Nom : MacLean, le nom de cette famille qu'elle n'a pas connu bien longtemps et dont elle ne garde aucun souvenir . Elle n'y est pas particulièrement attachée, voire même pas du tout. après tout, c'est le nom de la famille qui la chassée à la naissance, sans qu'elle sache jamais pourquoi, la condamnant a cette vie de foyer et de familles d'accueil jusqu'à ses dix huit ans. Prénom(s) : Isobel June. C'est du moins ce qui est écrit sur son acte de naissance. Mais de là a savoir ce qui a motivé le choix de ces prénoms, c'est une autre histoire. Après tout, il aurait fallu que ses parents biologiques lui en parlent pour cela. Âge : 27 ans. Date de naissance : 17 Mars Nationalité : Isobel possède la double nationalité, Britannique et Canadienne. Elle a en effet demandé la seconde à vingt-trois ans, après avoir passé cinq ans sur le territoire. Origine(s) : Isobel n'a que très peu de connaissances sur sa famille d'origine, n'ayant d'eux que son nom. Elle sait qu'elle est écossaise, pas difficile me direz vous avec un patronyme pareil. Mais après ? Mystère. Sa famille l'a, après tout, abandonnée à la naissance. Est-ce de là qu'elle tient sa petite particularité ? Peut être, elle n'en sait rien et ignore tout de sa famille, du folklore qui l'accompagne et de son histoire. Pouvoir :  Aérokinésie, l'air, chose impalpable, insaisissable. Sauf pour Isobel. Elle manie l'air aussi aisément qu'elle le respire. Métier (études) :  Guide la National Gallery. Niveau social : Isobel gagne plutôt bien sa vie,mais pas de là a rouler sur l'or non plus. Elle épargne soigneusement, ayant déjà connu le manque dans sa vie. Statut marital : Célibataire. Elle a du mal a faire confiance, a laisser qui que ce soit entrer dans sa petite bulle. Orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Avatar: Ksenia Solo Crédits: fassylover + tumblr Personnage: Inventé Petites curiosités Famille et proches - Isobel ne connait rien de sa famille. Elle ne l’a jamais connue et ne cherche pas particulièrement à se faire connaître d’eux. Elle a changé de pays, commencé une nouvelle vie. Pas question de se tourner vers le passé. La seule personne qu’elle aurait pu considérer comme étant sa famille était la vieille Miss Andrews qui s’occupait d’elle entre deux foyers. Alors autant dire que des proches, elle n’en a pas tant que ça. Elle tente lentement de se faire une place à Ottawa où elle vit depuis quelques années. Elle a des connaissances oui, mais des proches ? Difficile a dire. Maitrise de l'alchimie - Il est généralement ardu de maitriser quelque chose que l’on ne connait pas ou peu. Car durant la majorité de son existence, Isobel a tout simplement tout ignoré de l’alchimie, ignorant son ascendance et ce que cela pouvait bien signifier. Elle en ressent une profonde colère et un dégout marqué pour ses parents biologiques, qui l’ont lâchée dans ce monde en ignorant tout de sa nature. Elle se sent empotée, stupide, balbutiant dans l’art de l’alchimie comme un enfant peinant à faire ses premiers pas. Maitrise du pouvoir - Allié fidèle, sans doute la seule donnée immuable de son existence. Car le décor avait beau changer au fil des mois, les visages ne restant jamais les mêmes bien longtemps, elle s’est raccroché à cela. Cette chose, cette partie de son être qui effrayait les autres et la faisait retourner au foyer immanquablement. Son don, son anormalité, c’est ce qui l’a défini toute son existence. Elle a l’impression de le connaître aussi profondément que le grain de beauté qu’elle a sur sa clavicule gauche, le maniant aisément, sans effort. Manier l’air qui l’entoure est devenu aussi facile pour elle que de respirer ou de marcher, elle le fait sans y penser maintenant. Points faibles - Est-ce dû au fait qu’elle est orpheline ? Sans doute. Et cela l’agace profondément. Isobel déteste les clichés, alors en être un soi-même l’horripile au plus haut point. La peur de l’abandon. Elle ne supporterait plus qu’on l’abandonne, qu’elle s’attache à quelqu’un pour que cette personne la laisse derrière, le cœur en lambeau. Alors elle s’isole, ne laissant de prise à personne ou presque. Car pour que les autres vous blessent, vous devez les laisser s’approcher. De plus son manque de maitrise de l’alchimie pourrait en faire une proie facile. Elle débute dans cet art, comprenant à peine les premiers balbutiements de cet art complexe et délicat. Elle ne peut pour le moment que compter sur son don, ce qui, aux yeux de certains, peut sembler bien peu.

