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Paint me your new life {Sam & Heath}

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Simon A. Montgomery
Sidh - Ombre
Simon A. Montgomery
Sidh - Ombre

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Messages : 375 Je suis arrivé(e) le : 29/03/2016 Sous les traits de : Iwan Rheon... Pseudo : KSS ©... Crédits : KSS ©... Points : 1832 Couleurs RP : #292518... J'ai : 544 ans... Age d'apparence : la vingtaine... Je travaille comme : serveur au Crazy Darwin... Actuellement, je suis : célibataire volatile... Niveau social : très aisé mais le cache bien... Paint me your new life {Sam & Heath} 396038Gifgif
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Paint me your new life {Sam & Heath} EmptyJeu 21 Juil - 23:25
Paint me your new life
Simon A. Montgomery & Heathcliff A. Lovecraft

Mon protégé fut enfin embrassé par les bras de Morphée. Cela faisait bien longtemps que le goût du sommeil m’avait quitté. La fatigue, l’épuisement physique. Tout cela était bien loin derrière moi, dans une vie d’humain et dans les 10 premières années de ma vie de Sidh… Et encore. Ombre, je fus rapidement habitué à ma nouvelle nature… J’oubliai très vite ma condition humaine, mes envies et mes besoin grâce à vieux sage sorcier zoulou Sidh depuis bien des années déjà, considéré comme une divinité des clans qu’il protégeait des colons et aux envahisseurs néfastes. J’avais beaucoup appris de lui, notamment mes mises en scène de morts et mon goût pour le spectaculaire… Sidh au visage cadavérique, j’avais tout pour lui plaire après tout !

Je le contemplai et attendis patiemment à ses côtés qu’il entre dans une phase de sommeil profond, pour retirer ma main prisonnière de la sienne, le plus délicatement possible, pour ne pas l’éveiller. J’aurais pu me téléporter plus loin, mais le passage du contacte froid et glacé au vide total aurait peut-être été trop brutal et l’aurait sans doute sortit de ses songes, probablement morbides et glauques, vu la situation de laquelle il s’extirpe ce soir… Debout, à son chevet, je l’avais observé pendant sa première heure de sommeil. Je l’avais veillé de mon regard protecteur et lucidement clair, mais heureusement pour lui, il ne fut pas trop perturbé. Il n’avait que très peu bougé. Il dormait à point fermé lorsque je quittai sa chambre, glissant au-dessus du sol pour ne pas déranger la quiétude du lieu enfin trouvée. Je rallumai de nouvelles chandelles en éteignant les vieilles, pour qu’il puisse avoir la chaleur et l’apaisement d’une lumière toujours présente, au cas où il sortirait de ses songes. Une légère odeur de fumée envahi la pièce, que je m’empressé de faire évacuer grâce au pouvoir des ombres qui, en vagues, virent enfermer ces filets grisâtres pour les libérer hors de la chambre.

Le lieu m’interpellait beaucoup. J’avais cette sensation d’un battement de cœur enfui, un appel à l’aide étouffé, enfermé dans un lieu tenu secret. Cette demeure était en train de vivre mais elle aussi, elle souffrait… Comme si une tumeur la rongeait de l’intérieur… Je posai mes yeux partout. Me permettant de visiter ce qu’il m’était permis de visiter. J’appris par cœur les lignes et les courbes de cette bâtisse. J’entrepris même d’essayer de comprendre les choix de décoration qui m’était présenté. Mais ma première destination, fut le premier lieu sur lequel je fus happé. Les traces et les preuves de cette soirée macabre avaient été enlevées ou presque… Je me permis alors de définitivement purifier cette scène qui me tournait dans la tête, en lavant et en désinfectant le sol ainsi que le canapé. Une petite odeur de désinfectant commençait à reprendre le dessus sur le parfum du cocktail de mort, régurgité. Le parfum de la faiblesse, de la tristesse également. Regardant ces lieux du sol au plafond, un sourire en coin naquit sur le bord de mes lèvres. Mon cher manoir, tu viens de retrouver ton maître… Ce lieu n’allait pas être une prison pour mon protégé. Non. Il était hors de question qu’en passant dans cette pièce, il pense à ce qu’il s’y était produit. J’en changeai alors la disposition discrètement et soigneusement. Tel que l’on me l’avait appris à l’époque. Sans doute aurais-je des goûts un peu démodé, mais au moins, le souvenir se verrait atténué, si pas effacé.

Mais alors que je terminai mon œuvre, le lieu continuait de crier. Je parcouru d’un pas lent et silencieux, les couloirs qui s’ouvraient à moi, jusqu’à m’amener devant une porte close… Les cris et les battements venaient de là. Cette sensation de douleur était concentrée derrière cette barrière qui me séparait de la réalité. Pour en être certain, je déposai une oreille contre cette pauvre porte. Doutes confirmés. Je me téléportai à l’intérieur et ce fut comme si je me téléportai à l’intérieur du cœur d’un volcan en fusion… Je ressentais énormément de choses à l’intérieur de ce lieu… Le jour commençait déjà à pointer le bout de son nez… Je vis alors tous les tableaux entreposés ici. Sans avoir fait attention, je venais de traversé son atelier, son exutoire. Mais là, je me trouvais au cœur même des sensations les plus lourdes et les plus secrètes de mon protégé. J’en devinai enfin le nom lorsque je déchiffrai une signature… Absorbé par tant de mouvance, tant de différences d’émotions, tant de souffrances, tant de secrets, je n’avais pas fait attentions aux bruits extérieurs de cette prison dans laquelle je m’étais moi-même enfermé. La prison de son âme. Âme meurtrie par toutes ces causes illustrées adroitement sous mes yeux, en peinture, qu’il m’avait comté plutôt. En œuvres éternelles… J’en avais presque oublié le bien être de mon protégé… Protégé qui ne devait pas être loin de son éveil dans sa nouvelle vie… Je n’avais qu’une envie, c’était de lui rapporter des tableaux vierges de toutes expressions, pour qu’il puisse me dessiner ce qu’il ressentait en ce moment-même, dans la quiétude que je lui offrirai…

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Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
Heathcliff A. Lovecraft
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Messages : 283 Je suis arrivé(e) le : 14/03/2016 Sous les traits de : Marilyn Manson Je me dédouble : Jahaal J. Sepehr & Aldous B. Koch & Archibald S. Rosier Pseudo : Yuki Shuhime Crédits : @SWAN Points : 3578 Couleurs RP : #660000 Paint me your new life {Sam & Heath} Tumblr_mxzcjiCoY31rk4sq3o1_250

