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Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return

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Alice Sedgwick
Humain
Alice Sedgwick
Humain

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Messages : 30 Je suis arrivé(e) le : 27/08/2016 Sous les traits de : Chloe Moretz Pseudo : Madame Poulpe Crédits : Swan Points : 277 Couleurs RP : Gras Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return 160828065031997314457242

J'ai : 18 ans Je travaille comme : lycéenne
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Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return EmptyDim 28 Aoû - 18:54
Humain



Alice Sedgwick

Plutôt mourir que vivre. A moins que ce soit l’inverse ?



Nom : Sedgwick
Prénom(s) : Alice
ge : 18 ans
Date de naissance : 18 décembre 1997
Nationalité : Canadienne
Origine(s) : Canadienne

Métier (études) : Lycéenne en fugue
Niveau social : Pauvre
Statut marital : Célibataire
Orientation sexuelle : Alice se suppose hétérosexuelle. Pour autant, l’idée d’embrasser une femme ne la dérange pas. Cependant, l’amour et le sexe sont loin d’être une préoccupation ; sûrement se cherche-t-elle encore.

Avatar: Chloe Moretz
Crédits: Swan
Personnage: Scénario

Petites curiosités

Famille et proches - Alice est, malheureusement, orpheline de père et de mère, sans frère ni soeur. Bien qu’elle ait été recueillie par le frère de sa défunte mère, Alice possède aussi une Tante, toujours du côté maternel, et ses enfants, donc ses cousins, quelque part en France ; de qu’on lui a dit lorsqu’elle était enfant. Mais elle n’a jamais été en contact avec eux depuis qu’elle vit chez son oncle. Son père ayant coupé les liens avec sa famille lorsqu’elle était bébé, elle n’a aucune idée des liens possibles du côté paternel.

Connaissances du surnaturel - Alice ne croit plus depuis longtemps à un Dieu ou aux contes de fée. Pourtant, elle soupçonne quelque chose de surnaturel depuis quelques années ; bien plus qu'un soupçon d'ailleurs. Au fil du temps, ce qu’elle nommait son « ami imaginaire » a finit par lui sembler un peu trop réel. On lui nia son existence, évidemment, mais à force de contacts avec ce dernier, le doute n'était plus permis. Il l'a déjà porté à son lit, a fumé avec elle, ... C'est au-delà du fantôme, à ce stade.

Points faibles -
Esprit brisé. Alice est une jeune femme, encore un peu enfant, qui a subi des traumatismes longs, ancrés dans son corps et dans sa tête. Sa longue dépression est un handicap qui l’a rendue fragile physiquement mais aussi mentalement ; il n’est pas très difficile de manipuler un esprit brisé.
Anthropophobie. La blonde est très craintive des gens. Se retrouver en présence d’inconnus, ou même d’amis si elle en avait, rend la jeune fille inconfortable et peut aller jusqu’à lui créer des crises d’angoisse. Autrui l’effraie et la foule peut jusqu’à la paralyser de peur. Chaque personne peut être un danger, c’est en tout cas ce qui lui crie son corps.

 



 
Caractère



 


Difficile de dire si Alice est bonne ou mauvaise. Sans penser à mal, une chose est sûre : sa survie passera avant le reste. Paradoxalement, elle cherche à s’ôter la vie. La blonde est une âme perdue, confuse. Son visage n’exprime jamais rien et son regard demeure sombre ; c’est comme si tout espoir l’avait quitté. Bien évidemment, c’est impossible : tant qu’un être humain est en vie, aussi pessimiste soit-il, il espérera. Alice a perdu toute confiance en la vie, l’être humain ; son oncle a détruit sa vie et la solitude a annihilé le reste.

De sa phobie des gens, Alice est naturelle discrète, introvertie. Vous ne l’entendrez jamais parler pour rien dire et à dire vrai, vous ne l’entendrez presque jamais. Elle n’adresse ouvertement la parole qu’aux gens de confiance. Lorsque cela arrive, la blonde se révèle être incroyablement cynique, aux paroles parfois méprisantes pour une enfant ignorante telle qu’elle. Désinvolte bien que craintive, la jeune fille n’hésite pas également à ponctuer ses phrases de sarcasmes, malgré le manque de sourire pour accompagner ses paroles.

