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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?

 :: Archives des rps

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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?  EmptySam 2 Jan - 23:03

Now tell me would you really ride for me?

ft. Mathis

« I wanna know would you stick around?»
Elle franchissait la porte de l’hôpital, se massant la nuque après un rude service. Hybris, elle détestait ce moment, celui où elle quittait son rôle d’ange gardien pour revenir dans cette réalité. Depuis un an, la jeune femme prenait son indépendance et vivait seule dans son petit studio. Du moins, elle le payait. Combien de fois se retrouvait-elle chez ses parents, dans cette chambre d’adolescente qui ne bougeait pas au fil des années. Elle ne pouvait se détacher, imaginant à chaque fois le pire des scénarios. Hybris, elle en devenait paranoïaque. Dès que ses talons cognaient contre le bitume, à la sortie du bâtiment, elle sentait une fois de plus son palpitant qui se serrait. La douleur de ne plus servir, de n’être qu’une âme parmi tant d'autres. La brune possédait la peur de l’oubli, celle de l’incapacité également. Toutes ses angoisses qui refaisaient surface après chaque service. Vêtue de sa veste d’hiver bleu foncé qui entourait sa nuque d’une fourrure épaisse, elle cherchait sa voiture sur le parking des employés tandis que le froid mordait ses joues sans ménagement jusqu’aux rougeurs. Ses nombreuses pensées volatiles qui pourraient noircir les pages d’un journal psychiatrique. Sa main gelée qui plongeait dans son sac pour en extraire une clef. Deux jeux de lumière et le véhicule semblait repérée. Hybris, elle accélérait le pas pour retrouver la chaleur d’un chauffage automobile. Ses bottines à talon qui fracassaient le sol, elle y allait sans aucun ménagement. Les grosses pattes du tigre y étaient certainement pour quelque chose, l’empressement également. Arrivée à la portière, un soupire s’extirpait finement de ses lèvres tandis qu’elle s’engouffrait dans sa voiture hybride. Une japonaise, la marque de la famille. Un tour de clef, ses yeux rivés sur le chauffage automatique. « Fais-moi rêver. » Un sourire qui se collait divinement sur son minois tandis que l’air chaud venait atténuer ses rougeurs. Elle ouvrait finement sa veste pour libérer ses bras. Vêtue d’un haut prune qui laissait voir la beauté de ses épaules par de la dentelle blanche ainsi qu’un jean moulant noir, elle soupirait de cet accoutrement que personne ne remarquerait en rentrant chez elle. Qu’importe, Hybris commençait à avoir l’habitude de cette solitude. Elle se promettait de rentrer chez elle une fois par semaine minimum. Ce soir, c’était celui de la pizza devant la télé avec du vin et sûrement le chat errant qu’elle ramassait devant sa porte. Elle mettait sa boîte de vitesse en position speed, appuyant sur l’accélérateur pour laisser la machine s’extraire de sa place. Les lumières venaient se renforcer d’un tour de main alors qu’elle prenait la route. Hybris, elle emmenait avec elle ses angoisses et cette boule au ventre qui lacérait sans pitié son estomac encore vide.

Ses mains se crispaient sur son volant. Elle n’avait aucune envie de rentrer dans ce studio désert, même les fantômes du passé semblaient de meilleures compagnies. Un feu rouge puis deux. La lassitude qui venait la faire soupirer à répétition alors qu’elle ne réfléchissait plus à la route. Son doigt qui appuyait sur l’écran tactile, la musique qui venait apaiser ses maux. Vingt minutes de route avant de s’apercevoir qu’elle se dirigeait vers la forêt. Son teint pâli à cette idée, comment pouvait-elle se tromper de chemin. Ce n’était ni celui de ses parents, ni celui de sa cage dorée. Elle se dirigeait machinalement chez Mathis. Son palpitant manquait de s’étaler sur le volant, trouant sa cage thoracique comme du papier de verre. Il la hantait, elle en était certaine à présent. Hybris, elle ne l’avouerait jamais mais elle ressentait ce besoin constant de se voir. Il infiltrait son carmin, s’emparait de son esprit depuis que sa détresse transperçait les pupilles réceptives de la gamine. Elle ne cacherait certainement pas l’affaire, pas maintenant. De plus, il possédait ce quelque chose. Surement cette souffrance qui le rendait tellement réel. Hybris, elle ne doutait pas de son charme et pour la première fois, quelqu’un lui résistait. Mathis, il représentait ce nouveau mystère qui rendait la vie de la brune bien plus palpitante. Il était certainement une des raisons qui la poussait à se lever chaque matin. Bien sûr, l’homme n’en serait jamais rien, cela lui faisait certainement trop plaisir ou pire encore, il en aurait peur. Après quelques secondes de réflexion, la jeune femme continuait finalement vers l’habitation de l’avocat. Après tout, elle n’avait rien à perdre et elle en ressentait le besoin. Ce serait plus passionnant que de la mal bouffe et un dessin animé avec des hommes jaunes qui semblent démunis de cerveau. Elle s’engouffrait donc dans cette forêt épaisse, fermant ses portières par réflexe. Personne n’était jamais trop prudent dans cette ville.

