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jezabel & themis ▽ Give me your heart and your soul.

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jezabel & themis ▽ Give me your heart and your soul. EmptyLun 22 Aoû - 18:31

Gimme your heart and your soul.
"'cause I want it now, I want it now. Give me your heart and your soul. I'm not breaking down, I'm breaking out. Last chance to lose control. And I want you now, I want you now. I'll feel my heart implode and I'm breaking out, escaping now Feeling my faith erode."

Muse - Hysteria ▽ Un cœur sauvage ; voilà ce que Themis imaginait tapis tout au fond de sa mère adoptive et qui lui donnait cette envie délétère et nocive de la porter aux nues comme une madone noire. L'important était ces "je t'aime" qui sonnaient agréablement dans la bouche de Jezabel et que l’albinos savait lui être adressé. A elle, rien qu'à elle ; tout à elle. Elle deviendrait sa petite chérie, sa fille, un essentiel dont on ne peut se passer sans suffoquer. C'était important d'être important... mas encore plus d'être le plus important ; d’annihiler les autres dans le cœur de quelqu'un. Themis était partie à la conquête de la rousse dès que leurs regard s'étaient croisés, dans cet établissement spécialisé. Une sombre prédation s'était installée chez la jeune fille : elle voulait que cette femme la regarde. Elle la voulait. Elle l'eut aussitôt, ayant usé du plus de ses charmes pour être adoptée par le couple que Jezabel formait avec Eros. Elle avait minaudé, polie et courtoise,s ans parler de son passé. Elle avait battu des cils, baissé la tête et sourit comme un gros chat satisfait pour passer d'une cage à l'autre. En définitive, Themis ne cherchait que quelqu'un pour tenir sa laisse car elle était certes sauvage mais était née et avait vécu comme un animal en captivité. Je t'aime est une phrase forte, là où l'amour ne voulait rien dire pour la Berserker. Ces mots-là sont tout : ils donnent le pouvoir.

Ces mots-là, qu'elle disait sans les penser, donnent un empire sur les autres. Les gens sont assoiffés de sang et d'amour. De sexe et de mort. Le vinaigre pique encore sur le point de sa langue quand elle ouvre la porte du taxi à sa mère pour donner une destination qui n'a rien à voir avec le zoo, un sourire aux lèvres, et demeure souriante dans le fond du véhicule en se bornant à un silence total. Elle veut la mettre mal à l'aise, la tester. L'ériger ou la briser, la révéler ou la noyer. Jezabel, beauté phénicienne, celle du Livre des Rois. Jezabel, la cruelle qui sera dévorée par ses chiens tel que l'avait prophétisé Elie. L'albinos avait cet étrange air bienheureux, pensant à ce rituel particulier qu'elle allait lui offrir. Cette nuit serait celle d'un sabbat et d'un secret de femme ; la rousse avait hésité mais l'avait suivi malgré tout. N'était-ce pas l'envie, la curiosité... le besoin ? C'est un empire qu'on peut exercer sur les gens, au mépris de sa propre sécurité. C'est mieux que tout. Mieux que la passion, mieux que le sexe, mieux que la nourriture. C'est le pouvoir qui danse, endormi, dans ceux qui osent se dénuder de leurs scrupules pour embrasser à pleines lèvres leur envie. Il n'est ni Bien ni Mal. Il est le pouvoir, l'opium de chaque espèce. Les grands fauves se déchirent pour les proies et les femelles, les cervidés se heurtent au front dans des joutes terribles, les humains se détruisent dans la guerre et l'ambition. Chaque espèce aime le pouvoir à en crever.