Sinon, auprès de la plupart des gens, Alice se révèle être une personne froide, distante, qui ne s’autorise que très peu à donner son opinion ; et si tel est le cas, avec cynisme, ce qui l’empêche bien souvent de sociabiliser, entre autres raisons.
La jeune fille n’a aucune confiance en elle. Elle se déteste, véritablement, et cette négativité qu’elle accumule autour d’elle fait non seulement fuir les gens, mais les rendent hostiles à son égard. Ils deviennent son miroir, dans lequel elle voit une image déformée de qui elle est : absolument rien. Elle n’estime d’être aucune valeur, de n’avoir aucun intérêt. Elle pense qu’elle ne dessert aucun amour, et que le bonheur lui est interdit. Alice est par ailleurs bien souvent pessimiste.


 
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Dernière édition par Alice Sedgwick le Jeu 1 Sep - 20:52, édité 2 fois
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Messages : 30 Je suis arrivé(e) le : 27/08/2016 Sous les traits de : Chloe Moretz Pseudo : Madame Poulpe Crédits : Swan Points : 277 Couleurs RP : Gras Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return 160828065031997314457242

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Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return EmptyDim 28 Aoû - 18:57




Histoire

Hello Darkness my old friend…




Une petite poupée, le regard dans le vague.
Une petite fille sage et aimée, sur les genoux de son paternel.

Une existence paisible. Une chaleur humaine, un sentiment de sécurité. Un sourire ! Un souvenir. Alice ouvrit ses yeux. L’un d’eux était entouré de noir ; et parce que cette blessure était trop visible, il l’avait enfermé dans sa chambre. Au moins, elle avait une chambre. La petite fille appuya sa main sur le vieux parquet poussiéreux pour se redresser péniblement sur les genoux. Elle n’avait pas dormi dans le lit ; de là où elle était, elle pouvait sentir l’urine qui avait imprégné les draps. Mais elle avait bien trop peur d’avouer son accident à son oncle, surtout que cela n’était pas arrivé depuis des années. Sa culotte sale traînait sur le sol, au pied de sa table de chevet. Alice recroquevilla ses pieds l’un contre l’autre, ses orteils enchevêtrés. Il y avait encore une trentaine de jours, elle était chez elle, attendant le retour de ses parents. Et aujourd’hui, elle était pliée en deux contre un mur, à pleurer silencieusement le décès de sa famille, et le début de sa propre mort.

Tout le monde meurt, chaque jour. Elle, avait le sentiment de mourir un peu plus vite que les autres.
Marty, c’était son nom, au bourreau qui l’hébergeait et la nourrissait. Elle avait dû déménager à des centaines de kilomètres de sa ville natale, abandonner ses amis, ses voisins, son seul soutien moral. Elle était maintenant toute seule, face à ce géant au ventre pendant, le visage mal rasé et l’oeil mauvais. Il l’obligeait à réaliser chaque corvée de la maison ; et si cela était mal fait, il la frappait. De toute façon, il la frappait pour un rien. Et elle, avait peur de tout.

Surtout de lui.
Malheureuse, enfermée dans le deuil et dans la peur, Alice n’avait aucun ami. La seule fois où son oncle l’avait vu parler avec un garçon, il lui avait arraché son jean pour la battre avec. Ses genoux tremblaient. Le temps commençait à se réchauffer, pourtant, la blonde portait encore des manches longues. Frileuse, lâchait-elle à demi-mot à son instituteur.
Lorsqu’elle rentrait, elle lançait son sac dans le couloir et courait jusqu’à la cuisine, où elle se dépêchait de faire la vaisselle. Préparait le repas, s’en allait à l’étage récupérer le linge, descendait au sous-sol pour le laver. Remontait dresser la table, frottait frénétiquement la chaise de la salle à manger avec un chiffon humide, de peur qu’il puisse y voir une tâche.
La porte s’ouvrit d’un grand coup sec ; et elle entendit alors les clefs, comme d’habitude, verrouiller la seule sortie. Le cliquetis s’étouffa dans la poche de Marty ; même sans le voir, la blonde le savait. Les yeux de l’enfant étaient rivés sur la table, et ses gestes devinrent de plus en plus frénétiques tandis que ses mains tremblaient. Le pas lourd de son oncle se rapprocha, et il la fixa.