Elle finissait par se garer dans le parking privé de la maison en prenant soin d’éteindre ses feux face à la maison. Quitte à passer à l’improviste, autant que ce soit une surprise jusqu’au bout. Ses longues jambes qui sortaient du véhicule. Elle se dirigeait en silence vers la porte, fermant sa voiture à distance. Arrivée devant la maison, elle sentait son enthousiasme s’affolait. Bien trop fragile à ses sentiments. Elle se mordait la lèvre, appuyant sur la sonnette avec la force d’un félin. Elle pouvait être douce dans ses interactions avec les humains, la brune ne maitrisait aucunement sa force sur des détails telle que celui-ci. Deux secondes plus tard, elle se rapprochait de la porte pour crier. Impatiente petite gamine qui avait bien trop peur qu’il ne daigne même pas lui ouvrir en voyant la voiture. « Mathis, c’est moi. » Un sourire que ses lèvres étiraient non sans mal. Elle ne ressentait pas le besoin de s’identifier par son nom et prénom. « Je voulais savoir si tout va bien. Je passais dans le coin alors … » Mensonge et il allait le deviner car elle ne faisait pas de chasse nocturne dans la forêt. Elle trouverait mille excuses pour camoufler le fait qu’elle voulait simplement le voir. Hybris, elle avait besoin de lui autant que l’inverse. Il était sa drogue douce, son énigme, son Graal.


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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?  EmptySam 2 Jan - 23:41

Now tell me would you really ride for me?

ft. Mathis


« I wanna know would you stick around?»
La solitude. Douce pensée qu'est celle-ci, terrible sentiment d'abandon également. Pourtant, au fond, c'est moi qui le cherchais, préférant rester seul plutôt que d'être accompagné de diverses personnes. Avalon était passée, m'offrant sa compagnie durant quelques heures, chose que j'avais radicalement appréciée. Cette femme était l'une des rares qui arrivait vraiment à m'approcher, alors que je repoussais toutes les autres, elle, elle avait une place plus gratifiante dans mon existence. Enfin, elle n'était pas la seule à savoir m'approcher, Hybris faisait également partie de ces personnes que je repoussais pour des raisons qui m'étaient propres. Comment pourrais-je me permettre de m'accrocher à quelqu’un, d'espérer bien plus encore, alors que je me sentais partir un peut plus chaque jour. Assis dans mon canapé, une tasse de café en main, le bras en écharpe indiquant qu'il m'était arrivé un accident, suite logique de mon agression dans le parc, j'observais les quelques images futiles se déplacer sur le grand écran en face de moi. Mon corps me faisait encore souffrir, alors que quelques bleus, plus verdâtres que bleus à présent, étaient logés sur ma peau ici et là. Ma lèvre n'était plus gonflée, laissant apparaître une petite entaille cicatrisée mais toujours visible. Mon arcade, elle, semblait toujours douloureuse, Lilwenn avait recousu ma plaie, du coup, elle prenait plus de temps à disparaître. Ce qui était néanmoins le plus voyant, c'était ce bras en écharpe qui soutenait mon épaule autrefois déboîtée. En gros, j'avais été salement amoché et je n'étais pas prêt d'oublier cette raclée phénoménale que ses petits cons m'avaient infligé. Un soupire s'échappe doucement de mes lèvres, alors que mon corps fatigué, tentait de soutenir le poids que je portais constamment sur mes épaules.

La maladie prenait un sacré terrain. Ses dernières semaines, celle-ci semblait être bien plus présente, m’infligeant de perpétuelles douleurs mais également un manque de contrôle musculaire, provoquant ainsi des spasmes et des chutes incontrôlées. J'avais subi plusieurs testes à l’hôpital, néanmoins, je n'avais pas encore reçu les résultats et sincèrement je n'étais pas pressé d'entendre le verdict final qui ne devait pas être très amusant. Je bois doucement une gorgée de café, laissant le liquide chaud couler dans ma gorge, alors que j'observais l'horloge. Il était bien trop tôt pour que j'aille dormir, du coup, je ne savais pas trop quoi faire, alors qu'isolé et entouré de bois, je ne pouvais pas aller bien loin. Alors que je m'apprêtais à louer un film, la sonnette retenti, me faisant sursauter et me faisant également manqué de renverser ma tasse de café. « Bordel... » Je pose férocement ma tasse sur la table basse. Je n'attendais aucune visite, Avalon ne pouvait pas être revenue et mes employés n'oseraient jamais venir me casser les pieds chez moi, encore moins à cette heure avancé de la journée. Fronçant les sourcils, je me lève péniblement, les muscles encore endoloris, pour m'avancer silencieusement vers la grande porte. Alors que j'approchais doucement, boitant légèrement, muni d'un simple training, n'arborant pas de tee-shirt, j'entendis une voix venant de dehors. « Mathis, c'est moi. ». Je m'arrête net. Cette voix, je la connaissais que trop bien, une douce mélodie comme la pluie tombant gentiment sur les vitres une nuit d'automne. Hybris, mon infirmière.

