Le 16 juin 1985, 15h46 en Italie : Certains diront que ce qu'il s'est passé ce jour-là est affreux, voir cruel de la part de parents. Faith en voyait pas les choses comme ça, bien au contraire. Non, elle voyait ça comme une chance, une chance extraordinaire qui a mené sa vie à ce qu'elle est à présent : parfaite en tout point.

La jeune femme fermait les yeux après un ultime effort, en sueur, la douleur s'était enfin stoppée après plusieurs heures de travail. Des pleurs se faisaient entendre : ceux de trois adorable bébés qui venaient tout juste de voir le jour. L'homme qui se trouvait là, à tenir la main de son épouse, regardait le spectacle qui s'offrait devant lui avec une certaine fierté, trois garçons. Sa femme lui avait offert trois garçons, trois héritiers, qui malgré leur nature de Pixie, allaient être fort et digne de la succession Prestolinni. Le Berserker bombait le torse, félicitant en mot doux sa tendre femme. Il l'aimait oui, et elle le lui rendait parfaitement bien. Pourtant, ce jour-là, ni les pleurs de celle-ci, ni les lamentations ne changeraient quoi que ce soit au déroulement des événements.
« Trois magnifiques garçons... Jamais je n'aurai cru être aussi heureux ! » « Excusez-moi monsieur, mais il y a une erreur. » L'infirmière le regardait, elle se sentait petite, et pas un seul instant rassurer du danger qui émanait de la créature. Il avait l'air doux au premier abords, mais il en était tout autre. « Il n'y a pas trois garçons. » l'homme gronda « Je sais encore compter madame ! Et il y a bien trois bébé ! » Celle-ci prit le dernier bébé sortie à bras. Cet enfant était plus petit, semblait plus fragile « Oui, vous avez bien trois enfants Monsieur Prestolinni, mais vous n'avez que deux garçons et une merveilleuse petite fille. » L'infirmière s'approchait pour la lui donner, mais l'homme gronda si fort qu'elle en fut secouée. Son épouse avait ré-ouvert les yeux à la nouvelle. Ce n'était pas possible, non. « Emmenez cette chose loin de nous, je ne veux pas de ça ! Tuez-là, noyez-là, étouffez-la, mais faites-la partir d'ici » Sa colère faisait tremblait toutes les personnes dans la salle. Bien qu'il était hors de question de tuer l'enfant, l'infirmière sortie avec et l'amena à la nursery, séparant la petite de ses deux frères qu'elle ne connaîtrait sans doute jamais. La petite fille partie par la suite en adoption dans un orphelinat.


Une semaine... Deux semaines... Un mois... Le temps s'écoulait, le bébé était toujours dans un orphelinat. De tous les enfants, elle était toujours la plus petite et fragile, des bébés plus jeunes qu'elle y étaient et semblaient bien plus robustes. On ne la regardait pas , souvent à cause de ça. On la croyait malade. Une fille qui, en grandissant, aurait des problèmes a cause de son corps menu. Et pourtant, un jour, un couple pixie, eux aussi, tombèrent sous le charme de la petite chose qu'elle était. Sans même se poser de questions, ils signèrent le contrat d'adoption et l'emmenèrent avec eux à Ottawa .

Elle y a grandit avec eux et deux frères : Magyar et Lorcàn. On ne lui avait jamais caché qu'elle avait été adopter. Qu'elle était une pièce rapportée dans cette famille si parfaite et pourtant, jamais elle ne s'était senti mal à l'aise ou pas à sa place, bien au contraire. Petite protégée de la famille, elle ne manque même jamais de rien. Faith, car c'était comme ça qu'ils l'avaient appelés, avait tout : de l'amour, des jouets et tout ce qu'elle avait envie d'avoir la plus part du temps. C'était une petite fille très agréable. Enfin, jusqu'à l'adolescence.

Et oui, l'adolescence, l'âge de l'enfer pour les parents. Faith commençait à faire sa pourrie gâtée, à affirmer son petit caractère de petite peste. A mi-chemin entre ange et démon, elle était une pixie à part entière.


Pourtant, souvent, à l'adolescence survient les premiers amours, premiers coups de cœur. Faith ne s'attachait jamais. Les garçons ça servait tellement à rien. Ils étaient stupides à sourire comme des idiots, faire des pieds et des mains pour qu'on s’intéresse à eux. Pourtant, dans l'année de ses seizes ans, un homme attira son attention. Il était plus vieux, plus mature. Son regard reflétait la douleur, il l'attirait. Jamais encore quelqu'un s'était immiscer dans ses pensées de la sorte.