« Bonjour Oncle Marty. » salua-t-elle poliment avant de se précipiter vers la cuisine américaine.
« ‘lut. »

Il s’arrêta. Elle aussi. Habituellement, il aurait directement posé ses pieds sous la table. Mais il avait avorté ses premiers pas, et se tourna lentement vers le couloir. Alice se raidit. Cela n’annonçait rien de bon. Son instinct lui criait de s’enfuir. Ses jambes refusaient cependant de bouger. Ne me tue pas. Ne me tue pas. Marty fit soudainement volte-face, rugissant :

« Ton sac traîne dans le couloir !
- P-p-pardon, Oncle Ma…
- T’as pas fait tes devoirs ? »

Il s’accéléra d’un coup, ses chaussures provoquant un bruit lourd, répétitif et stressant. Alice eut tout juste le temps de lever les yeux vers l’horloge qui indiquait 21 heures et de les baisser de nouveau sur ses pieds ; il était déjà là. Marty lui attrapa les cheveux, sans aucune délicatesse, et lui hurla à l’oreille :

« Mais merde, tu fous quoi ? Fais tes putains de devoir, tu mangeras après !
- O-oui !…
- Me réponds pas, putain ! » hurla-t-il en l’envoyant de l’autre côté de la cuisine, par la seule force de ses mains agrippées à la chevelure de la blonde.

Alice tenta de s’enfuir, ses yeux cherchant le couloir. Elle trébucha dans sa panique, ne réussissant pas à se relever à temps. Marty était de nouveau devant elle, et lui attrapa l’oreille en même temps que de tendre sa main dans les airs.

« Je suis désolée, je suis désolée, c’est pas ma faute, j’ai rien fait, je suis désolée ! »

Ses mots retentissaient dans toute la maison, pourtant, aucun son n’en sortait. L’enfant se cachait désespérément le visage, priant de toutes ses forces pour qu’il ne la blesse pas à la tête. Car, dans son enfer, le moins douloureux était encore d’être à l’école, au milieu d’enfants qui la détestaient, mais ne la battaient pas encore.



Alice s’était réveillée en sursaut, un matin, attrapant frénétiquement ses draps, débattant ses pieds avec la couette pour tout mettre par terre. Totalement paniquée, sa respiration s’était accélérée ; elle avait craint d’avoir encore fait au lit. Mais ce qui l’attendait était pire encore. Elle avait onze ans, ce jour là ; un anniversaire accueilli par quelques taches rouges sur son matelas. Bien évidemment, elle n’en dit absolument rien à son bourreau. L’enfant n’avait aucune idée de ce que ce sang signifiait ; et si elle craignait d’être gravement malade, elle redoutait davantage la réaction de Marty en voyant qu’elle avait salit les draps. Quand bien même c’était elle qui les lavait, elle risquait cher.
Elle resta des jours entiers à pleurer silecieusement dans les toilettes et plaquer ses culottes de papiers en espérant que cela suffirait, cachant les vêtements souillés à son oncle, se dépêchant de les laver avant qu’il ne s’aperçoive de quoi que ça. Bien évidemment, la supercherie ne dura pas longtemps. Ce jour là, les coups qu’il lui donna furent plus douloureux que jamais.

