, l’observait avec une attention appuyée qui la faisait glousser entre ses mains pouponnes. Mina était un peu la fille de tous… de cette grande assemblée de soldats, tous en uniformes et en décorations rutilantes qui venaient avec des voix nostalgiques évoquer des souvenirs de guerre. L’ambiance comme tous les ans, étaient aux rires, aux chansons et aux histoires. Toujours les mêmes, inlassablement répétées et bien qu’elle était capable de les réciter sur le bout des doigts comme un témoin de la scène, la gamine restait toujours ravie de les entendre. Alors, après un énième récit, la tête blonde grimpa sur les genoux d’un soldat qu’elle aime particulièrement, puisqu’il est le frère de Gherta, et celui qui la gâtait le plus sans attendre la fête de sa naissance. Et puisqu’il venait de conter une anecdote, il enchainait en tirant un peu sur la joue rose de sa nièce. Te voilà toi, tu tombes bien. Tu sais ce qu’il était ton père ?

Ni une ni deux, la petite fille en robe vaporeuse lève ses yeux bleus vers son oncle et s’écrit en riant. Un héros ! Un héros. Elle ne comprend pas encore Mina, le sens véritable de ce mot. La valeur qu’il possède, et l’estime immense que ressent un homme envers celui à qui il attribue ce qualificatif. Elle, elle ne fait que répéter ce que sa mère lui déclare à toutes occasions. Mais cela plait aux autres, son public est conquis et Mina les regarde tous un par un pour apprécier ce moment-là. Celui où elle est le centre du monde. Puis son oncle rit doucement, touche l’arrondit de son nez du bout de l’index pour attirer son attention et déclare pour elle, comme pour ses compatriotes. Oui c’est cela, un héros. Il a sauvé ma vie une fois, en donnant la sienne à Varsovie. Moi, j’étais qu’un gamin, et toi tu étais un tout petit bébé. Est-ce que tu me pardonnes petit ange ? D’être là à la place de ton papa ? Kruger lui sourit tendrement, alors qu’elle lui embrassait la joue. La bise sonore laissa place à un silence dans lequel la gamine s’empressa de jouer encore un peu la comédie pour capter les attentions comme elle aimait toujours le faire. Oh oui, car toi aussi oncle Kruger, tu es un héros ! Kruger baisse timidement le regard, les autres acquiescent. Ils aiment ça tous autant qu’ils sont, se complimenter humblement sur leurs exploits. Mais Gherta revient, une énorme marmite appuyée à la hanche et une louche dans la main droite. On dirait une vulgaire gâte-sauce ainsi, et pourtant le diable se serait éprit d’elle d’un simple regard. Comme l’on en fait plus aujourd’hui …Et pourtant Dieu seul sait comme nous en aurions besoin ! Saviez-vous à propos, que dans l’école de Wilhelmina une enseignante d’origine Juive vient d’être nommée ? N’est-ce pas intolérable ? Elle sert les hommes, tourne autour de la table pour que tous entendent ce qu’elle exprime… et les regards à présent ne s’intéressent plus à sa petite.

Alors elle rumine, Mina. Elle ronge son frein, reste immobile et observe sa mère avec hargne avant de retrouver son sourire de petit ange. Elle s’adresse à son oncle, à un autre soldat, mais rien n’y fait. Les grands reparlent de sujets qui ne l’intéressent pas, qui ne la concernent pas. Elle frappe de son petit poing sur la table, saute à terre et s’en va bouder dans un coin tandis que la conversation s’intensifie. Elle attendra comme toujours, le dessert pour redevenir la vedette de ce jour censé lui appartenir. Puis, Mina comprend. Elle est encore petite, et cela ne lui avait jusqu’alors pas sauté aux yeux. Mais à tous les voir ici c’est évident. Ils ne viennent pas pour elle, ils viennent pour son père et pour Gherta. C’est un jour qui célèbre un soldat mort pour sa patrie et sa courageuse veuve qui n’épouserait désormais que les idées d’un Parti à la notoriété grandissante. Mina n’était rien, à côté d’un mort. A côté d’une femme qui ne cachait pas ses idées plus ou moins en accord avec son temps. Elle était courtisée pour cela… respectée. Et puisque Mina ne pouvait pas devenir son père, elle serait meilleure que Gherta. Elle deviendrait incontournable. Elle serait un soleil, ardant et essentiel. Et elle laisserait sa génitrice de côté, faible et blafarde lune qu’elle serait dès lors que la gamine trouverait comment devenir un astre véritable. Bientôt… très bientôt, Wilhelmina le serait. Et plus jamais alors un mort ou un vivant ne lui ferait concurrence. Pas même son père.





