Nom : Bloch. Prénom(s) : Caroline, Linnea. Âge : Seize ans. Date de naissance : 24/08/2000. Nationalité : Canadienne. Origine(s) : Canadienne par sa mère, britannique et francaise par son père. Pouvoir : The Body Horror : Manipulation de la Chair : Caroline a le don terrible de pouvoir sculpter la chair et les os, que ce soit les siens ou ceux des autres. Si dit comme cela les effets semblent terrifiants, un contact de peau à peau est nécessaire lorsqu'elle doit affecter autrui, et la jeune fille doit physiquement "modeler" avec la claire volonté de déformer les tissus. A l'inverse, modifier son propre corps ne lui demande que sa propre volonté. Cependant la volonté de Caroline est le vrai problème et elle perd parfois le contrôle quand il s'agit de son propre corps. Métier (études) : Etudiante en première année d'anatomo-pathologie à l'université d'Ottawa. Niveau social : Modeste, grâce à une bourse d'études. Statut marital : Célibataire. Orientation sexuelle : Caroline n'a jamais été attirée par quelqu'un et pour cause : elle est skoliosexuelle, attirée par les personnes transgenres mais n'en a encore jamais croisé aucune. Elle est cependant terrifiée par tout ce qui touche au sujet à cause du caractère particulier de son corps et est donc très attachée à l'idée de l'abstinence. Avatar: Elle Fanning. Crédits: Merenwen, Acydic. Personnage: Inventé. Petites curiosités Famille et proches - La mère de Caroline l'a tenue écartée de tout contact avec sa famille paternelle et elle a grandi dans le Nouveau-Brunswick, dans la toute petite ville de Bathurst. Il n'y eut jamais que sa mère avec elle, et quelques rares oncles et tantes proches. De sa famille paternelle, Caroline ne sait rien du tout et c'est bien ce qui l'intrigue car elle pense avoir hérité de son don de leur côté. Elle est proche d'une de ses tantes, Brandon, qui l'héberge durant ses recherches pour retrouver son père. Tous deux sont relativement en bons termes. Maitrise de l'alchimie - Élevée par une mère terrifiée par le surnaturel, Caroline n'a pas eu accès aux connaissances dont disposent les Alchimistes entourés de leur famille. Ayant hérité du Don par son père qu'elle n'a jamais connu, la jeune fille n'a jamais touché un grimoire de sa vie et elle est ignorante de la plupart des bases à avoir. Maitrise du pouvoir - Caroline subit son Don plus qu'elle ne l'utilise, n'ayant pas reçu la guidance qu’elle aurait du et cachant sa véritable nature à sa mère du mieux qu'elle le peut. Alors que ce devrait être sa volonté qui mène son pouvoir, c'est son émotivité qui prend le pas et il lui arrive de perdre le contrôle de son propre corps pour se modifier sans le vouloir, pouvant aller jusqu'à des extrêmes qui la rendent méconnaissable. Ce manque de contrôle lui fait dire qu'elle est un monstre et qu'elle est dangereuse pour la sécurité des autres. Terrorisée par ses pouvoirs, elle mène une vie proche de l’ascète pour ne pas être exposée à des facteurs de perte de contrôle tels que l'alcool, le sexe ou la drogue. Points faibles - En raison de son manque de contrôle sur son Don, Caroline a développée une phobie rare qui implique la crainte de toucher ou d'être touchée,  soit l'haptophobie, qui ne se limite pas qu'aux hommes mais s'étend à tous être vivants ; Caroline craint même de caresser les animaux, terrorisée à l'idée de les déformer involontairement. La proximité des gens la rend nerveuse et lorsqu'elle est imposée, comme dans les lieux publics ou durant les cours de sport, il se peut que la jeune fille souffre de crises d'angoisses. Son toucher n'est pas perturbé en lui-même puisqu'elle se passionne pour la sculpture, plus particulièrement sur argile et terre glaise. Il s'agit simplement de la peur de faire du mal à autrui, qui la hante depuis les premières manifestations de son Don. Mais Caroline est également très vieux jeu, ayant été élevée de manière conformiste et ayant du mal à sortir de son éducation. Elle porte un anneau de pureté à l'index droit et fréquente le club d'abstinence de son université ; elle ne boit pas, ne se drogue pas, ne fume pas, ne sort pas et bien souvent les gens ont d'elle, de ce fait, l'image d'une jeune fille modèle et sage mais affreusement coincée.

 qualités
Sensible
Honnête
Loyale
Imaginative
Cultivée
défauts
Conformiste
Impulsive
Réservée
Anxieuse
Haptophobe