La brune en était mordu, dès le premier regard, elle le voulait pour elle toute seule. Davern Harkwood. Un beau spécimen, je vous jure. Pendant une année entière, elle se mit à la tâche pour le séduire. Le taquinant, l'énervant, le rendant fou, tout les moyens étaient bons pour l'avoir pour elle. L'attirance se transformait en amour au fur et a mesure. Il la rejetait, elle revenait. Motivée, passionnée. Ce n'était pas non plus une obsession, juste un jeu pour le faire céder. Elle se donnait à lui certaines nuits, lui faisant promettre de ne pas repartir en douce, il tenait ses promesses, elle...elle partait au petit matin chaque fois avant son réveil. Ce jeu dura et un jour il l'a blessa avec des paroles particulièrement dures. Une douleur vive brûlait son coeur.
Davern avait souvent été un gros con avec elle, mais cette fois là était sans doute le pire de tout. Ses agressions, ses menaces, rien n'y faisait pour la décourager. Mais de simple mots pouvaient blesser la petite Pixie. Cette fois elle partit alors, et ne revint plus jamais d'elle même chez lui, non. Brisée, elle se réfugia chez ses frères, pleurant à chaude larmes d'un amour brisé. Elle ne saurait dire combien de temps elle était rester avec ses frères. Elle se sentait détruite et tellement mal, sans eux, elle ne sait pas ce qu'elle aurait fait...

Un jour pourtant, l'enfoiré d'Harkwood la retrouva. Elle lui en voulait, l'avait rejeté à son tour. Il ne s'était pas laissé faire, non. Au final, Faith lui céda à nouveau, son coeur s'était remit à battre. Ils se marièrent dès qu'ils le pouvaient. Entre les deux, ce n'était plus qu'un amour fou. La où se trouvait l'un, l'autre n'était jamais bien loin. Ils ne faisaient qu'un, c'était beau, c'était eux.


Les années s'écoulèrent paisiblement. Un jour, la jeune femme partit faire ses courses, prise d'une envie folle de chocolat. Et Dieu sait comme elle était insupportable quand elle avait envie de chocolat ou quand elle avait faim, si si... Même Davern craignait sa femme quand elle avait faim. Elle se transformait en monstre psychopathe désagréable au possible. C'était rare, mais ça arrivait. Et ici, elle avait envie de chocolat, de kinder précisément... Il n'en restait plus qu'un au rayon, elle se pencha pour le prendre, en même temps qu'une petite blonde, tout aussi grande qu'elle.

Siam. Sa première rencontre avec cette blondinette fulgureuse... Un regard digne des plus grands Western, une ambiance électrique...Elle allait lâcher cette putain de boite oui ?! Elle l'avait vu en première nom de Dieux ! «Lâche cette boîte et tout ce passera bien ! » Faith penchait la tête sur le côté, elle était sérieuse ? Elle allait se la faire ! « Écoute moi bien Barbie, tes menaces de series policière à deux balles, te peux te les mettre où je penses. Alors la Godiche, prends-toi autre choses! » Oui, elles ne parlaient pas de chaussures pendant les soldes... Mais le résultats fut le même, les deux se jetèrent dessus pour se battre comme deux chiffonnières, la grande classe ouais... Les coups n'étaient pas retenus, les insultes non plus... Si bien qu'elles se firent mettre dehors...

Faith croisait les bras en gueulant sur la sécurité « Ouais ben tout ça c'est de votre faute ! Vous êtes en faillite que vos rayons soient aussi vide ?! Viens Barbie, on va se trouver un meilleur magasin ! » D'un geste dédaigneux, elle tira la langue au deux brutes avant d'attirer la blonde avec elle « Au fait, bon crochet du droit ! Je suis Faith ! » « Siam ! » Et voila comment naquit une belle amitiée. Siam était sa seule réelle amie, la brunette détestant se lier d'amitié avec des femmes, les soupçonnant toutes de vouloir draguer un jour où l'autre son mari. Siam, elle, semblait bien au dessus de ça... Bref, tout allait encore mieux une fois cette fille dans sa vie. Elles enchaînèrent les conneries, les confidences, ect... Si bien qu'au final, quand Faith fut enceinte, Siam était la première au courant et accepta l'immense honneur d'être la marraine de cet enfant.