Nom : Baudelaire, et pour le coup rien ne me donne envie dans ce nom de famille, rien ne me définit, rien ne dit quoi que ce soit. Mis à part mon lien familial avec l'autre Charlot là. Et puis "Bau", on peut prendre ça comme "Beau".. Bon d'accord, ça me définit un peu. Prénom(s) : Kieran, oui parce qu'aurait-on oublié à ma naissance que je devrais porter ce.. Truc.. Toute ma vie. D'accord c'est doux comme prénom, ça se lit bien, y paraît même que c'est mignon mais.. Pardon ? Amaury, c'est mon deuxième prénom. Comme Amaury Ier, le roi de Jérusalem. Oui sérieusement, je pense que vu les prénoms de mon frère et les miens, y'a eu comme un léger soucis niveau mental au moment où on nous a nommé. Takshîl c'est le dernier nom que j'ai eu et que j'ai porté pendant douze ans, ça veut littéralement dire au fort caractère et on ne pourrait pas être plus juste.  En gros ouais, je m'appelle Kieran Amaury Takshîl Baudelaire, c'est la merde hein ? Âge : Mon âge ? Seize ans et beaucoup trop d'années d'expériences. Pourquoi ? Ah j'ai pas de le droit de faire des blagues comme ça ? Vous êtes nuls, vraiment. J'ai vingt-huit ans, mais dans mon crâne j'en ai encore seize. Enfin, quand j'essaye d'être un minimum mature, sinon je me suis arrêté de compter à l'âge de dix ans, c'est plus simple d'arrêter à partir de là de toute façon. Pourquoi on dit onze et pas dix-un ? Date de naissance : Je suis né le 18 Novembre 1988, quelques minutes après mon frère jumeau. Et cet enfoiré arrête pas de me le rappeler. Après, c'est mieux d'être plus jeune et plus intelligent, en restant plus longtemps dans le ventre de notre mère j'ai, je pense, acquis quelques neurones en plus. Nationalité : Français ! Et je vais pas vous raconter ma vie mais dans mon corps y'a beaucoup trop de choses qui font que cette nationalité est un peu fausse. Mais il faut pas trop le dire, sinon on risque de me demander si j'ai pas été conçu pendant une orgie. Origine(s) : Alors, ma mère était flamande, je crois. Enfin, si je crois Genesis. Enfin, si je crois ce qu'on a dit à Genesis. Dans le fond, je m'en fous de celle-là. Bref, j'ai du sang flamand et du sang sicilien, paraît-il. Après, je suis né en Inde, donc je suis hindou et ça c'est logique. Mais j'ai été adopté par deux français, donc on pourrait dire français aussi. Vous comprenez mieux la notion d'orgie d'origines là ? Pouvoir : Technokinésie: (la;n.f.) Par le vouloir ou par le toucher, tout dépend de la situation. Son esprit s'anime et contrôle les machines, leur adresse des ordres qu'elles sont souvent obligées d'exécuter.  (+): Métier (études) : Au départ j'étais militaire. Au départ. Je l'avais fais juste pour suivre Genesis et faire un peu chier daddy, mais ça m'a rapidement saoulé. J'étais toujours à m'ennuyer et j'appuyais souvent accidentellement sur la gâchette des armes. Alors je me suis reconverti en ingénieur, celui qui construit les drônes et les robots pour les militaires, c'est plus simple pour moi vu mes connaissances en technologie et en robotique. Niveau social : C'est moyen-moyen tout ça. Non franchement, être ingénieur ça rapporte un peu, tant mieux. Mais vu que j'ai suivis Genesis dans ses bêtises, et comme toujours d'ailleurs, j'ai plus tout le fric de daddy et papa, loin de là même. Mais ça va j'survis quand même, regardez ça un peu : je suis vivant. Wouaaah. Statut marital : Célibataire ! Eh bah ouais, un beau-gosse comme moi n'a pas trouvé l'amour. Croyez-vous en cette connerie ? Non, en vérité j'ai déjà été amoureux, quand j'avais seize ans. Sauf que bah, cette chieuse me disait que j'étais juste un gros gamin, que je devais grandir. Moi ? Grandir ? Ja-mais. Orientation sexuelle : Pour le plaisir de ces mesdames, je les trouve assez attirantes. Pour le plaisir de ces messieurs, je les trouve assez attirants aussi. Jouons clairement, un trou c'est un trou, qu'il soit féminin ou masculin. Donc ouais, je suis bisexuel. Tiens paf, ça doit être la seule énorme différence existante entre mon frère et moi. Avatar: Chris Wood. Crédits: fuckyeahkaiparker@tumblr & moi-même. Personnage: Inventé entre gros guillemets hein. Petites curiosités Famille et proches - Ma famille ça doit être la chose la plus incompréhensible au monde, pour ceux qui du