Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis les événements de l'opéra. Des instants qui resteraient sans doute graver au sein de la mémoire de l'alchimiste et qui conditionneraient énormément de choses. Bien trop. Depuis ce soir-là, Oreste ne pensait plus, dormait encore moins que d'habitude, et la nourriture restait minablement seule dans les placards, dédaignée par l'homme. Quant au mal qui l'habitait, il se tenait tranquille, mais aux aboies, prêt à bondir et à s'emparer de ce qu'il lui restait de cœur. Oreste n'en avait plus beaucoup, mais il tenait quand même à conserver tout cela.
Maintenant qu'Elle était revenue à Ottawa, ses jours possédaient un autre attrait, de nouvelles couleurs, teintés de blond et de son de violon. Et s'il n'était pas aussi indécis, il lui aurait tout dévoiler ce soir-là, au détour du couloir des coulisses. Mais Hécate l'avait troublé. Et il le savait, il savait que si elle venait à revenir dans sa vie,
Faire les cent pas chez lui avait creusé son parquet, et il était grand qu'il cesse de ressasser le passé. Sa mémoire faisait boum, son corps réclamait un peu de soleil, et son moral avait besoin de la tornade que représentait sa cadette. Willow avait beau avoir le pire caractère de tout le Canada, elle n'en restait pas moins sa petite sœur, adorée qui plus est. Néanmoins, depuis son retour, l'aîné cherchait à la voir pour se distraire et rattraper le temps perdu. De lui faire comprendre qu'elle comptait pour lui et que sa simple présence amenait un peu de bonheur, comblait le manque que son absence avait malgré tout causé. Tout cela, il voulait qu'elle le sache. Et il était persuadé qu'elle voulait lui signifier la même chose. Même s'ils étaient bien incapables de se le dire... C'était le propre de cette fratrie de détourner les mots, d'étioler les sentiments pour ne se dire que l'essentiel.

Aussi, il partit en direction du manoir de Wood's Road. Pour être honnête, ce n'était pratiquement jamais lui qui s'y rendait de lui-même, préférant la tranquillité de sa tanière ponctuée de quelques explosions plutôt que d'affronter des terres inconnues et potentiellement dangereuses. Et par dangereuses, il entendait par là la présence non-négligeable du colocataire de Willow, qui, sans se mentir, déplaisait franchement au frangin. Tout simplement parce que celui-ci l'observait non seulement de manière étrange, mais aussi presque effrayée. Bon, Oreste n'était pas l'homme le plus typique au monde. Bien au contraire, même. Il en était bien conscient et s'en fichait bien, peut-être que le regard des autres sur son visage blafard. Mais cet homme, ce n'était pas qu'un simple inconnu, qu'un vague passant qu'il oublierait au détour d'une rue. Saltzman était un élément important de la vie de sa petite sœur. Et il avait la nette impression que l'un n'allait pas sans l'autre. Que Willow et ce... Darwin était un duo en fer forgé, impossible à briser.
L'idée ne lui plaisait pas, mais c'était ainsi. Alors, il ferait des efforts... jusqu'au point de rupture, qu'il espérait lointain.

Se garant près de l'entrée, il jeta un coup d’œil à la bâtisse qui s'étendait devant lui, et qui à première vue faisait sans doute le double, si ce n'était le triple de la sienne. Sans compter les terrains qui s'étendaient tout autour, et l'écurie qui abritaient bon nombre de spécimens d'équidés, au regard bien plus malin que le blond qui se targuait d'être le propriétaire des lieux... Le professeur de physique éteint la radio qui diffusait en boucle les mêmes titres d'informations, sortit du véhicule et écrasa au sol la cigarette qui vivotait au bout de ses lèvres depuis qu'il avait pris la route. Une mauvaise attitude qui s'était accrue depuis son divorce.
Il marcha jusqu'à l'entrée. Entrée qu'il s'empressa de frapper, bien qu'étant un partisan de la non-violence. Et à ça, il n'eut aucune réponse, et son geste fût simplement récompensé par la porte qui grinça doucement, lui indiquant sans un mot qu'il pouvait entrer. Le pouvait-il seulement ? La maison semblait vide.