De l’attention, elle en avait toujours recherché jusque-là. A croire qu’elle n’avait jamais été satisfaite de ce qu’elle avait. Pourtant aujourd’hui, Mina en recevait tant qu’elle était aussi chavirée qu’effrayée. La foule de militaire scandait son nom, l’on agitait des bouquets pour attirer l’éclat pâle de ses prunelles et avoir la fortune de les croiser des siennes. Encore jeune, et pourtant déjà incontournable. C’était l’objectif qu’elle s’était autrefois donnée, et à présent ce n’était plus elle qui réclamait qu’on la regarde. C’était les autres… tous ces autres, qui avait ce désir. Elle était désormais Lita Dietrich pour ceux qui se tournaient vers elle. L’actrice. Celle qui brillait, illustre sur les petits écrans en noir et blanc. Et la femme qui avait longtemps porté les espoirs du Parti maintenant au pouvoir. Celui-là même qui envoyait ses hommes en guerre pour écraser les peuples sous son idéologie totalitariste. Elle en était l’image même puisqu’elle la leur prêtait sans restriction. Une personnification totale. Lita, la petite protégée du Chancelier du Reich. Épouse d’un esprit prometteur des jeunesses Hitlérienne, mère d’un jeune garçon mais surtout de toute une nation promise à un avenir radieux. Toutes les femmes voulaient être Lita, les hommes désiraient Lita, et Lita elle… avait oublié Wilhelmina depuis longtemps. Ses origines, l’élégante femme en robe de soie blanche ne les ravivaient à son souvenir et à ceux de son auditoire que pour justifier son rang et ne pas laisser le peuple oublier qu’elle était l’une des leurs, fille d’un héros, épouse d’un autre … et sans doute mère de ce qui serait un grand homme pour la Nation.

Ses cheveux courts soigneusement coiffés en vague à la mode de l’année avaient beau être le fruit d’un travail complexe, s’est un sourire qui arma les traits de Lita lorsque l’on vint apposer une casquette militaire sur ses mèches claires. Elle l’adressa à la foule, envoyant des baisers, recevant des fleurs alors que bientôt, le Vice-Chancelier lui-même fit taire les hourras qui faisaient palpiter Berlin. Paper et Blomberg évincèrent l’actrice, qui fut forcée de faire quelques pas en arrière pour le traditionnel discours d’encouragement des troupes. Autrefois aussi, elle se laissait mettre à l’écart. Seulement aujourd’hui c’était par des hommes de pouvoirs, qui l’utilisaient comme une marionnette aux traits parfaits. Lita entrait dans les cases, jouait de cela, et cette fois ce laissait volontiers éloigner puisque son retour n’en serait que plus retentissant. Avoir conscience d’être utilisée n’amoindrissait pas son ravissement… Madame, votre fils est malade … je n’arrive pas à le calmer il réclame votre présence… Je m’excuse, je ne sais pas quoi faire ! La jeune Louisa était approchée discrètement, pour murmurer à l’oreille de la vedette. Le front de Lita se plissa légèrement. Elle se savait observée mais la présence de cette jeune nourrice godiche la mettait déjà dans une rage froide. Elle se tourna vers elle, lentement, en essayant de garder son calme et surtout la lumineuse expression bienveillante qui toujours devait marquer ses traits. J’aimerais savoir pourquoi l’on te paie Louisa ? Je te croyais capable de gérer ces situations-ci ?! Le visage encore poupon de la jeune femme se teinta de rouge, ses yeux s’humectèrent alors qu’une clameur presque assourdissante témoignait de l’accord de la foule devant le discours du Vice-Chancelier Papen. Lita leva le nez pour saluer elle aussi les paroles d’un éclat de voix, puis se tourna vertement vers la jeune nounou.

Est-ce que tu crois vraiment que le moment soit bien choisit pour que je puisse m’éclipser ? Son regard se faisait bien plus sévère. Son rôle de mère était de se tenir auprès de son rejeton mais elle n’en avait pas la moindre envie. Pas de désirs en ce qui concernait sa présence auprès de son fils fiévreux. Bien sûr, devenir la femme de Markus signifiait aussi lui faire des enfants… mais voilà, le contrat était remplit. Et puisqu’il était lui, déjà parti au front Lita n’avait aucune raison de jouer la comédie au sein du domicile conjugal. Mais madame… le médecin n’est pas très rassurant quant à l’état de Tadeusz. Je crois qu’il aurait besoin de sa mère, c’est ce qu’il a dit… Et je … pensais bien faire.