Que faisait-elle ici et surtout à cette heure-ci ? Avions nous rendez-vous ? Non, j'en étais sûr, je m'en serais souvenu, je n'oubliais rien quand il s'agissait de cette jeune demoiselle. Je pince doucement les lèvres, ne sachant pas trop comment réagir, partagé entre l'envie de lui ouvrir et l'envie de la laisser dehors. « Je voulais savoir si tout va bien. Je passais dans le coin alors... » Je souris légèrement, secouant doucement la tête de droite à gauche. Je n'étais pas stupide, cette excuse était totalement bidon. J'avais pris soin en venant habiter ici de faire construire une maison sur mesure, mais également éloignée de tous, entourée d’arbres, de forêt et d'une grande solitude. Ainsi, je savais que je ne serais pas ennuyé par des vagabonds, des vendeurs quelconques ou par des gens qui justement ne faisaient que passer par là. Passant une main dans mes cheveux, ainsi que sur mon visage, je décide enfin de m’avancer vers la porte pour ouvrir celle-ci doucement. Je ne souriais plus, arborant un masque neutre, un regard mystérieux et froid. J'avais toujours cet air avec Hybris, essayant tant bien que mal de l'éloigner de moi, de faire en sorte qu'elle me déteste plus qu'elle ne m'apprécie. « Tu passais dans le coin...Tu sais que j'habite dans la forêt Hybris, donc, ne me lâche pas ce genre d'excuse. » J'avais haussé un sourcil alors que le vent froid vient caresser mon torse nu. Un frisson s'empare de moi et je m'éloigne de l'ouverture de la porte d'entrée, laissant ainsi un passage à l'infirmière. « Entre, il fait froid...Je vais te faire une boisson chaude, au moins, tu ne seras pas venue pour rien. »

Je soupire légèrement, ne laissant aucune expressions traverser mon visage. Cette jeune fille était de toute beauté, l'une des plus belles femmes que j'avais sûrement eu l'occasion de rencontré. Un regard doux et enfantin, naïf presque. Une silhouette parfaite, des épaules élégantes, de longs cheveux bruns. Pourtant, je ne laissais jamais rien paraître sur mon visage, laissant simplement quelques fois de petits compliments traverser mes lèvres en toute innocence. Je referme la porte derrière Hybris, sachant déjà que j'allais sûrement avoir droit à un interrogatoire quand elle apercevrait mes bleus qui étaient en train de disparaître, ainsi que l'état de mon visage. Je peux de nouveau contempler, plus que discrètement, la jeune infirmière à la lumière du hall d'entrée. Durant quelques secondes je reste silencieux, immobile, avant de me reprendre et de dire calmement. « Tu veux un café ? Un thé ? Autre chose ? » Que faisait-elle réellement ici ? Je n'en avais pas la moindre idée.


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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?  EmptyDim 3 Jan - 0:26

Now tell me would you really ride for me?

ft. Mathis


« I wanna know would you stick around?»
Elle ne pouvait trouver d’excuses potables à cette visite et pourtant, elle s’y armait. Hybris, elle ne savait pas forcément comment se comporter avec l’homme qui paraissait toujours froid en sa présence. La gamine, elle se demandait souvent s’il faisait cela avec toutes ses connaissances mais la réponse semblait bien trop évidente et lui écorchait l’âme. A vrai dire, elle ne supportait pas l’idée qu’on se ferme à elle. Personne ne le faisait depuis son enfance, personne. Lui, il l’intriguait au point qu’elle ne débarque pas à l’improviste avec de nombreuses interrogations silencieuses. Comment vivait-il ? Que faisait-il de ses heures perdues ? Hybris, elle le verrait comme tous les jours. Sans qu’il ne se soit préparé pour sortir ou pour un rendez-vous. L’anxiété lui bouffait les tripes, surtout quand elle restait plantée devant la porte. Elle ne trouvait pas souvent du courage pour faire ce genre de chose, encore moins quand elle savait que son interlocuteur ne ressentirait pas le même plaisir de la retrouver. Ils étaient chiens et chats, dansant dans l’interdit et le mystère. Hybris, elle en ressentait le besoin. Elle aimait cette relation qui lui donnait l’envie de se battre pour autre chose qu’un patient aux multiples plaies. Non, il lui donnait une raison de plus de s’impliquer dans cette vie que l’homme semblait peu à peu quitter. La brune ne reculerait pas, il ne serait certainement pas un de ses échecs. De toute façon, la gamine ne pouvait plus faire un pas en arrière alors que la porte semblait s’entrouvrir. Elle appréhendait grandement la réaction de son hôte, imaginant qu’il s’apprêtait à dormir ou qu’il ne soit en meilleure compagnie. Hybris, elle n’avait pas forcément réfléchi à ses détails. Encore la faute de cette impulsivité débordante, elle ne réfléchissait qu’après avoir commis l’erreur. Il ne restait plus qu’à espérer, attendre sagement qu’il ne lui claque la porte au nez. Après tout, Mathis restait dans son bon droit. Elle n’était qu’une infirmière, une femme qui n’avait rien à faire dans la vie de son patient. Bien heureusement, elle ne faisait pas cela avec tout le monde. A vrai dire, l’homme serait certainement le premier et le dernier. Elle le savait, la première fois qu’elle le rencontrait, ça se lisait dans son regard. Hybris, elle ressentait déjà ce besoin oppressant d’être à ses côtés. Sans aucune explication. Elle laissait simplement son instinct la guider. Tant pi pour les mauvaises décisions, tant pi si cela dérangeait sa famille ou qui que ce soit. Elle ne voulait pas être hantée par des regrets. Elle se devait de vérifier. De consommer. D’apprécier. Hybris, elle laissait tomber toutes ses réticences habituelles pour approcher Mathis. Il le méritait, belle âme qui se cachait sous cette froideur hivernale. Au moins, ce soir-là, il restait en adéquation avec le temps. Le froid commençait à faire souffrir les articulations de l’infirmière, elle regardait la porte s’entrouvrir avec son regard enfantin. Même un aveugle discernerait les étoiles qui s’y nichaient.

