Nom : Je suis née Rosalía Muñoz, ma mère ne s'étant jamais mariée... Mais  Gatling, bien qu'il s'agisse de mon nom d'emprunt je l'aime beaucoup. C'est quand même un joli pied de pif pour la gosse d'un trafiquant d'armes que de circuler avec un nom de mitraillette qui peut te faire 60 trous de balles en une volée ! Et puis Teagan Gatling ça fait T.G alors que demander de plus ? Prénom(s) : Rosalía, Teagan, Jeannine...  Non mais je sais ce que tu es en train de te dire, et je te merde... Tu sais pourquoi je te merde ? Parce qu'en verlan, Jeannine ça fait quand même Ninja ! Ok d'accord, j'ai juste un troisième prénom à chier. Âge : 21 ans. + 5 ... Date de naissance : 07 août 1990 Nationalité : Vénézuélienne et Américaine. Il faut au moins ça pour avoir mon boule, ok ? Officiellement je suis une vieille Canadienne sans saveurs par contre, pas très caliente ... Origine(s) : Idem. Alter-Ego : Atheris Hirsuta. Ou, pour que cela parle plus à tout ceux qui ne sont pas copains avec Google : Une bonne vieille vipère de feuille. Métier (études) : Je bosse pas moi, j'ai pas que ça a faire ! Grâce à la tune que j'ai réussis à choper en fuyant le Venezuela, j'ai investi dans l'immobilier et je vis désormais de mes rentes. Pas folle la guêpe ! Niveau social : Avant, j'étais pétée de tune... Bon d'accord, je le suis toujours mais juste un peu beaucoup moins. J'ai pas de quoi me payer une piscine chauffée ET un garage à limousines, donc je suis pauvre. Non sans déconner je vis sur des réserves qui s'épuisent petit à petit. Tu as pas 2000 dollars ? Statut marital : Célibatruie... c'est pas mon totem mais ça aurait très bien pu ! Orientation sexuelle : Bisexuelle adepte des plan à deux, à trois, à 12, des huitres ou du couteau, de la marmelade comme des tranches de pain, des sandwichs mais pas au thon, de la saucisse qu'elle soit de Toulouse ou avé le couscous tajine, de la moule ou de la frite... Je continue dans la métaphore marmiton ou t'as compris ? Avatar: Rose (horny) Bertram Crédits: Tumblr/Odistole Personnage: Inventé Petites curiosités Famille et proches - Ma famille alors là, c'est trop la classe. Je ne m'étends volontairement pas sur le sujet, il faut dire qu'on est pas commun chez nous. Mon père est Américain. Il a longtemps vécu au Vénézuéla où il a rencontré ma mère et où il a étendu petit à petit son empire dans le trafic d'armes. Je l'adorais mon père... Aussi cela a été très difficile quand il s'est fait sécher, il y a presque trois ans maintenant. Ma mère elle, est Vénézuélienne (si tu as pas suivis) et est... en taule. Bah oui, le patriarche c'est fait descendre, et la matriarche c'est pas laissé faire mais a fini aux mains des keufs pas-véreux. Ce qui est quand même super rare au Venezuela, c'est couillon. Quand à moi, j'ai réussi à me faufiler dans le chaos mais je me retrouve toute seule dans un pays à la con. Le Canada, c'est vraiment pas ma tasse de caca... Mais les gens sont faciles à truander, alors je reste. Et avec un peu de chance, quand ma mère sortira (tu rêves), je pourrais la faire venir dans le coin ! Maîtrise du totem - Contrairement à l'image que possède une vipère... Mon totem est d'un tempérament bien plus calme que le mien. Presque passif parfois devant ses besoins de solitude. Ce qui donne un certain équilibre à ma personnalité, car c'est un prédateur d'embuscade. Ma vipère est rusée, elle est observatrice, rapide. Capable d'une patience infinie aussi ... Autant de qualité que je ne possède que lorsqu'elle me les inspire. Elle m'apaise, me pousse à réfléchir et à observer plutôt que de foncer dans le tas. J'ai conscience que c'est paradoxal de la voir comme une partie très distincte de ma personnalité car je suis ce qu'elle est, et inversement... Mais elle est en vérité ma plus précieuse alliée, j'ai survécu grâce à elle et sans sa présence je ne suis pas certaine de savoir être, tout simplement. Mais attention, mon Alter-Ego reste aussi venimeux que moi ... voir d'avantage. C'est juste qu'elle est bien moins tempétueuse. Depuis toujours, notre harmonie est quasi-totale. Sensibilité - Je suis très sensible à mon Totem, son influence est considérable… Mais j’ai la chance de posséder avec lui un équilibre souvent très stable. Aucune ne souhaitons prendre le dessus sur l’autre, même si souvent, elle cherche doit s’imposer face à mon caractère volcanique. Car c’est à vivre à l’écoute de nos besoins et instincts communs que le binôme fonctionne… Je crois que c’est une aubaine d’enfer. Parce que les rares Berserkers que j’ai croisés étaient en méga galère avec leurs Alter-Ego. Bah ma vipère à moi, elle déchire ! Et j’adore emprunter sa forme de temps en temps. Depuis quelques années maintenant je suis capable de faire mon reptile avec la forme de Fusion, et c’est pas mal même si  bouffer des souris, c’est pas encore mon kiffe. Cependant, je n’ai pas encore subis de Furie, et c’est tant mieux. Imagine je garde des écailles sur la gueule après ça ?! Points faibles - L'envie d'avoir une famille, de faire partie d'un cercle, d'un groupe soudé et réduit. Depuis toute gamine, j'ai vécu en fusion avec mes deux parents qui manquent aujourd'hui à ma vie. Alors oui, je ne sais plus sur qui compter, en qui avoir confiance et ce besoin de me reposer sur quelqu'un est un véritable danger dans ma situation. Si j'ai trouvé en Lilwenn quelqu'un avec qui je peux être nature, je ne suis pas encore en mesure de me livrer totalement à elle. Peut être que c'est de la peur finalement, parce que je n'ai jamais fais confiance à qui que se soit d'autre qu'à ma famille... Et j'en cherche une nouvelle, en souffrant de ne pouvoir retrouver la mienne. Je crois aussi pouvoir affirmer que j'ai un peu (beaucoup) un problème avec les armes... Je suis née dans le milieu, j'en ai pas peur, et du coup ça me manque horriblement. D'où ma collection privée, disséminée un peu partout dans mon chez moi... Ça craint un peu quand même car parait-il, c'est pas trop légal au Canada qu'on m'a dit... J'aurais mieux fais de collectionner les timbres mais papa préférait les flingues, faut lui pardonner. Après, j'ai été un peu élève comme une princesse... Sisi ça t'étonnes hein (Si toi aussi tu aimes les tétons, contact moi). Donc j'ai tendance à me croire au dessus des lois... Et ça, c'est vraiment moche ! Parce que j'ai pas besoin de me faire remarquer à la base, et je me retrouve régulièrement chez les flics ou dans une cours de justice... Ca vaaaaa si l'on ne peut plus arracher la perruque d'une mémé à york parce qu'elle avait pris le dernier kinder bueno ! Même la pub elle le dit, que c'est si bon qu'on en deviendrait méchant... Bah voila, c'était vraiment très bon.

