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“Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre.” ♦ Sygrid

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 “Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre.” ♦ Sygrid EmptyDim 27 Mar - 12:08
Faë



Sygrid De Agüero

“Mes amis, lequel des deux choisir ? Deuil et exil sont arrivés ensemble chez moi.”





Nom : De Agüero, née Valbǫrg.
Prénom(s) : Sygrid
Âge : 72 ans
Âge d'apparence : La 40ène
Sous-espèce : Phoenix
Date de naissance : 17 mars 1943
Nationalité : Dannoise, double nationalité Américaine
Origine(s) : Dannoises

Métier (études) : Ex Major d'une unité des forces spéciales d'opérations contre-terrorisme de l'armée des États-Unis. A présent chargée de protection rapprochée pour une agence de sécurité
Niveau social : Aisé
Statut marital : Divorcée avant de se remarier avec un Cubain, mais séparée de son second époux depuis une 15ène d'années.
Orientation sexuelle : Hétérosexuelle

Avatar: Jessica Chastain
Crédits: Lux Reterna
Personnage: Inventé

Petites curiosités

Famille et proches - Sa famille, c’est un peu compliqué. Du moins, c’est ce qui toujours aura bouleversé son existence. D’abord, ses parents. Deux Phoenix, semblant toujours au bord du gouffre et qui pourtant restèrent ensemble contre vent et marée. Une image, un modèle qui aurait été magnifique à contempler s’ils ne se frappaient pas sur le crâne et n’hurlaient pas des insanités toutes les deux minutes, créant ainsi une ambiance pesante que Sygrid quitta rapidement. Si bien qu’elle ne connut jamais sa jeune sœur Neevra, qui naquit bien des années après son départ. Et puis, il y eu sa vraie famille, aujourd’hui défaite par un drame qui la hante toujours, et la détruit à petit feu. Sygi était autrefois très attachée à la famille de son mari Gabriel, et évoluait dans leur univers avec aisance, tendresse et bonheur. Se marier, s’installer, fonder un foyer… faire un enfant, songer au second. Une vie classique et douce qui fut brisée par la mort de sa fille Tali, dévorée par un Stryge… la fin de tout. Aujourd’hui, sa famille se résume uniquement à sa jeune sœur Neevra, devenue une ombre. Et qui reste sans doute, la dernière personne capable de la maintenir en vie.

Position sur le conflit - Les conflits entre les Stryges et les Faës… Si autrefois Sygrid n’en avait que faire, il est évident aux vues de son passé, que ce n’est absolument plus le cas aujourd’hui. Au contraire, Sygrid exècre les Stryges. Elle ne les cherche pas, ne les traque pas… mais n’hésite pas tourmenter l’un d’eux du feu du Phoenix si par inadvertance, son chemin croise le sien. Alors oui, la Dannoise entre dans le conflit, sans réellement s’investir et par esprit de vengeance surtout. Car ce conflit ne la regarde pas réellement, ne l’intéresse pas. Mais lui donne une excuse certaine pour épancher la rage et la souffrance qui la tourmentent encore depuis la mort de son enfant.

Attitude face aux humains - Si Sygrid est légèrement exclus de la société des Humains aujourd’hui mais tente petit à petit d’y reprendre goût, c’est avant tout par choix, et non pour une question d’espèce. Après son retour, et sa démission de l’armée, elle trouva refuge à la cour des Faës pour ne plus en sortir durant de longs mois. A présent, et après avoir repris une activité on ne peut plus dire que le Phoenix apprécie réellement le monde des sans-dons. Mais elle l’accepte, et y évolue plus ou moins avec aisance, préférant largement la Cour des Faës et son enfermement dans cette dernière.