D’un geste exaspéré, Lita renvoya la jeune Louisa. Puis elle prit une grande inspiration pour masquer son irritation pourtant flagrante. Elle avait beau être adorée, l’actrice n’était pas réputée pour sa tendresse. Mais qu’était son fils, devant autant de personne là pour l’écouter ? Je laisse à présent notre vedette Nationale prendre la parole pour quelques instants et lancer notre grande parade, Lita Dietrich ! Instantanément, la foule de militaire reprit en cœur le prénom de la dites vedette et le sourire revint à cette dernière dans la seconde. Elle emprunta un regard émue, se confondit en remerciement auprès du Vice-Chancelier et monta à son tour sur l’estrade qui surplombait les soldats. Là était sa place. La place dominante de ceux qui étaient écoutés. Regardés. Chanceux et adulés. Alors elle oubliait déjà Tadeusz et resplendissait, avant de déclarer lentement dans le micro, des mots qui avaient été écrit pour l’occasion. Comme toujours, rien n’était spontané, mais celui lui était égal. La marionnette était consciente. Et pire encore, elle était consentante.  

Berlin, je suis toute à toi, ce soir ! A ton émotion, à ta joie mais aussi à ta crainte. Je te rends hommage, toi qui envoie tes soldats, tes hommes au front pour une cause si noble et juste que la nôtre… Suspendus à ses lèvres, plus personne ne parlait. Le silence était total sur la place alors que la grande Dietrich s’exécutait sans peine et faisait frémir son discours d’un émoi palpable. Bientôt, la parade serait lancée, quelques heures de répit encore avant de devoir ôter sa robe soyeuse et devoir assumer un rôle de mère qui l’ennuyait profondément. Mais en attendant, elle ne pensait pas à son fils, mais faisait croire à tous ceux qui étaient là, en bas, qu’elle était la leur… ou la femme qu’ils auraient l’occasion de trouver quand il reviendrait, héroïque et victorieux pour la Patrie. Mais tout cela, ce n’était encore une fois qu’une fabuleuse illusion.




Mina s’éveillait à peine qu’elle gémissait déjà. Plus les jours passaient, plus la douleur était intolérable. Même la lumière blafarde qui filtrait à travers les lourds rideaux de sa chambre semblait douloureux et aveuglant. Les yeux toujours clos, elle hoquetait. C’était les pires moments de sa journée, car sa conscience reprenait le dessus, ses connexions nerveuses également. Et son corps entier devenait source d’un mal qui lui faisait lentement perdre l’esprit. Après de longues minutes, elle ouvrit enfin les yeux, et chercha en sanglotant, à tâtons, le morceau de miroir qui gisait toujours sur sa table de nuit. C’était impossible que les tourments qui la terrorisaient, les délires paranoïaques qui menaçaient toujours d’éclater à même son esprit… que toute cette atrocité soit réelle ! Le doute s’emparait toujours d’elle, mais la douleur l’éliminait rapidement. Pourtant il fallait qu’elle en ait le cœur net. A chaque fois c’était le même scénario, inlassablement rejoué sans qu’elle ne puisse en prendre conscience. Les vapeurs médicamenteuses de la pièce semblaient l’étourdir et encore une fois, Mina semblait dans une autre dimension. Sa vision était floue, sa main se posait mollement à côté de l’endroit qu’elle visait, sa gorge était sèche… et son visage la brûlait. Son corps entier en vérité. Et sa jambe… sa jambe si lourde… c’était comme elle la sentait encore, sans qu’elle ne soit plus accrochée au reste de son être.  

La panique vint à l’envahir, alors qu’elle reprenait peu à peu ses esprits, et que la porte s’ouvrait. Mais elle ne trouvait toujours pas le petit objet miroitant dont elle avait besoin … Aussi apercevoir Louisa la mit en rage. Et elle hurla d’une voix éraillée qu’elle reconnue à peine. Va-t’en ! Va-t’en laisse-moi tranquille ! La force sembla lui revenir au moment où sa main frôla la porcelaine fine d’un récipient remplit d’eau claire, qu’elle agrippa par la hanse pour la jeter sur la jeune femme. Elle n’atteignit pas sa cible, s’écrasa avec fracas sur le sol mais eut au moins la vertu de faire fuir la gamine et son minois insupportable. Et puis, dans un grognement rauque, Wilhelmina se redressa juste assez pour saisir malgré sa perception réduite, l’endroit où se trouvait le miroir et l’agripper. Oh Seigneur non … pas cela. Pas … Pas moi. La vision qu’elle s’imposa dans le miroir lui tira un hurlement glaçant, qui résonna dans la pièce avant de laisser place à des sanglots hystériques. Elle frappait sa poitrine qui devenait douloureuse, incapable de respirer. Alors… tout cela était vrai ? La guerre était finie, les Allemands avaient été écrasés… Le Chancelier était mort… Et l’on avait chassé Lita Dietrich pour détruire inéluctablement l’un des vestiges du Parti Nazi : son image. Un symbole vivant… Qui étaient-ils, ceux qui l’avaient trouvé ? Des Résistants, Allemands. C’était tout ce qu’elle savait. Le reste, elle s’en souvenait à peine, la douleur semblait avoir investi totalement sa conscience à certain moment. Les mains tremblantes, les yeux toujours rivés sur son reflet, Mina passa une main sur sa joue droite entièrement brûlée. Elle en éprouva un mal intense, qui s’intensifia alors que la peau de ses doigts dont certains étaient dépouillés d’ongles, frôlait une partie de son crâne calciné. La peau boursouflée, parsemée de cloques était une véritable vision d’horreur. Mina craqua, à nouveau. Des hurlements résonnèrent dans sa chambre, avant qu’elle ne découvre sa jambe … et ne perde conscience pour la énième fois.