La porte laissait place à la silhouette à peine habillée de celui qui la hantait. Elle n’osait poser un regard sur lui, sa pudeur qui lui jouait toujours des tours. Hybris, elle pouvait aborder des airs sulfureux et aguicheurs, elle en restait quelqu’un de très réservée et timide. Elle écoutait l’homme démanteler son excuse bidon avant de l’invité à rentrer pour ne pas mourir de froid devant sa propre porte. Elle lui adressait un sourire, ne quittant pas ses yeux pour finalement faire un pas dans la demeure et le dépasser. Elle se stoppait net, se retournant pour renchérir sur cette excuse qui pouvait finalement prendre un sens. « J’aurai très bien pu faire des activités super-intéressantes dans les bois, en fin de journée. » Elle se pinçait les lèvres, un sourire moqueur qui étirait ses dernières. Têtue. Elle finissait par baisser son regard sur ses lèvres, ouvrant grands les yeux. Que lui était-il arrivé ? Pourquoi elle n’était pas au courant. Puis, elle voyait son bras. Ses bleus. Hybris, elle découvrait son corps à travers les nombreuses lésions qu’il abordait. Elle restait silencieuse, s’avançant finalement dans le hall en lui laissant une minute pour lui expliquer avant qu’elle ne pose la question. Elle imaginait déjà le pire. La jeune femme possédait cet instinct maternel. La gamine restait tendue comme un pique dans le hall, attendant qu’il s’approche. Cela semblait bien trop dur de mettre une telle distance entre eux. Elle mordait la lèvre inférieure, retenant la multitude de questions qui traversaient son esprit à présent. Mathis, il allait devoir se justifier et ne pas sortir de fausses excuses. Elle savait discerner le mensonge, surtout dans des yeux qu’elle ne cessait d’observer. Dans ses rêves, ses pupilles la transperçaient de part en part pour la réduire en poussière. Étrange sensation qui la gagnait au réveil.

La question de Mathis la sortait de ses pensées tandis qu’elle retirait sa veste. Elle la posait soigneusement sur un crochet qui se trouvait au mur. Hybris, elle ne pouvait pas passer aux choses sérieuses boudinée dans un tissu qui l’oppressait. Elle s’approchait finalement de l’homme, réduisant considérablement l’espace qui lui pesait quelques secondes plus tôt. Son regard qui fusillait le corps du blessé. Elle claquait sa langue contre son palet avant de passer son pouce sur les lèvres de l’homme machinalement. Hybris, elle lui donnait une fine caresse pour que cela ne soit pas douloureux avant de faire un pas de recul pour ne pas être trop intrusive. « Je voudrais une tasse d’explications sur le fait que ton corps soit aussi abimé. » Elle remettait une mèche de cheveux légèrement ondulée derrière son oreille tandis que les longueurs recouvraient délicatement sa poitrine. « Et tu pourras remplir une autre tasse d’un chocolat chaud, s’il te plaît. » Son regard affichait finalement de l’inquiétude. Elle voulait savoir. Hybris, elle souffrait réellement pour lui. Qui pouvait bien lui faire du mal. Elle connaissait ce type de blessures, chaque impact ainsi que sa cause. Un soupire qui s’extirpait de ses lèvres tandis que ses sourcils se fronçaient en laissant la douceur se figer sur son minois.


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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?  EmptyDim 3 Jan - 12:39