Points faibles - Les faiblesses sont nombreuses chez n’importe qui. Mais il existe des personnes dont le passé exacerbe la sensibilité au quotidien. C’est le cas de Sygrid, qui depuis bien longtemps et surtout depuis son retour dans le monde civil, encaisse avec maladresse les retombées de quinze années, à ignorer la réalité de son existence. Sa plus grande faiblesse reste son incapacité à vivre. A vivre réellement et non à survivre en attendant que les ans passent, et que la mort, la vraie Mort vienne la faucher. Longtemps, Sygi’ se mit volontairement en danger pour la trouver plus rapidement. Mais la présence de sa sœur Neevra changea légèrement la donne et la rappela à la vie. Cependant, le Phoenix reste incapable de s’éveiller chaque matin dans cette réalité bien trop insupportable pour elle. Aussi plonge elle au quotidien dans une autre faiblesse : l’alcool. Sygrid lutte. Tous les jours… mais ne parvient jamais à passer une seule journée loin de l’emprise grandissante de l’alcool et peine à vivre sans cette dernière bien qu’elle tente peu à peu de reprendre une activité professionnelle potable. Mais il existe des faiblesses bien plus profondes encore, telles que la perte de sa fille qui résonne encore au creux de son âmes comme la plus lourde des douleurs, et la haine des Stryges, qu’elle exécute sans peine… pour soulager haine et souffrance.



Caractère





Sygrid est une femme altière, élégante et raffinée, qui tend à en imposer. Ou plutôt, tendait. Car si beaucoup d’aspects de sa personnalité semblent parfois en opposition les uns avec les autres, l’ensemble formaient pourtant un ensemble très harmonieux autrefois, qui depuis la mort de sa fille, demeurent désaccordés.

Il y a d’abord, la Sygrid enthousiaste, indépendante, volontaire. Celle qui autrefois faisait preuve de gaucherie en amour mais d’un esprit romantique exacerbé. Une fille vive et énergique, une idéaliste à la recherche d’une certaine perfection. Elle dégage une impression de force et d'assurance, alors qu'elle est en réalité fragile et n'a pas toujours confiance en elle. Mais Sygrid compense sa vulnérabilité par sa facilité d'expression : elle exprime la joie de vivre et son enthousiasme est communicatif. Si pour elle la famille n’avait de base, aucun sens réel (du fait de ses propres origines de Phoenix), la rencontre avec celle de son deuxième mari changea grandement sa vision de la chose, pour la rendre très sensible et respectueuse envers ces liens-ci. Sygrid est charmante, sensible, affectueuse et soucieuse de faire plaisir à son entourage. Possessive, un peu égocentrique, jalouse, elle est aussi capable de dévouement. Elle peut se montrer rêveuse, dans la lune… et faire montre d’une certaine maladresse est asser aisé durant certaine période.

Il est cependant rare de croiser cette personnalité de Sygrid, plutôt centré sur son profil d’ex-militaire. Plus rigide, plus froid. Infiniment plus éloignée de ses propres sentiments et de ceux des autres. Professionnellement, elle est active, possède du savoir-faire et se révèle capable de prendre des responsabilités et de les assumer. Sa susceptibilité est grande, et allié à un caractère passionné, Sygi est extrémiste et ses colères peuvent être violentes. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, elle se respecte et se fait respecter, faire preuve d’une grande autorité, ce qui n'est en aucun cas critiquable et lui permit en tant que femme dans l’armée, d’accéder au rang de Major de son unité. Au fond d'elle-même, elle est extrêmement altruiste, très concernée par les autres, par les valeurs humaines en général. Pour être efficace dans les rapports avec autrui, ne vaut-il pas mieux en imposer par une assurance inébranlable, que de sombrer dans la mièvrerie et la sensibilité maladive ?

Aujourd’hui loin de l’armée qui la maintenait dans un rôle de responsabilité qui l’empêchait de sombrer, Sygi n’est plus réellement ni l’une, ni l’autre de ses personnalités précédentes. Elle entre au contraire dans une phase bien différente, loin de ce qu’elle était autrefois. Son caractère ombrageux et réservé peut donner l'impression d'asociabilité. Elle peut même sembler à part, divergente, soit parce qu'elle s'inscrit dans un rôle de marginale, de sceptique, de critique, de solitaire, soit parce qu'elle se met elle-même en retrait, ne se sentant pas à l'aise dans le monde. Elle demeure presque passive quant à sa propre vie et son avenir, presque désintéressée de son sort et surtout bien peu curieuse de savoir si elle bénéficie encore d’une dernière vie de Phoenix, ou non. Sygrid s’efface. Dans l’alcool qui plus est. Le moindre échec ou une frustration peuvent l'atteindre profondément et pourraient lui faire vivre aigreurs ou maladies nerveuses. Aussi ne prend-elle plus la peine de vivre, simplement d’attendre que cette dernière ne s’éteigne… sans avoir le courage de le faire elle-même, s’accrochant au dernier espoir que forme sa sœur, l’unique responsable de sa survie en ce monde.