J'ai : 44 ans Je travaille comme : Artiste peintre & Professeur aux Beaux Arts Actuellement, je suis : Follement amoureux d'une Ombre, mais c'est un secret Pouvoir : Manipulation du son Niveau social : D'anciennes richesses familiales
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Paint me your new life {Sam & Heath} EmptyVen 22 Juil - 0:31
"Paint Me Your New Life"



21 Juillet 2016 - 14h - Heath & Simon


Un éclat de rire. Le rire cristallin à gorge déployée d'une petite fille. Elle a la peau pâle, et elle est grande. Son corps est élancé, osseux, et elle porte de longs cheveux noirs qui tombent dans son dos. Sa robe est cintrée à la taille par un gros noeud en velours amarante. Et tu la regardes, pensif. Elle gambade dans le jardin en riant, montre du doigts un gros chat roux concentré sur une tourterelle, qui s'échappe quand elle se rue à sa poursuite. Elle n'a que six ou sept ans, et elle court avec la vigueur de l'enfance, la candeur de l'insouciance. Tu la regardes, attendri. Ta main cale ton menton et une silhouette sombre rampe des ténèbres derrière toi. Tu ne vois pas son visage, juste son ombre dévorante qui s'approche. Une silhouette famélique, cadavérique, long et mince, bordée d'ailes dont tu distingues les plumes vaguement. Sans te retourner, le rire de la petite fille meurt et c'est le goutte à goutte de l'eau coulant de vêtements trempés et le tac-tac vifs des talons d'escarpins sur le marbre qui le remplacent. La silhouette ne te fait jamais face, elle te contourne, t'ignore en déambulant derrière toi comme un spectre. Et puis elle bondit. Elle est plus rapide que l'éclair, plus fourbe que le vent, plus démoniaque qu'une tornade. Elle s'empare de l'enfant et plante ses crocs puissants en elle. Tu hurles "Caroline" mais tu es comme prisonnier de ton corps, incapable de bouger.

***

Le soleil est éclatant. Les rayons te brûlent les rétines. A l'ombre d'une pergola, une silhouette masculine se tient dans l'ombre. Il te fixe, te détaille. Il ne cille pas. Et vos mains sont jointes, toi dans la lumière, lui dans les ténèbres. Son pouce caresse doucement ton poignet, vos doigts entrelacés. Tu sens que tu souris, avec une chaleur diffuse dans la poitrine. Un sentiment de paix. Et devant toi, un enfant court. Un petit garçon qui marche à peine et qui se tient à sa mère pour faire quelques pas dans la pelouse devant le Manoir. Tu sais que c'est sa mère car elle est radieuse. Ses longs cheveux noirs flottent dans la brise, son corps mince aux belles formes tendrement penché sur le petit garçon qui lui ressemble. Il a les mêmes yeux, la même expression un peu espiègle, un peu cruel. Et puis soudainement, ce petit être court vers toi, les bras tendus pour que tu le réceptionnes. Précautionneusement, vacillant, il tangue jusqu'à la terrasse où tu l'attends. Tu le portes et l'enlaces doucement. Il joue avec tes mèches corbeau et il marmonne "peinture, Tonton, peinture" en tapant sur ton épaule avec ses petits poings. Il te faut peu de temps pour lui céder. Tu le confies à l'homme à tes côtés et tu te rends dans l'atelier pour lui ramener de quoi peindre. Alors que tu sors de la maison, le soleil s'est assombri, les ténèbres ont tout envahi. Sur la terrasse couverte de marbre blanc, une marre de liquide vermeil enlace d'une dernière étreinte la mère et son fils, et ton aimé. Tu te laisses choir au sol de désespoir, te roulant dans le sang, te vautrant sur ces cadavres chéris. Et en hurlant ton désespoir, tu vois s'éloigner une silhouette de femme, grande, rousse, famélique au sourire cruel qui part dans un terrifiant éclat de rire en prenant son envol.

***

"MARA"

C'est dans la douleur qu'il s'éveille. Son coeur palpite à éclater dans sa poitrine. Ses bandages ont cédé sous les mouvements brusques de ses visions cauchemardesques. Son hurlement est mort dans sa gorge, un son effroyable, glaçant le sang dans les veines. La soie colle à son dos trempé de sueur. Tout son corps tremble. Ses mains nues prises de violentes secousses cherchent l'étreinte d'une paume d'albâtre. Mais il ne sent rien. Ses yeux s'ouvres, la chambre est dans une pénombre agréable. Des chandelles se consument un peu partout et l'odeur de mort a disparu. Sa mort, et celle de l'Ange. Ses souvenirs se mêlent difficilement au supplice de ses songes dont il a du mal à s'extraire. Son rythme cardiaque refuse de se calmer. Il cherche des yeux l'homme de son illusion, l'homme de son rêve, son Ange. Personne dans la chambre silence et morne. La panique irréaliste que son rêve soit prémonitoire est plus fort que l'angoisse irraisonnée que tout cela ne soit qu'une invention de son esprit malade. Il jaillit de son lit brusquement, ne portant qu'un caleçon noir ajusté et les stigmates de ses mutilations s'entremêlant à ses tatouages.

Rapidement, et compulsivement, il se met à chercher partout dans la pièce, même aux endroits les plus improbables. Ses sens sont exacerbés, ses pupilles rétractées et une étonnante lucidité mue par la terreur de cette solitude qui croissait  nouveau dans ses entrailles. Non, il ne pouvait être parti, il avait promis qu'il resterait, il avait juré qu'il ne serait plus jamais seul ! Il n'y a pas de rancœur dans ses pensées urgentes et tourmentées, seulement une profonde horreur. Le supplice de la perte était pire que la plus longue agonie. Il ne le supporterait pas, pas une troisième fois. Pas alors qu'il s'éveillait de rêves si noirs. Pas alors que pour la première fois, il avait l'impression de compter pour quelqu'un. Il est pied nu, main nue quand il dévale les couloirs, les escaliers et vérifie les pièces une à une. Il cherche dans tout le manoir, une preuve, un signe, qu'il n'a pas tout imaginé, qu'il n'a pas tout inventé. Ses doigts effleurent une seconde ses lèvres boursouflées. Il sent encore la pression ferme et tendre de son baiser et l'étreinte de sa paume autour de son bras. Non. Il ne l'avait pas fantasmé. L'Ange était réel. Se forçant à se calmer, il ferme les yeux, à moitié nu au milieu du hall du Manoir. Il ressent le fluide Alchimique, il cherche les indices de la matière qui l'entoure. Rien. Le néant. Le silence.