  


   qualités
   Débrouillarde
   Courageuse
   Rusée
   Ayant un sens de l'humour, certes particulier, mais présent tout de même
   Hédoniste
  Opiniâtre
  Pugnace
 Ambitieuse
   défauts
   Distante
   Rancunière
   Cruelle
   Impulsive à l'excès
   Impatiente
  

Elle n’est plus cela. Cette petite fille apeurée et perdue. Seule dans son petit lit froid, un parmi les autres de cette petite chambre impersonnelle où elle dormait avec trois autre filles dans le foyer. Elle n’est plus cette gamine désespérée à ce que quelqu’un la remarque, l’aime et la sorte de cette misère. Elle n’est plus cette enfant rêvant, nichée au creux de ses couvertures élimées, que ses parents viendraient la chercher, et l’emmènerait vivre loin, dans une grande maison où elle ne manquerait plus de rien. Elle serait dorlotée, aimée, ne connaitrait plus le froid humide et mordant des hivers de Grande Bretagne. Mais elle se réveillait toujours seule, ses rêves envolés. N’ayant que ses frêles petits bras pour lui étreindre le buste, histoire de faire taire la douleur lancinante qui ne la quittait jamais  lorsqu’elle revenait encore et toujours au foyer. Un échec de plus, toujours un échec. Est-ce à cause de ce nombre croissant de déception qu’elle a fini par perdre espoir ? Peut-être. Isobel a appris à ne compter que sur elle-même, et de la manière la plus dure qui soit pour une enfant déjà fragilisée. Quand le monde qui vous entoure vous tourne le dos et vous laisse vous débrouiller seule, vous faites ce que vous pouvez pour survivre. Et c’est une chose à laquelle l’écossaise est douée. Survivre, aller de l’avant, toujours. Mais pas n’importe comment. Isobel sait que la vie est loin d’être un épisode des Bisounours, et qu’elle devra se battre pour avoir ce qu’elle attend de la vie. Alors elle avance, un combat après l’autre, en se protégeant. Car elle n’est plus cette petite fille étrange que tout le monde repoussait alors qu’elle ne souhaitait avoir qu’une famille aimante. Les autres l’ont tellement fait souffrir qu’elle s’en protège en les gardant à distance. Froide, méfiante. Mais ces années de privation l’on aussi amenée à apprécier les petites choses de l’existence, un resto, une bonne bière, elle ne se refuse rien, prenant ce qu’elle veut et qu’on lui a si longtemps refusé.   Cruelle et mesquine, elle ne reculera devant rien pour l’avoir. Elle n’est plus cette petite fille fragile. Cette dernière est morte en même temps que son espoir. Ou peut-être bien que non.