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 “Le feu qui semble éteint souvent dort sous la cendre.” ♦ Sygrid EmptyDim 27 Mar - 12:08




Histoire

Moi, quand j’ai plus rien à faire ici, je me retire… Plus une goutte d’eau. Plus un rayon de soleil. Je me dessèche, de la tête aux pieds, en un petit cadavre sous un tas de feuilles… Les saisons me survolent sans me soupçonner… Et puis, un jour, la corneille raconte qu’elle a entendu au loin quelqu’un qui recommence à pleurer. Alors là, j’ouvre un œil, je rampe, mangeant la neige, léchant l’eau croupie… et mes ennemis tressaillent, car à me voir boire, ils comprennent que je suis de retour.


Naissance & vie


Toute son enfance, son adolescence, Sygrid les vécus au Danemark. Plus précisément sur la petite ile de Læsø. Un petit monde, dans le grand monde, où toutes personnes se connaissaient, où chaque habitant était un compagnon de vie pour ses voisins. Sa naissance avait été désirée, son appartenance à la grande espèce des Phoenix, espérée. Et c’est sans doute parce qu’elle était comme ses parents, du moins comme sa mère que Sygi eut une enfance relativement libre et confortable. Elle évolua toujours dans un climat familial correct, malgré la grande froideur de ses parents à son égard. Non pas par dédain… sans doute davantage par caractère. Mais jamais l’enfant ne s’entendit avec eux, leur préférant de loin les landes de glace ou de fleurs, le vent salé venant de la baie de Kattegat, le spectacle des phoques en hivers, et le retour des vieux bateaux de pêche les après-midi de soleil. La liberté, le silence, la tranquillité furent longtemps ses seules compagnes. Une enfance solitaire au sein d’une famille de Phoenix très renfermée, modeste et fort peu affable. C’est pourquoi elle se retira rapidement de cette vie qui ne lui convenait pas, choisissant Copenhague pour entamer des études qui furent davantage une manière de s’éloigner de sa ville natale qu’autre chose. Car rien n’éveillait réellement son intérêt. Son existence s’enflamma enfin plusieurs années après, quand elle fit la rencontre d’un homme, un Américain. Un type passionné, légèrement naïf, mais suffisamment érudit pour la sortir de la morosité des études universitaires. Car lui, était vivant, captivant… il changeait la donne, parce qu’il savait la distraire. Il fut son premier époux. Mais aussi celui qu’elle oublia rapidement, après 5 ans d’un mariage infructueux. Lentement, la vie reprenait un rythme aussi interminable qu’auparavant, une existence bien peu satisfaisante. Et puis, un jour, Sygrid sembla trouver sa voie, quand elle s’engagea dans l’armée des Etats-Unis qui étaient à présent sa terre d’accueil. Il lui fallut se forger, acérer sa force et son esprit, faire face à la brutalité du monde, mais aussi des hommes de sa propre unité. Mais elle évolua dans cet univers avec plus d’aisance qu’ailleurs, œuvrant en Palestine, prenant part à la guerre d’usure contre Israël, puis en Egypte au gré des ordres donnés. Si bien que douze ans se passèrent avant qu’elle ne revienne Aux Etats-Unis, après une soi-disant blessure qui pour un homme normal, aurait été synonyme d’handicape. Mais pas pour le Phoenix, qui voyait maintenant une autre ère s’ouvrir. Si elle voyagea beaucoup, jamais elle ne revint voir sa famille au Danemark. Au contraire, elle en trouva bientôt une autre, lorsque son doigt décida au hasard d’un nouveau périple : Cuba.