Son regard se pose sur le salon entrouvert. Il y pénètre lentement, la gorge serrée, le feu dans la poitrine. Tout était rangé, rien ne traînait. Plus un signe du chaos mortifère qui sévissait là la veille. Les meubles avaient changé de place, tout était différent même si rien ne manquait. Stupéfait. Anéanti. Il se laisse choir dans son fauteuil. Persuadé que l'Ange a disparu. Ou pire, qu'il n'a jamais existé. Il remue les doigts en vain car ce n'est qu'un silence grandissant qui fait écho à ses tourments intérieurs. Alors, il barre les larmes acides qui brûlent ses yeux et se lève. Cette fois, il cherche autre chose. Il trouve le secrétaire, l'ouvre, décale tout pour trouver une bouteille, ou un écrin de satin rempli de poudre à sniffer. Rien. Il retourne tous les meubles, vide les tiroirs, remet le salon dans un chaos plus grand encore que celui dans lequel il était en le quittant la veille, soutenu par Avalon. Avalon. Il déglutit faiblement en se souvenant du visage sans vie à la gorge tranchée, souriant pour toujours en tenant son enfant mort au creux de ses bras. Les larmes deviennent caustiques, douloureuses et destructrices. Heathcliff sort du salon et trouve l'escalier qui mène aux sous-sols. Ses mains glissent sur ses bras, et ses ongles longs se mettent à gratter furieusement la chair où l'Ange l'avait touché. La peau rougit mais ne cède pas. C'est impérieux, c'est plus fort que tout, ça le submerge de cette souffrance dont il pensait s'être sorti.

Il lui faut. Une lame. De l'alcool pour asperger la plaie à vif. Et faire couler le sang encore et encore pour le purifier. Il lui faut. Une bouteille. Du gin pour remplir son corps sale, des éclats de verre pour les planter dans ses membres. Et vomir sa souffrance et son dégoût à l'intérieur de lui-même. Il lui faut. N'importe quoi pour oublier. N'importe quoi pour perdre la tête. N'importe quoi pour se convaincre que tout cela n'a aucun sens. Lâcher prise. Tomber. Tomber jusqu'à ne plus pouvoir distinguer la chute de l'atterrissage. Se noyer, ne plus respirer, ne plus sentir cette morsure vicieuse et intempestive le grignoter de l'intérieur. Oublier, tout simplement. Il enfonce la porte de l'atelier, qu'importe la clef qu'il porte d'ordinaire autour du cou. Son épaule craque sous l'impacte mais le bois rompt plus facilement que ses os. Le battant chancelle un peu avant de s'ouvrir. Et il le voit. Il est là. Dans les méandres de son esprit torturé, au milieu de sa cour des miracles, de son musée des horreurs. Là où il expose ce que nul oeil n'a vu hormis le sien. Sa chambre de l'expiation aux mille démons ravageurs qui le scrutent de leurs milliers d'yeux mortifères. Il est là. L'Ange sur son trône de ténèbres qui contemplent sans un mot, toute cette vie de souffrance qui renvoie au peintre ses pires faiblesses. Son souffle est court, son coeur manque de cesser de battre quand son regard croise celui qui ne cille jamais. Une seconde. Un instant suspendu. Et il se rue sur lui. Le renverse. Le bouscule. Le plaque au mur derrière lui. L'enlace avec une ivresse fiévreuse, enroulant ses bras autour de sa taille pour le capturer au creux de lui. Son coeur bat si fort qu'il résonne contre le torse creux du Sidh. Il enfouie son visage dans sa gorge et laisse ses larmes de rage et de terreur se mêler au parfum suave et âcre de son Ange. Sa voix n'est qu'un murmure éraillé en passant la barrière de ses lèvres tremblantes.

"J'ai ... j'ai cru que ..."

Tu m'avais abandonné.



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Simon A. Montgomery
Sidh - Ombre
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Paint me your new life {Sam & Heath} EmptySam 23 Juil - 14:40
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Simon A. Montgomery & Heathcliff A. Lovecraft

Perdu au plus profond de son âme, dans l’expression même de sa souffrance, des cris, des hurlements, des larmes étaient en train de prendre vie tout autour de moi, lorsqu’il m’apparut dans l’encadrement de la porte de sa prison, dans un fracas presque sourd, à peine audible dans tous les méandres qui me rendent sourd. Et comme Platon le disait bien, ce que l’on voit existe mais une fois le dos tourné, que savons-nous de ce qu’il s’y passe ? Sa théorie fumeuse m’était parfaitement illustrée ici, victime et prisonnier de ces rouages mortels et lorsque l’auteur, le maître, l’artiste apparu, tout se tu. Se figea. Les cris du cœur du Manoir vinrent s’estomper, comme s’ils brûlaient, mourraient par les rayons du soleil qui pénétraient la pièce, par les planches de bois complètement détruites, qui composaient la porte.

Les yeux écarquillé, la bouche entrouverte, j’étais le témoin d’une violence aux origines sensibles, qui avait capturé l’âme de mon Damné en quelques minutes seulement. Je ne savais pas combien de temps j’avais passé dans son atelier à écouter et a essayé de comprendre ce que les voix me disaient. Je le vis, lui, possédé par mon démon. J’étais désarmé face à cette vérité tourmentée et prenante qui nous entourait. Impuissant, je le laissai me bousculer, me pousser contre le mur, m’enlacer de ses longs bras encore blessés. Je l’avais laissé faire. Sans résistance aucune. Capturé, je sentais les battements de son cœur résonner dans ma carcasse vide… Je réalisai que la peur le rendait violent. Qu’il était le simple pantin de cette rage qu’il faut dompter. Mon démon.
Il enfuit ensuite son visage dans mon cou, laissant les larmes de cette peur antérieur, couler. J’eu du mal à accepter le fait qu’il soit aussi prompt à être la proie de ce genre d’émotions rageante. Marionnette de la rage. Il m’avoua enfin, dans un murmure difficile et tremblant, qu’il avait cru… Sans même terminer l’expression de sa pensée, j’avais compris qu’il s’agissait de la pire des trahisons. Il y avait cru. L’abandon. Ce blasphème. Cette abomination. Jamais… Pour l’avoir vécu ! Jamais je n’oserai la lui faire subir. Jamais je n’y aurais même songé. C’est la pire des tortures. Alors qu’il venait d’être sous la confidence, je resserrai alors son corps maigre et long entre mes bras, le berçant et en appuyant ma tête contre la sienne, enfuie dans ma gorge.