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ft. Mathis


« I wanna know would you stick around?»
Je tentais de ne pas voir les étoiles qui pétillaient dans le regard envoûtant d'Hybris. Ignorant les sourires nombreux qu'elle pouvait m'offrir, les mots réconfortants qu'elle tentait de m'apporter. Elle faisait partie de ces personnes que je tenais le plus loin de moi possible. Cette jeune fille était sensible, trop fragile, trop empathique et cela me faisait en quelque sorte peur. Têtue, avec le temps, les mois dont elle s'occupait de moi, j'avais appris à la cerner comme elle le faisait avec moi, pour mon plus grand désarroi d'ailleurs. Elle tenait bon. Mes autres infirmières avaient fini par foutre le camp, exaspéré par mon tempérament froid et énervant, alors qu'elle, après un an, elle se trouvait toujours là, prenant même la peine de faire des visites improvisées. Comment devais-je prendre la chose ? Que devais-je en penser ? Je tentais d'ignorer ses deux questions qui tambourinaient dans ma tête. Je la laisse entrer chez moi, redoutant qu'elle ne finisse aussi raide qu'un glaçon sur le pas de ma porte, m'apportant plus d’ennuis que je n'en avais déjà actuellement. Ce sourire ne quittait pas son visage, alors que le mien était aussi dur que la pierre, aussi froid qu'une tempête hivernale. « J'aurais très bien pu faire des activités super-intéressantes dans les bois, en fin de journée. » Je lève doucement les yeux au ciel. S'était-elle mise à la cueillette de champignons ? Ou encore a la chasse ? Je n'en étais pas certains, peinant à imaginer Hybris tuer un pauvre petit animal sans défense, portant sur son épaule un fusil de chasse...Puis, maladroite comme elle est, une balade dans les bois en fin de journée, par ce temps, risquait bien d'atteindre à sa vie. Je ne réponds néanmoins rien, ne répondant pas à son sourire moqueur, me contentant de fermer la porte derrière elle.

Je vis alors son regard s'agrandir, trahissant le fait qu'elle avait remarqué mon état, alors que ses yeux avaient glissé sur ma lèvre enflée en voie de guérison. Je me contracte légèrement, refusant d'expliquer le pourquoi du comment, refusant de lui avouer que je m'étais fait tabasser quelques jours auparavant par une bande de jeunes que j'avais, consciemment je l'avoue, provoqué. Son regard glissa sur mon corps comme une caresse brûlante, laissant sur son passage un tracé invisible que je pouvais néanmoins ressentir aussi fort que si elle y avait déposé sa main. Je tente alors vainement de faire diversion, proposant une quelconque boisson chaude à la jeune infirmière, espérant de tout coeur qu'elle laisse tomber ses envies de curiosité à mon égard. Je le savais déjà, c'était simplement peine perdue. Elle approcha de moi. Je me retiens de ne pas faire un pas en arrière instinctif, pourtant, tout mon corps venait de se tendre face à sa main qui avançait vers mon visage. Sa langue claque, mécontente, sur son palet, alors que son pouce vient caresser ma lèvre blessée. Durant quelques microsecondes je sens mon coeur s'emballer, mon corps appréciant presque cette douce caresse que me procurait ce geste qu'elle ne se permettait que rarement. Cet acte ne dura pas longtemps, pourtant, je m'étais laissé faire, l'observant avec une certaine curiosité, le corps aussi raide qu'un piquet face à cette foutue proximité. Elle finit par faire un pas en arrière, ce qui je l'avoue, me permit de me détendre un peux plus. « Je voudrais une tasse d'explications sur le fait que ton corps soit aussi abîmé. » Je pince les lèvres, détournant les yeux, alors que la jeune femme remettait une mèche de ses cheveux en place, arborant un haut couleur prune qui lui allait merveilleusement bien, mettant en valeur ses formes féminines et ses cheveux légèrement ondulés.

« Et tu pourras remplir une autre tasse d'un chocolat chaud, s'il te plaît. » Je grogne un léger « Ouai. » avant de partir en direction de la cuisine, boitant légèrement, essayant de paraître normal alors que mon corps lui trahissait le contraire. La cuisine est une grande pièce noire et blanche épurée et dotée de toutes nouvelles technologies. J'avais toujours aimé me tenir à la page, voir grand, d'ailleurs, ma maison en était la preuve. Attrapant une tasse propre, je me mis à m'atteler pour préparer son cacao chaud, alors que je me faisais en même temps couler une nouvelle tasse de café. Je savais que garder le silence n'était pas une bonne idée avec Hybris, qu'une fois qu'elle avait une idée en tête, celle-ci ne l'avait pas ailleurs et ferait tout pour avoir des réponses... « Il y a quelques jours je me suis fait agresser dans le parc par des jeunes, ils voulaient ma montre et je n'ai pas souhaité leur donner...du coup voilà le résultat. » Je ne précise pas que ma maladie m'avait rendu bien trop faible pour me défendre, me rendant aussi fragile qu'un enfant face à un père violent, une ceinture à la main. Je fini par déposer la tasse chaude devant la jeune femme. Ma main tremblait, signe évident que je n'allais pas bien et que bientôt je perdais toutes facultés motrices, me retrouvant dans un fauteuil roulant, incapable de marcher ou encore de prendre soin de moi. Je remarque rapidement mon membre tremblant et, comme si de rien était, je me dépêche de l'éloigner du regard de la jeune demoiselle. Posant mes fesses sur un des tabourets de la cuisine, je pousse un léger soupire, passant ma main valide dans mes cheveux, ma tasse de café devant moi. « Que fais-tu ici Hybris...Tu ne devais pas venir avant mardi il me semble. C'est légal de rendre visite à ses patients hors rendez-vous ? » Je connaissais bien sûr la réponse, étant avocat, cette question était purement ironique.