Renaissance


Cuba. Si la Danoise n’avait au départ, l’intention que d’y passer, de découvrir les Caraïbes sans trop s’y attarder pour remonter vers les Etats-Unis… la ville devint pourtant vite la sienne. 48 ans, presque la moitié d’une vie humaine. Beaucoup de Phoenix se trouvait une place avant cet âge. Sans pour autant parler de famille… ils se stabilisaient. Mais pour Sygrid se n’était pas le cas. Si l’armée lui manquait, elle cherchait surtout à combler un vide dont elle ignorait réellement l’origine. Un sentiment d’insatisfaction permanant, quelque peu atténué par l’intensité de ses voyages. Mais loin d’être tari pour autant. C’est pourtant une rencontre, celle d’un Cubain sans réel intérêt que les choses changèrent. Une invitation à une fête typique, qui fut au final, d’un ennui profond … jusqu’à sa rencontre avec lui, le frère ainé de son hôte. Gabriel. L’intensité, Sygrid la trouva presque dès le premier regard. Impossible d’ignorer l’Alchimiste, sa passion, sa générosité… et même son côté têtu. Il n’était peut-être pas le plus beaux des hommes, mais sans doute le plus étourdissant de tous. C’était un peu bête à dire ou a assumer, mais la vie prenait un sens grâce à lui. Un seul de ses regards, de ses sourires suffisait à enflammer son âme et la rendait heureuse. Te voir, t'entendre, rester auprès de toi ; détester les nuits où tu n'es pas dans mes bras ; vivre avec toi, avec toi sourire ; baiser ta joue, tes yeux, tes lèvres, voilà mon doux espoir, voilà toute mon espérance.

Et c’est ce qui fut. L’évidence… à peine un an d’une relation fusionnelle s’était passé quand Sygrid tomba enceinte, déclenchant un mécanisme dans lequel elle se laissait volontiers entrainer. Le mariage, pour satisfaire les parents de Gabriel, les traditions, et entrer réellement dans cette famille qui était à présent la sienne. L’emménagement ensuite, et la douceur d’une existence certes, loin d’être exceptionnelle aux yeux de beaucoup, mais qui  ne pouvait l’être davantage pour Sygrid. Le bonheur, elle n’y avait jamais gouté. Et fonder une famille n’était certainement pas dans ses intentions après le désastre qu’avait été sa propre expérience familiale. Et pourtant, c’était là sa place, auprès de Gabriel, à chérir la petite Tali, sur l’île de Cuba qu’elle avait simplement voulut effleurer quelques jours de son pas, et où elle s’apprêtait à vivre l’entièreté de son existence. Que demander de plus, que de voir sa fille grandir, éclore, et resplendir un peu plus chaque jour. S’émerveiller devant des gestes simples, des émotions communes mais infiniment précieuses, savourer les éclats de rire de Gabriel, s’amuser des colères de Tali, et juste… vivre. Simplement, mais avec force.



Petite mort


La mort tombe dans la vie comme une pierre dans un étang : d’abord, les éclaboussures, le profond affolement, les battements d’ailes et la fuite pour ne pas voir la réalité en face. Ensuite, les grands cercles sur l’eau, de plus en plus larges, de plus en plus étendus, qui ne finissent pas frapper inlassablement la rive. Puis enfin le calme à nouveau, lentement revenu. Mais pas du tout le même silence qu’auparavant, un silence, comment dire : assourdissant. La mort tomba ainsi, dans la vie de Gabriel et Sygrid. Sans prévenir, avec une violence inouïe et sans véritable raison… elle s’introduisit sournoisement chez eux, dans la chambre de leur fille, sous la forme d’un Stryge affamé. Et ce soir-là, le Phoenix n’avait pas été présent… Une simple soirée passée entre copines, à quelques rues de chez elle, avait suffi pour condamnée son enfant.

