La mercredes s'arrête devant la maison à l'allure étrange. Petite et mal-entretenue de l'extérieur, Aladár soupire tandis que son regard traverse la vitre arrière de la voiture. L'agent de sécurité qui lui est si cher à son coeur devrait avoir... Non, pas d'augmentation. Le budget est serré, comme il aime le dire. Le chauffeur arrive, lui ouvrant la porte pour qu'il puisse sortir du véhicule. Tout ceci est fait partie des avantages de son poste, chauffeur et voiture de société, ainsi que d'autres petites choses dont il aime garder le secret. Cela ne regarde personne, mise à part lui et son employeur qui n'est autre que l'Etat lui-même. Le Djinn sort, posant un pied dans ce quartier qu'il ne pourrait absolument pas habiter. Cet homme en a du courage pour vivre ici. Fermant le bouton supérieur de sa veste, partie intégrante de l'un des nombreux costumes qu'il se doit de porter jour après jour, il remercie brièvement James, son chauffeur attitré : « Je n'en ai pas pour longtemps ! » avant de s'aventuer sur le pseudo chemin qui relie le trottoit à l'entrée de la maison.
Quelques coups sont donnés à la porte, mais aucune réaction de la part de l'agent de sécurité ne semble se faire. Seul les aboyements de son chien – non apprécié pas Aladár – se font entendre. Soupirant, il se décide d'ouvrir la porte afin de se retrouver en tête à tête avec l'animal. Sans attendre la moindre réaction agressive de ce dernier, il crée une illusion. Un os apparaît devant la bête afin de l'occuper. Le Djinn le regarde, souriant malicieusement. « Bon chien ! » Rechercher Khaan est chose inutile. Pour changer, il est à l'arrière de la maison dans ce vieux fauteuil, dormant profondément. La créature à l'habitude de le retrouver là-bas lorsqu'elle vient le voir afin de lui demander quelque chose. Ce n'est pas dans ses habitudes de se rendre dans cet vieille maison qu'il déteste tout simplement pour discuter, pour cela il lui demande de le rejoindre dans son bureau. Ce genre d'interaction sociale se fait rarement puisqu'il n'aime pas vraiment ça, chose inutile à ses yeux.
Traversant l'habitation sans regarder autour de lui, il se retrouve rapidement face à Khaan, affalé dans sa rocking-chair sur la terrasse. Soupirant à la simple vue de cette scène, il sort une cigarette et l'allume. Inspirant profondément, le filtre en bouche, il souffle la fumée avant de renverser l'agent de sécurité et son rocking-chair à l'aide de son pied. Le sortir de son sommeil d'une façon agressive, il aime ça. Il faut dire que ce n'est pas la première fois qu'il s'effectue à le réveiller de cette façon. Un sourire satisfait se dessine sur ses lèvres. Il tire une nouvelle bouffée lui apportant une dose de nicotine. « Je sais que vos heures de travail sont terminées, mais nous devons discuter ! J'ai un travail pour vous... » Cette simple phrase devrait être appréciée de l'Iphrine qui sait pertinement qu'une agréable somme d'argent sera transférée sur son compte en banque, si il vient à accepter ce qu'Aladár va lui demander. Le Sylf sort son paquet de cigarette, l'ouvrant afin de le tendre vers l'homme qu'il vient de réveiller. Un simple geste, et le voilà en possession d'une dose de nicotine. « Cigarettes ? » Simple attention permettant de détendre l'atmosphère après un réveil agité.
Invité
Invité
IDENTITY CARD
MORE ABOUT ME
IT'S OVER
Mer 30 Sep - 18:14
fire and air
Aladàr feat Khaan.
S’il y avait une chose que Khaan haïssait lors de ses jours de repos, c’était que le boulot s’incruste de lui-même dans sa maison. Il avait choisi un métier bien particulier, qui ne lui laissait pas beaucoup de temps pour lui-même, mais qui avait l’avantage de le faire rentrer chez lui tous les soirs, et surtout, sans paperasse interminable ou dossier à rendre dans les temps. Non, lui virait les fouteurs de merde, fouillait les sacs des mémés, puis raccrochait sa veste et rentrait chez lui. Fin de l’histoire. Mais visiblement, son patron ne semblait pas partager sa même vision de son contrat de travail, puisqu'il venait jusqu’à chez lui pour manquer de le faire tomber de sa chaise et violemment le réveiller. Et honnêtement, si ce type n’avait pas été son patron, Khaan aurait sûrement déjà lâché le chien sur lui.
Se remettant de cette presque chute qui l’avait réveillé et secouait maintenant son corps d’adrénaline, Khaan ne se leva pas pour autant, restant assis dans son fauteuil et ignorant royalement son patron jusqu’à ce que ce –dernier ne lui propose une cigarette pour se racheter. Bien sûr, Khaan n’allait pas refuser du tabac hors de prix. Il lui piqua une cigarette et la coinça entre ses lèvres alors qu’il fouillait dans sa poche pour en sortir un briquet, ne le proposant même pas à Aladàr. Il alluma le bout du cylindre et en tira une grosse latte, recrachant la fumée avec un air absent. Puis finalement, les yeux se posèrent sur son patron, qui tranchait beaucoup trop avec les alentours. Son beau costume faisait tache devant sa vieille maison, et il riait d’avance en imaginant l’état de sa Mercedes avec la route dans un état de dégradation avancée et les quelques bouseux qui devaient roder autour de sa caisse, attirés comme des mouches à merde autour d’une chiasse.
« J’imagine que c’est pas comme le travail habituel. Combien ? »
Parce que bien sûr que la récompense était ce qui intéressait Khaan. Il ne le ferait pas gratuitement, et encore moins pour le salaire habituel. Le ton de son patron était assez inquiétant pour qu’il devine avec aisance que ce ne serait pas un boulot simple ; ou du moins « éthique ». Sinon il aurait fait appel à quelqu’un d’autre qu’à son agent de sécurité. Quelqu’un de moins coûteux.
« V’savez bien que je vais pas le faire pour le prix habituel, et encore moins gratuitement, peu importe combien z’êtes un super patron. »
Il n’était pas difficile de détecter l’ironie dans son ton, et son regard en disait assez sur la pseudo gentillesse de Aladàr. Parce que non, il n’était pas un super patron. Il était sévère, parfois tyrannique, perfectionniste et surtout, certaines de ses pratiques dépassaient de loin les limites de l’éthique humaine. Fort heureusement, Khaan n’était pas humain, alors il n’était pas insurmontable d’accompagner son patron à la salle des caméras pour que ce dernier se rince l’œil dans les vestiaires et les toilettes des visiteurs. Charmant, vraiment. Même si Khaan n’allait pas s’en plaindre. Pour ce qu’il était payé, il pouvait bien visser quelques caméras entre les carrelages muraux des cabinets hommes.
Accueil
Mar 22 Sep - 14:06