La neige tombait paresseusement sur la capitale canadienne. Il était loin le fog londonien dans lequel elle avait baigné quelques années. Ottawa était la ville qui avait le plus longtemps accueillie la jeune alchimiste. Les déménagements avaient rythmés sa vie, aussi bien que ses retours au foyer situé à Londres. C’était une ville que l’alchimiste appréciait, et c’était sans doute pour cela qu’elle n’avait pas encore déménagé, et ce, malgré les rebondissements qui s’étaient passé depuis son arrivée ici.  Sa vision du monde avait basculé, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait changé. Froide, taciturne, elle ne s’était pas liée énormément, et ce, même si cela faisait bien quelque années qu’elle était ici. Elle connaissait du monde certes, croisait régulièrement certaines personnes, ses collègues de travail, ou encore ses voisins, mais ce n’était pas comme si ces personnes pouvaient se targuer de la connaitre. Peu prolixe, elle acceptait parfois les invitations à sortir de ses collègues, mais la plupart s’accordaient juste à dire qu’elle était étrange. La fille qui ne parlait à personne, qui s’énervait facilement. Méfiante, glaciale. Personne n’osait trop l’approcher, et c’était mieux ainsi. Sa vie avait la quiétude d’une routine bien huilée, pas de surprise, pas de déceptions. Elle allait au travail, rentrait chez elle, sortait de temps en temps. Mais pas d’attaches, jamais. Elle était aussi libre que l’élément qu’elle savait manier avec habileté.


Elle a peur. Elle n’aime pas être ici. Elle veut partir. Mais elle sait très bien que si elle part, elle reviendra au foyer, et que Miss Andrews sera mécontente, très mécontente. Elle se recroqueville dans un coin, tentant de se faire le plus petite possible dans cette pièce où seul le plafonnier diffuse sa lumière malingre et maladive. Les bourrasques ne se calment pas, faisant voltiger les papiers et les objets les plus légers présents dans la pièce. Personne n’ose l’approcher. C’était toujours le même scénario, elle fait une bêtise, se prend une claque ou une fessée, les cris s’élèvent aussi surement que le vent. Elle ne le fait pas exprès, elle ne le fait jamais exprès. Et pourtant, cela n’empêche pas l’horreur de venir se peindre sur le visage de ceux qui l’ont accueillie. Et elle retourne à Londres, toujours. Elle, elle voudrait partir, que quelqu’un, ses parents viennent la chercher, l’arrache a cette routine épuisante et horrifiante. Elle n’est la bienvenue nulle part. Il n’y a guère que la vieille Andrews qui lui montre un peu de compassion, et encore, elle voit bien qu’elle commence à se lasser de voir cette petite chose malingre revenir, inlassablement. « Arrêtes ça ! Isobel, arrêtes ça tout de suite ! » Comme si elle y pouvait quelque chose. Elle ne maitrise pas ce don, cette abomination, tout dépend de votre point de vue. Elle sait juste que c’est elle qui déclenche cela, mais comment ? Elle serait bien incapable de le dire. Alors de là à arrêter les bourrasques, il y a tout un monde. Alors elle attend dans son coin, apeurée, chose frissonnante et grelottante. Ses genoux remontés contre son frêle bute, elle enserre ses jambes de ses bras, attendant, le visage dissimulé, que tout ce calme. Que les cris se meurent avec les rafales. Elle sait que sa valise sera bientôt prête, et qu'elle prendra le premier train le lendemain matin. Amenée à la gare par une voisine, un ami de la famille. Mais pas eux. Pourquoi voudraient-ils la revoir ? Elle est un monstre, elle n'est pas comme eux, elle est une tare dans leur petit monde parfait.  Et une fois qu'elle sera partie, ils oublieront. Elle, elle en gardera une cicatrice de plus.