L’on ne peut décrire la douleur d’une perte. Alors comment survivre à cette de sa fille ? A ce vide, ce fameux silence qu’elle laissait derrière elle après avoir été si vive, et si bruyante depuis sa naissance. La scène s’était déroulée comme au ralentit, ses sens pourtant en alertes alors que son cœur s’emballait douloureusement au moment où Sygrid entrait dans la chambre de Tali, après avoir encaissé l’état de Gabriel. Couvert de sang, si bouleversé qu’il restait cloîtré dans un mutisme effarant. Et puis… le corps de sa fille. Inerte, le regard figé dans la douleur d’avoir été dévoré vive par une créature carnassière. Ensuite… plus rien. Le néant, le noir total, juste la souffrance. La mort avait frappé sa fille au hasard mais venait aussi en quelque sorte, de faucher la mère avec. Jamais encore, Sygrid n’avait été abattu par le désespoir, terrassé par la douleur. Pourtant, ce fut le cas quand, en revenant vers Gabriel pour le secouer, elle comprit qu’il n’y avait plus aucun moyen de la sauver…

On dit que le temps apaise la douleur d’une perte. C’est faux. Même quand la blessure guérit, la cicatrice demeure, fragile et vulnérable. Elle s’ouvre à nouveau à la moindre secousse. Désaccordée, Sygrid demeurait incapable de vivre après cette perte bien trop lourde, inacceptable. Et bien que son amour pour Gabriel restait fort, il était clair que le temps n’effacerait jamais la culpabilité de Sygi d’avoir été absente ce soir-là. Et un an après le décès de Tali, le Phoenix s’engagea à nouveau dans l’armée… C’était pour elle, l’unique moyen de survivre, s’effaçant en tant que femme, en tant que personne… pour ne devenir qu’un soldat, un élément parmi tant d’autres. Anonyme. Après cela, elle ne donna plus signe de vie à Gabriel.



Résurrections


Si la vie ne fut pas plus facile à l’armée, paradoxalement elle paraissait plus simple, plus tolérable. Sygi évoluait parmi nombre de soldats, son ancienne expérience lui valant rapidement les honneurs, la menant dans une unité d’élite dont elle devint Major en quelques années. S’était acceptable, de n’être que ‘Major’ ou ‘Madame’, elle n’avait plus réellement d’identité, pas de passé, pas d’histoire véritable. Seul comptait ses compétences et sa réactivité. Dans ce rôle, elle excella. Mais continuait de foncer tête baissée, désirant au fond d’elle-même ressentir de la douleur physique, pour effacer celle de son âme. Le Phoenix désirait mourir. Mais en était incapable. Malédiction que ces trois vies offertes par les gènes de sa mère. Malédiction que de ne pouvoir choisir son destin, entravée par la vie elle-même, le refus de la Mort, par la ‘chance’ de pouvoir survivre encore et encore… Sygrid avait eu conscience, juste avant de quitter Gabriel, qu’elle ne pourrait pas se libérer seule. Quand elle s’était laissée glisser dans l’eau pour lentement étouffer, éteindre la flamme d’une vie si difficile à supporter. Si elle était morte une première fois ? Sygrid l’ignorait sincèrement. Il lui semblait que oui, mais elle n’en était pas certaine, et c’était un tourment supplémentaire alors qu’elle enchainait les missions sur le terrain, n’évitant une balle que pour se présenter devant des dangers plus grands. Son inconscience flagrante n’était cependant considérée que comme du courage, une bravoure incontestable dont beaucoup s’inspirèrent… et pourtant. Tous ignoraient à quel point cette obstination plongeait ses racines dans un mal bien loin des ‘vertus’ du patriotisme ou de la vaillance.

La première mort survint longtemps après son engagement. Une mission de ‘nettoyage’, difficile, sensible. Et devant un ennemi, seule et sans soutien, baisser sa garde n’avait pas été très complexe. Se mettre en danger volontairement, attendre le coup de couteau, puis se laisser vider de son sang. C’était facile, et c’est ce qui fut, le bonheur de sentir la vie s’écouler dans le sable l’apaisa. Elle s’endormit, sereine, avant de s’éveiller à nouveau dans les flammes qui l’accrochaient en ce monde. Première vie, gaspillée.

Quant à la seconde, elle fut bien plus violente. Inattendue. Surprise par un attentat, une bombe artisanale qui sauta non loin d’elle. Nombreux furent les morts ce jour-là. Les sirènes dans les rues de Bagdad, alors qu’elle errait, hagard, après avoir brûlé à nouveau. C’était étrange cette sensation d’avoir été ainsi abattu sans comprendre, alors qu’habituellement Sygrid maitrisait absolument tout. Mais sans le vouloir, un sourire était né sur son visage alors qu’elle laissait des membres de son unité mener son extraction. Parce que maintenant, il ne lui restait peut être qu’une vie. Plus qu’une vie à dilapider, et la prochaine serait la bonne.