__

Qui était-elle, en vérité. Au fond… au tréfonds d’elle-même. Là où personne d’autre que son âme ne pouvait se retirer, là où seules ses pensées les plus intimes ne pouvaient écorent. Etendue dans son lit depuis des jours, des semaines… peut-être plus, Mina fixait le plafond sans un mot. Plus un son n’était sorti de sa bouche depuis qu’elle avait dompté sa douleur, et que les médicaments n’étaient plus nécessaires pour calmer ses crises. Mais pâle comme la mort, elle ne s’alimentait plus, et restait là à attendre l’inéluctable en repassant sans cesse les étapes de sa vie comme un film à l’intrigue désarticulé qui ne pouvait pas être le vrai reflet de son existence. Avec toujours la même question : qui était-elle ? Qui ? Quel était sa personnalité ? Qui était-elle, vraiment. Au-delà de cette image, ce pâle éclat d’humain qui semblait prélever telle ou telles attitudes, emprunter à d’autre pour former un tout plus ou moins réaliste. Et offrir au monde une créature digne d’être regardé. Qui possédait toutes les qualités pour surprendre, et être appréciée. Mais maintenant qu’elle était face à la réalité, Mina ne trouvait pas de réponse. Aucune… pas même l’ombre d’une piste. Rien. Le néant. Juste de la brume, des doutes et des facéties. Sans se rendre compte de son geste, elle tourna la tête sur la droite pour apercevoir une présence à côté d’elle. Ses lèvres gercées s’étirèrent en un mince sourire, mais son mari ne l’aperçu même pas, trop occupé à discuter avec le médecin présent lui aussi. Leurs mots n’arrivaient jusqu’à elle qu’étouffés. Comme si elle avait été enfermée dans un foutu bocal. Ce qui était peut être le cas, finalement… Elle esquissa un mot, puis un deuxième qui siffla dans l’air comme un son informe, la seule chose dont elle semblait capable. Ils s’arrêtèrent un instant, puis reprirent leur conversation. Deux voix graves qui l’ignoraient merveilleusement bien. Etait-elle à nouveau invisible ? Lasse, Mina laissa sa tête retomber en arrière, et fixa à nouveau cet infect plafond blanc, pour ce poser encore et encore les mêmes questions. Repasser sous ses paupières closes les images de sa vie. La manipulation dont elle avait été une victime volontaire, son ancienne notoriété qui lui avait valu des jours des tortures vengeresses. Seigneur, cela n’avait aucun sens… Rien n’en avait. Parce qu’elle n’était rien ! Pas une femme, pas une actrice… elle n’était ni Lita, ni Mina. Après tout, depuis petite elle avait joué un rôle. Elle ne s’était pas trouvée. Et aujourd’hui dans son grand lit de mourante, elle cherchait encore à comprendre comment quelqu’un pouvait tomber dans des méandres si sombres, observé une vie pourtant vécue qui semblait ne pas être la sienne. Et voir dans le miroir, le reflet d’une personne qu’elle ne connaissait pas et ne pouvait pas être. Fondamentalement. Agité sans cesse comme un trophée, Mina ignorait pourquoi, comment … la raison de son existence. Et exécrait désormais ses traits qui étaient ceux d’une inconnue. La torture, la douleur, la confusion, la mort qui imprégnait si fort son odeur dans la pièce… tout cela était bien réel mais comment est-ce que cela pouvait lui être arrivé à elle ? Qui n’était rien … ni personne… qui ne savait rien. Qui ne pouvait pas « être ». Le vide semblait emplir âme, sa chair meurtrie ne lui appartenait pas. C’était celle d’une autre qu’elle avait essayé d’être.