Arrivé à un tel stade, on ne se demande plus vraiment « Pourquoi moi ». C’est davantage un esprit de survie permanent, chercher à éviter toute blessure avant même de se demander pourquoi elles sont là. Bientôt, les enfants à l’école commencèrent à coincer Alice derrière un casier pour la persécuter. Les moqueries ne les satisfaisaient plus. L’image que la blonde renvoyait d’elle était si basse, si détestable que les adolescents s’acharnaient sur elle. L’adolescente se détestait tellement que les autres enfants de son âge la haïssait ; car il n’y avait pas, à ses yeux, d’autres options. Ils étaient son miroir. L’amour, la confiance, la joie étaient devenus des concepts abstraits. Elle tenta une fois d’avaler des médicaments. Tout juste des dolipranes et du paracétamol, rien ne pouvant la tuer. Car si la vie l’effrayait et la fatiguait, la mort était plus terrifiante encore. Lorsqu’Alice commença à avaler une deuxième plaquette, elle sentit une présence. Elle pensa tout d’abord qu’il s’agissait d’effets secondaires ; puis, la présence se révéla être une créature étrange ressemblant à un homme. Un peu comme un Ange déchu, ou la Mort, un truc comme ça. Elle avait un peu flippé sur le coup. D'un autre côté, elle voulait juste en finir. L'inconnu l'en empêcha. Des hallucinations, des peurs, des choses qu'Alice n'avait jamais expérimenté ; et dur de savoir s'il s'agissait des médicaments ou de l'homme. Elle se força à vomir tout ce qu'elle avait avalé, en pleurant toutes les larmes de son corps. La suite resta floue dans sa tête : elle se souvint vaguement l'avoir vu l'emmener à son lit, puis la bercer. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la créature n'était plus là.

Elle n'avait pas réussi à se suicider.
Au fond du trou ? Non, pas encore. Elle pouvait encore descendre, plus profond. Comme son Oncle, qui réalisant ses maigres charmes, commença à l’abuser.

Cela n’était parti de rien, pourtant.
Il lui avait fallu des jours et des jours, à cette enfant, pour se donner le courage de lui poser une question.

« Je… J’ai besoin de soutien-gorges.
- De quoi ? » demanda Marty, ses yeux ne quittant pas le téléviseur en face de lui.
« J’ai besoin de soutien-gorges. Les filles se moquent de moi, et j-je… commence à a-a-avoir des… des… de la poitrine…» Elle ravala sa salive et souffla : « ...je crois… » de façon presque inaudible. Coupable de demander une faveur pourtant indispensable.
« T’es plate, t’as pas besoin, on verra plus tard..» lâcha l’homme.

Il leva finalement ses yeux sur la jeune fille, qui serrait ses mains l’une contre l’autre, les épaules basses, et le regard craintif.

« Encore que… Fait voir ?
- Q-Quoi ?
- Fait voir, j’te dis. Vire ton haut. »

La suite ne fut qu’un enchaînement d’humiliations. Dénuder, peu à peu, son corps encore enfant, cherchant à devenir femme mais ancré dans une phase de puberté. Trop tôt, bien trop tôt. Le seul regard de son oncle sur sa peau blanche semblait la souiller. Son ventre se tordit dans tous les sens ; à chaque particule de peau que Marty observait, la bile d’Alice semblait remonter, lui laissant un goût désagréable dans la bouche. Il la fit tourner, l’observa. Puis, très calmement, déclara lui apprendre la suite des bonnes manières. Qu’elle sache un jour plaire à son mari. Comme si tu allais me laisser en avoir un. Pauvre enfant, qui depuis le deuil de ses parents, avait cherché amour et chaleur humaine. Les mains qui se posaient sur ses hanches étaient chaudes, certes, mais ce n’était pas de l’amour.
Les larmes qui coulaient le long de ses joues semblaient venir de son corps tout entier. Elles étaient parties de ses ongles, étaient remontées jusqu’à son coeur, comme pour amasser encore plus de larmes. Elles étaient descendues sur son bas-ventre, avaient tourné délicatement autour de ses cuisses, puis étaient remontées à ses yeux avant d’innonder son cerveau de douleurs qui n’avaient rien de physiques. Et pourtant, jamais rien ne lui avait fait aussi mal.
Non pas qu’elle avait cru un jour que son corps lui avait appartenu ; pas depuis qu’il était recouvert de bleus. C’était autre chose. Dans son coeur, dans son cerveau, dans son regard ; quelque chose s’était brisé, avait disparu. Et à sa place, un énorme gouffre, une ombre morbide s’était nichée.