« Willow, tu es là ? Monsieur Saltzman ? Il y a quelqu'un ? »

Pénétrant finalement à l'intérieur, l'alchimiste regarda partout autour de lui. De peur sans doute de croiser Darwin à l'improviste. Il observait tant et si bien que son attention fût captée par chaque élément composant l'entrée, les tableaux, les miroirs, les décorations diverses. Et évidemment, rêveur chevronné, Oreste ne fit pas attention à ce qui se trouvait tout proche de lui, les yeux rivés vers l'ailleurs, l'envers du décor. Ainsi, ce fût naturellement qu'il heurta une statue près de l'entrée, statue qui tomba dans un fracas presque tragique, digne des plus belles pièces mythologiques. Oreste contempla les débris avec des yeux aussi ronds que ceux, morts, de la tête de marbre à quelques centimètres du corps figé. Son corps se figea lorsqu'il entendit des pas dans l'escalier le plus proche... Son sort, lui sembla-t-il, était scellé.

« Oh... bon... sang. »

Une seconde suffit pour que l'alchimiste se retrouve projeté contre le mur adjacent. Comme la pire des crêpes, Oreste était littéralement étalé, pressé contre la paroi, sans avoir la moindre chance de bouger ou de s'échapper. Il aurait pu croire que le karma s'abattait terriblement rapidement sur les malchanceux, mais quand il rouvrit les yeux, son regard ébahi se posa sur le courroux lui enserrait le cou. Le Stryge, tout poils et plumes dehors. Il déglutit avec peine, tenta de ravaler l'arrêt cardiaque que lui avait causé cette… désagréable créature et s'empressa de faire une petite prière intérieure lorsque ses pupilles dilatées se posèrent sur les crocs scintillant. Franchement, la syncope n'était pas loin. Mais heureusement, il ne savait pas par quel coup du destin d'ailleurs, l'espèce de gargouille se ravisa et sembla se radoucir légèrement quand il comprit à qui appartenait la gorge qu'il en train de comprimer entre ses doigts.
Il finit par rejoindre le plancher des vaches – ou des chevaux, en l'occurrence – quand le blond finit par reprendre sa forme humaine, autrement plus profitable pour Deslauriers. Au moins, ainsi, ils faisaient à peu près la même taille… et le rapport de force semblait un peu plus égale.

Alors qu'il toussotait pour reprendre le cours de son souffle, massant la peau de son cou qu'il imaginait déjà déchiré d'un coup de griffes, Oreste écoutait ce que le Stryge avait à dire en guise d'excuses pour l'avoir violenté. Un cambrioleur ? Non mais, il l'avait bien regardé, ce dégénéré bouffeur d'hémoglobine ? Même s'il n'était pas non plus une brindille, Oreste n'avait clairement pas la carrure, ni le courage de tenter de dérober les biens d'une telle baraque ! Et puis, en plein jour… Honnêtement, si jamais la créature avait déjà eu affaire avec un tel individu, eh bien cela aurait sans doute été le pire voleur que la terre ait porté.

« C'est rien… Vous ne pouviez pas savoir... Bonjour, Darwin… », maugréa-t-il alors qu'il se racla la gorge, la respiration encore légèrement saccadée, avant de se figer à l'instar de Darwin.

Son propre regard se posa sur la statue qu'il avait brisé, puis sur l'homme, puis de nouveau la statue, puis à nouveau l'homme. Un rire nerveux passa le seuil de ses lèvres, alors que le professeur souriait pour tenter de dédramatiser cette situation qu'il savait potentiellement dangereuse. Voire même, extrêmement dangereuse. Bon, d'accord, Oreste n'avait aucune chance de survie. Surtout avec le ton et la condition sine qua none que Darwin venait de lui imposer. Sous couvert de menaces. S'il ne trouvait pas une solution très rapidement, il finirait en casse-croûte pour amateur de statues courroucé.