Fixant droit devant moi, caressant alors ses cheveux lisses et humides d’une main, je lui murmurai à mon tour :

« … jamais ! … je n’abandonne jamais… »

Lui confisais-je sur le ton d’une promesse et aux sous-entendus cachés. Que ce soit un être ou une vendetta, je n’abandonne jamais… Je vais jusqu’au bout. Toujours.

Je pris alors son visage entre mes mains mortes, pour le mettre face au mien, comme la veille. Capturant ses yeux dans les miens, forçant mon regard dur et dominant, même si son visage dominait le mien, par la légère différence de hauteur, j’essuyai ses larmes de mes pouces, étalant encore plus la tristesse sur ses joues moites. Voulant inspirer la persuasion, je lui ordonnai :

« Je suis là, à présent… Je vais m’occuper de toi… et tu vas peindre. Tu vas dessiner comme jamais tu ne l’avais fait avant. Je veux te voir t’exprimer. »


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Heathcliff A. Lovecraft
I'm Not an Artist I'm a Fucking Work of Art
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Paint me your new life {Sam & Heath} EmptyDim 24 Juil - 11:29
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21 Juillet 2016 - 14h - Heath & Simon


Une étreinte possessive et brusque. Il prend et ne donne pas. Pourtant l'Ange est là, bien là, devant lui. Ses bras s'enroulent autour de lui, serre doucement sa taille, presse ses flancs. Il est là. Son corps contre le sien, son calme contre sa fièvre, sa froideur de mort contre la vie incandescente qui le consume. L'Ombre et la pâleur mortifère. Heathcliff inspire profondément et laisse tarir les larmes brûlantes qui noient ses rétines. Il est crétin. Un crétin faible, lâche et effrayé comme un faon. Un être si amoché, brisé, détruis par l'angoisse qu'il y succombe si promptement, qu'il s'y abandonne sans se battre. Il sent sa respiration inutile se mêler à son propre souffle erratique, et le contact douceâtre de sa tête contre lui. Le mouvement lancinant, régulier, de deux âmes qui se bercent au rythme des battements frénétiques d'un seul coeur. Heathcliff avale chaque goulée d'air qu'ils partagent, chaque bouffée apaisante prouvant qu'il était là. Tout simplement. Les perles salées sèchent, le visage déconfis dévoile un sourire embarrassé. Le peintre est si bouleversé, ses nerfs si sensibles que chaque réaction s'enjolive, se décuple et le porte à ses propres limites.

Son ton suave et grave vient briser le silence, rassurer ses tourments, meubler le vide qui était né dans sa poitrine en ne le trouvant pas à son réveil. Pauvre petite chose si souvent abandonné, si souvent laissé sur le côté, moins que rien, plus bas que terre, comment pouvait-il croire encore à ce genre de promesses ? Peut être n'était-il qu'un enfant naïf, cherchant l'éternelle reconnaissance, l'immuable rédemption dans un regard aimant. Une tendresse qui l'a toujours fui et qu'il veut capturer encore, la poursuivant comme un papillon dans un champs de fleurs sauvages. Et son Ange l'a compris. Sans un mot, juste dans la force de cette étreinte et le désespoir avec lequel il se plaque contre lui. Il soupire. Les mains de l'homme prenne son visage en coupe, effleure à nouveau ses genoux de ses pouces, et plonge ses pupilles acérées, translucides, dans les iris asymétriques qui papillonnent. Son coeur manque un battement, son souffle devient brûlant. Son Ange a tout compris, tout appris en pénétrant là. Son Ange a saisi l'essence d'Heathcliff, chaque tourment qui sculptent la détresse de son âme mutilée. Il est nu dans les ténèbres, face à l'Ombre qui touche son corps spectrale, dans l'horreur des démons qui les entourent, qui murmurent de leurs toiles, enfermés dans leurs prisons de peinture, de pigments et d'huiles. La matière pliée à la volonté. La purification par l'art. L'absolution dans le regard de son Ange.

Sa voix est ferme. Elle ordonne plus qu'elle suggère, elle impose sa volonté qui sous-tend celle du peintre. Peindre. Ses doigts en fourmillent. Ses mains nues sont déjà prêtes pour tenir le pinceau. L'injonction de son Ange fait écho à son besoin impétueux. Le fluide alchimique secoue ses nerfs, déferle dans ses veines alors que l'envie de peindre grandit. Elle qui avait disparu, qui s'était évanouie, qui était morte dans Mara. Ses dernières tentatives ? Une démone reine des Enfers dans un cocon de plume. Une âme morte brisée qui se fend dans une extase céleste. Des ébauches de tout, de rien, du vide qui le remplie, du néant qui l'absorbe, des abîmes qui l'attirent. Rien de beau, rien qui transcende sa souffrance et l'en libère. Du gribouillage sans substance, des gargouilles aux grimaces déliquescentes qui le contemplent dans sa descente infernale et sa noyade dans la fange dévoreuse de chair. La voix de son Ange, l'écho de son timbre, résonne en l'artiste qui se tourne vers l'atelier. Alors il l'entraîne, obéissante victime prête à devenir bourreau. Il prend sa main et le laisse suivre jusqu'à la pièce voisine, celle où les démons de pigments abandonnent leurs ricanements sordides, là où des centaines de flacons de poudres s'alignent avec les bouteilles d'huiles aux fragrances et aux teintes variées. Une coffre cadenassé où dorment les pinceaux. Une armoire close où patientent les toiles vierges. Au coeur de l'antre, un simple tabouret, un chevalet et une table où il mélange ses couleurs.