moins n'essayent pas de comprendre. Alors ! Ma véritable mère m'a abandonné à la naissance, elle avait dix-huit ans et ça reste incompréhensible le pourquoi elle nous a gardé si elle nous voulait pas. Elle m'a collé, avec mon frère, dans un orphelinat en Inde, là où je suis né, et où j'ai vécu pendant douze ans. Pendant ce temps-là, j'ai pris Zohra Noor Shekhar comme ma majï, ma maman, ou comme mère de substitution si vous préférez. Enfin, j'ai été adopté par un couple d'hommes, Raphaël et Antoine, ou plutôt dire papa et daddy. Parce que clairement, je les appelais comme ça et non pas par leurs prénoms, c'est malpoli. Niveau sang d'Alchimiste, ça doit venir de la famille de ma véritable mère dont j'ne sais rien et dont je n'ai pas vraiment envie de savoir des choses. Le seul Alchimiste de ma famille que je connais, c'est Genesis Baudelaire, mon frère jumeau. En soit, ce n'est pas vraiment juste de l'appeler "mon frère jumeau", la seconde moitié de mon âme serait plus juste. Maitrise de l'alchimie - Franchement ? J'ai vécu dans un orphelinat pendant douze ans et j'ai passé le reste de mon temps avec deux humains. J'ai jamais été avec un seul Alchimiste en dehors de mon frère jumeau, alors il me semble évidemment logique que ma maîtrise de ce côté-là est.. Comment dire... Absolument nulle à chier ? Essayez de me faire faire de l'alchimie, vous verrez. Si ce que je prépare ne vous saute pas à la gueule, c'est que vous êtes vraiment très chanceux ! Même en simple chimie je suis nul à chier, mais réellement. Pourtant j'essaye de comprendre, mais j'y arrive pas. Même en me concentrant, c'est trop dur ! Maitrise du pouvoir - Heureusement pour moi, ça je le contrôle très bien ! J'ai passé presque tout mon temps en étant jeune à pirater des trucs pour avoir de l'argent et faire la fête avec Genesis, j'ai acquis des capacités de codages extrêmes sans même travailler ou quoi que ce soit et sans essayer de comprendre la technologie, je la connais par coeur. Seulement, il y a énormément de points différents dans mon pouvoir de technokinésie. Je contrôle parfaitement le côté tactile de mon pouvoir et j'arrive à accéder sans problèmes aux flux technologiques de cette façon, tout comme ce qui est de la pensée même si c'est ce qui m'affaiblit le plus. Pour ce qui est de la facette de la voix, j'ai encore beaucoup de mal à me faire obéir et je dirige mal le son de ma voix pour réussir quoi que ce soit. Et par la volonté, j'ai essayé une seule fois et j'ai finis par me réveiller après deux heures d'errance, avec un mal de crâne impossible et le nez qui saignait comme si on venait de me le briser. J'ai encore des progrès à faire là-dessus. Points faibles - Je pense que j'ai beaucoup trop de points faibles, dont par exemple le fait que j'ai peur des.. Des chiens. Oui, oui des chiens, vous savez le "meilleur ami de l'homme". Mon frère a un chien d'ailleurs, mais ce chien-là ça va ! Je me suis habitué et j'en viens même à me dire qu'il est mignon. Mignon, ouais, et ça là c'est grave. Vous avez vu la sale gueule de ces trucs-là quand même ? Ensuite, je suis claustrophobe. Enfin non, plutôt dire que j'ai peur de rester enfermé dans une pièce. Même si la pièce est immense, à partir du moment où on ferme les volets et où on ferme la porte à clé, je panique. Et encore plus si je suis dans le noir. J'ai toujours eu besoin d'avoir une sortie de secours, d'une sortie où aller, alors si on me les coupe toutes, j'ai peur. Et puis pour finir, mes deux plus grosses faiblesses. Tout d'abord, il y a mes parents : Daddy, Papa, Majï. Même si en soit c'est avoir l'air d'un gamin de dire ça, je m'en fou. Ils sont tout ce qui comptent pour moi, ceux qui m'ont élevé, même si pour Daddy et Papa ce n'était qu'après mes douze ans, je leur dois un peu tout et je serais prêt à tuer quiconque souhaiterait leur faire du mal. Et puis enfin, ma plus grande faiblesse, immense, indescriptible : Ash, Genesis, mon frère jumeau, peu importe comment vous l'appelez : ça reste la même personne. Lui et moi, on est bien trop complémentaires pour qu'on puisse être séparés, bien trop fusionnels. On est un peu deux corps pour une seule âme et pour un seul cœur. S'il est blessé, tout me dit que je le ressentirais aussi.