« Ah, euh… Je comprends votre colère, mais, hum… N'y a-t-il vraiment aucun moyen de s'arranger ? Parce que, voyez-vous… Mon compte en banque est loin d'égaler le vôtre. Et malgré tout, ça m'embêterait un peu de finir au fond de votre estomac. Et je ne suis pas vraiment certain que Willow apprécie ça non plus. »

Tout en parlant, son propre ton s'était affaibli, sa confiance aussi, et il avait fait quelques pas en arrière vers le mur derrière lui qui, quelques minutes plus tôt, lui aurait fait office de tombeau. Et s'il ne renversait pas la vapeur, il avait de grandes chances de bel et bien y rester. De la confiture d'homme contre les parois du manoir...

« Ecoutez, je crois que l'on peut… réparer ça ! J'ai le sort qu'il faut ! Enfin, je suis certain que ça va fonctionner ! Poussez-vous ! »

Pris d'un élan de courage soit terriblement inconscient, soit parfaitement idiot, Oreste repoussa le Stryge sur le côté et s'approcha de la statue décapitée sur le sol. Il fronça les sourcils, examina rapidement la situation, et finit par se concentrer suffisament. Une vague formule, sans doute très nébuleuse pour le Stryge, s'éleva dans l'air et la magie afflua dans la pièce, lente, suprême, implacable… et surtout, diablement utile. Un jet de lumière, quelques secondes suspendues et… quand Oreste ouvrit les yeux, il put voir le fruit de ses efforts et de son talent sous les yeux.

La statue était de nouveau debout, fière… Oui, mais, en chocolat. Idéale pour les fêtes de Pâques.

La panique et le stress étaient sans doute le pire catalyseur magique du monde...

Bon. Il aurait pu faire largement pire. La panique avait déjà déréglé ses pouvoirs de manière beaucoup plus importante que de simplement transformer du marbre en chocolat... Mais tout de même. Ce n'était pas ce qu'il attendait... Et il savait qu'il n'aurait pas forcément de seconde chance. Observant son œuvre digne des meilleurs artisans suisses, il ne put s'empêcher de ressentir une certaine forme de peur, mais aussi et surtout beaucoup, beaucoup d'appréhension... Que ferait un stryge en colère face à ce genre de farce ? Une créature aussi imprévisible pouvait avoir n'importe quelle réaction devant une telle démonstration d'incompétence... Oreste ne pouvait le nier. Et même si Saltzman était un imbécile doublé d'un rustre, ses menaces ne sonnaient pas fausses, et n'avaient rien de léger. L'alchimiste déglutit. Devant son expression, écoutant ses mots... Darwin semblait prêt à véritablement l'engloutir si sa statue ne retrouvait pas sa splendeur d'antan.

« Euh, je... hum... »