Alors il se tourne vers son Ange, plonge son regard devenu obsidienne, aux pupilles dilatées d'une dépendance plus forte encore que toutes les substances qu'il a pu ingurgité, possédé par le démon de l'art qui fait naître une violente inspiration en lui. L'étreinte s'estompe, s'efface, disparaît alors que les regards ne se lâchent jamais. Heathcliff déglutit. Sa gorge est sèche, l'appel de l'alcool est fort, mais son envie de peindre le domine, l'annihile. Son expression change, un sérieux habité, presque une transe qui chasse la catatonie et l'angoisse d'un revers de manche. Le temps n'existe déjà plus, ses mains tremblent en trouvant les gestes familiers qui lui ont tant manqué. Dans le silence étouffant et lourd, il prépare méthodiquement tout ce dont il a besoin, tout ce que lui dicte l'inspiration qui l'anime et le fluide alchimique qui affine chacun de ses gestes. Il sent la morsure glacée du regard qui ne cille pas. Et il sourit. Il sourit simplement en levant la tête. Délaissant son établi, il gagne l'armoire, choisit une toile, la dispose sur le chevalet avec soin comme s'il caressait la peau d'un être sensible, prêt à se cabrer de désir à la moindre stimulation. La pulpe de ses doigts irradie du contact grisant du lin, ses sens exaltés en percevant les effluves des huiles et des pigments. Tout est prêt. Ses doigts remuent doucement, laissant naître une onde sonore étrange, difficile à analyser, seulement un mélange de battements de coeur et de respirations, de râles et de soupires dans un maelström indescriptible de murmure du vent, de bruissement du velours contre la soie, des crissements de pas dans les graviers, du contact du cuir avec la chair. Et alors que ce requiem personnel vibre dans l'air, il prend sa place, et se tournant vers son Ange, le regard lourd, la bouche entrouverte, il demande d'une voix beaucoup trop suave :

"Alors, déshabille-toi ... S'il te plait ..."



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Paint me your new life {Sam & Heath} EmptyMar 26 Juil - 22:13
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Alors que je maintenais le regard de mon Damné, voulant qu’il saisisse toute l’importance de la véracité de mes paroles, pire qu’une promesse, un dogme, je vis que son regard changea sous ma demande. Alors que j’avais une soif naissante de savoir comment il s’y prenait pour laisser parler son âme, pour laisser peindre ses sentiments, pour que ces aspects psychologiques viennent dans le monde de l’éphémère, dans le monde du palpable via une vulgaire toile, une espèce d’ivresse véritablement bonne vint se montrer aux portes de son âmes, bousculant ainsi cette rage animée par mon absence soudaine, une peur de cette trahison innommable et cette envie de ruiner son corps et sa vie, à nouveau, laissant son estime de soi, par terre, salle comme un linge à laver et même pire que ça. J’avais enfermé son visage entre mes mains mortes et froide, pour contempler ce drôle de changement. Comme si mon ordre ou plutôt l’expression hantée de mon désir puissant, avait donné en lui, le déclic nécessaire à ce qu’il abandonne sa déception pour laisser place à l’art.

Se redressant, il me prit par la main pour m’emmener là où tout se créer. Soudain, je pense… je songe à ce vulgaire support qui n’est qu’un vulgaire artefact que l’homme a inventé pour pouvoir s’exprimer. Mais pour moi, la valeur de l’âme et bien plus grande. De plus, mon Damné laisse réellement ses émotions, son intimité exploser et venir dans le monde des êtres vivants en tant que tel, en tant que simple objet que certains qualifient : d’art. Mais non. Il faudrait que ce soit plus que ça… Pour moi, une toile ne mériterait pas d’être cet appui, d’être le corps d’une telle expression aussi puissante, pour faire crier une demeure, pour me faire vibrer et surtout, qui m’inspire à ma vie humaine antérieure…

M’emmenant dans cet endroit enfin victime d’une lumière qui me permettait de voir physiquement plutôt que de ressentir, je vis que c’était un véritable atelier. On y sentait le travail, l’acharnement, la transe… Mes yeux caressèrent le moindre petit objet qui se mettait en travers de leur chemin. Il était en train de préparer son matériel et je le vis quelque peu trembler, violent alors un état instable et  précédant. Je l’observai. Je le regardai faire. Les bras tombants, droit comme on m’a toujours appris à me tenir, j’examinai le travail de l’artiste. Sa précision, sa minutie quant aux préparations qu’il était en train de faire. Une vulgaire toile s’apprêtant à recevoir les gestes de son émoi intérieur, via de vulgaires pigments et de vulgaires pinceaux.  Mais il aime ça. Et ça transparait. Je le ressent. Extrêmement sensible et peut-être empathique envers mon Damné, je vois qu’il idolâtre ces gestes, ces textures,… Il s’installa presque en face de moi, souriant encore et d’une voix bien trop lascive, il me demanda de me déshabiller si je voulais le voir à l’œuvre. Me déshabiller ?... Lui exposer les traces physiques de mon passé ?... Je ne suis pas un expert en art… mais s’il y a bien une chose que je sais, c’est que les sources d’inspirations peuvent prendre différentes formes. Et puis, après tout, je lui devais bien ça, après être entrée au cœur même de son manoir, au cœur même de son intimité psychique. Alors, acquiesçant du regard, je m’appliquai à déboutonner les boutons noirs de ma chemise tout aussi sombre, laissant entrevoir par moment, ces marques profondes et nombreuses des coups infernales que mon paternel prenait un malin plaisir à m’infliger… Retirant alors entièrement ma chemise, je dévoilai ainsi mon buste plutôt svelte à la carrure sportive mais largement lacéré, aux cicatrices ineffaçables… Pourquoi ? Sans doute pour que je me souvienne jusqu’à la nuit des temps… Lui faisant face, l’intérieur des bras tournés vers lui, signifiant que je me sentais alors ‘nu’,  je toisai son regard, pour que sans mots, il comprenne que j’expose là, la première partie d’un passé violent…



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Heathcliff A. Lovecraft
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21 Juillet 2016 - 14h - Heath & Simon


Il ne cille toujours pas quand son regard dévorant détaille chaque geste du peintre. Il suit le mouvement souple et régulier des mains, des doigts, qui répètent l'immuable chorégraphie céleste de la transmutation la plus belle et la plus pure qu'il connaisse. Le plomb changé en or n'est rien comparé à la transformation de la matière brute, poudres et pigments, huiles et déliants, en sensations, en émotions, en sentiments. Il se rappelait avec une intensité rare pour un souvenir, de la première fois qu'il avait peint. Et il garderait toujours sa première toile en mémoire. Un simple carré de tissu où il avait tracé de sombres arabesques, presque des signes kabbalistiques, de la pointe d'une aiguille souillée de son propre sang. Du rituel sacrificiel qui mutilait mécaniquement son corps fourbu de souffrance, il avait fait quelque chose de beau. Simplement beau. On lui avait toujours dit qu'il avait un don pour faire ressentir à travers son art. Il était pourtant totalement fermé à tout cela. Il ne peignait pas pour les autres. Il peignait pour lui. Pas un partage, pas un échange, seulement une purification moins mortifère, une violence adoucie par les poils du pinceau qui agressent le lin de la toile.