La nuit est tombée sur les trottoirs de la ville et s'y est brisé la nuque pour n'offrir plus que le silence crépité des éclairages qui bordaient la route. Themis descendit en premier pour ouvrir la porte à sa mère ; elles étaient au milieu de nulle part, et la jeune file sourit simplement à sa mère tout en cherchant à la désorienter. Elle ne la connaissait pas bien mais Jezabel lui apparaissait comme quelqu'un qui pouvait rapidement paniquer et perdre le contrôle sitôt sortie de sa zone de confort, quelqu'un éduqué rudement et sans beaucoup de libertés, dans une inhibition typiquement humaine. Mais maman est aussi un prédateur. C'est une humaine et un monstre à la fois et ce soir, le rituel devait appeler des confins de son esprit la bête qui était en elle. Pourvu que sa marche. Pourvu que ça réussisse  : le plaisir que l'albinos en retirerait serait le meilleur de toute sa vie. Toute de blanc vêtue, Themis marche au côté de la Stryge sans rien lui dire, lui souriant gentiment ; elle adore cette couche de mystère sur ses intentions et essaye de voir ce que ressent sa mère : mais elle n'est pas très douée pour comprendre les autres et cherche simplement la peur, s'il y en a. Ou l'appréhension, des choses faciles à flairer quand on est à moitié une bête.

"Si j'avais demandé au taxi de nous déposer devant le zoo, il y aurait eu un témoin", expliqua la jeune fille, "et j’aurai peut-être du prendre des dispositions."

Elle ment, avec le sourire. C'est facile de mentir quand on a aucune inhibition ni scrupule. Elle était bien trop prudente pour tuer quelqu'un sur une erreur de jugement là où elle planifiait cette escapade depuis des semaines. Mais elle n'en dit rien, préférant mentir parce que cela l'amusait. Elles parvinrent au mur d'enceinte du zoo d'Ottawa après une vingtaine de minutes de marche nocturne dans l'air chaud et silencieux, tandis que Themis répétait son plan dans sa tete jusqu'à être sûre d'avoir mémorisé la moindre parcelle de ce dernier ; ce serait délicat, mais amusant. Et terriblement révélateur : soit Jezabel refuserait et fuirait, soit elle se transcenderait. Il n'y avait pas de bon ou de mauvais choix. C'était une question de nature et l'albinos avait besoin de connaitre celle de sa mère. C'était vital pour elle. Elle s'arrête en fixant le mur, les mains dans le dos ; les mains de Themis sont petites mais calleuses. Elles sont marquées de toutes petites brûlures et cicatrices qui les distinguent de celles des humaines de son âge.

"Tu voulais me caresser ?", elle se retourna doucement vers Jezabel, "c'est ce que tu as dis, que tu voulais me caresser. Tu t'en souviens ?"

La jeune fille rit sans objet, remontant ses manches. Sa peau est d'une blancheur uniforme, tronquée de sa mélanine. Elle guette dans la nuit, sans rien dire, la niffle relevée. Elle écoute le silence, avant de retourner vers la rousse. Il y a une sorte de désespoir hystérique dans son rire.

"Il y a un adage qui dit qu’on fait toujours du mal à ceux qu’on aime mais il oublie de dire qu’on aime ceux qui nous font du mal. J'aimais beaucoup le vieux Pretorius, tu sais. Quand on nous a trouvé, l'ai perdu tous mes repères. j'en ai voulu à la police et pourtant, j'étais libre mais pas pour les raisons que tu crois", elle surit plus largement, "C’est seulement quand on a tout perdu qu’on est libre de faire tout ce qu’on veut. C'est pareil pour toi."

Elle lui prit doucement une main, le ton sérieux ayant totalement perdu de son taquin. C'était un moment entre elles, que personne ne pourrait leur enlever, que personne d'autre ne vivrait et ne pourrait comprendre. à l'ombre du mur d'enceinte, Themis avait envie de parler à sa ère de toutes ces choses qu'elle ne pouvait exprimer autrement que par des mots presque un peu désordonnés, à cause de son handicap.

"Tu es riche, tu as tout ce que tu veux. Les choses que l'on possède, finissent par nous posséder. Ce n'est pas vrai ?", elle haussa des épaules avant de poursuivre, sans lâcher la main de Jezabel, "tu dois admettre que tu ne possèdes et ne contrôle rien. Nous ne sommes pas notre compte en banque, ni même nos possessions. Nous ne sommes que la merde de ce monde prête à servir à tout."