Ses arguments ô combien fournis ne paraissaient d'aucune utilité face à la détermination de l'oiseau de nuit. Ainsi, les faits étaient contre lui. Si le prochain sort n'était pas le bon, l'aîné Deslauriers serait dans les plus beaux draps du monde... et y dormirait pour toujours.
Il contempla tristement la figure de cacao brisée sur le sol, victime du caprice du blondinet immortel. Fronçant les sourcils, il balbutia nerveusement le sort qui lui avait permis de reconstruire la précédente, et un instant plus tard, elle s'étirait de toute sa majesté, aussi resplendissante que ne l'était son homologue précédemment détruit. Mais toujours aussi... forte en chocolat.
Le cerveau d'Oreste carbura. C'était un cas épineux. En reconstituant à nouveau l'objet, il lui sembla que quelque chose clochait, au-delà du fait qu'il avait transformé une oeuvre d'art en oeuvre d'assiette. Il s'en approcha, ou plutôt, fuit la présence trop insistante de Darwin et de son regard condescendant. C'était pourtant un simple sort de transmutation. Un changement d'état. Il était parvenu à faire le plus dur, à savoir, remonter la source pour retrouver sa forme initiale. Il ne restait plus qu'à se lancer, et faire en sorte qu'elle ne soit pas cachée dans le jardins lors des fêtes de Pâques...
Oreste posa la main sur la surface laquée du bras de chocolat qui se présentait devant lui. Il tenta de faire abstraction de tout ce qui se trouvait autour de lui. Le manoir, le Stryge, ses bévues, tout ça était ailleurs, relégué au second plan. Se concentrant sur les battements irréguliers de son cœur, il puisa dans cette énergie unique qui, peu importe son état, resterait au fond de ses veines, à couler aux côtés de son sang. Sa magie, interne, il devait lui faire confiance. Ne pas céder aux pressions externes et avoir confiance en son propre potentiel, à tout ce qu'il était déjà parvenu à accomplir... aux exploits, aux victoires. Le simple fait d'être encore vivant en était une.
Les yeux fermés, sa concentration était complètement sienne, pas un gramme de son esprit ne voguait ailleurs. Il captait quelque chose... son instinct ne le trompait pas. Contrairement à ce que cachait ce tour de passe-passe étrange. La pulpe de ses doigts contre la sculpture, il prononça un nouveau sort, plus lentement, plus méthodiquement, comme s'il s'agissait de quelqu'un d'autre... D'un homme moins prompt à s'inquiéter au moindre croc luisant à la lumière. L'air, autour de lui, changea à nouveau de manière caractéristique. Le flux de ses ancêtres était de nouveau réveillé, et l'impact de ses mots eut un effet immédiat sur la matière. Une certaine chaleur émanait de sa main, plaqué contre la matière qui, par conséquence, se mit à fondre. Le liquide brun laissa bientôt place à  ce qu'il recouvrait, comme un nappage dissimulant la plus étrange des surprises.
Le marbre blanc surgit sous sa paume, tandis que bientôt, toute la statue réapparût. Ce n'était donc bel et bien qu'une couverture sucrée... Quelques secondes suffirent pour que le sol soit inondé de chocolat fondu, mais la pièce de marbre était comme neuve, jaillissant sous le revêtement imposé par l'alchimiste lors de sa précédente bourde.
Un soupire de soulagement passa le seuil des lèvres du professeur. Il pourrait retourner chez lui en un seul morceau... et c'était indéniablement la meilleure des nouvelles !

« C'est bien du marbre... Pas de la guimauve ou je ne sais quoi d'autre... », déclara-t-il avec un léger rire, avant de se tourner vers l'ange noir. « Plus d'inquiétude à avoir !... si ce n'est peut-être pour votre sol. J'espère que vous avez une bonne serpillière. »

En effet, les deux hommes pataugeait désormais dans une petite marre de chocolat fondu qui s'étalait telle une marée noire autour d'eux... Mais, au moins, Oreste avait réparé ses bêtises. De là à en avoir écopé d'une autre... Là était la question...

Quelle journée. Mais quelle journée. Si on lui aurait dit un jour que sa magie interne lui aurait servi à changer le chocolat en marbre, il aurait sans doute rit, et tourné les talons. Mais il faut croire qu'une fois rentré dans le domaine du Stryge, il pouvait s'attendre à tout. Même que son propre stresse conduise à des situations... pour le moins étranges.
Cependant, il était soulagé que cet incident soit clos. Car manifestement, l'humeur massacrante de Darwin avait fondue avec le chocolat recouvrant la statue, dans lesquels ils trempaient toujours. Avant qu'ils ne quittent la cuisine après la mention de servantes qui s'occuperaient de ça... L'expression d'Oreste s'en fit plus confuse : Darwin avait vraiment tout un personnel à son service ? Il n'avait croisé personne en venant...

Il but d'une traite le verre d'eau servi, se remettant de ses émotions, tandis qu'il écoutait les paroles du blondinet en face de lui. La mine légèrement contrite par les récents événements, il soupira par la suite et tapota légèrement contre le verre, sans réellement savoir quoi dire.