 
 qualités
 Serviable
 Drôle
 Travailleur
 Attentionné
 Empathique
  défauts
 Gamin
 Rancunier
 Revanchard
 Obstiné
 Imprévisible
 
Vous me le demandez bien ça ? À moi-même ? Vous en avez du culot quand même. Une personne ne peut pas se décrire elle-même, personne ne vous l'a donc apprit ? Mais si vous insistez. Je me souviens facilement des mots qu'on pouvait dire sur ce que je suis, sur ce que j'étais. J'ai une bonne mémoire, elle ne m'a jamais fait défaut, alors tant mieux pour ça. C'est d'ailleurs grâce au fait que je la travaille énormément, pour m'améliorer dans mes souvenirs et tout ça.

D'ailleurs, je travaille énormément tout court. En tant qu'ingénieur je n'ai, certes, pas besoin de travailler sur beaucoup de choses, mais c'est d'un compliqué de faire démarrer tout ça, de souder correctement les composants, de les placer sans me prendre de coups de jus ou même de réussir à les faire fonctionner. Heureusement, j'ai l'aide de mon pouvoir pour comprendre ce qui ne va pas. D'ailleurs par rapport à ça, j'ai entendu plusieurs militaires dire que j'étais beaucoup trop obstiné. Je passe souvent des heures, des jours, des semaines ou des mois sur mes drones de sécurités, sur des constructions d'armes ou d'androids que la réparation de ce qui est cassé passe après. Et je ne m'arrête jamais, pas tant que ce que j'ai fais n'est pas parfait. Après, je reste quand même quelqu'un qui veut aider les autres et je sais être très serviable. Quand on a besoin de moi pour quoi que ce soit, je suis là. J'arrive même certaines fois à mettre mes occupations de côté, même si ça doit me retarder.

J'ai plusieurs fois entendu dire que j'avais un caractère de gamin : qui se croit drôle - mais je suis drôle déjà, ils ont juste pas le même humour génial et extraordinaire que le mien -, trop naïf, trop romantique, qui croit aux contes de fées commençant par "Il était une fois" et finissant par "Ils vécurent heureux", mais si c'est ça être un gamin alors je suis navré mais j'aime en être un ! Et j'assume par ailleurs, je suis un gosse de seize ans dans le corps d'un type de vingt-huit ans avec la mentalité d'un enfant de dix ans, et alors ? Expliquez-moi quel problème ça peut poser ? En tant que bon gros gamin d'ailleurs, je suis très rancunier. J'ai horreur qu'on me fasse des coups bas, qu'on me blesse ou qu'on me vexe et je peux garder une crasse qu'on m'a faite sur la conscience pendant très, très, trèèèèèès longtemps. D'ailleurs il faut veiller à ne pas trop m'en faire : je suis quelqu'un qui passe son temps à se venger. Mais je me venge gentiment, bien sûr. J'aime pas blesser les autres, ça doit être mon côté trop empathique qui fait ça. Je compatis pour tout et rien, j'arrive parfois même à me sentir triste pour d'autres personnes sans le vouloir et c'est vraiment très lourd certaines fois.

Pour terminer, il faut savoir que je n'ai pas que des mauvais côtés. Certes j'ai des tendances égocentriques et j'ai même tendance à me foutre de la gueule des autres par le biais de ma gaminerie exceptionnelle, certes je suis un gosse romantique qui croit aux contes de fées et qui ferait tout pour en réaliser un, mais je ne suis pas que ça. Je fais attention à tout ce qu'il y a autour de moi, toujours. Je fais attention aux animaux, aux paysages, aux végétaux, aux autres êtres humains. Surtout aux autres humains, aux autres hommes. Je suis un peu cette personne, vous savez, celle altruiste qui ferait tout pour sauver la vie d'un autre. Mais surtout, et ça il ne faut pas l'oublier, je suis plus qu'altruiste envers mon frère. J'ai une loyauté sans faille envers lui, et si vous étiez en train de crever et que mon frère était blessé à côté, ce serait vers mon frère que je me tournerais, et ce même si sa vie n'est pas en danger.