Elle se souvenait de ses premiers soirs sans le professeur, à chercher un sens aux grandes places qu'elle pouvait arpenter en toute liberté. Alors, il s'était passé quelque chose, dans un total oublié d'elle-même, Themis avait couru pour découvrir cette liberté, pour la conquérir. Son coeur s'affolait comme un dingue sous sa petite cage thoracique et ses vêtements légers, couvrant ses avant-bras livides d'une chair de poule qui n'en était que plus visibles. Ses iris roses accrochèrent ceux de la rousse en une pure provocation. Ses dires étaient affreux : résonnerait-ils un peu en elle ? Themis ne savait pas : elle devait bluffer. Elle avait couru jusqu'à sentir de l'acide sulfurique à la place du sang dans ses veines. Le monde était putain de vaste. L'idée de savoir Jezabel enfermée en elle-même la rendait folle de frustration. Les bêtes sont sans limites... mais Jezabel était-elle une bête ? C'était ce à quoi ce soir devait répondre. Elle serra sa main plus fort dans la sienne, la contraignant à la regarder. Themis était sereine. Pas de peur, pas d’affolement, et la faculté d’ignorer totalement ce qui est sans importance, ainsi était l'albinos.

"Comment tu peux te connaître si tu ne t'es jamais battu volontairement ?", la question fut posée bille en tête, comme une vérité générale, "les Stryges se bornent à chasser les humains, mais les humains ne sont que des merdes de chiens. Les bêtes sont délicieuses. Les grandes bêtes. Elles sont de la viande noble."

Elle rit, laissant son raisonnement en suspens pour se hisser sur le mur sans effort, et scruter le lointain à la recherche de mouvement. La jeune fille avait fait un tour de jour, plusieurs fois, pour repérer les caméras de surveillance. Ce soir si maman suivait, serait complètement dingue. Ce soir, si elle suivait, serait excellent. Ce n'était pas une question de bien ou de mal, de courage ou de lâcheté ou de plaisir ou de dinguerie. C'était une question de choix, quoi que fasse Jezabel. Le choix était à elle. Themis se déshabilla sans pudeur en laissant ses vêtements derrière le mur ; sa colonne était ornée d'une très fine couche de poils blancs partant du coccyx pour se perdre entre ses épaules. Un vague bruit d'os et de tendons émanaient de son corps perché, tandis qu'elle donna l’impression de grogner sourdement comme un animal, le sourire aux lèvres.

"J’ai envie d'arracher la tête à ces pandas pas foutus de baiser pour sauver leur espèce."
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jezabel & themis ▽ Give me your heart and your soul. EmptyMar 23 Aoû - 17:51


GIVE ME YOUR HEART & YOUR SOUL

I'm dying slow but the devil tryna rush me


Jezabel n'ouvrit plus la bouche. Elle n'était plus qu'une funambule qui, naïvement, s'évertuait à suivre le cheminement de son équilibre. Elle ne lâcha pas la main de sa fille durant leur périple. Elle s'accrochait à elle, comme l'on tente péniblement de se pendre à ses dernières certitudes. Mais, elle n'était plus sûre de rien. Il y avait quelque chose d'incroyablement électrique dans l'atmosphère. L'univers avait cessé sa ronde, il observait cet enfant, ce grand prédateur d'un œil critique et inquiet. Il y avait du suspense, quelques souffles alertes mais silencieux. Et, Jezabel ne savait plus. Qu'allait-il se passer une fois qu'elles seraient arrivées à destination ? Elle n'avait pas questionné davantage sa fille. Pourtant, l'appréhension était bien présente. Le changement était là, dans ce mutisme lourd de sens, dans cette perspective à venir. La stryge talonnait l'animal mais, elle le sentait: elle courrait à sa perte. A moins qu'elle s'apprêtait, au contraire, à embrasser ce qu'elle devait être. Elle lui faisait confiance. Sans doute était-ce ce qui l'incitait à fermer les yeux. Jezabel était délibérément aveugle. Elle posait ses paumes devant ses prunelles pour ne pas voir, pour ne pas comprendre. Elle était l'adolescente un brin revêche, un brin candide aussi. Elle allait à l'encontre de ses principes, elle allait à l'encontre de son éducation, elle allait à l'encontre de son époux. Elle se dirigeait à contre-sens, l'échine pourtant à peine courbée, le regard vide d'une excitation cuisante. Elle était agitée. Elle était impatiente, prisonnière de cette enveloppe trop étroite qui ne laissait aucune chance à cette nature bien trop imposante.