Les deux hommes parlaient toujours alors qu’elle se redressait, les yeux grands ouverts, hagards. Elle grimaça à peine alors qu’elle trainait sa jambe le long des draps pour poser son dos à la grande tête en bois du lit. Ses yeux clairs mais dénués d’expression ou de lucidité parcoururent la pièce. Lentement. Et pourtant, elle l’était, lucide. Elle l’était pleinement, comme Mina ne l’avait jamais été de sa vie. Mais malgré cela, elle n’arrivait pas à comprendre. Ce vide qui la hantait commençait à l’engloutir. Sa respiration s’accéléra, attirant l’attention des deux hommes et Mina sentit la présence de son mari à côté d’elle. Il parlait, il s’adressait à son épouse mais cette dernière n’existait pas. Tout cela n’était que volutes de fumée, que mensonge et création de toute pièce. Elle ne s’en était pas rendu compte jusque-là. Mina n’existait pas. Markus parlait, mais elle n’entendait rien. Une main passa sur son front, et d’un geste presque farouche l’inexistante se dégagea. Son regard tomba alors sur le morceau de miroir qu’elle passait son temps à dresser devant elle. Quelques cheveux repoussaient sur son crâne, mais sa peau restait couleur vinasse. Pourtant, ce n’était pas cela qui semblait désormais la choquer. Elle resta de longues minutes à s’observer, détailler ses traits, plonger dans ses propres pupilles. Pour finir par conclure … qu’elle était laide et que ce visage n’était pas le sien ! C’était impossible ! Comment pouvait-elle se trouver ? Les voix s’éloignèrent, et elle resta dans le silence le plus profond, à ballotter la tête frénétiquement. Et puis soudain, comme si c’était le geste le plus banal du monde, elle porta ses mains à son visage et planta ses ongles dans la chair qu’il restait sur ses joues. La douleur était terrible, elle vrillait ses sens entiers, la faisait déjà presque basculer dans l’inconscience. Mais plus son épiderme éclatait sous ses ongles, plus elle s’arrachait de cette peau, plus Mina se sentait soulagée de quelque chose. Incontrôlable, Mina extrayait de son être les faussetés imposées depuis bien trop longtemps. Son drap s’imbibait de sang, et elle semblait observer ce phénomène avec fascination tandis qu’elle restait parfaitement inconscience des hurlements de douleurs qu’elle poussait. Mais elle continua, même quand des corps s’agitèrent autour d’elle pour l’empêcher de se faire souffrir d’avantage …  

____

Sanglée au lit, Mina semblait avoir retrouvé un calme qu’elle n’avait plus atteint depuis des semaines. Ou alors, de la résignation. Les piqûres aidaient… Elle avait finalement de la chance d’avoir été une femme célèbre... ou quelque chose dans ce gout-là. Mais d’ailleurs, pourquoi était-elle encore en vie ? Qui l’avait protégé jusque-là ? C’était étrange en effet, que personne ne soit encore venu la faucher. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas vu son mari. Ou alors elle ne s’en souvenait simplement pas… qu’il l’ait quitté deux jours auparavant ou pendant l’heure qui n’était encore écoulée, Wilhelmina n’avait plus aucune conscience de rien. Le temps était une notion abstraite. La perception de son propre corps également. Mais là encore, la médecine qu’on lui imposait était troublante et l’empêchait de penser. Et elle n’avait plus mal… A vrai dire, il n’y avait plus rien à ressentir. Elle s’était perdue, définitivement. Sans doute pourquoi elle émit un sourire et échappa un rire à la frontière de la démence quand elle aperçue une silhouette à côté d’elle. Markus ? Mon Markus, c’est toi ? Elle papillonna alors qu’elle forçait ses yeux à explorer le visage de l’homme pour déterminer si oui ou non il s’agissait de son mari. Mais découvrant que non, elle n’en ressentit ni joie ni déception. Juste un calme plat dans ses émotions qui par malheur ne venait pas des calmants prodigués. Il était inconnu à son regard, mais vêtu comme un soldat, elle se demanda si un jour peut-être elle avait pu le croiser dans cette vie chimérique qu’elle avait mené. Il l’observait sans un mot, un mouchoir sur le nez… Et Mina se surprit à constater que l’odeur de la pièce était tout bonnement ignoble.

C’est ma jambe… elle pourrie tellement que l’on croirait qu’un animal est trépassé quelque part … Je crois que la gangrène atteint la hanche à présent. Mina avait l’air amusé. Après tout, ce n’était que la mort qui l’attendait, rien de pire que ce qu’elle n’avait pas déjà traversé. Malgré la résignation infantile qui semblait désormais être sa seule expression, elle plissa les yeux pour demander. Qui êtes-vous ? Il n’était rien lui non plus. Juste un soldat… un parmi des centaines. Il lui raconta s’être échappé  grâce à la complicité d’une créature âgée… des histoires rocambolesques qui la firent éclater de rire. Elle n’était pas plus folle que lui, décidément. Il lui déclara son émoi d’apprendre son état, à elle… l’actrice, la grande Lita Dietrich qu’il avait tant aimé. Dont il était éprit, comme les autres hommes de sa petite unité. Et voilà qu’après des heures à parler, à l’étourdir de paroles insensés qu’elle ne comprenait pas le moins du monde, il se leva pour la soulever de son lit froid. Cette sensation étrange de flotter dans les airs conféra à Mina l’impression très claire que c’était maintenant ! C’était là ! Un ange l’emportait vers le ciel, ou vers l’enfer, qu’en savait-elle ? Il déploya bientôt ses ailes, et l’emporta dans son dernier vol pour la soulager et l’éloigner de ses abysses. Bientôt elle goûterait à la liberté. Celle de ne plus penser, souffrir ou vivre sous cette peau. Juste, qu’on la laisse mourir… ange ou non, qu’il fasse vite… et la laisse reposer loin de ce monde une bonne fois pour toute.




