Nom : Sullivan Prénom(s) : Beth, Olivia Âge : 28 ans Date de naissance : Le 6 Mai Nationalité : Canadienne Origine(s) : Canadienne Pouvoir : Umbrakinésie, manipulation de la lumière et des ombres. Métier (études) : Gérante d'une boutique ésotérique Niveau social : son niveau à elle est plutôt moyen, mais si vous parlez de ses parents... Statut marital : Célibataire Orientation sexuelle : Tout ou rien sexuelle Avatar: Teresa Palmer Crédits: Tearsflight Personnage: Inventé Petites curiosités Famille et proches - Disons que Beth n'est pas du genre conformiste. Sa famille, sans aller  jusqu'à dire qu'elle est l'une des plus anciennes d'Ottawa, est établie dans cette ville depuis quand même un sacré bout de temps, et avec la notoriété qui va bien. Son père est l'un des avocats les plus respectés, sa mère une femme au foyer soutenant diverses causes humanitaires, ses trois grands frères se sont disputés sur le plan de leur carrière : avocat (bien sûr), joueur de baseball et promoteur immobilier... Il va sans dire que pour la petite dernière qui n'aimait déjà pas tout ce matérialisme ambiant, ce n'était pas une mince affaire que de dire à ses proches qu'elle voulait juste une petite boutique à elle, où elle pourrait exprimer sa nature profonde. Parce que bien entendu, ils sont tous alchimistes dans leur clan. Plus ou moins doués d'ailleurs. Le manoir de la famille abrite une bibliothèque remplie à elle-seule de grimoires en tout genre, accessible uniquement par un sort connu de ses habitants. Et par une cruelle plaisanterie du Destin, Beth était la meilleure alchimiste mais aussi la moins intéressée par ce que pouvait lui apporter son don et son fluide. Tout son entourage s'était servi de son don pour progresser rapidement dans la sphère professionnelle qu'ils s'étaient choisis, elle ne voulait juste que partager sa passion pour la magie et l'occulte. Une profonde ironie en sorte. Maitrise de l'alchimie - Sans véritablement tout connaître de l'alchimie, Beth est la plus douée de son clan (comme dit précédemment). Elle a beaucoup lu, le nez toujours fourré dans les grimoires familiaux, et maîtrise à peu près son fluide vital, tout en sachant le préserver car elle sait que trop l'utiliser pourrait avoir des conséquences désastreuses. Elle aime l'alchimie, mais elle est encore plus éprise de la vie. Elle a d'ailleurs commencé à créer ses propres grimoires, que ses parents ont tenu à protéger lorsqu'elle a voulu s'envoler hors du nid familial. Maitrise du pouvoir - L'Umbrakinésie est aussi facilement manipulable que ses poumons pour respirer. Chez Beth, son pouvoir est comme un réflexe inné, un geste qui prolonge son corps au moment où elle l'a décidé. Il faut dire qu'en 15 ans, elle a bien eu le temps de le travailler. Elle aime plus particulièrement jouer avec les ombres, s'amusant à leur donner diverses formes voire même les matérialiser. L'ombre fait partie de la lumière et inversement. Points faibles - Phobie du vide. Jamais vous ne la verrez près d'un précipice, encore moins volontairement. Elle en a prit conscience le jour où, enfant,  elle est allée à New York avec ses parents et s'est retrouvée agrippée à elle ne savait plus quoi au sommet de la Statue de la Liberté, fermant les yeux et pleurant toutes les larmes de son corps. Besoin d'aider son prochain. Beth est très généreuse, parfois trop. Elle ne sait pas refuser quoique ce soit quand elle sait que la personne en face a besoin de son aide, sur n'importe quel plan. Et cela peut la conduire rapidement à des situations fâcheuses.

 
 qualités
 Généreuse
 Optimiste
 Bonne vivante
 Assidue
 Soif de connaissances
  défauts
 J'm'en-foutiste
 Pas Ponctuelle
 Distraite
 Pas du matin
 Anti-Technologie
 
Beth est une jeune femme douce et tranquille. Contrairement à ce que l'on pourrait croire, pour quelqu'un qui tient une boutique ésotérique, elle est loin du cliché évaporé et complètement hors du temps, comme certaines de ses connaissances dans le milieu. Elle sait où elle est, où elle va et ce qu'elle veut faire de sa vie, même si cela implique de renoncer à certains avantages de sa position sociale qui de toute façon ne l'a jamais attirée. Beth n'est pas matérialiste (ou très peu, il faut bien manger), et sa boutique est à son image : sans pour autant être gratuit, ses articles sont de bonne qualité et accessible à toutes les bourses. Elle n'aime pas tellement le principe de vente/achat, mais n'est pas du genre famélique et bohème, et apprécie d'avoir un toit sur la tête, des vêtements et un frigo plein.