Jezabel frissonna lorsque la brise enlaça de nouveau son épiderme. Elle ne répondit rien lorsque Themis lui expliqua son stratagème. Elle acquiesça simplement, comme le ferait une élève attentive. De toute évidence, elle n'était plus en mesure de résister. Sa dernière rencontre avec Eros l'avait éteinte. Ils n'en avaient pas reparlé et, Jezabel ne s'était pas encre confiée là-dessus. Mais, il s'était montré particulièrement sinueux, voir aliéné lorsqu'il était venu la rejoindre à Toronto. Elle n'avait été qu'un corps que l'on remplie, que l'on possède encore et encore, que l'on dévore jusqu'à l'indigestion. Et, elle n'avait pas trouvé le courage, ni même l'envie de s'en débattre. Elle l'avait laissé s'immiscer en elle, elle l'avait laissé marquer sa peau au fer rouge. Elle n'avait été qu'un animal à qui l'on met une laisse. Ce qui était le plus fou, sans doute, dans cette étreinte sans dessus dessous, c'est qu'elle s'était gorgée d'un plaisir sans nom, plein de vices et d'hérésies. Elle s'était oubliée. Elle s'était enfin abandonnée. Cela n'avait eu aucun sens et, n'en avait toujours aucun finalement.

Le nez relevé vers le mur qui leur barrait présentement le passage, Jezabel ne put réprimer une légère grimace. Comment allait-elle escalader cela ? Elle en avait bien une petite idée mais, pour le moment, cela ne l'enchantait pas réellement. Alors, elle se concentra de nouveau sur la jeune fille, attentive à ce qu'elle articulait sagement dans la pénombre. Elle assimilait. Mais, elle ne manifesta rien. Themis ébranlait tout. Elle flanquait de grands coups de pieds dans les murailles qu'elle avait peiné à bâtir depuis sa transformation. Cependant, elle ne lui portait aucun ressentiment pour cela. C'était sa fille. Elle avait tous les droits. Sa main vint emprisonner la sienne et, Jezabel se surprit à s'approcher d'un pas. Elle était étourdie par ce qui germait sinueusement en elle, entre ses reins. Elle détourna les yeux pour ne pas voir les siens la transpercer, la lire. Themis était plus jeune mais, elle possédait une sagesse qui lui était propre. Elle connaissait déjà les aspérités nébuleuses de l'univers. Alors que la rousse, elle, luttait encore contre lui, la tête remplie de rêves vains et de chimères. Elle n'était que cette fillette du passé qui, malgré l'autorité d'une vie qu'elle ne désirait pas, espérait plus. N'avait-elle pas eu ce plus, finalement, en devenant stryge ? Elle n'osait y croire. Elle ne le voulait pas.

On aime ceux qui nous font du mal. Et, elle songea de nouveau à Eros, à la manière dont il lui avait fais courber l'échine. Ce souvenir lui donnait la nausée. Mais, l'aigreur ne venait pas de lui, de ses gestes, mais de ce qu'elle avait éprouvé. Cela n'aurait jamais dû se dérouler de la sorte entre eux pourtant, elle ne l'avait jamais autant aimé que ce jour-là. L'iode lui brûla la rétine à cet aveu silencieux. Que devenait-elle ? Elle n'était plus certaine de le savoir. Elle s'abîmait. Elle s'enlisait. Et, c'était le seul constat qu'elle parvenait à faire. Jezabel papillonna des cils. L'obscurité qui entourait la ville, enlaçait également son cœur. Elle s'enténébrait. Et, personne ne pouvait rien y faire. Qui était-elle ? Themis n'avait peut-être pas tort dans le fond: elle ne se connaissait pas. Elle s'obstinait à être celle qu'elle fut autrefois mais, elle ignorait ce qui la constituait aujourd'hui. Sans doute était-ce pour cela qu'elle était terrorisée par elle-même. Peut-être devait-elle déployer enfin ses ailes pour, ne serait-ce qu'une fois, voir ce dont elle était capable. Elle inspira profondément, le cœur incroyablement lourd. Quel chemin se devait-elle d'emprunter ? Jezabel l'ignorait.