L'histoire de ton personnage sera à rédiger ici. Il te faudra étaler le passé de ton personnage en un minimum de 30 lignes. A toi de voir la manière dont tu veux le faire, pour cela, tu as bien évidemment carte blanche ! Amuse toi bien <3

I'M FEELING LIKE A MONSTER ▬ Frère spécial, et toi rien de démarqué. Ou du moins c'est ce que tu avais pensé pendant quelques semaines, avant que ça n'arrive réellement. Pour une fois, c'était toi qui boudait et ce n'était pas ton frère. Ou alors c'était toujours toi, mais vous étiez tant identiques que c'était impossible à définir. Et ce moment-même où tu n'avais pas voulu faire quoi que ce soit à cette pauvre télévision, tu avais posé sa main contre et elle s'était subitement éteinte. Une sorte de courant électrique traversait ta main alors que tu la décollais de l'objet, et finalement tu t'étais tourné vers la jeune femme qui était à côté, croisant les bras comme l'enfant de dix ans que tu étais, un grognement faible sortant de ta bouche. « Majï ! Y en a des dessins animés. Sur la chaîne cinq deux. » Parce que cinquante-deux c'était trop compliqué à prononcer pour un enfant de dix ans. Ou du moins pour toi qui ne comprenais pas pourquoi ce n'était pas cinq-dix pour cinquante, rien n'était vraiment logique dans cette langue alors tu préférais inventer la tienne. Et alors que la télévision se rallume et que la chaîne est changée pour la cinquante-deux, ton regard enfantin se pose sur tes propres mains. Tu ne comprends pas. Et en réalité, tu ne comprenais pas grand chose. Mais là encore moins qu'avant. Il y avait effectivement des dessins animés sur cette chaîne, mais immédiatement tes mains étaient devenues bien plus intéressantes. « Je suis un super-héros pour savoir ça, Majï ? Le super-héros des dessins animés ? » Tu pouvais se considérer comme tel. Mais après avoir apprit que ton frère jumeau était un Alchimiste, ça n'était probablement pas surprenant de se rendre compte que tu l'étais aussi. Ce qui était plus surprenant, c'était de voir la forme de tes pouvoirs, ce que tu pouvais faire. Vous aviez, finalement, des pouvoirs bien opposés, ce qui était contraire à ce que vous étiez et à quel point vous vous ressembliez.

Un claquement de porte brutal. T'es en colère, terriblement en colère. Quinze ans, pas une année de moins ni même de plus. Jamais tu n'as été énervé à ce point-là en réalité. Et pourquoi ? Oh, ça seulement parce que Daddy refusait que tu ailles chez cette fille que tu aimais un peu trop, par peur simple. C'était une humaine, et rien de plus. C'était une humaine qui ignorait tout de ce que tu pouvais être, et ils avaient peur que tu lui montres ce dont tu étais capable. Il vient te chercher dans ta chambre, finalement, et tu le regardes. Tu te fiches de ce qu'il dit, que c'est pour ton bien et que tu risquerais de causer des problèmes. Tu t'en fiches, parce qu'au milieu d'une crise d'adolescence c'est toujours comme ça. Les adolescents ne cherchent pas à comprendre les véritables raisons et râlent, et crient, et c'est jamais rien de moins. Alors tu te retournes, tu crois les bras. Tu sais même pas où est ton frère et s'il entend ça, et de toute façon il devrait certainement l'entendre. Même s'il n'utilise pas son pouvoir, il devrait t'entendre vu que tu ne fais pas semblant quand tu « parles » à ton père. « S'il te plaît, Kieran, essaye au moins de comprendre pourquoi on refuse que tu y ailles. » Ton esprit était presque embrumé par une fausse colère, tu te fiches réellement de cette fille au final. C'était qu'une fille, alors qu'Antoine, devant toi, c'était ton père, qui t'élevais depuis trois ans déjà. Tu grognes, t'as toujours eu cette manie de grogner quand t'es en colère. « J'ai compris ouais, c'est parce que vous en avez strictement RIEN À FOUTRE de ce qui pourrait me faire plaisir ! » Et alors qu'il tente de parler, tu lui coupes volontairement la parole, dès qu'il ouvre la bouche, sans prévenir. « Et franchement, je vous haïs. Raphaël et toi, je vous haïs. Ni lui, ni toi, aucun de vous n'est mon père et franchement vous pouvez aller vous faire voir, tout les deux. » Ta haine remontait des choses que tu ne voulais pas dire, mais que ta bouche prononçait tout de même. Et ce même si c'était blessant pour Antoine, pour Raphaël, pour tes parents. « Tu te rends compte que t'es blessant dans ce que tu dis ? » Et tu lui dis clairement que tu t'en fous, et qu'au passage c'est tout ce qu'il mérite. Et finalement tu te concentres sur les objets électroniques et technologiques autour de toi, déclenchant un bruit insoutenable d'interférences qui fait sursauter l'adulte devant toi. Et ce uniquement par la pensée. Tu le vois poser ses mains sur ses oreilles et s'éloigner légèrement de la chambre, comme s'il essayait de retirer ce son de ses oreilles. « Arrête ça Kieran, s'il te plaît. Tu sais très bien que ça sert à rien. » Mais cette fois, tu écoutes. Le son s'arrête presque subitement. C'est pas seulement une crise de colère, c'est surtout un trop plein d'émotions qui surgit d'un seul coup, qui t'envahis alors que tu ne t'y attendais pas. Et tu sais qu'Antoine s'en est rendu compte quand il se rapproche de toi et qu'il te prend dans ses bras, quand tu poses tes mains sur ton visage pour relâcher la haine que tu avais, qui ressortait sous forme de larmes. « Je veux pas rester enfermé ici sous prétexte que je suis différent des autres, Daddy. J'en voulais pas de ces pouvoirs moi, j'en veux pas, je les ai jamais demandé. » Et sur le coup tu le pensais, et ce même si ça changerait certainement le lendemain.