qualités
Tenace
Fougueuse
Charmeuse
Stratège
Badine
Ambitieuse
Passionnée
Intuitive
Audacieuse
Impudique (ouais c'est une qualité)
défauts
Capricieuse
Gourmande (dalleuse oui !)
Tempétueuse
Égoïste
Bordélique
Fallacieuse
Versatile
Matérialiste
Revancharde
Manipulatrice


Paloma Muñoz - La Matriarche.

Ma fille... Que dire de ma fille ? C'est une étrange chose que d'avoir beaucoup en commun avec son enfant, sans pour autant savoir la comprendre. Après tout, même si nous étions proches toutes les deux, elle l'était d'avantage de son père. Il était son âme sœur, et c'était réciproque, à croire qu'elle avait réellement été faite dans le même moule que lui. Mais Rosalía a toujours été plus emporté que mon homme, trop colérique et tranchante. Avec le recule, c'est peut être bien grâce à cela, et à son mordant qu'elle a réussit à s'en sortir, et à échapper à la flicaille quand Liam est tombé. Elle recense énormément de défauts... un nombre incalculable même. Et pourtant je suis sa mère... je ne suis pas censée dire cela ! Mais si elle possède une qualité exceptionnelle, c'est sans doute qu'elle sait promptement saisir les opportunités qui s'offrent à elle, ou les créer si besoin est. Pour cela, Rosalía fait preuve d'une capacité d'adaptation et d'une stratégie redoutable. Comme son père, elle a le sens des affaires et ne perdra jamais de vue son intérêt. Être élevée dans cet optique l'a rendu égoïste, mais dans notre milieu c'est parfois essentiel. Sans être cruelle, je me souviens qu'elle ne laissait pas beaucoup de place à la chance où à pitié...

Pour moi, sa force réside dans sa faculté d'adaptation et son art de la persuasion. Ce dont j'ai manqué. Voila pourquoi je suis en taule, et elle, non. Ma gamine est forte, et j'espère qu'elle ne pliera jamais devant personne.

Ricardo Guacamole – Ancien collaborateur.

