Oreste Deslauriers, Flynn Deslauriers
Willy Kaniethi & Rigel Carmichael

Si quelques instants auparavant, il était superbement détendu, du moins, autant que possible, lorsqu'il comprit que la femme qui s'approchait d'eux n'était rien d'autre qu'une Faë, Willy eut la subite envie de se planquer sous la table, ou derrière l'homme s'appelant Oreste. Mais ça n'aurait pas été d'une grande classe, ni digne d'une personne de son âge. Usant de tout le courage dont il était capable pour faire face à cette personne qui semblait... très... Il n'avait pas de mots pour la décrire, mais elle était très particulière. Elle lui rappelait un peu sa génitrice. Enfin, celle qui l'avait mordu et fait devenir Stryge, s'entend. Restant non loin d'Oreste, l'Amérindien inclina respectueusement la tête en direction de la fameuse Rigel Carmichael. Oui, il était chez les Faës, dans leur nid, il n'allait pas non plus risquer de se faire décapiter pour un manque de respect ou un truc du genre.

- La curiosité aussi. Et le fait que je ne voulais pas être tout seul.

Au moins, il avait été honnête, c'était bien le principal, non ? De toute façon, mentir ne servait à rien, sous le stress et la pression, Willy n'avait jamais vraiment su mentir. Et puis, même s'il se ridiculisait devant ces trois personnes, il ne les reverrait probablement jamais de sa vie, Ottawa était grande, il pouvait toujours raser les murs. Cependant, il avait tiqué à la réponse de l'homme près duquel il était, ne se cachant pas derrière lui, mais pas loin. Des alchimistes ? C'était quoi ça ? Enfin, ça expliquait pourquoi les deux hommes avaient deux auras d'humain, sans pour autant en être. Il y avait quelque chose de... magique. C'était le mot. Automatiquement, le Stryge tourna la tête vers le plus jeune, puisqu'il n'avait pas encore répondu. Ni la femme. Si cette soirée avait déjà l'air de ma blaser, pourquoi est-ce qu'elle était là ?