Dans ta chambre, tu récupérais quelques affaires de tes placards pour les mettre dans une valise. Et ça, ça ton jumeau avait eu la bonne idée de le faire bien avant, avant que vos pères ne viennent pour dire que vous étiez des inconscients, que c'était idiot. Mais toi t'aimais les faire chier avec ta parole, alors t'avais attendu de devoir réellement partir avant de récupérer tes fringues. Le car partait dans trois heures, et tu savais que t'avais encore le temps de te préparer. T'avais pas vraiment honte de te barrer alors que tes parents ne le voulaient pas, tu voulais encore une fois les contredire et ça, ça ne te dérangeais pas. Tant que t'étais avec Genesis, tout t'allais. Et puis il y avait Satine, votre meilleure amie à tout les deux, qui venait avec. Il fallait dire que depuis le début, toi elle te laissait pas si indifférent que ça. Mais tu disais rien, tu dirais rien parce que tu voulais pas briser une amitié comme celle-là à cause d'une connerie. Et parce que tu savais très bien qu'elle, elle était loin d'être proche de beaucoup de mecs, alors t'avais déjà pas mal de chance. Ils sont tout les deux dans ta chambre, Raphaël et Antoine, tes deux pères, ils essayent de te raisonner pour une dernière fois pendant que tu refermes ta valise et que tu glisses tes lunettes de soleil sur ton nez. « Au lieu de me dire que je suis un abruti inconscient, comme vous l'avez déjà dit à Genesis d'ailleurs, vous pourriez peut-être me souhaiter de ne pas crever, ça serait plus gentil. Dans tout les cas, j'ai pris un engagement et je le tiendrais. Vous m'avez toujours dit de ne pas trahir mes promesses et mes engagements, ne vous contredisez pas aujourd'hui. » Et pour la première fois t'avais réussi à les faire taire. Tu savais que t'avais raison, mais tu savais aussi qu'ils ne voudraient plus te voir à partir d'aujourd'hui parce que tu leur avais clairement dit que tu ne changerais pas d'avis. Ils étaient trop butés sur leurs idées, tes pères, trop rancuniers quand vous étiez pas d'accord. Alors t'avais pas vraiment la chance de pouvoir te rattraper en revenant, tu l'aurais pas avant un moment. T'attrapes ta veste que tu mets sur tes épaules, t'attrapes ta valise et finalement tu les embrasse sur la joue en sortant de ta chambre. Ils avaient pas réussi à te faire changer d'avis, et ils n'y seraient jamais arrivés.