Elle avait tenté bien des fois de se débattre. Mais c’était peine perdue. Le jour où il l’avait attaché pour sévir, elle s’était juré de ne plus jamais se défendre. De se laisser faire. De se perdre.
Il ne lui restait plus qu’à prier un dieu inexistant. Qu’il abrège ses supplices. Qu’il l’achève sans douleur. Qu’il m’aide, par pitié.



Les lames de rasoir qui déchiraient sa peau ne lui donnèrent pas le répit attendu. La blonde ne se coupait pas les veines dans le bon sens, consciemment ou non. Alice réessaya maintes fois de s’ôter la vie ; par les médicaments, par les rasoirs, et même par les détergents. Mais ses gestes étaient à chaque fois abortés. Lorsqu’elle tenait dans ses mains les objets de ce qu’elle pensait être sa délivrance, l'inconnu se révélait. La blonde pouvait le sentir. Elle s’en persuadait, en tout cas. Elle avait quatorze ans. Si elle avait put imaginer, par le passé, que cela puisse être une hallucination, elle changea d’avis et s’inventa tout simplement un ami. Elle discutait avec lui comme s’ils se connaissaient depuis des années, pour se donner l’illusion d’avoir un être cher à ses côtés. Avec lui, sa vie lui semblait un peu plus supportable. Quelques courts moments de répit, de sourires bien trop rares sur son visage. La blonde s'attacha au dénommé Aldous si bien qu'il était difficile de savoir si elle tentait de se suicider pour mourir, ou pour le voir. Un peu des deux, très certainement.

Elle tenta d’en parler avec une institutrice de son collège. Cette dernière nia toute possibilité d’existence d’un être surnaturel. Elle conseilla à Marty de faire consulter sa nièce par un psychologue. La jeune fille fut sévèrement punie pour être allée voir l’infirmière. A ce jour, Alice fut totalement incapable de faire confiance à un adulte, pour toujours. Ces mêmes adultes qui la voyaient avec des bleus, qui observaient des adolescents l’insulter, la frapper, sans jamais rien dire. Elle avait été bien sotte d’espérer trouver un soutien quelconque. Tous n’étaient pas Marty ; mais tous étaient pourris. L’adolescente s’enfonça un peu plus dans la solitude, creusant encore un peu plus sa tombe, camouflant son corps en vie sous la poussière.

Etonnamment, Marty arrêta de la frapper pendant quelques semaines. Alice s’en réjouit malgré elle ; craignant d’éventuelles représailles, elle ne changea rien à son comportement, profitant juste de ce répit après sept années de souffrances. Ses bleus s’effacèrent peu à peu. Les mots perfides que lui crachait son oncle, cependant, redoublèrent. Comme pour compenser. Mais Alice n’avait déjà plus d’ego, plus d’amour propre. Les méchancetés qu’elle recevait lui semblaient être une réalité plus qu’une insulte. Elle espérait secrètement que ces jours puissent durer éternellement ; ils n’étaient pas heureux, mais ils restaient plus doux que les précédents.
On frappa un jour à la porte. Cela n’arrivait jamais. Une très gentille femme, bien habillée, pénétra dans la demeure ; et au sourire hypocrite de son oncle, qui pour la première fois depuis des années prépara le café, l’adolescente comprit immédiatement. Un agent des services sociaux. De toute évidence, Marty reculait pour mieux sauter.