Caroline est un joli brin de fille somme toute assez banale, dans l'absolu : elle ne se distingue pas vraiment de la masse des individus de son âge et n'a aucun charisme particulier, ni vraiment de charme. C'est une petite blonde au nez court et aux lèvres fines ne dépassant pas le mètre soixante, le teint très pâle perclus de grains de beauté et qui se vêt sobrement et sans vraiment de recherche. Elle n'apprécie guère de porter de la couleur, préférant les nuances sombres de noirs et de gris, parfois de bleu marine. Ses tenues sont toujours très couvrantes et elle ame à porter des chemises fermées jusqu'au dernier bouton qui lui donnent un air sévère et la vieillissent un peu. La seule originalité chez elle réside dans son hétérochromie. Elle a en effet les yeux vairons, héritage de son père inconnu : un bleu et un brun qui lui donnent un regard à la fois particulier et accrocheur. Il se dégage une grande douceur de ses gestes, attestant d'une nature plutôt tendre malgré beaucoup d'impulsivité et de passion et il peut être difficile de donner un âge à la jeune fille tant son physique est celui de son âge mais ses attitudes semblent parfois être celles d'une personne bien plus âgée. Statique et paresseuse de nature, elle bouge peu et n'est pas sportive même si elle est en bonne santé, mais a une certaine grâce dans son étrange lenteur.

Du reste, elle est tout simplement banale ; ni vraiment laide ni vraiment jolie, elle n'attire pas vraiment le regard et s'en porte très bien. Caroline est mignonne, dirons-nous. Elle n'a rien de spécial, ni cicatrice, ni... est-ce normal qu'elle n'ait justement aucune imperfection ? Sa peau est parfaite : aucun bouton, aucune cicatrice ou plaie ne subsiste et si l'on se penche sur la question, elle a quelque chose de lisse et de particulier. Son visage est également presque symétrique et peut mettre les gens mal à l'aise sans qu'ils sachent vraiment pourquoi. C'est là le résultat des efforts fournis par Caroline pour cacher les ratés de son don : son visage a changé au fil des années si bien qu'elle ne se souvient plus de la réelle forme de son visage. Petit à petit, touche par touche pour cacher une joue qu'elle aurait déplacé, une commissure qui a glissé sans qu'elle le veuille. Elle n'est pas aussi douée que la nature pour gérer son apparence et cet état de fait lui cause une réelle dysmorphie : la jeune file déteste son corps qu'elle juge maudit et qui lui échappe sans cesse, qui n'a plus rien de naturel malgré tous ses efforts. Elle pense qu'elle ne sera jamais ni "jolie", ni "normale" et a du mal à supporter son image dans les miroirs car elle ne s'y reconnait pas. Ou plus.

La jeune fille est cependant un véritable vif-argent et a l'art et la manière de passer d'un état émotionnel à un autre en quelques secondes. Elle oscille entre des phases d'hésitation et d'autres où elle est capable de tenter le tout pour le tout. C'est une affective qui a un grand sens de l'amitié et montre des qualités d'écoute, de finesse et de psychologie certaines, ayant à la fois un sens aigu des détails et un intérêt pour ce qui est intimiste. Elle n'est pas nécessairement comme elle se montre : ainsi peut-on la voir comme réservée et timide, intériorisée et ravie de passer inaperçue là où elle est passionnée et volontaire, entière dans ses intérêts mais surtout ses détestations. Son comportement est en général soumis à l'autorité des autres, poli et égal et la jeune fille a tendance à fuir ce qui lui déplait en faisant comme si cela n'existait tout simplement pas. D'un autre côté, elle est loyale et serait capable de déplacer des montagnes pour ses proches. Tantôt hésitante, tantôt téméraire, Caroline brille par cette étrange double nature qui la conduit parfois à de grands élans là où elle est en général une fille sage. Naturellement anxieuse, elle n'est pas très à l'aise en société et a bien du mal à contrôler les élans de son cœur : on la lit parfois comme un livre ouvert, si elle ne prend pas garde car derrière son côté soumis se cache une fougue particulière, héritée de son père. Elle a d'excellentes manières et se montre toujours très polie envers les gens, mêmes ceux qui seraient irrespectueux car c'est la base de son éducation. Du reste, c'est une adolescente comme les autres, qui aime des choses très banales comme la musique ou le cinéma.

Mature et intelligente, Caroline se passionne avec abandon pour deux sujets très différents : l'art et l'anatomie. Élève modèle parce qu'elle s'est raccrochée à ses études pour ne pas perdre la tête, la jeune fille a passé deux classes, l'une très tôt car elle était très éveillée, et l'autre au collège.  Elle-même hésite entre sa passion et son ambition : devenir sculptrice ou - si elle arrive à vaincre sa phobie - anatomiste. Elle apprécie confusément de pouvoir manier l'argile à mains nues pour compenser le manque de contact physique avec autrui et sculpter est pour elle autant un palliatif qu'un moyen d'expression. Elle aime pourtant la sensation du toucher, le chaud, le froid, l'humide et ses doigts, couplés à son imagination, font naître de très belles choses bien qu'elle soit encore très jeune. Elle est très romantique et pour elle l’imagination et l’idéalisme l’emportent sur le sens des réalités.