LIVING IN A WORLD SO COLD ▬ T'as tes mains qui retiennent ta tête de tomber, t'es assis et t'écoutes ce qu'on te dit, ton arme posée sur tes genoux : tu t'ennuies. T'y aurais pas cru, mais être militaire c'est ennuyeux. T'as pas de quoi exploiter ton pouvoir, sauf sur les armes et c'est pas vraiment ce que tu kiffes faire mais au moins tu sais comment en construire une maintenant. Et ça t'agaces parce que du coup ça t'ennuies. Quand ils te lâchent finalement, tu te décides à aller vers l'ingénieur qui s'amusait à construire son drone en plein air. Abruti. Tu le voyais galérer et toi, arme à la main, t'avais cette foutue envie de l'aider. Alors tu t'es approché, un peu plus, et tu lui as proposé ton aide, il a rit et il t'a dit que les brutes ne pouvaient pas comprendre quelque chose d'aussi intelligent qu'un drone avant de tenter de démarrer celui-ci, qui ne fit rien que de lâcher un grésillement assez lourd avant de relâcher une demi tonne de fumée. Et ça t'avais fais rire toi. « T'es sûr que tu veux pas d'aides ? Je suis une sorte de brute intelligente, tu sais ? » Et l'ingénieur te regarde et hausse les épaules comme pour te dire d'essayer si t'en as envie. Alors tu le pousses clairement, tu te fous toi-même devant le drone, tu poses ta main dessus et tu te concentres. Que tes pouvoirs te servent enfin. Même si ça fait qu'un mois que t'es là, là tu te sens vraiment dans ton environnement. Deux, trois minutes te suffisent et tu comprends ce qui ne va pas avec sa connerie de drone. Tu finis alors par ouvrir le drone, attrapant les lunettes de protection qui étaient sur le nez de l'ingénieur pour les mettre. T'avais juste à déplacer chacun des câbles, juste à replacer correctement les cartes qu'il avait mal placé, et finalement tu l'avais refermé et tu t'étais reculé. « Vas-y essaye de l'allumer. » Tu le regardes appuyer sur le bouton d'allumage et affiche un grand sourire en voyant le drone décoller, tu fais même un geste pour montrer ta joie d'avoir réussi à faire ça. Et tu vois le regard de l'ingénieur totalement choqué qui se demandait comment t'avais fais, qui te le demandait même clairement. Lui rendant ses lunettes, tu lui fais seulement un clin d’œil en reprenant ton arme en main. « Le talent, tu veux que je te dises quoi ? » Et tu reposes ton regard sur ton arme quand tu l'entends tirer, tu vois ton supérieur qui te regarde étant donné que t'avais faillis lui tirer dessus et tu baisses l'arme en affichant un sourire innocent. « Whoops. » Et t'avais reculé à peine en prononçant ça, quand il s'était approché de toi. « Baudelaire. Je peux savoir c'est quoi ton problème avec ces armes ? C'est la troisième fois que tu manques de tuer quelqu'un en deux jours. » Tu te mords les lèvres, tu connais ce regard parce que la dernière fois que tu l'as vu comme ça, c'est quand il a relevé un soldat de ses fonctions. L'ingénieur derrière toi semble le connaître aussi et il te pousse doucement pour se placer devant toi. « Laissez-le dans la base. C'est la seule chose qu'il faut vraiment faire. Il a réussi à faire démarrer le drone en moins de dix minutes alors que ça fais deux semaines que je galère dessus. » Tu le regardes toi, tu comprends pas ce qu'il fait et pourquoi il s'est pas montré lui-même comme celui qui avait fait démarrer ce drone-là. L'hypocrisie tu la connaissais bien dans cet endroit, mais pas la franchise, alors t'avais du mal là. « La chance du débutant je dirais. Kieran, tu as déjà fais des études en technologie ? » Tu hausses les épaules sans toujours rien comprendre. « Au collège, ouais. » Au moins t'avais la chance d'être assez franc pour dire les choses que tu pensais. C'est vrai que t'en avais déjà fais, mais tu construisais des porte-clés jaune fluo ou vert pomme avec tes initiales dessus, tu réparais pas des drones. Et puis tu vois l'ingénieur presque supplier de te laisser une chance. Dans le fond ça te fais plaisir, tu voulais pas laisser ton frère ici seul, même Satine en fait. Tu vois l'homme devant soupirer et hocher la tête. « C'est ton apprenti alors. Quand il sera assez qualifié, je te permettrais de l'augmenter comme ingénieur. » Et cette augmentation de grade n'avait pas tardé à arriver. Parce qu'une semaine après, t'étais déjà qualifié comme ingénieur pour cette division militaire-là.