« J'ai un peu ma part de responsabilité là-dedans... J'aurais dû lui passer un coup de fil avant de venir... », déclara-t-il sans plus, haussant les épaules. « Mais je suis content de la savoir au travail malgré tout. D'après ce que j'ai compris... c'est plutôt rare. »

Un petit sourire naquît enfin sur le visage d'Oreste. Il ne voulait que le meilleur pour elle, et un travail stable en faisait parti. Même si manifestement, elle n'avait pas à s'inquiéter des jours de creux grâce à la situation financière de Darwin, au fond, son frère préférait la savoir indépendante et capable de prendre son envol quand elle le voudrait. Comme elle l'avait déjà fait...

Une nouvelle réplique du Stryge le sortit de ses pensées. Elle mêlait cheval, sorcier et... beau-frère ?!
L'esprit crédule d'Oreste concernant sa famille le poussa à lâcher le verre qui se brisa au sol sous la surprise de cette annonce. Il ne savait s'il devait y croire ou non avec le recul, mais la réaction instantanée de l'alchimiste fût plus qu'éloquente.

« Ah !! Mince, euh, je... désolé... »

Il se pencha pour ramasser les morceaux avant qu'une jeune femme ne le fasse à sa place, arrivant de nulle part, vêtue comme une soubrette avant de disparaître, laissant un sol propre et nette devant le regard confus d'Oreste. Forcé de passer à autre chose, il soupira à nouveau et se contraint à suivre Darwin à l'extérieur vers le haras, où il entendait déjà les hennissements de leur dizaine de compères à quatre pattes. Oreste n'avait pas particulièrement peur des chevaux, ni même de monter dessus, seulement... il n'était jamais vraiment à l'aise dans la mesure où, en effet, il n'en avait jamais fait. Et la dernière fois qu'il avait tenté l'expérience, Willow était là pour littéralement prendre les rennes de l'opération... Alors quand l'un d'eux lui fût présenté par le grand blond, il fronça les sourcils avant d'entendre le nom... puis de sourire nerveusement.

« Je la retiens, celle-là... », marmonna-t-il avant de secouer la tête et de soupirer à nouveau. Voilà qu'il était coincé avec un poney de taille anormalement grande, qui lui souffla contre le visage de manière fort peu agréable.

Un coup d'oeil vers les bombes alors que Darwin lui parla d'une obscure rose pailletée que Willow lui avait confectionné, et Oreste s'en saisit d'une qu'il enfila rapidement. Plus vite sa sœur rentrait, plus vite lui-même pourrait partir et se reposer de cette journée riche en émotion... Mais pour l'heure, il devait chevaucher du poney. Bien bien bien...

« Gentil, gentil... mignon hein ? », marmonna-t-il à l'animal avant de l'enfourcher en tremblant légèrement. C'était une bête certes petite, mais massive, et les pieds du professeur ne touchaient même plus le sol. Heureusement que le ridicule ne tuait pas...

L'animal trotta gentiment quelques minutes, le temps de rejoindre une piste non loin, et c'est à ce moment précis que les choses se gâtèrent. En effet, si tout allait bien jusque là, tout se détraqua en quelques secondes. Electrocutionist se mit à galoper plus rapidement que de raison, sans doute enivré par le fait de pouvoir courir librement hors de son box. Mais bien sûr, son cavalier lui, ne l'entendait pas de cette oreille.

« Moins vite, moins viiiiiite... !! Aaaaaah !!! »

C'est qu'il avait cabré l'animal !! Et d'une force insoupçonnée ! Oreste avait volé quelques secondes dans les airs, et ne put qu’atterrir plus loin, face contre terre... et dignité piétinée par un satané poney.

« Aaaaaouh... hmph... »

Il tenta de se redresser, avant de sentir une vive douleur lui scinder le visage en deux. Oh non... Voilà qu'il avait le nez cassé. Tout ça parce qu'il avait eu le malheur d'aligner les bourdes dans ce temple de la connerie que représentait le manoir Saltzman.

Quelle journée. MAIS QUELLE JOURNEE !