Il ne cille pas non plus quand ses prunelles translucides acceptent sans un mot et que les muscles de ses épaules, de ses bras, se contractent pour retirer chaque bouton. Heathcliff amplifie chaque bruissement de tissu, chaque effleurement de la soie avec la peau de son Ange. Il est hypnotisé par le mouvement de ses doigts et suit ses gestes de ses pupilles dilatées, asymétriques. Il déglutit faiblement quand enfin, les pans de la chemise foulent le sol. Son regard est ancré sur ce torse inconnu et pourtant si familier. Homme de Vitruve soumis à son art, corps meurtri abandonné à une sauvagerie plus vile, il ne cillait toujours pas. Il y a une violence dans ce corps, et une confidence parce qu'il l'expose sans honte, le dos droit. Heathcliff derrière son chevalet, penche pensivement la tête. Les cicatrices sont si nombreuses. Si profondes qu'elles marquent même le cadavre animé de son Ange. Elles tordent les chairs pâles avec un plaisir non dissimulé, elles poussent à détourner le regard, mais le peintre est subjugué. Lèvres entrouvertes, son souffle meurt dans sa gorge et un feulement sourd résonne une seconde, éphémère murmure d'extase qu'il réprime aussitôt.

Lui aussi se trouve torse nu, lui aussi dévoile des stigmates de souffrances. Mais leurs plaies n'ont pas les mêmes origines, fredonnent différentes litanies macabres. Il déglutit. Le pinceau agrippé dans sa paume arachnéenne, il s'anime. Son regard se voile, son expression change. Il est à la fois pleinement lui-même et complètement différent. Son âme se transcende dans l'art, subjugue ce qu'elle a été et ce qu'elle sera pour être seulement à cet instant suspendu. Le temps s'arrête, le silence revient, car il est l'écho le plus fidèle de l'intensité de ce moment. L'Ange ne bouge pas, il le regarde uniquement sans ciller. Captivé, fasciné par l'arrangement des marques, des boursouflures, des coupures, des déchirures, Heathcliff laisse son art s'exprimer. Une silhouette s'ébauche sur la toile, une silhouette de lumière blanche entourée de ténèbres. Les pinceaux s'animent d'une vie propre, d'un mouvement presque intuitif qui dépose la couleur là où l'artiste la désire. Le bleu intense et clair de ses yeux. Le rouge carmin un peu terme de ses lippes. La pâleur d'albâtre de son corps. Il n'y a que le torse qui se dessine, le bas du tableau reste vierge. Les ombres évanescentes remplissent le fond.

Heathcliff s'oublie comme il oublie tout ce qui est autre que son Ange déchu aux ailes tailladées. L'oeuvre prend forme, allégorie lugubre d'un spectre sublime, d'une apparition mêlée d'horreur mystique et d'attirance ésotérique, la volubile et suave empreinte qu'il a laissé sur son âme. La silhouette tient quelque chose dans sa paume gauche. Quelque chose d'autre dans sa paume droite. Des formes encore incohérentes, indéfinies. Le temps s'égrène comme s'il n'existait pas, comme s'il n'avait aucune importance. L'Ombre est là, roi d'une pénombre dans laquelle l'artiste se sent bien, murés dans un silence que seul vient rompre le bruissement du pinceau sur la toile, et le mélange des couleurs dans les pots de verres. Le souffle d'Heathcliff se mêle aux battements erratiques de son coeur, au frisson sur ses avant-bras nus. Abandonnant finalement le pinceau pour les ultimes retouches de cette moitié de tableau, le peintre s'approche davantage de la toile. Son visage respire l'odeur enivrante de l'huile et des poudres minérales, et le mélange lui tourne la tête, l'embarque dans un vertige déliquescent. Ses mains se tâchent de pigments alors qu'il mêle les couleurs de la pulpe de ses doigts. Puis il ne bouge plus du tout. Il détaille les yeux plissés chaque traits, chaque couleur, chaque ombre sur le portrait. Son regard est animé d'un brasier qui le consume de l'intérieur et enflamme celui qui le regarde. Il croise les orbes de son Ange, capture l'essence de son expression pour une dernière touche.

Alors il abandonne la toile, la contourne, et s'approche de l'Ombre. Son pas est lent, presque chaloupé. Ses hanches fines ondulent et il se déplace comme un serpent, insidieux, tourmenteur. Ultime tentation de l'être, incitant au péché, il gagne son Ange, se tend contre lui. Heathcliff est beaucoup plus grand, beaucoup plus anguleux. Mais aux côtés de son Ange, il semble frêle et fragile. Lentement, il porte ses doigts couverts de couleurs, imprégnés de pigments, à sa bouche. Il effleure une lèvre, l'angle de sa mâchoire, trace un sentier le long de sa carotide vide, contourne une clavicule saillante et se perd dans une profonde entaille. Il en suit le contour, promène la pulpe de son doigt sur toute sa longueur. Sa rugosité, sa pâleur, même les petits tiraillements de la chair moins souple, plus raide, il perçoit chaque aspérité de cette peau. Et puis il glisse sur la suivante. Et la suivante. Et la suivante. Il apprend sans bruit, dans une caresse chaste et sensuelle à la fois, la forme de chaque cicatrice, les mémorisent, les impriment au fer rouge dans tout son être. Il pourrait les redessiner mille fois les yeux fermés, juste en laissant voyager ses doigts sur la toile. Des traînés de peinture maculent son torse, l'odeur des pigments et de la peau de l'homme devant lui, lui monte à la tête.

Il tourne, il valse, il s'abandonne à un tourment déliquescent qui le serre, le tord, et le soumet à sa volonté. Alors lentement, il glisse ses larges mains le long de ses flancs, empaument la taille fine, suit la ceinture qu'il détache. Chaque geste est long, paraît prendre l'éternité pour aboutir. Ses doigts défont habilement le bouton, glisse la fermeture. Heathcliff pose son regard sur l'Ange, le dévore sans le toucher, le contemple en l'effleurant seulement. Le souffle coupé, son coeur battant frénétiquement dans sa cage thoracique, il s'accroupit lentement en entraînant avec lui les derniers remparts de tissu qui le prive de la nudité de l'Ombre. Mais son regard ne le quitte pas. Chaste et absolu fascination alors qu'il ne cille pas. En remontant tout aussi précautionneusement, il se presse un peu, juste un peu, contre lui, laissant sur son propre torse une légère empreinte de peinture, image miroir de l'oeuvre vivante de ses plaies se mêlant aux pigments portés par ses doigts. Et quittant l'Adonis des ténèbres, Heathcliff recouvre son chevalet, récupère son pinceau. Sa voix est extatique lorsqu'il feule d'un ton vibrant.