T'es enfin sorti du laboratoire des ingénieurs quand t'as entendu dire qu'ils sont rentrés. T'as envie de voir ton frère. En réalité, à chaque fois qu'il revenait t'allais le voir, t'avais besoin de son contact, de t'assurer qu'il allait bien, d'entendre sa voix. Ton frère, c'était celui qui te rassurait tout le temps. Et t'avais besoin de lui, tout le monde l'avait comprit. Alors t'étais sorti pour le retrouver, t'avais attendu que tout le monde entre et t'avais attendu pour voir ton frère. Mais tu l'avais pas vu cette fois. T'étais resté à côté de l'entrée du camps pendant un moment, t'avais presque l'impression que ton propre cœur était en train de se déchirer et dans le fond t'étais presque complètement paniqué. Tu savais pas ce qu'il s'était passé, tu savais pas si t'avais bien vu. Mais Genesis serait venu te voir lui-même si tu l'avais pas vu. Alors tu t'étais grouillé, t'étais allé stopper le commandant et tout ceux qui suivaient, ton air avait changé en un air de colère totale et tu l'avais regardé droit dans les yeux. « Il est où ? » Et le commandant semblait ne pas comprendre tes mots, alors t'avais laissé ta haine prendre le dessus encore une fois et t'avais bien articulé chacun de tes mots, te coupant entre chacun d'entre eux avant de répéter cette même phrase en lui hurlant presque dessus. « Il. Est. Où ? Où est Genesis ?! » Et tu l'avais vu reculer. Non jamais tu ne t'étais vraiment mis en colère contre votre commandant, mais là, là ça concernait ton frère. Et tu avais vu le regard désolé du commandant. Il semblait vouloir te calmer pourtant, mais ce qu'il avait à te dire n'allait rien arranger, absolument rien. « Je suis désolé Kieran.. Il a été attrapé. Mais on va le ramener avant qu'ils puissent lui faire quoi que ce soit. » Et à cet instant même, t'avais eu l'impression de mourir, qu'on te coupait ta propre respiration seulement pour te faire imploser. C'est ce qui allait arriver, t'allais imploser, mais contre eux, le commandant et le reste des soldats. T'approchant du commandant même tu le repoussais en arrière, au final t'avais toujours l'air en colère. « Retournez-y alors, vous foutez quoi ? Vous pouvez pas le laisser seul, pas comme ça. Vous avez pas le droit. » Tu le sens attraper tes poignets, t'arrêtes de le toucher. C'est juste là que tu finis par t'effondrer toi-même, tes yeux s'emplissant de larmes que tu laisses automatiquement couler. Et le commandant semble encore plus terriblement désolé. À cet instant c'est presque comme si tu venais réellement de le perdre, ton frère. Parce que tu savais pas s'il était en vie ou s'ils l'avaient déjà tué, tu savais juste qu'ils ne retourneraient pas le chercher tout de suite, et pour ça tu n'avais que quelques choses à dire. « Vous pouvez pas le laisser derrière. J'vous déteste tous. » Mais tu savais que le commandant savait que c'était pas vrai ce que tu disais, ou du moins sur l'instant tu le pensais réellement, mais t'avais tellement la haine et tellement peur d'avoir perdu ton frère que tu l'avais dit sans même réfléchir.

T'as entendu ce qu'on disait, tu l'as très bien entendu et même que t'as couru jusqu'à lui quand tu l'as vu allongé sur une civière. T'as vu son regard, son sourire, ils l'avaient changés et tu l'as ressenti presque immédiatement. Et pourtant le soulagement était là. Il n'allait probablement pas bien et tu l'avais vu sur son visage, tu connaissais trop bien ton frère pour douter de s'il allait bien ou non. Et là tu te disais bien que non. Parce qu'il n'était pas comme avant, mais pourtant tu ne pouvais pas être paniqué à ce moment. Certes tu avais peur de ce qu'ils lui avaient fait, tu étais plus qu'effrayé. Mais Genesis était en vie, et c'était bien mieux comme ça. Pendant de longs jours tu avais été enfermé dans ton laboratoire, tu n'avais rien fais, rien construis, tu n'avais adressé la parole à personne et tu avais passé ton temps à te demander comment et pourquoi ça s'était produit. Et maintenant tu étais rassuré. Certes t'avais l'air crevé, pour le peu que t'avais dormi, mais pourtant tu t'étais levé alors que t'étais à moitié endormi à l'instant où on t'avais dit qu'on avait retrouvé Genesis. Et tu n'avais pas pu penser qu'ils l'avaient retrouvé mort, tu t'étais directement dit qu'il était vivant. Parce que tu ne pouvais pas t'imaginer perdre ton frère, plus maintenant. Pendant un long moment t'as pas pu aller le voir, et dès que Satine est sortie de l'infirmerie devant laquelle tu étais, tu n'as pas attendu à ce qu'elle te permette d'entrer. Non, t'es entré directement. T'as regardé ton frère qui n'était pas réveillé, ou peut-être il l'était mais il ne le montrait pas, et tu t'es assis à côté de lui, prenant sa main dans la tienne en lui embrassant le dos de celle-ci. T'avais encore besoin de lui, même adulte. C'était lui ton pilier, lui qui t'aidais à tenir, lui et personne d'autres. Alors tu te fichais qu'il soit comme ci ou comme ça, c'était ton frère et dans tout les cas il le resterait. Finalement t'as posé ta tête contre le matelas de l'infirmerie, t'as serré sa main dans la tienne et tu t'es placé correctement pour fermer les yeux. La seule chose dont tu te rappelles, c'est que t'as prononcé juste trois mots : « Je t'aime. ». Et puis tu sais plus combien de temps t'as mis avant de t'endormir, mais c'était la première fois depuis des jours que tu dormais correctement.