Tu sais que tu n’es pas obligée de rester Mina ? Tu n’as pas à faire tout ça… Un seul soupire répondit à Märta Klein qui, droite dans l’encadrement de la porte, observait désormais sans un mot celle qui faisait office de domestique. Après presque six ans à vivre recluse dans le sous-sol des Klein, Wilhelmina avait l’air encore plus vide que lorsqu’elle y était entrée. Rien ne brillait dans son regard, il restait désespérément éteint et fuyant. Encore une fois, elle ignorait poliment la maîtresse des lieux, préférant s’occuper du lit que cette dernière partageait avec son mari. Celui-là même qui avait entrainé la perdition définitive de Mina des années plus tôt. Tirer le drap, le lisser. Frapper les oreillers de plumes. Aérer l’édredon. Des tâches simples auxquelles elle s’attelait dorénavant. Est-ce que tu m’entends seulement ? Mina observa quelques instants le lit qu’elle venait de finir avant de rectifier quelques plis. Mais nerveuse, elle leva les yeux vers Märta après s’être assurée de l’absence de Daniel. Enfin … qu’il soit là où non, la donne était exactement la même. Oui je vous entends Madame, mais je ne sais simplement pas quoi répondre. Il y avait de quoi s’étonner de cette réplique. Elle demeurait courtoise et affable mais… était-elle sincère ? Märta savait pourtant que durant des mois, des années, son mari s’était amusé de cette pauvre créature. Il l’avait petit à petit façonné comme bon lui semblait, avec un objectif qui lui échappait encore. Car des domestiques, ils pouvaient en trouver d’autres. Sans avoir besoin de briser une jeune Stryge. Celle-ci pourtant, n’avait pas eu besoin de Daniel pour se soumettre. Il semblait qu’elle l’ait fait presque délibérément. Klein n’avait eu qu’à apposer sa marque, son emprunte… pour la modeler facilement. Défaire, et refaire. Cela avait été simple…

Tu n’as pas de famille Mina ? Märta avait approché dans sa grande robe de nuit bleu, élégante comme l’avait été un jour Wilhelmina. Aujourd’hui, elle était fade dans une robe grise, les cheveux attachés en chignon, invisible domestique de la maison qu’elle ne quittait sous aucun prétexte. Mina se dirigea alors vers la fenêtre pour récupérer l’édredon et lui redonner sa place sur le lit conjugal. Si Madame. Il n’y avait pas de nostalgie dans sa voix qui restait imperturbable au même titre que son expression. Son fils devait avoir grandi à présent. Il devait être un jeune homme de 18 ans. Faisait-il la fierté de Markus ? Ferait-il sa fierté à elle ? Mina se posait parfois la question, mais la réponse était indubitablement la même : peu lui importait. Pourquoi restes-tu ici alors ? Je ne sais pas quoi penser… La porte est ouverte, tu es forte maintenant et tu maitrises tes dons. Te savoir encore dans cette maison à te préoccuper de l’argenterie m’étonnes grandement. Là était une question intéressante mais la réponse elle, était bien plus complexe que cela.

Mina ne tenait pas à Daniel. Ni à Märta. Elle n’était pas réellement reconnaissante, pas attachée, mais … elle restait. Par crainte du monde extérieur. Parce que vivre ainsi en obéissant aimablement était facile. Elle n’avait désormais plus à penser à ce qu’elle était, à qui elle était, à ce qu’elle avait fait. Daniel avait été une sorte de protecteur à bien y réfléchir, là où il aurait pu détruire Mina plutôt que de la cacher. Après tout, une crise plus violente que les autres l’avait poussé à éventrer son créateur pour le dévorer. Daniel avait donné naissance à ce jeune homme. Il lui avait accordé l’immortalité. Il aurait très bien pu priver Mina de cette dernière… au lieu de quoi, il en avait fait une captive. Volontaire. Mina s’était effacée lentement, et maintenant elle observait Märta en esquissant un sourire affable pour ne pas paraitre grossière. Votre argenterie est précieuse… Votre mari semble y tenir. Veuillez m’excuser je dois préparer votre bain. Et elle quitta la pièce pour s’occuper effectivement de la toilette de Märta. Cette dernière resta à sa réflexion un moment, s’imposant de ne pas éprouver de colère ou de tristesse pour cette créature qui semblait ne même pas avoir conscience d’elle-même. Et avoir oublié la splendeur de son passé, comme la déchéance qui avait suivi. Mais bientôt, Märta Klein agirait dans l’ombre pour démêler le vrai du faux et faire prendre conscience à la jeune Stryge que son envole était nécessaire. Qu’elle ne pouvait pas rester ainsi asservie, qu’elle était libre… Faire, et défaire. Daniel avait su s’amuser à cela avec facilité puisque Mina s’était laissé manœuvrer. Märta elle, aurait plus de mal… mais sa volonté était aussi forte que la résignation de Wilhelmina…