L’inconnue lui posa de nombreuses questions, parfois indiscrètes. Naturellement, l’adolescente s’était montrée hostile, et cachait la vérité. Même si au fond, elle savait que son oncle ne la tuerait pas, elle craignait tout de même qu’il puisse le faire. Ironie, alors qu’elle cherchait la mort par tous les moyens. Néanmoins, elle ne voulait pas décéder sous les coups de ce porc.
Les services sociaux ne revinrent plus jamais. On avait forcé Alice à aller voir un psychologue une fois par mois ; une perte de temps et d’argent, selon elle. Une longue heure de silence, où la blonde fixait le plafond sans rien dire. Parfois, les larmes lui montaient aux yeux. Mais c’était tout. Ses pleurs silencieux, elle les gardait pour elle et son ami imaginaire.

Les sévices avaient bien évidemment repris après cette courte histoire. Alice arriva bientôt à ses limites. Son esprit était déjà brisé, bien plus que son corps, et chaque jour, elle priait elle-ne-savait-quoi pour qu’on vienne la tuer. Incapable de se donner la mort, elle décida d’aller la chercher par elle-même. Quelques semaines après son dix-huitième anniversaire, la jeune fille enfila ses baskets et son short en plein milieu de la nuit. Son coeur n’avait jamais battu aussi vite. Le plus discrètement possible, le bruit de ses pas recouverts par les ronflements de son oncle, Alice s’approchait de la fenêtre de la cuisine. L’entrée était comme toujours fermée, et les clefs dans la poche de Marty. La blonde passa par l’encadrure tant bien que mal, le genoux appuyé sur le plan de travail. Ses hanches manquèrent de la coincer, mais elle put se dégager ; son pied fit tomber la pile de couverts qui séchaient sur l’évier.
Les jambes d’Alice se raidirent tout d’abord, en même temps que ses yeux s’écarquillèrent de peur. Puis, dans la panique et dans l’instinct, elle se mit à courir, de toutes ses forces. Partir, le plus loin possible. S’enfuir, et ne jamais revenir. Jamais.

Elle n’avait même pas songé à continuer de vivre, simplement libérée du poids de son oncle. Non. Une vie dans la rue, la poussière et la misère, alors qu’elle ne valait rien, n’était rien. A quoi bon. La mort n’était plus pour elle une simple délivrance ; c’était une nécessité pour les autres. Comme si le monde s’en porterait mieux. De toute façon… personne ne la pleurerait. C’était tout comme.
Alice marcha de longues heures le long d’une route, effrayée que son oncle puisse débouler en voiture, mais rassurée qu’elle puisse se jeter sous les roues si jamais cela arrivait. Ses pensées étaient de plus en plus morbides, et elle appelait, de toutes ses forces, à la délivrance. Pourtant, ses jambes continuaient de la porter. Mourir, vraiment ? C’était plus comme si elle n’avait jamais considéré qu’elle pouvait encore vivre.

Une femme la prit en stop. Alice ne dit pas grand chose, n’attendant rien, n’espérant rien. Si, peut être espérait-elle que la rousse soit une tueuse en série, ou quelque chose comme ça. Sinon, elle la déposerait simplement loin d’ici, et c’était tout aussi bien.
Sans doute je-ne-sais-quoi entendit sa prière, car la conductrice ne s’avéra pas être une sainte. Elle arrêta la voiture près d’un sous-bois ; une scène tout droit sortit d’un bouquin.

« Tu as déjà eu envie de tuer quelqu'un ? » demanda la blonde, le regard vague.
« Tout le temps. Maintenant aussi. »

Alice observa l’étrangère creuser sa tombe. Quelque part, cela la soulageait. Elle pourrirait sous terre, et pas dans un lit à demi-nue. Quant aux bleus… Une fois sa peau disparue, on n’y verrait que du feu. Ses intestins se nouèrent. Elle désirait mourir, elle en était persuadée. Pourtant, en cet instant, elle avait peur. Même immobile, même avec un regard éteint et un sentiment de soulagement, ses entrailles criaient un dernier instinct de survie. Elle le tuerait, ça aussi.
La blonde empêcha l’inconnue d’utiliser du chloroforme. Elle n’avait plus qu’une hâte : que cela se termine, enfin.