Themis passa le muret avec une agilité qui lui vola un sourire à la fois fier et stupéfait. Elle n'était habillée correctement escalader. Le choix était donc ici: fuir ou suivre. Jezabel se mordit l'intérieur de la joue, alors qu'elle passait une main dans ses cheveux roux. Que risquait-elle en passant cette pseudo frontière ? La seule façon de le savoir était encore de la franchir. Quelque chose craquela le long de son échine. Ses omoplates se mouvèrent, douloureusement, dans un bruit d'os et de chair qui s'étend. Et, alors qu'elle serrait les dents pour ne pas hurler, deux égides se dressèrent derrière elle. Jezabel tourna brièvement les yeux vers l'une d'elle. Il y avait un certain renoncement dans son regard, un abandon cuisant. Elle battit l'air pour s'élever et, finalement, rejoignit Themis de l'autre côté. Ses prunelles vinrent accrocher les siennes, l'espace d'une minute où le temps sembla s'arrêter, avant qu'elle ne remarque sa nudité. Cela étant, Jezabel la contempla. Elle balaya chacune de ses courbes, silencieusement, avant de regarder ailleurs, une légère teinte rouge imprégnée sur ses pommettes.

- Laisse les, intima-t-elle plus sèchement qu'elle ne l'aurait souhaité.

Jezabel fit quelques pas, timides d'abord, puis plus assurés ensuite, alors que ses ailes s'étendaient toujours dans son dos. Elle huma l'air, les sens aux abois, comme le ferait un grand félin méfiant. Que faisaient-elles ici ?

- Je ne comprends pas pourquoi nous sommes ici...


© fiche par Ell, optimisée par Superno√A pour ASN



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jezabel & themis ▽ Give me your heart and your soul. EmptySam 27 Aoû - 16:10

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"'cause I want it now, I want it now. Give me your heart and your soul. I'm not breaking down, I'm breaking out. Last chance to lose control. And I want you now, I want you now. I'll feel my heart implode and I'm breaking out, escaping now Feeling my faith erode."

The Vision Bleak - Horror of Antartica ▽ Jezabel était bien silencieuse à ses côtés mais Themis se demanda simplement ce que la rousse aurait eut à lui dire sans vraiment savoir ce qui se tramait. Cet aveuglement avait quelque chose d'adorable pour la Berserker qui comprit l'empire qu'elle pourrait avoir sur sa mère adoptive avec un peu de travail, d'impression d’intérêt et d'amour. Si elle manœuvrait bien cet grand bateau pour me faire sombrer dans les eaux noires de sa vraie nature, Jezabel pourrait soit lui appartenir complètement, soit lui échapper totalement ; les deux résultats lui allait; Tant qu'il y aurait la vérité de ce qu'elle était, au fond d'elle-même. Cette lionne rousse en cage qui faisait les cents pas dans cette prison de femme. Une panthère dans une peau de femme. Une bête enchaînée qui n'attendait que d'être libérée. Mais gare au saveur ; elle pourrait bien le dévorer. Pourtant et pour le moment, sa mère est pendu au bout de sa main comme un enfant suit sa mère. Les rôles sont inversés et l'albinos jouit de ce constat. Qu’elle est maternelle, cette belle Stryge et qu'elle est naïve, aussi. Quelque chose de spécial les unit depuis le début et bientôt, le lien n'en serait que renfoncée : à Themis de lui prouver qu'elle est la seule qui la comprenne pleinement. Sa mère ne semble pas en mesure de lui résister mais il faut toujours se méfier de la créature docile.