Cependant, pour pallier à ce qu'elle estime comme quelque chose qui sert le capitalisme, la jeune femme se rend régulièrement à la soupe populaire comme bénévole. Elle se donne à fond pour aider ceux qui en ont vraiment besoin. Elle reverse également la rente que sa mère a tenu à lui verser à diverses associations de quartier qu'elle connaît bien et qui fournissent un logement et l'occasion de sortir de la rue pour les sans-abris. Beth estime qu'elle arrive à vivre correctement avec peu, sait s'organiser et fait ses comptes. Responsable, elle n'utilise jamais le moindre dollar à tort et à travers. Bon, elle sait se faire plaisir de temps à autre, mais jamais de manière frivole.

La jeune alchimiste n'est pas réservée et va volontiers vers les gens. Faisant confiance à son intuition, si elle ne sent pas quelqu'un, elle ne lui parlera simplement pas, détestant les conflits. Elle tentera toujours de trouver une solution à chaque problème. Cependant, elle n'est pas inconsciente et en dit le moins possible sur elle, ayant appris très tôt à ne pas dévoiler sa nature de sorcière aux autres. S'il y a bien quelque chose qui puisse surpasser sa dévotion, c'est bien sa nature secrète. Naturellement empathique, Beth préfère laisser les autres se confier et détourne à chaque fois la conversation. Elle n'a jamais vendu la mèche sur son clan et il n'est pas question qu'une telle chose se produise. Son grand-père a veillé à le lui faire comprendre bien assez tôt.

Pour le reste, la jeune femme reste une personne pétillante et avenante, et sans être naïve pour autant, accorde sa confiance d'emblée. Aux autres de la garder car une fois brisée, elle ne revient jamais. Cette philosophie de vie n'a jamais failli jusqu'à maintenant.

On aurait pu croire que l'histoire commencerait avec Beth... Mais ce n'est pas aussi simple.

Elle est de bien loin antérieure à sa naissance. Une vie venait de s'envoler vers les enfers, brûlant dans les flammes de la condamnation éternelle par la fureur de la chasse aux sorcières de Salem. Une petite fille vit brûler sa sœur pour sorcellerie, persuadée qu'elle avait été accusée à tort, cachant à tous que c'était en fait elle-même qui avait été touchée par la magie, une magie qu'elle sentait aussi ancienne que le monde lui-même... Mais à cause de toute cette histoire, elle avait décidé de ne plus s'en servir, de la dissimuler tout au fond de son âme, de même se persuader qu'elle n'existait que dans sa tête.

C'est ainsi que Bethany Warren eut la vie sauve...

Elle fit un beau mariage, rendant fiers ses parents, épousant l'un des plus beaux partis de la ville, un homme de belle prestance et très influent. Il était venu d'Ottawa exprès pour elle, ayant eu vent de sombres rumeurs qui pesaient sur sa famille, ayant à cœur de sauver une jeune âme toute frissonnante de vie. Elle ne sut que beaucoup plus tard que son amour courtois avait d'autres desseins bien cachés. Il était lui aussi un alchimiste, beaucoup plus puissant qu'elle et plus expérimenté. Il lui apprit bien des choses dans le secret de leur manoir, lui interdisant de réprimer son don. Au final, jamais Bethany ne s'était sentie aussi vivante, ni aussi coupable. Sa grande sœur chérie était morte pour un crime qui venait de la mauvaise personne. Mais elle avait fini par se persuader que les choses devaient se passer ainsi.

Bethany fit son deuil et se lança dans sa nouvelle vie avec enthousiasme. Elle mit au monde trois enfants, tous trois alchimistes, qui finirent par mettre au monde des enfants à leur tour. La lignée des Sullivan était lancée...


- Qu'est-ce que c'est que cette fantaisie, Beth ?

La jeune femme était catégorique.

- J'ai décidé d'ouvrir ma propre boutique. Pourquoi ? Ça n'était pas dans tes projets, "papa" ?

Elle appuyait sur le dernier mot avec ironie, sachant que son père se gonflerait de colère. Et cette fois ne fit pas exception à la règle. Eugène Sullivan devint rouge de rage et tentait par tous les moyens de se contrôler. Il n'y avait que comme ça qu'il pouvait montrer ses émotions et cela ravissait Beth. Elle avait toujours voulu son approbation, sachant que malgré sa froideur habituelle, il l'aimait quand même, comme ses autres enfants.

- Mais pourquoi ? Tu peux devenir ce que tu veux, pourquoi tenir une petite boutique ? N'as-tu pas d'ambition ?