Et puis c'est arrivé il y a deux ans. T'avais besoin d'elle, de la femme qui vous avait élevé pendant douze ans mais elle ne répondait nul part. Alors pour une fois, tu t'es dit que t'allais utiliser la partie dangereuse, trop dangereuse de ton pouvoir. Il était tard ce soir-là, très tard. Tout changeait trop vite et tu ne pouvais pas te résoudre à attendre son appel. Zohra, ta majï, ne répondait plus et ça faisait que très peu. Mais tu t'étais quand même décidé à vérifier de part ton pouvoir si elle allait bien. Ton projet ? C'était d'utiliser ta volonté pour la retrouver, d'activer le microphone de son portable pour pouvoir l'entendre. Et tu l'avais fais, ta volonté avait pourtant des failles et alors que ton corps était resté assit dans le canapé, ton esprit était resté bloqué pendant de longues heures à voyager, à la chercher. Tout ça pour ne l'entendre que quelques courtes minutes. Entendre des bruits étranges et entendre la voix de ta majï. Non, tu ne savais pas ce qu'il se passait, tu ne comprenais pas ce qu'elle disait, c'était comme si ton ouïe était en train de se détruire lentement. Et subitement, t'avais repris possession de ton propre corps. Ton corps qui te faisait horriblement mal, comme si tout tes muscles se déchiraient lentement, comme si on te bouffait de l'intérieur. Tu sentais un liquide couler sur ta bouche, couler de ta bouche, et quand tu te relevais tu sentais comme si ta tête allait imploser. L'heure tardive de une heure du matin s'était changée en six heures, t'avais du errer pendant bien cinq heures et demi sans rien entendre, sans la trouver, tout ça pour ne pas comprendre ce qu'il se passait. Ton crâne commençait à te faire mal, et t'avais eu la bonne idée d'aller dans la salle de bain, te regardant dans le miroir en passant ta main sur le bas de ton visage couvert d'un liquide écarlate. Ton ventre te fit souffrir quelques secondes et tu te penchais vers le lavabo, recrachant le sang qui t'était remonté dans la gorge. Et finalement t'avais essuyé ta bouche avec l'eau du robinet, t'appuyant contre le lavabo en passant de l'eau glacée sur ton propre visage. T'appuyant aux murs pour retourner à ton lit, tu t'allongeais en te promettant à toi-même de ne jamais refaire quelque chose comme ça. Tu t'étais mis à te sentir tellement mal après avoir fait ça, c'était presque si t'avais même l'impression de mourir.

T'es assit entre Satine et ton frère, éloigné de la porte et éloigné des fenêtres. T'as peur, t'as vraiment peur alors même que vous avez pas décollé, que la porte est ouverte et que tu peux respirer. Et puis subitement les portes se ferment, t'entends les réacteurs, t'entends le pilote dire que vous allez démarrer et tu vérifie immédiatement cinq fois si t'es bien attaché. Et finalement tu tournes ta tête vers ton frère, tu poses tes mains sur ses joues et tu tournes son visage vers toi. « Gen ! Imagine si y'a plus assez d'air ici, on fait comment ? On fait comment ?! Faut ouvrir les portes et les fenêtres. On fait comment si ça prend feu ? On va pas pouvoir sortir ! ON FAIT COMMENT ?! » Tu le sens décoller tes mains de son visage et tu tires presque immédiatement une mine boudeuse. T'es en train de paniquer et tu le laisses même pas parler. « Et imagine si y'a des.. Des chiens ! Des chiens, imagine si l'avion est envahi de chiens ! Comment je fais moi ? Mon dieu je vais mourir. » Et finalement tu poses ta tête contre le siège et tu fermes les yeux. Oui, t'es totalement paniqué et t'as même pas remarqué que la plupart des passagers autour se foutent de ta gueule. Mais bien sûr qu'au final tu t'en fous complètement. T'entends juste Satine te dire de te calmer, que tout ira bien. Et t'essaye de te calmer, juste pour ça t'attrapes le bras de ton frère, de ton pauvre frère qui demande rien, et tu poses ta tête contre comme si tu t'y accrochais pour pas paniquer encore plus. Malheureusement ce vol allait durer plusieurs heures, et déjà que tu étais nerveux alors que l'avion n'avait pas décollé, il fallait bien imaginer ta panique quand il allait le faire. Mais tu avais réussi à t'arrêter de crier, regardant Genesis seulement en parlant d'une toute petite voix. « Tue moi et ressuscite moi quand on est arrivé. S'il te plaîîîîîîît. » Te ressusciter ? Oui t'étais sérieux, même si tu savais que c'était pas vraiment possible pour le coup.