Themis espéra quelques part que la crudité et la brutalité de ses dires résonnent quelque part en Jezabel pour ébranler quelques fondations factices que la société, la famille et même son mari lui auraient construit pour l'enfermer dans un rôle qu'ils voulaient qu'elle tiennent, mais qu'elle n'est pas faite pour tenir. Elle veut voir cette vraie beauté, cette nature profonde en elle. Il n'y a qu'un seul moyen pour cela, et c'est tromper sa confiance. Parfois il faut faire quelque chose de mal pour obtenir quelque chose de mieux. Et tandis que l'albinos parlait, elle voyait bien cette peur s'engager sur le visage de la rousse. Themis voulait étourdir Jezabel avec ses paroles mais aussi ce quelque chose qu'il y avait en elle et qui portait fallacieusement le nom de maternité mais qui n'en était pas du côté de la jeune fille. Jezabel n'était pas sa mère, et ne le serait jamais. Sa génitrice n'avait pas été sa mère et ne le serait jamais. Personne n'était sa mère ; Themis n'avait pas besoin de mère. Eros, en la choisissant, avait introduit un loup dans la bergerie ; un loup sous une peau de brebis. Le doute frissonne contre la peau de la rousse, et la Berserker le sent dans sa main, qu'elle tient fermement dans la sienne. Déjà, maman approche d'un pas, l'iode aux yeux ; un pas de plus dans les ténèbres.

"N'aie pas peur, ce soir est une fête",
la consola Themis en lui caressant doucereusement les cheveux, "une fête en ton honneur, maman chérie."

Elle est douce à dessein, cette albinos complètement nue sur son muret dans une position que n'adoptaient les humains que lors de jeux ridicules, mais que les grands animaux avaient naturellement. Elle aimait l'air chaud des soirs d'été, cette odeur piquante de musc animal qu'elle espérait aussi percevable par Jezabel. Elle reste dans la tête, bat contre le front : l'odeur des panthères qui dorment et des gorilles. La fragrance écrasante des bêtes, qui lui met l'eau à la bouche. Trente-trois, est-elle et demeura-t-elle toujours. L'animal dressé pour tuer sans remord, et pour le frisson d'un vrai combat, elle était capable de tout. L'albinos ne se retourne pas en entendant un craquement sinistre derrière elle ; son sourire s'élargit simplement. Ce n'est pas si important car seul compte que Jezabel passe le muret, pas comment elle le passe. Elle-même n'a pas le temps car elle est le chien d'arrêt de la meute qui guette en éclaireur le moindre signe : ses air attentif le prouve quand elle hume l'air du soir à la recherche de l'odeur de l'homme. Themis est rejoint par la rousse et relevant un instant la nifle de sa vigilance, elle lui sourit comme une petite ingénue qu'elle n'est pas. Les Stryge sont de belles créatures, Jezabel n'échappait pas à la règle. Jolies ailes noires. Les oiseaux ont le dons d'affoler Ratel. Il a faim. Elle soupire et l'aguiche sans vouloir lui en donner l'impression, car elle sait que Jezabel la voit comme sa fille. Dans le monde de Themis, ce genre de choses ne veut strictement rien dire. Elle a un sentiment de conquête en voyant l'autre femme s’empourpre et détourner les yeux alors qu'elle-même la fixe sans cligner des yeux.

Elle ignore la voix plus autoritaire de Jezabel lorsqu'elle parle des pandas. A quoi bon égorger ces créatures misérables ? Themis veut le meilleur pour sa mère. Les panthères noires, les grands fauves. Les plus agressifs des reptiles, dragons de komodo... il est une espèce que les gens oublient ; une espèce terrible et mauvaise, si dangereusement proche de l'homme qu'elle se dévore elle-même pour quelques restes. Themis demeure prudente, esquivant les caméras de surveillance qu’elle avait repéré dans la journée en les désignant à sa mère pour qu'elle ne gâche pas tout. Elle lui intime le silence d'un index qu'elle pose sur sa belle bouche rouge et se glisse sans bruit vers le groupe électrogène du zoo pour ouvrir le boitier sans hâte et en douceur. Elle sait le faire ; elle prémédite. Elle est monstrueuse. Themis sourit à sa mère en déconnectant les caméras de surveillance d'une zone en particulier ; c'est trop tard pour reculer maintenant et son sourire, mauvais, le lui assure sans fard. Elle fuit dès son oeuvre finie, comme un renard qui aurait égorgé toutes les poules.