Je détourne les yeux de la jeune infirmière. J'avais tendance à souvent détourner les yeux quand mon regard se posait sur elle, ayant peur de trahir les pensées diverses qui me traversait l'esprit. Par exemple, je me disais souvent qu'hybris était d'une grande beauté, que son regard doux me donnais envie de m'y noyer durant des heures et des heures. Quand, à la fin de sa visite, elle devait s'en aller j'avais peur qu'elle voit l'envie qu'elle reste se dessiner dans mes yeux, alors je ne l'observais pas directement, préférant observer un endroit ou un autre de la pièce. Là c'est ce que je faisais, j'observais ma tasse avec une attention déplacée.


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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?  EmptyDim 3 Jan - 13:30

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ft. Mathis


« I wanna know would you stick around?»
ESes yeux qui parcouraient le corps malade de son patient. Elle souffrait bien plus que lui, imaginant nombre de douleurs qui s’en dégageait. Pourtant, Mathis restait toujours ce bel homme qui lui faisait franchir certaines barrières que son métier lui imposait. Le premier. Le seul. Elle ne pourrait certainement l’expliquer. À ses dires, cela ressemblait à une histoire de regard. Hybris, elle expliquait souvent à sa soeur comment cet homme arrivait à enflammer son âme à chaque interaction visuelle. Il le savait, lui aussi. Ce pouvoir qui la rendait faible, qui trahissait ses meilleures intentions. Au bout de quelques jours, elle se surprenait à l’apprécier, chose qui lui était pourtant interdite. Mais comme le disait certaines personnes, le danger attirait. L’interdit se soldait en frisson quand les corps s’éprenaient de passion. Sa soeur représentait la seule personne au courant des réelles intentions d’Hybris. Bien sûr, elle voulait être à son chevet. Elle voulait l’aider au-delà des blessures physiques. La brune, elle désirait être ce pansement qui apaiserait toute la souffrance que son corps rejeté. Le plus doux des traitements qu’on pouvait lui administrer. Puis, venait ce moment où ses bonnes intentions dérapaient. Ces premières nuits où Mathis apparaissait dans ses rêves, hurlant au sol et où la gamine se voyait immobile, incapable d’apaiser quoi que ce soit. Puis, ceux où il se trouvait en face d’elle, la dévisageant de désir alors qu’elle gardait toute son innocence. Ce regard qui la faisait vibrer, elle pouvait en percevoir son souffle qui parcourait son coup ainsi que les contours de sa mâchoire. Puis elle se réveillait, se promettant que cela n’arriverait jamais. Elle ne pouvait être son échappatoire à la souffrance et la cause même de cette dernière. Car Hybris, elle ne savait aimer qu’un temps. Une fois le mystère résolu, elle pariait bien vite que cet attachement volerait en éclat. La gamine, elle se sentait incapable construire, incapable d’être chérie en retour également. Handicapé de l’amour, incapable d’avouer que cela pourrait être possible un jour. La froideur de Mathis, elle l’aidait grandement. Elle ne pouvait percevoir la moindre sympathie dans le comportement de son patient. De ce fait, aucune idée de ce qu’il ressentait réellement. Elle ne vivait pas de rejet, rejetant elle-même cette hypothèse parfaitement saugrenue. Voilà pourquoi elle se permettait de passer à des heures indécentes, prétextant tout et n’importe quoi. Aucune ambiguïté qu’elle ne voulait reconnaitre. Elle se mentait et cela semblait la combler. Hybris, elle se complaisait dans une réalité qui lui donnait satisfaction mais un jour le soleil se lèverait sur un monde où la vérité reprendrait ses droits. Elle serait alors prisonnière d’un passé qui ne trouverait plus de sens. La gamine profitait de ce moment de repos. Maintenant. Alors qu’elle suivait son patient dans sa cuisine. Cela semblait si simple, si anodin mais pourtant, elle cachait cette joie de voir Mathis en dehors de ses consultations frustrantes.

Elle le regardait préparer sa boisson chaude avec attention, attendant ses réponses qui rendraient certainement son chocolat plus délicieux. La brune avait soif de vérité, bien plus que d’un liquide chaud qui serait éphémère. Après quelques secondes, il venait lui déposer une tasse sur la table haute tandis qu’elle prenait place sur le tabouret qui se trouvait en face. Elle la voyait, cette main qui tremblait à n’en plus finir mais l’infirmière détournait bien vite le regard en écoutant les explications de Mathis. Elle fronçait les sourcils, regroupant ses deux mains autour de la tasse pour profiter de la chaleur qui s’en dégageait. L'odeur sucrée venait lui titiller les narines tandis que l’homme se servait du café. Elle savait que son histoire n’était pas complète, Mathis savait parfaitement se défendre face à une bande de jeunes. Il semblait musclé, beaucoup plus lorsqu’il se trouvait torse nu comme ce soir. Elle se pinçait les lèvres, regardant sa tasse avec lassitude. « J’accepte cette demi-réponse même si je sais qu’il manque une partie, Mathis. » Elle soupirait. « J’espère que tu as gardé ta montre, histoire de les faire rager. Et surtout, que tu as porté plainte. Sinon, je serais capable de les tuer moi-même. » Le tigre qui avait soif de chair fraiche certainement. Elle se contenait gardant chaque parcelle d’émotion pour ne pas éveiller la colère du fauve. Mais oui, Hybris n’hésiterait pas à venger son patient. Qu’elle ne sache jamais à quoi ressemblaient les agresseurs, pour leurs biens. Elle attendait qu’il la rejoigne, qu’il réduise une fois de plus cette distance qui les séparait. Bien qu’elle se trouvait dans sa maison, elle ne supportait plus de le voir aussi faible et aussi loin d’elle. Hybris, elle en profitait pour jeter un oeil à la décoration. Elle l’enviait, cet homme qui possédait tout ce dont on pouvait rêver. Tout sauf le bonheur qui semblait lui filer entre les doigts. Encore fallait-il qu’il l’accepte. Qu’il se libère de ses barrières qu’il imposait.