C'était une voix douce qui venait de s'exprimer, calmant de ce fait l'ire paternelle. Karen Sullivan était la patronne de la maison. Ses ordres primaient sur tous les autres, y compris ceux de son mari sur qui personne ne pourrait penser qu'elle avait le dessus. Aux yeux des autres, Eugène était sûr de lui et imposant, Karen était assurée et souriante, le couple montrait une fausse image de l'homme puissant et de la femme soumise, il n'en était rien dans le privé. Eugène avait toujours été homme à ne pas se laisser marcher sur les pieds, mais devant son épouse bien-aimée, il ne pouvait pas s'empêcher de la laisser diriger, surtout qu'elle était bien plus solide qu'il n'y paraissait, et qu'elle avait surtout une logique imparable et une manière de faire qui pousserait le plus brillant des esprits à se poser des questions sur la forme de la Terre. Sa voix douce et inflexible en avait maté plus d'un, son mari et ses enfants en premier. Seule Beth lui résistait.

- Oh si, j'ai une ambition : ouvrir une boutique. Je serai indépendante et je ferai ce qui me plaît.

Ses parents la regardaient, interloqués. À son âge, la jeune femme avait des idées très arrêtées sur la vie en général et pensait que même si cette dernière l'avait "gâtée", il y avait des gens malheureux et qui devaient avoir de l'aide. Karen avait bien tenté de la persuader de faire dans les bonnes œuvres, mais Beth voulait participer plus activement à faire le bien. Sa boutique lui tenait à cœur car pour les non-initiés, elle resterait un refuge où se confier, où demander de l'aide. Et pour les autres, elle pouvait leur en apprendre ou les conseiller. Elle était l'alchimiste brillante de la famille, douée d'un pouvoir qu'elle avait rapidement appris à contrôler, puits de connaissances sur les généralités de l'alchimie pour avoir passé la majorité de sa vie le nez  dans les grimoires de ses ancêtres.

- Si c'est ce que tu veux, nous ne nous y opposerons pas.

- Mais ?!

Eugène était prêt à se regonfler sous l'effet de l'exaspération, mais Karen y mit rapidement un terme avec un regard coupant.

- Elle a décidé. Nous ne pouvons que la soutenir dans son choix. Au pire, elle se trompera et fera autre chose. Au mieux, elle réussira et nous prouvera que tout est possible.

Beth fit un sourire lumineux à sa mère, laquelle vint la serrer dans ses bras. Eugène bougonna et finit par suivre le mouvement. La jeune femme se sentit bien entourée et regretta presque de quitter le nid familial... Presque hein.

Dix années passèrent.

Beth connut des hauts et des bas, mais cela ne l'empêcha pas de vivre la vie qu'elle s'était choisie. Elle appréciait l'atmosphère qu'elle avait réussi à créer dans sa boutique ésotérique, elle donnait de son temps aux gens dans le besoin. Sa mère avait réussi à lui faire accepter une rente mensuelle assez conséquente ainsi que la construction d'une bibliothèque privée sur le même modèle que celui du manoir mais en plus petit pour y entreposer ses propres grimoires. Sa rente passait dans les œuvres caritatives de son quartier, que Beth connaissait bien pour leur filer un coup de main régulièrement. Elle savait où allait l'argent qu'elle leur donnait et faisait son maximum pour que les choses aillent bien.

Côté love, la belle n'est pas en reste. Plutôt fleur bleue, elle aime les romances et tant que la personne en face d'elle montre un soupçon d'empathie pour son prochain, elle se fiche du genre. C'est peut-être pour ça qu'une de ses relations n'avait pas fonctionné... Mara donnait pourtant l'impression d'être une belle personne, un peu froide certes, mais généreuse quand l'envie lui prenait. Beth ne lui avait jamais rien demandé, mais au bout de quelques semaines, plus de nouvelle.

Cherchant où elle avait bien pu fauter, la jeune femme se posait encore parfois la question aujourd'hui. Elle avait pourtant cherché, mais plus de trace : plus de numéro, déménagement express, plus aucune nouvelle... Si le message n'était pas limpide comme ça... Enfin, Beth n'était pas du genre à pleurer, et se répétait que le Destin était joueur à plus d'un titre. Si Mara avait décidé de rompre (enfin, de façon non-conventionnelle), c'est qu'elle n'était pas bien avec elle, rien de plus. Si jamais elle la croisait de nouveau un jour, elle se promettait de juste lui poser la question.

Aujourd'hui, Beth vit sa vie tranquillement, sans prise de tête. Sa boutique est plutôt populaire dans son quartier et lui permet de bien manger, de s'habiller comme elle le souhaite et de payer ses factures, et c'est tout ce qu'elle demande. Sans se douter une seule seconde que sa tranquillité d'esprit va peut-être bientôt voler en éclats...