"Suis-moi !", ordonne l'albinos, en glissant dans les buissons pour rejoindre une zone du zoo où ne se trouve qu'une grande fosse vide en cette heure, "tu ne comprends pas ?", s'étonne Themis avant de sourire, "cherche au fond de toi."

Elle pose ses mains sur la rambarde de la fosse vide et désigne quelque chose à Jezabel du doigt. C'est le vide qu'elle pointe avec une terrible insistance, ses yeux grands ouverts sur l'endroit désert. Les animaux dorment dans leurs enclos, dans le fond. Ce ne sont pas des fauves. C'est bien plus petits. C'est presque humains. Mais c'est mauvais, terriblement mauvais.

"Ils te disent tous de ne plus être, Jezabel", commença Themis avec une assurance morbide, "ils veulent que tu soies leur inférieure, et tu vas devenir l'ombre de toi-même. Ton cœur se ferme à ta nature et tu vas devenir l’Oméga de tous les autres. La femelle sur laquelle on pisse. Ils te veulent soumise car ils ont peur que tu les domines, parce que tu es un prédateur. Parce que tu leur es supérieure, par essence."

Elle tourna la tête vers sa mère adoptive en insistant pour qu'elle regarde mieux dans la fosse. Les animaux ne bougeaient pas. Dans le noir, ils ressemblaient à des humains grotesques.

"Il faut que tu me fasses confiance, que tu saches que moi, je t'aime pour ce que tu es", elle la regarda dans les yeux, "je t'aimerai toujours, Jezabel. Mes gestes te feront du mal, mais jamais ils ne te soumettront. Fais-moi confiance... regarde la fosse, de près. Regarde dedans. Je dois le faire, maintenant..."

Elle parla avec attention, tout bas, fixant la rousse jusqu'à la gratifier d'une terrible bourrade de l'épaule lorque cette dernière lui sembla assez inattentive pour qu'elle puisse la prendre par surprise et la faire passer au travers de la rambarde de sécurité pour la faire tomber dans la fosse. Dans un grand cri, Themis se hissa sur la rambarde ; elle exulta comme un animal en chasse quand Jezabel heurta le sole, hurlant à pleins poumons, ses dents taillées comme la lame d'une scie. Le cri réveilla... une bande de babouins aux yeux mauvais. Certains ne jurent que par les fauves ou les requins... mais les babouins sont parmis les plus agressifs des animaux et leurs dents sont terribles. Ils attaquent en meute sans merci et mordent là où la proie ne peut se protéger. Les primates entourèrent bientôt la Stryge en grondant. Il n'y avait pas besoin du glamour d'une chasse à la panthère noire pour essayer de réveiller Jezabel. Les babouins sont atroces, Themis le sait : ils ont déjà la rage au réveil et vont la tailler en pièce si elle ne se réveille pas assez vite. Dix babouins valent mieux qu'un guépard. Elle jouit du spectacle de la Gargouille encerclé par ces animaux repoussants et sans grâce, tout juste dédiés à vouloir la dépecer.

"Tu n'as plus le choix ! Jezabel !", fit Themis avec un air ravi", "ils vont te tuer !"

Parfois, il faut faire quelque chose de mal pour obtenir quelque chose de mieux, et pousser les gens par dessus cette limite - cette rambarde - qu'ils ont pour voir s'ils vont mourir ou se sublimer ; l'albinos pensait qu'il n'y avait que comme ça que Jezabel serait en accord avec elle-même : elle la forçant à se rendre compte que sa vie est fragile, même pour une Stryge, a lui faire faire des choses qu'elle n'aurait jamais fait d'elle-même. Peu importe d'être détestée ensuite : Themis ne ressentait rien que de l'excitation d'avoir jetée sa mère en parure aux babouins. Soit elle les tuerait, soit ils la tueraient. N'est-ce pas la loi première de la nature ? Elle verrait si maman est digne d'elle, maintenant.

"Bats-toi, maman, ou meurs..."

Elle était perchée sur la rambarde, dans cet équilibre félin qu'elle maîtrisait naturellement, le regard rivé sur la rousse.
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Angel & Dante

Félicitation à nos deux couillons élus membres du mois de d'Août pour leur rafale de RP et leur bonne humeur ! <3