Mathis, il finissait par la rejoindre avec une tasse de café fumante. Côte à côte, impossible de ne pas voir cette main qui ne cessait de trembler à présent. La jeune femme, elle tentait dans un premier temps à passer outre mais cela devenait oppressant. Son instinct protecteur qu’elle ne pouvait refouler. Elle rigolait à la question de son interlocuteur, un brin taquin. La jeune femme passait sa langue sur ses lèvres, penchant légèrement la tête pour reporter son attention sur le beau brin qui se trouvait à ses côtés. « Je devrais donc m’empresser de chercher un avocat. Je suis dans l’illégalité. » Elle riait finement, se mordant la lèvre inférieure. « La réponse officielle, celle que tu diras si quelqu’un te pose des questions c’est que je venais vérifier quelques paramètres médicaux car mon patient semblait fébrile lors de notre dernière consultation. » Elle théâtralisait ses mots, y mettant de l’entrain et la fougue qui la caractérisait. Sa voix s’apaisait à la prochaine réponse, gênée de dévoiler cette vérité. « La réponse non officielle, elle est beaucoup plus humaine. J’ai fini ma garde et je m’apprêtais à rentrer chez moi. Pourtant, je me suis retrouvée à l’entrée de cette forêt. Je ne pourrais pas t’expliquer pourquoi, mes pensées m’ont guidé jusqu’ici. » Elle se pinçait les lèvres, pudique sur ses explications. Sa main venait finalement prendre celle qui ne cessait de trembler, la plaquant contre la table pour calmer les nerfs bien trop actifs de son interlocuteur. « Et je m’aperçois que j’ai bien fait de ne pas faire demi-tour voir ton état. Mais ce n’est pas l’infirmière qui te rend visite mais bien une personne, une connaissance qui ne cesse de s’inquiéter pour toi. » Ses sourcils se fronçaient, elle dégageait une souffrance immense. Elle ne lâchait pas la main de Mathis, bien trop occupé à apaiser ses maux. Il lui fallait de la chaleur, de la présence. Cela devait s’arrêter. Dans son discours, elle lui faisait comprendre qu’elle n’était pas simplement une infirmière qui s’occupait de lui pour son travail mais bien une âme qui prenait en compte ses sentiments et ses souffrances. Elle y apportait son côté humain, sa sensibilité qui la rendait si vulnérable.


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(MABRYS) Now tell me would you really ride for me?  EmptyMar 5 Jan - 21:11

Now tell me would you really ride for me?

ft. Mathis


« I wanna know would you stick around?»
Elle est différente, j'en ai conscience, enfin, à moitié. Cette partie de moi, aussi infirme soit-elle, espérait qu'elle ne me laisse jamais. Oui, cette partie, cette minuscule petite partie, se serrait rien cas l'idée qu'elle aussi me laisse tomber, qu'elle m'abandonne suite à ma mauvaise humeur, me laissant seul avec pour seule compagnie ma douleur et ma solitude. Pourtant, j'avais beau le savoir, frissonner à cette idée, je restais sans cesse le même. Apeuré à l'idée de m'accrocher, à l'idée de la savoir condamnée, elle aussi, à souffrir de cette perte inévitable que j'allais lui procurer. Finalement, j'en étais sur, elle allait quand même souffrir une fois que je serais retourné à cette terre qui m'avait cruellement maudit. De génération en génération les Mathew étaient destinés à mourir jeune, je ne faisais pas exception à la règle, subissant la même tragédie que mes ancêtres. Ma grand-mère m'avait dit que nous, les hommes, étions victimes d'une sois disant malédiction. Je ne l'ai jamais crue, pourtant, avouez-le ce genre de choses n'est pas courant. Mes ancêtres, eux, avaient décidé de donner la vie, de se marier, de vivre heureux. Sincèrement, je ne me sentais pas capable de suivre leurs pas dans cette direction face au bonheur. Je revoyais le regard de ma grand-mère, humide, quand le soir, elle me parlait de l'homme qu'elle avait perdu bien trop tôt. De cette sombre mine quand elle me parlait de ce fils, mon père, cruellement arraché de ses bras alors qu'il avait à peine la trentaine. Mon regard se brouille légèrement face à ses nombreux et douloureux souvenirs. Pour cacher les apparences je passe une main sur mon visage, frottant mes yeux d'un air fatigué, presque lasse et épuisé. J'étais déjà assez faible ainsi physiquement, je n'avais pas envie qu'on voit en moi une quelconque faiblesse mentale.