La dernière image présente dans son esprit fut cette inconnue lever sa pelle. Puis plus rien. Du noir. Un peu d’espoir. Et de la peur, aussi.
Alice rouvrit pourtant les yeux. Blessée, dans une chambre d’hôpital. En réalisant qu’elle était vivante, la jeune femme se mit à pleurer. Difficile de savoir s’il s’agissait de frustration ou de soulagement. De désespoir, en tout cas, cela était certain. Triste, effrayée, désemparée, Alice s’accrocha un peu à cette étrangère qui l’avait assomée. Son dernier espoir. Elle s’attacha à ce désir malsain : cette femme pouvait la tuer. Voulait la tuer.

D’ailleurs, pourquoi ne l’avait-elle pas fait ?
La blonde discuta avec Aldous, qui était visiblement resté à son chevet. Bloquée dans ce lit d’hôpital, silencieuse aux questions des infirmières, elle implora son aide. Elle devait revoir cette rousse.

MYRIAM alias Madame Poulpe
Je suis un poulpe planqué au fond de la mer. Commença vous ne me croyez pas ? Si, si, je vous assure. On a même la fibre, ici. Sinon, c’est un gros nounours parlant qui m’a attiré dans le coin en agitant un petit drapeau « Alice wanted ». Oui, un ours qui parle. Non, vraiment, je ne vis pas dans un zoo, pour de vrai !




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Dernière édition par Alice Sedgwick le Jeu 1 Sep - 21:03, édité 1 fois
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Thomas Walker
BLOOD, LUST & DIAMONDS
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Messages : 79 Je suis arrivé(e) le : 27/05/2016 Sous les traits de : Aaron Johnson Je me dédouble : Sophie la Pixie Pseudo : 3/4 Licorne Crédits : Mon ordi de love & Tumblr/Giphy[gif) Points : 425 Couleurs RP : #018A7F Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return Tumblr_mhff0qB9EM1r8s9rlo2_250

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C'est Mara qui va être contente ! :exit:

BIENVENUE L'HUMAINE, (pour l'instant ! :asn:)
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Elijah Rosner
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Bienvenue par ici ! Amuse-toi bien :bubble:
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Shawn Jiang
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Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return EmptyDim 28 Aoû - 20:10
Haaan excellent choix de scénario  :ohoui: Tu vas ravir Mara, qui est quelqu'un de super en plus  :)  En tout cas, j'ai hâte de voir ce que ça va donner  :bwe:
Et je n'oublie pas le plus important : bienvenue parmi nous  :hug:

P-S : J'aime comment tu as écris ton histoire :zozo:
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L. Asher Sheppard
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J'ai : 25 ans Age d'apparence : 25 ans aussi Je travaille comme : Barman au Blue Devil Actuellement, je suis : Célibataire Espèce : Bébé stryge Niveau social : Entre pauvre et modeste Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return Tumblr_o03jd6nNO31umq1i8o1_250

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Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return EmptyDim 28 Aoû - 21:00
Bienvenue à toi et excellent choix de scénario :brille: J'attends cependant l'accord d'Aldous et Mara avant de traiter ta fiche :3
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Dante Boogeyman
I ain't nobody's bitch
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Messages : 339 Je suis arrivé(e) le : 22/07/2016 Sous les traits de : Norman BADASS Reedus. Je me dédouble : Bastian. Pseudo : Boogey. Crédits : Boogey pour le vava. || Okinnel pour la sign. Points : 3926 Couleurs RP : #009966 Beating Me Down

J'ai : 42 ans. Age d'apparence : Une petite quarantaine. Je travaille comme : Patron du Blue Devil, un casino insalubre. Actuellement, je suis : Veuf... Niveau social : Modeste, avec de grosses rentrées d'argent ces jours-ci... Alice - Dreamers... They never learn beyond the pont of non return Tumblr_npu6olORkB1rh6rw0o2_250
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Micah Rosner
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