Etre chirurgienne avait au moins l’avantage de soigner ses instincts. Avoir sans cesse du sang sur les mains, ouvrir des corps d’humains sous anesthésie lui avait appris au fil de son instruction, à se contrôler quant à ses envies de chairs. Et depuis qu’elle avait quitté la maison des Klein, elle en avait eu besoin… de contrôle. Daniel ne lui avait jamais permis de le faire. Il avait sans cesse attisé puis calmer son appétit en maitrisant sa frustration… pour la tenir, les derniers temps. Avant que Märta ne parvienne à briser les chaines de Mina. Ensuite, elle avait erré dans un monde qui n’était plus le même. Incapable de reconnaitre sa ville, de comprendre la nouvelle société née de l’après-guerre, ses pas l’avaient directement conduit « chez elle ». La grande maison qu’elle avait occupée avec son époux et son fils… Une autre vie, une existence lointaine et amère. Qui ne possédait pas de sens et qui pourtant, l’attirait sans efforts parce qu’elle n’avait pas d’autres repères. Son mari n’était plus là, son fils si… Les quelques jours qu’ils passèrent ensemble confrontèrent Mina à une facette étrange de sa vie. Elle qui avait donné naissance à ce garçon, semblait si peu en connexion avec lui … c’était effrayant quelque part. Pourtant, il fut capable de la pousser loin, de la sortir de ses gongs : Quand il lui avoua comme un enfant perdu, qu’il aimait une Polonaise partie se réfugier aux États-Unis, avec en son sein une créature qui partageait les gènes que lui. Une… Polonaise.  La domestique. Wilhelmina avait explosé.

Ce sang là en revanche, celui de son fils, elle le garderait sans doute sur les mains tout au long de son existence. Pour se souvenir… Que cette décision avait été la première à s’imposer spontanément à elle, du tréfonds de son ancienne vie. Un élan épouvantable qui l’avait forcé à prendre la vie de son unique enfant, sans remord. La femme exécrable et haineuse qu’elle avait été restait encore là, quelque part. Elle se décrochait des autres personnalités qu’elle avait abordé mais ne parvenait pas à s’imposer. Encore une fois, Mina n’était personne en particulier. Et le temps passa, sans qu’elle ne se fixe nulle part.

Et maintenant c’était pire. Pourquoi avait elle choisit l’Irlande ? Pour les paysages sur une brochure. Pour la bière aussi… et parce qu’ils avaient tous l’air imbéciles ici. C’était bon pour l’égaux, ça ! Seulement sur la fameuse brochure, ils n’avaient jamais parlé des centaines de roux affublés de noms impossible à prononcer qui l’empêchait de faire l’appel de ses internes sans postillonner sur ces derniers. Mais la pire de toute… la PIRE était une autre parmi la tribu des rouquins, mais qui semblait aussi coincé qu’insupportable. Ou inversement, elle ne savait plus vraiment. Les Irlandais étaient des gens détestablement paysans. Une main frôlant sa tempe, Mina tenta de se calmer alors qu’elle sentait sans même le voir, le regard angoissé de son interne sur elle. Ok, Mina avait tendance à faire flipper ses p’tits soldats et c’était un avantage, puisqu’ils ne venaient pas l’astiquer de trop. Sauf elle. Bordel elle s’accrochait comme une véritable pieuvre pour lui pomper ses connaissances… Alors la Stryge la bombardait de questions auxquelles la femme ne pouvait répondre. Jézabel si tu ne trouves pas le bon diagnostic, je vais te foutre dans un tel état qu’il te faudra déboutonner ton col pour déféquer … Même si elle avait l’air juste terriblement agacé, Mina adorait lui foutre la pression et l’entendre paniquer. C’était ainsi qu’elle fonctionnait finalement, avec ceux qui avait du potentiel… Mais quand bien même, en ouvrant les yeux pour observer le jeune visage de la jeune femme, elle soupira profondément. Bon laisse tomber… vas chercher mon déjeuner. Elle observa celle qu’elle considérait comme une gamine ne pas bouger d’un pouce. Sans doute se demandait-elle si elle avait le droit de refuser… Brave petite ! Le jour où elle serait prête celle-là, Mina se tirerait. L’Irlande, ce n’était vraiment pas son truc et la météo était à chier… et puis la chirurgie commençait à vraiment l’ennuyer. Alors elle s’envolerait, comme toujours. Peut-être dans les Iles ! Un pays chaud en tout cas. Quelque part où elle pourrait se la couler douce sous le soleil…

Elle irait partout… sauf au Canada.