"Tu es ... Magnifique."




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Simon A. Montgomery
Sidh - Ombre
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Messages : 375 Je suis arrivé(e) le : 29/03/2016 Sous les traits de : Iwan Rheon... Pseudo : KSS ©... Crédits : KSS ©... Points : 1832 Couleurs RP : #292518... J'ai : 544 ans... Age d'apparence : la vingtaine... Je travaille comme : serveur au Crazy Darwin... Actuellement, je suis : célibataire volatile... Niveau social : très aisé mais le cache bien... Paint me your new life {Sam & Heath} 396038Gifgif
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Paint me your new life {Sam & Heath} EmptyMar 2 Aoû - 14:17
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Je l’observe. Je constate un réellement changement, une transformation, une transe lorsque mon Damné se met à peindre. Il fait glisser son pinceau et ses pigments sur la toile, colorant ainsi cette dernière-vierge de toute trace d’émotion jusqu’à maintenant. Je ne vois rien. Je suis torse nu et piqué par une avide curiosité. Mais par respect pour l’art, que je ne connais pas et don je ne dompterai jamais tout ce qu’elle implique, je capture le moindre mouvement, le moindre signe, le moindre reflet dans les pupilles de mon protégé. Je le regarde. Pire. Je le surveille. J’essaye encore de comprendre comment lui, a pu me faire accepter d’enlever ma chemise. Comment je suis arrivé là. Comment cela se fait-il que je ressente autant de chose ici, dans ce manoir maudit et vivant. Bien plus vivant que moi. Comment cela se fait-il qu’en sa présence, je me sente ‘vivant’ ?! Pourquoi ?! Serait-il peut-être temps de laisser ces incertitudes voyager à travers le temps et l’espace pour se concentrer sur le moment présent. Certes. Mais ces questionnement m’intriguent, me font vivre. Oui. Vivre ! Pour un mort, c’est assez paradoxal. Je ressens des choses que jamais je n’avais ressenties avant. Même pas de mon vivant.

Je l’envie. Je le vois rentrer dans cette transe qui l’anime et le fait vivre. Finalement, faire venir ses émotions dans le mode du palpable, sur de vulgaire toile, serait sans doute bien plus extasiant que ce à quoi je m’attendais. Néanmoins, je soutiendrai toujours le fait qu’une simple toile n’est pas un support suffisamment noble que pour recevoir et accueillir ces émotions, à lui, dans ce monde.

Soudain, son regard change. On dirait qu’il fait presqu’une ‘pause’ dans son génie. Il se lève, contourne son chevalet et vient vers moi, lentement. Je ne quitte pas ses yeux du regard, à la recherche encore et toujours d’un signe, d’un indice, d’une réponse. Il vint contre moi, ses doigts colorés vinrent s’évanouir sur mes lèvres, contournent ma mâchoire, chevauchent une clavicule et viennent apprendre par cœur la profondeur et les emplacements de mes nombreuses cicatrices, de mes nombreux sacrifices envers une sœur… Une traitresse de sœur qui a vu sa justice naitre dans la mort dans son propre enfant, dans un bain de sang provoqué par les siens, manipuler par mes mots. La vengeance est mon démon, mon cœur. C’est elle qui m’a fait vivre et mourir. C’est pour elle que je suis morte et elle ne m’a jamais abandonné. Elle m’a donné la rage de me battre pour elle. Pour elle, j’ai su tout faire. Elle m’a animé tellement d’année que je lui dois tout. Vengeance… Douce vengeance… Que serais-je seulement sans toi ?! …
Je sens la chaleur de la promiscuité de son corps, dans ma carcasse vide… Ses doigts sont brûlants, comme si je pouvais encore me brûler… J’avais envie d’attraper son poignet, l’empêcher de toucher à ce passé qui m’a hanté. Mais il m’en empêche. Inconsciemment, je sais que je le lui dois. Ses doigts glissants et brûlant font naître une vie, petit à petit et au fur et à mesure qu’il apprend. Comme s’il était la main de Dieu. Il laisse tomber ses mains sur ma taille, laissant des traces colorées de leur passage. Lentement, il décroche ma ceinture, ouvre le bouton de mon pantalon. Ce contacte, ce geste fait naître en moi, ce que j’avais oublié depuis des siècles, l’envie. Mais pas n’importe laquelle. Celle qui pousse aux instincts primaires de la chaire. Ces sensations sont si lointaines, que je n’en reviens pas de commencer à les ressentir à nouveaux. Lentement, sans quitter mon regard, il s’accroupit, ayant habillement accroché les derniers tissus qu’il me restait sur le corps. Je me retrouvai nu face à lui. Je me sentais vulnérable. Pas à cause de ma ‘tenue’, mais bien à cause de ce qu’il me faisait ressentir. Dans mon malheur passé, j’ai tout de même eu la chance d’avoir un père qui eut épargné mon visage et mes mains : les seuls appendices voyants aux yeux du publique, lorsque je portais une tenue descente. Tout le reste de mon corps était marqué, témoin de cette violence inexcusable et non-motivée. Il se relevait, tout aussi lentement et se collai contre moi, pressant son corps contre le mien. Nos regards durent se séparer dans ce mouvement. Le savait-il ? Il le savait… J’étais en train de sentir la vie contre moi, qu’il était en train de me faire partager…

Il retourna à son chevalet. M’observant en tant que source d’inspiration, je ne pouvais plus rien lui cacher. Mes sourcils avaient froncés, lorsqu’il me fit part de son jugement dit d’une voix vibrante, touchée par ce qu’elle était en train d’observer :

« Tu es … Magnifique. »

Le dernier mot résonnait dans ma tête. Je fis un pas en avant, pour me débarrasser du tas de tissus qui était resté à mes chevilles, pour être totalement libéré. Poussé par la curiosité, d’une voix calme un peu tressaillant, mais sérieuse, je lui demandai :

« Dis-moi ce que tu vois… »