How I became the bomb - Ulay Oh ▽ Ce soir-là, maman pleurait dans la cuisine. J'avais toujours fais mon possible pour lui plaire et être cette extension d'elle-même dans laquelle elle mettait les espoirs qu'elle-même n'avaient pu atteindre mais ce n'était pas assez. Ce soir-là, ma mère m'a traité de monstre - de monstre comme mon père - et quelque chose s'est brisé en moi. J'avais passé mon enfance à faire ce qu'elle désirait : essayer de ne pas ressembler à mon père, cet illustre inconnu dont le souvenir rendait visiblement ma mère presque folle. De lui, je n'ai jamais rien su sinon qu'il avait rencontré maman au Canada. C'est vaste, le Canada. J'ai grandi dans une toute petite ville loin de tout, Bathurst, dans le Nouveau-Brunswick. Nous étions loin de tous, juste nous deux ; là l'une pour l'autre. Mais ce soir-là, quelque chose a changé. Je me suis toujours considérée comme un monstre mais l'entendre de la bouche de ma propre mère a été un choc. Dans le fond de la pièce, sur le carrelage froid, j'avais perdu le contrôle de mon corps et rampant vers elle, je l'appelais à l'aide. Maman a reculé, les yeux remplis d'horreur. Elle avait raison... je devais être horrible à regarder. Mais je voulais l'aide de ma mère. Je n'ai eu que ses hurlements. Je le sais : je ne suis personne ; je ne suis même pas un être humain. Elle m'a dis que j'étais comme Lui. Alors c'était peut-être ce père inconnu qui pourrait m'aider, me sauver de moi-même, de cette chose que je suis et qui ne fait que le mal autour d'elle.

Je suis une Carrie ordinaire, une Charlie comme la décrit Stephen King : de petite fille modèle je suis devenue une adolescente sage qui porte sa chasteté à l'index croit et va au club d'abstinence de son lycée. Je me suis perdue dans les études pour faire plaisir à ma mère, j'ai remisé au fond de moi ces doutes et questions qui me taraudaient sur une famille paternelle que je n'avais jamais vu ; je n'eus jamais la moindre réponse. S'adapter lorsqu'on est précoce n'est pas toujours facile et avec mes deux années d'avances et ma réserve naturelle, j'ai été la tête de turc de mes camarades de classe au collège. C'est toujours plus facile de s'en prendre à celui qui est seul. Je n'étais surement pas assez jolie, pas assez bien habillée. Ou peut-être était-ce parce que je ne me maquillais pas et que je ne sortais pas avec des garçons... mais c'était ma décision et ça n'avait rien à voir avec maman. Parce que depuis la puberté, j'ai compris que je ne suis pas comme les autres. Il y a en moi une sombre horreur qui me terrifie et qui,c e soir-là, a changé mon corps en quelque chose d'obscène : une sorte de bouillie où l'on discernait de rares organes, donnant sans trêve naissance à de nouveaux membres et de nouvelles formes. Je suis un monstre. Personne ne peut me toucher et cela, je l'ai compris derrière un préau quand j'étais petite, d'un baiser reçut d'un garçon de mon âge. Nos lèvres sont restées collées ensembles et il a fallut nous inciser pour nous séparer. Après ça, maman m'a changé de collège. Une première fois. Je savais que ça recommencerait.

Je suis polymorphe, je n'ai aucune forme. Je ne suis même plus sûre de ressembler encore à celle que je devrais être. Je pétris l'argile pour oublier que je ne peux toucher les autres au risque de les déformer. Je suis une sorte de cancer, quand je perd le contrôle : je ne cesse de me multiplier. Et j'ai peur d'être la seule dans ce cas, alors je cache toute l'horreur qui m'habite. J'ai découvert petit à petit la sensation de la peau qui se fend, de l'entrechoquement d'os et de tendons. Caresser jusqu'à l'os. Je ne peux en parler à personne, et ça me terrifie autant que ça me fascine. Un grand pouvoir -est-ce un grand pouvoir - demande de grandes responsabilités, je le savais. Alors j'ai rêvé d'une main tendue, celle de mon père, cet autre qui était tout comme moi, un monstre. Pourrions-nous être des monstre ensembles ? Pourrait-il m'apprendre à jouer à l'humaine, si j'étais tout comme lui ? Depuis le carrelage froid de la cuisine, mes jours heureux avec ma mère se font enfuis. Je n'oublierai jamais ses cris. Alors j'ai pris un sac et je suis partie à la faveur de la nuit, dans l'espoir de pouvoir retrouver cet autre monstre. Mon père, duquel je ne savais rien. J'ai contacté ma tante Brandon et je suis partie là bas, à Ottawa. J'ai prétexté vouloir entrer dans une bonne faculté de médecine avec une section anatomo-pathologie. Et je suis partie, à la recherche de mon père.

Papa, pense-tu parfois à moi ? Depuis que je suis petite, j'essaye de t'imaginer. Peut-être es-tu blond, ou bien brun. Très grand ou tout petit. Je sais que tu vis quelque part dans ce vaste Canada où je suis née sans le demander, et où je mourrais sans le vouloir. Peut-être es-tu mort depuis de longues années et je te cherches en vain. Peut-être ne pourras-tu rien faire pour moi, à moins que tu me détestes sans me connaître. Peut-être ai-je ruiné ta vie... je l'ignore, mais papa, attend-moi. Nous allons nous connaitre. J'ai peur que tu sois sourd, j'ai peur que tu sois lâche.

Je ne te connais pas mais j'espère un jour pouvoir te dire, je t'aime... peut-être ?