Survie


Oui, peut-être plus qu’une seule vie. Et parce que Sygrid ignorait si elle en avait perdu une des années plus tôt, en s’enfonçant pour étouffer sous l’eau… l’impression de toucher au but, de frôler la Mort pour de bon semblait étrangement grisante. C’était donc cela, d’être humain. De n’avoir qu’une seule chance, de craindre pour le fil de son existence, si fragile… C’était donc cela, que ses hommes mettaient en périls au quotidien, courageux et fidèles au point de partir en toute conscience de cause. « Vais-je mourir ? »  Mettre cette interrogation de côté devenait alors de plus en plus difficile, même si dans son cas, Sygi demandait surtout à la Mort de venir la faucher encore une fois… lasse de devoir attendre que cela soit le cas, mais incapable de prendre les mesures nécessaires pour forcer le destin.

Et puis, un jour, une simple lettre troubla sa vision du monde. Quelques lignes, à l’écriture manuscrite maladroite et clairement émue… L’écriture d’une sœur dont elle n’ignorait pas vraiment l’existence, mais qu’elle ne connaissait pas. Une sœur décédée, déjà. Que la Mort avait prise dans la fleur de l’âge et qui malheureusement n’avait pas été touché par la grâce des Phoenix malgré leurs gènes communs. Non, si Neevra avait été en vie, c’est parce qu’elle était morte malheureuse sans doute. En souffrance… et qu’elle était devenue une Sidh. Une espèce que connaissait bien peu Sygrid, mais cette nouvelle la bouleversa si profondément, que sans pouvoir se l’expliquer le Phoenix quitta l’armée seulement quelques jours plus tard, laissant le commandement de son unité à une personne de confiance. Parce qu’à bien y réfléchir, elle n’était plus seule. Un raisonnement étrange, parce qu’elle ne l’avait jamais été… s’étant au contraire isolée d’elle-même. Mais Neevra avait elle aussi souffert. Elle avait vécu dans la même famille que Sygrid mais avec le désavantage de ne pas être Faë. Et maintenant cette sœur inconnue lui demandait de l’aide… En vérité, si Neevra pensait trouver un refuge auprès de Sygrid et s’estimait sauvée par cette dernière, la réciproque était bien d’avantage encore véritable. Sans réellement parler de raison de vivre, le Phoenix éprouva devant cette relation suffisamment de culpabilité pour se maintenir plus ou moins loin de son projet initial. Elle s’éloigna peu à peu de la mort… mais se rattacha à la vie avec difficulté, n’éprouvant plus l’adrénaline nécessaire pour oublier le deuil de sa fille qui ne se faisait pas malgré le temps. La souffrance à présent, c’était l’alcool qui l’en éloignait et avec douceur Sygrid sombrait dans une dépendance bien différente, mais toute aussi dangereuse que ce qu'elle avait trouvé à l'armée.

Trois ans suivirent. Les mêmes jours, les mêmes mois… inlassablement, sans varier. Rien qu’un quotidien fade, à attendre que le temps passe. Trouver un travail, aider Neevra, manger, respirer, boire… surtout boire. Pour oublier et pour se sentir mieux, pour rire un peu sans amertume et sans douleurs. Pour tolérer un peu l’absence de sa fille,  l’abandon de Gabriel, son désintérêt passé pour sa jeune sœur désormais devenue une Ombre…  et cette culpabilité épouvantable, qui l’étreignait à l’en étouffer pourvu que sa conscience soit un peu claire. Mais la mort ne valait elle pas mieux qu’une existence disloquée ? Peut-être que si… seulement, c'est encore une fois la lâcheté qui resterait, elle, plus forte que la volonté.



Alex alias toujours la même
Et ouaaaaaaaaais moi j'suis la fondaaaaaaaaaa donc si j'ai la flemme d'écrire, JE M'EXCUSE MOI MÊME :maité:




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