Lui demandais-je, presque sur le ton de l’inquiétude. Non. Pas de l’inquiétude. De l’envie de savoir. Ce savoir qui vous bouffe. Cette curiosité qui anime et qui rassure. Je voulais savoir au-delà de son jugement sur sa source d’inspiration. Qu’est-ce qu’il ressentait. Qu’est-ce qu’il voyait en moi. Je vouloir savoir, avoir des pistes sur ce qu’il y avait sur cette toile que je ne connaissais pas. Pas encore. Je voulais faire la connaissance de ce que je lui inspire…



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21 Juillet 2016 - 14h - Heath & Simon


Ses lèvres entrouvertes goûtent l'arôme tacite de cet air entêtant qu'ils partagent au creux de cet atelier morose. Il n'y a aucune lumière, mais il n'en a pas besoin. Il peint dans le noir, les ténèbres dévorant son âme d'ordinaire remplacées aujourd'hui par les ombres de son Ange. Ses pupilles asymétriques dilatées, ses doigts arachnéens crispés autour du pinceau, il n'y a que dans ses lippes pleines qu'une langue rouge humidifie parfois, que la volupté s'épanouit. Il ne peut quitter le visage de l'homme devant lui des yeux, bien que ce corps nu s'offre à sa lubricité. Il ne cille pas, son Ange, il semble impassible et pourtant la lueur dans son regard à changer. Heathcliff se tend, triture machinalement sa lèvre de ses dents, rendues comme affamées par la vision déliquescente qui le possède et anime son art. Il soupire, il feule presque alors que le pinceau glisse sur la toile. Ses orbes étranges voyagent sur les courbes et les angles de son corps entier, se perdent sur le trajet sinueux de chaque cicatrice. Il a entendu la supplique de son Ange, sa demande dans un murmure rauque. Mais il ne peut y répondre encore, le mutisme l'envahissant toujours alors qu'il peint.

Il laisse l'inspiration le remplir comme son corps se gorgeant de sang en s'égarant entre les cuisses du brun. Une chaleur moite coule le long de son dos, une vague de lave en fusion jaillit du volcan de ses entrailles. Il brûle. Son corps incandescent demande un nouveau contact, l'implore de se presser contre lui à nouveau. Pour percevoir son odeur de mort et de musc, pour couler entre ses bras. Mais il ne bouge pas, prisonnier de cet art destructeur qui rend frénétique chaque mouvement de son poignet. Son torse frémit, sa peau pâle réclame sa sœur, la chaleur désire la glace. Heathcliff mord plus fort sa lèvre et le sang perle. Son regard ne quitte pas la toile où la moitié inférieure se remplie. Il sent la goutte couler le long de son menton, s'aventurer contre sa gorge. Il pense à Mara. Mara qui avait déchaîné en lui cette ivresse de peindre, ce désir tant physique que spirituel de transcender la réalité du corps sur la toile. Mara qui s'était refusé à lui, Mara qui avait brisé l'instant comme son oeuvre. Mara qui avait fui. Son Ange ne fuyait pas, lui. Son Ange était là, droit, nu, offrant sa vulnérabilité et sa faiblesse avec une adoration dans le regard, une fascination obscène pour ce qu'il faisait. Non, son Ange se soumettait, son Ange acceptait, son Ange l'y avait même poussé.

Il inspire. La toile est presque achevée. Il ne dit toujours rien, sentant le regard qui ne cille jamais brûler en dévorant sa chair, implorant muettement une réponse qui tarde à venir. Mais pas encore. Heathcliff lui dira. Il lui dira tout ce qu'il ressent, tout ce qu'il pense, tout ce qu'il aime en le voyant. Quand tout sera terminé. Le bas du corps s'achève dans une myriade de touche de couleurs ça et là. Chaque cicatrice, chaque stigmate d'une violence inouïe est parfaite. Le sang coule encore à sa lèvre car ses dents ne se desserrent pas. Il ne reste que les paumes tournées vers le ciel, vides. Il sait comment les remplir. Du bout des doigts, il effleure sa lèvre et imprègne sa pulpe du plus intense des pigments carmins. Le sang glisse sur le lin, et il en créé mille nuances en esquissant la forme qu'il désire. Il voudrait s'ouvrir les bras, pour avoir plus de matière, pour terminer plus vite. Mais il sent au fond de lui que son Ange ne le voudrait pas. L'art de la délivrance s'arrachant à la violence mortifère qui le dévore tout entier. Il respire plus fort, gémit presque alors que les dernières touches sont apportées. Il penche la tête, ses yeux n'ont pas quitté la toile et se reposent finalement sur les orbes bleues qui ne cillent pas. Son oeuvre est terminée, son travail achevé. Il se redresse, s'extirpe de la tension qui broie ses muscles, s'étend. Le sang glisse sur sa langue et il déglutit péniblement la saveur amère, rouillée. Il sourit.

Il ne lui faut que trois pas pour s'approcher de son Ange, quatre pour être tout contre lui. Il le sent, le respire à nouveau et son odeur emplie son être, l'enivre. Il ferme les paupières, inspire plus fort et se noie encore dans les lacs de mercure en fusion qui ne le quittent jamais. La chaleur dans ses entrailles se fait plus torve, plus insidieuse, plus présente aussi. Elle réclame une satisfaction, une autre forme d'art dans une fusion plus primaire, une union charnelle mue par les plus triviaux des instincts. Heathcliff a la voix qui tremble quand il parle enfin, son torse pâle effleurant celui couvert de peinture de son Ange, son bassin tout contre son intimité nue. Il sent son pouls battre dans ses tempes. Sa paume glisse le long de son flanc.

"Je vois ... Je vois un homme qui a souffert ... Je vois un homme que la vie a meurtri ... Je vois un homme qui a su affronté la douleur et la violence ... Je vois un homme qui n'en a pas honte. Je ... Je vois un homme qui s'offre sans condition, un homme droit et fier qui affronte la réalité. Je vois un homme tendre, qui ne se dévoile que rarement. Je vois un homme que la mort a pris et que la mort a recraché. Je vois un homme troublé, un homme qui s'interroge, un homme qui ne comprend pas. Je vois ... Je vois un homme qui me ressemble, mais tellement plus fort. Je vois un homme comme je pourrais devenir ... Je vois ... Je vois un homme que je désire ..."


Et sa voix meurt dans un murmure rauque et grave alors que sa bouche entrouverte se pose à nouveau sur celle de son Ange pour un baiser affamé.



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