(LAWL)





ALEX alias  Superno√A
BOOM BABY c’est moaaaaa ! Bah oui c’est moi tu me connais enfin ! Je suis tellement collante que forcément j’ai laissé des traces sur la CB ou dans ta culo...… Donc, bonjour je suis Alex et je suis la super relou responsable de l’existence de ce forum … Enfin y’en a d’autres bien sûr, mais heureusement pour eux ils sont plus normaux et ont une vie IRL qui leur permet de ne pas être plusieurs dans leurs têtes. Donc ouaaaais j’suis Alex, la vieille carne qui aime pas Paris mais habite à côté et qui aime bien trôller ses personnages… et quand j’ai pas d’idée, c’est vos perso à vous qui reçoivent ça dans la mouille ! Et juste comme ça, pour la dédicace je citerais Artémis pour vérifier si elle viendra lire ma fiche entièrement : ARRETEZ DE VOUS BATTEZ ; FAISEZ DES BISOUS.




© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN




Dernière édition par Wilhelmina Gärtner le Lun 27 Juin - 21:55, édité 21 fois
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:12
Et bien moi, je te.. *** ahem.

Je tiens touuuuuut de suite à préciser que : A MOIII :3
*Lui marque la fesse au fer rouge.* :3
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:19
:alan: ....

Je ne sais pas quoi dire d'autre que : toi tu vas finir ficelé comme un rôti dans ma tour...
Mais peut être que je vais t'y laisser quelques jours :3
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:46
Je dois vous expliquer quelques points les meufs :

1] Jay refuse de côtoyer une femme qui veut lui faire la peau.
2] Par toute logique, toute personne étant accrochée à cette horreur sera totalement mise de côté afin de se mettre en sécurité.
3] Du coup, bah pas de petit bisou à Monsieur Tom Cruise.
4] Et du coup, grosse dépression, tombage dans la bouteille, gros consommage de drogues, exploitage de plusieurs secteurs sexuels méconnus, couchage pour de l'argent et fessage des vieux riches aux hémorroïdes apparents !
5] A LA FIN, vieillissage ! Et qui dit vieillissage dit rides, boursoufflures, et morpions à cause des rapports sans protection ! Sans compter les 15 enfants illégitimes, 4 MST, 49 traitements aux mycoses vaginales, 63 grossesses stoppées ! Ton corps ne vaut plus rien, alors tu te mets à le vendre pour des délires encore plus chelous, sadomaso, petages de ballons, rembourrage de chameaux, DES POIREAUX SUR LE VISAGE !
6] ET DU COUP, mourrage seul et abandonnée, avec trois tonnes de maquillage et de capotes usagées ! Alors que tout le monde te connait pour les ragots du coin, il parait que t'aimes grave les SUSHIS AUX SEMENCES, et les TAUREAUX AUX GROSSES CORNES !

Morale de l'histoire : si vous baisez, j'vous baise aussi. :smile:
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Lilwenn Millward
La Faucheuse douce allégorie de la Mort.
Lilwenn Millward
La Faucheuse douce allégorie de la Mort.

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Messages : 214 Je suis arrivé(e) le : 29/11/2015 Sous les traits de : Willa Holland Je me dédouble : Aodhan Pseudo : SUNRISE Crédits : SHIYA (Avatar), Tumblr & SUNRISE Points : 1850 Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   Tumblr_inline_o0xhw1fOqt1sz4qot_500

J'ai : 27 ans Je travaille comme : Professeur de Français à l'université d'Ottawa Actuellement, je suis : Pire que célibataire. Pouvoir : Attaque Mentale Niveau social : Aisée au point de ne pas compter. Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   Tumblr_n2i3vsmp1t1t8ofpuo2_250
I'll seek you out ,flay you alive. One more word and you won't survive. And I'm not scared of your stolen power. I see right through you any hour.

Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   Tumblr_inline_nrfys6v6AS1rpdlxb_500
Tu es le soleil de ma vie, l'étoile de mes nuits. Certainement la plus belle réussite de ma vie.
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:48
:exit: Hâte de voir ce que tu vas nous faire là :boom:

EDIT : Jay, pétage de plombs :mdr: :mdr:
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 10:57
Merci Lilwenn :3

...
7] J'en ai rien à cirer :maité:
8] Je vendrais ton corps avant la ménopause à des trafiquant Libanais.
9] Au pire je t'empaille pour que Diane fasse mumuse avec... Bonheur. Fin de l'arbre généalogique. Tranquillité.
10] Il fallait un 10.

Merci mon gueux tu vas morfler :bwe:
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Dis « auf wiedersehen » à tes couilles (`皿´)   EmptyMer 8 Juin - 11:01
11) Faut pas l'approcher cette nana, sinon c'est la fin des skittles violet @_@ ...

*Repart et les laisse en famille*
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Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3