« J'accepte cette demi réponse même si je sais qu'il manque une partie, Mathis. » Je souris très légèrement en coin. Décidément, Hybris me connaissait de mieux en mieux, arrivant à déceler ce que je tente vainement de lui cacher...ce qui était évidemment peine perdue. « J'espère que tu as gardé ta montre, histoire de les faire rager. Et surtout, que tu as porté plainte. Sinon, je serais capable des les tuer moi-même. » Je l'observe légèrement en biais. Serait-elle capable de tuer pour me venger ? Peut-être, peut-être pas...Elle devait sûrement dire cela sans réellement le penser, quoique, le ton de sa voix ne semblait pas trahir une quelconque hésitation. « J'ai gardé ma montre bien sur, j'y tiens je l'ai payé une fortune. » J'étais sérieux, mais la raison n'était pas la bonne. Je tenais à cette montre car ma grand-mère, un jour pour mon anniversaire, avait volé celle-ci pour faire graver quelques mots en son dos. Je demande alors à la jeune femme si venir me rendre visite, hors ses heures de boulots, était légale. Étant avocat j'avais déjà la réponse, se rapprocher d'un patient pouvait provoquer son renvoi sauf si, avant, elle demandait à ne plus s'occuper officiellement de moi. Elle rit à ma question, penchant légèrement la tête sur le coté, passant sa langue sur ses lèvres. J'avais beau ne pas l'observer droit dans les yeux, je pouvais néanmoins contempler aisément ses faits et gestes. « Je devrais donc m'empresser de chercher un avocat. Je suis dans l'illégalité. » Je ricane légèrement face à ses paroles. Je ne pouvais l'aider à ce sujet, j'étais moi-même spécialisé dans les divorces. Pour moi le mariage n'était qu'une simple et pure bêtise, cela ne fonctionnait plus de nos jours...Les gens se marient et divorces dans les trois ans qui suivent, enfin, la plupart...De quoi me dégoûter de cette idée que beaucoup de femmes trouvent romantique.

« La réponse officielle, celle que tu diras si quelqu’un te pose des questions c’est que je venais vérifier quelques paramètres médicaux car mon patient semblait fébrile lors de notre dernière consultation. » Je hausse légèrement un sourcil, curieux d'entendre l'autre cause. « La réponse non officielle, elle est beaucoup plus humaine. J’ai fini ma garde et je m’apprêtais à rentrer chez moi. Pourtant, je me suis retrouvée à l’entrée de cette forêt. Je ne pourrais pas t’expliquer pourquoi, mes pensées m’ont guidé jusqu’ici. » Je sens ma gorge se serrer légèrement, détournant les yeux, cherchant à ignorer cette petite voix en moi qui tentait de me faire passer un message. Hybris déposa alors sa main sur la mienne et ma réaction première fut de me crisper assez brutalement, m'arrachant une très légère grimace. Je ne suis pas un homme habitué au contact rapproché avec les femmes...avec une quelconque personne d'ailleurs. Mon regard se posa sur nos mains, alors que la sienne tenait la mienne, essayant ainsi de calmer les nombreux tremblements. Je me mords légèrement l’intérieur de la joue, partagé entre l'envie de laisser ma main contre la sienne, mais également avec celle de l'enlever et de les plonger sous la table. « Et je m’aperçois que j’ai bien fait de ne pas faire demi-tour voir ton état. Mais ce n’est pas l’infirmière qui te rend visite mais bien une personne, une connaissance qui ne cesse de s’inquiéter pour toi. » Mon regard fini par croiser le sien. Grave erreur. J'y vis une souffrance qui me retourna l'estomac, cette souffrance justement que je tentais de lui éviter, encore et encore, en essayant de rester loin d'elle. Je soupire doucement et, à ma plus grande surprise, posais mon autre main sur la sienne. « Hybris...c'est gentil, mais...t'inquiéter pour moi finira par te bouffer de l'intérieur. Je suis condamné à mourir...tu le sais et la date fatidique approche de plus en plus. C'est terminé pour moi. »

Je finis par retirer mes mains délicatement. Je ne souhaitais plus revoir cette souffrance, ressentir cette peine à l'idée de lui infliger de tels sentiments. Je me lève, attrapant ma tasse de café au passage. « Il vaudrait mieux que tu t'en aille...c'est préférable. » Préférable pour qui ? Pour elle, pour moi, pour nous ? Je pousse un nouveau soupire et je m'éloigne vers le salon, disant tout simplement en franchissant la porte séparant les deux pièces. « Tu connais le chemin Hybris... » Une fois de plus je prenais la fuite, m'éloignant d'elle, de ce que je pourrais bien un jour ressentir, préférant ignorer plutôt que de faire face.


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