La majorité. Cette chose qu’elle rêvait d’atteindre depuis des années, symbole de liberté. Elle sortait enfin du système, pour ne plus y revenir. Une part d’elle se languissait déjà de la vieille Andrews, de ses gâteaux. Mais plus jamais elle ne devrait vivre pour satisfaire les besoins des autres. Elle était enfin seul maitre à bord, et pas question de laisser qui que ce soit lui dicter sa conduite. Bon nombres d’orphelins choisissent de faire des recherches sur leur famille biologique, une fois majeurs. Elle a beau avoir leur nom, elle s’en fout complètement. Pourquoi devrait-elle s’intéresser à ces personnes qui ont fait de sa vie un enfer en l’abandonnant ? Car il y avait beaucoup de monde qu’Isobel méprisait de tout son être, mais aucun avec autant de force que ceux qui avait osé lui donner la vie pour ensuite la laisser se débrouiller avec. La jeune fille voulait tourner la page, se faire une nouvelle vie où elle pourrait enfin avoir ce qu’elle voulait sans se faire battre plâtre pour cela. Les quatre coins de Grande Bretagne abritant des souvenirs douloureux, elle demanda un passeport et s’envola bien loin de ces terres lugubres et brumeuses qui avaient vu tant de ses larmes couler. Un nouveau départ, c’est tout ce qu’elle voulait.


Les grandes agglomérations réunissent toutes sortes d’individus, en masse. Et Isobel, petite chose malingres aux yeux de beaucoup, en sait quelque chose. La lie de l’humanité a tendance à s’amasser dans ces ruelles sombres, humides. Vermines pullulant à l’abri des regards des bonnes gens qui font leur possible pour oublier l’existence même de cette souillure faite à leur belle cité. Elle est une femme, peu imposante, et il n’est pas rare qu’elle rentre tard et seule, se pavanant dans les ruelles sombres, proie idéales aux yeux de cette vile engeance qui ne se sent jamais aussi bien que sous la lumière criarde de quelques lampadaires délabrés. Et tel serait encore le cas ce soir. La brunette marche tranquillement, rentrant chez elle après ses heures de travail. Elle n’est pas de celles qui se hâtent de trouver un taxi, ilot de sécurité durant les heures sombres de la nuit. Car Isobel est, on le lui a suffisamment répété, un monstre. Une erreur de la nature. Elle n’est jamais sans défense. Et nombreux sont ceux qui s’en sont mordu les doigts d’avoir voulu s’en prendre à elle. Car elle ne laissera plus personne lui faire du mal. Plus personne. Des larmes, elle en a suffisamment versées. Alors dans ces cas-là, elle est sans pitié.
Ses talons claques sur les pavés humides, les rues sont désertes ou presque, mis à part quelques badauds qui trainent encore leurs guenilles dehors malgré l’heure tardive et l’air des plus frais. L’alchimiste s’engage dans une petite ruelle, raccourci pour se rendre dans son appartement, comme toujours. Lorsqu’elle est bousculée et qu’elle sent qu’on lui arrache son sac. Elle pourrait tenter vainement de s’accrocher à son bien en hurlant, comme les autres. Mais non. Il va souffrir. Il n’a d’ailleurs pas l’occasion d’aller bien loin. Beaucoup oublie que l’air n’est pas que cette matière sans substance, volubile. A la bonne vitesse, vous pouvez vous écraser dessus comme sur un mur. Un cri se réverbère contre les murs crasseux. Cela est toujours douloureux de se heurter à quelque chose que l’on n’a pas vu venir. Se redressant, le toisant alors qu’il git sur le sol, son sac encore dans sa main encrassée, elle le prive de tout oxygène. Comme si l’air lui-même semblait vouloir fuir cette loque humaine. Elle pourrait presque jubiler alors qu’il porte la main à sa gorge en un geste vain. L’air, c’est la seule chose tangible qu’elle maitrise dans sa vie, et elle n’est pas prête de le laisser inspirer la moindre molécule d’air avant un moment. Lorsque son visage vire au cramoisie, elle s’autorise à arborer un sourire mauvais sur ses lippes. Quel imbécile. Elle allait rester ainsi, impassible, mais elle fut heurter par quelque chose. Quelqu’un elle présuma. Mais dans sa surprise, elle perdu le contrôle. Elle n’a pas même le temps de réfléchir, de riposter, qu’elle tombe et sombre dans l’inconscience lorsque sa tête heurte le macadam.