Moi, j’ai connu c'te morceau quand elle était toute gosse. J’ai toujours bossé pour l'père et c'est moi qui m'suis collé l'baby-sitting… J'en ai chié j'peux vous dire. Parce que s'te gamine a été mise depuis toujours sur un de ces piédestal ! Pourrie gâtée, une vraie princesse... avec le comport'ment qui va avec, hein ! Chiante et indiscipliné et capricieuse, v'la qui résume pas mal. Et que j'pouvais pas taper d'ssus, déjà parce que s'té la fille du patron mais qu'en plus, qu'elle mordait la pestouille ! Le nomb' de fois que j'me suis pris des baffes et qu'j'ai justifié des coquards à ma femme par'que j'refusais d'lui faire le ch'val. J'avais pas signé pour ça. Et en grandissant, qu'elle a été pire ! Pour se jouer des pauv' gens, la p'tite était pas la dernière. J'crois bien qu'elle sait y faire, et qu'elle utilise pas mal son apparence pour nous faire marcher à la baguette. Et puis, têtue la bourrique ! Quand qu'à décidé un truc, pas moyen d'la faire lâcher l'bout d'viande ! L'enfer p'tain... pour la faire obéir laisse tomber. Elle est pas disciplinée ni organisée, elle support' mal les contraintes, la hiérarchie, les ordres et les critiques... Elle aime que dalle à part bouffer. Et mater son cul dan'l'miroirs. ... Bon vous l'dites pas surtout, où qu'elle va encore me gueuler d'ssus.

Rosalía Muñoz - Maggle.

Bah attends tu crois que je vais laisser les autres raconter de la merde sans réagir !? Et puis de toute manière... Je suis quand même la mieux placée pour parler de moi, ce que j'adore faire d'ailleurs. Parce que tu vois, je déchire. Mais genre, vraiment. ... Non je déconne, en vérité j'ai déchiré et le temps de cette phrase à toute son importance. Maintenant c'est plus trop le cas, la vie me semble beaucoup plus difficile sans mes parents, loin de mon pays, des bases que j'avais établis pour mon existence. C'est que j'avais tout un plan de carrière dans le trafic d'armes moi ! J'sais pas, c'est décevant ! J'aimais bien maîtriser les affaires et dominer les gros durs (dans les deux sens du terme). Mais bon si j'arrive pas à me sortir de la loose c'est que vraiment je chausse du deux !  Enfin bref, la seule chose qu'il faut retenir de moi, globalement : c'est que j'ai toujours raison.

Ace Ventura - Un connard random.

J’ai vu une personne sur l’aile, un homme d’une telle laideur...! De quoi parlions nous déjà ?!

Luis Velasquez - Un autre connard random.

Je précise que je ne suis pas un connard random, mais l'un de ces cousins... Merci gros cul. On a grandit ensemble, je la connais pas mal, la Rosalía. Pour dire, je crois même que je suis le seul mec qui la connaisse aussi bien... mec, ou nana d'ailleurs. Pendant longtemps elle a été ma sœur, ma meilleure amie... et puis après elle a prit le melon (enfin à bossé avec son père quoi) et se fut le silence radio. Objectivement, Rosi' a pas de mal à se servir des gens puis à les jeter. Elle a un gros, gros ... très gros côté connasse qu'elle assume je crois. Mais dans le fond moi je le sais, que c'est pour protéger sa corde sensible. Nous, on est des gamins de la rue, on connait la dure réalité de cette dernière et grandir dans un business et dans la violence sa forge les personnalités. Mais des qualités, elle en a. Juste qu'elles sont salement cachées par une belle couche de merde quoi. Pour moi, Rosalía c’est un peu comme un serpent qui se fait passer pour lombric : Ça rigole, ça frétille, ça fait des yeux rond et ça s’émerveille de tout… mais ça vend une bombe chimique au Mcdo. Je l'ai souvent vu femme fatale ou enfant, dépendamment de son interlocuteur mais toujours dans la manipulation. Elle est quand même super insidieuse quand elle veut, et sait jouer de ses charmes... ou de ceux des autres. Surtout de ceux des autres en faite. C'est ce qui la rend dangereuse, car elle a de l'ambition. Enfin elle en avait, parce que je sais pas ce qu'elle est devenue depuis que son père c'est fait refroidir. Je sais d'ailleurs que cette histoire a été dure à encaisser. Pour sûr, elle doit être vachement plus sur la défensive, pour planquer son besoin d'attaches et "d'appartenance"... Elle a toujours été comme ça Rosi', très possessive et passionnelle, mais facilement blessée dans ses relations par un manque d'intensité ou je sais pas quoi, moi je comprenais que dalle. Je crois qu'elle trouvera jamais quelqu'un qui saura vraiment combler ça d'ailleurs. Elle est trop chiante...

Les yeux écarquillés de la petite fille glissaient sur le papier avec l'impatience de son âge. Les images se succédaient, et même si elle ne prenait pas la peine de lire les dialogues, elle semblait alors remplit d’effrois. Lentement, et même sans se rendre compte de son geste,  elle remontait ses jambes contre elle, créant ainsi un vrai pupitre pour sa précieuse BD. Rien ne venait perturber sa lecture assidue, et elle semblait toujours aussi passionnée par ce qu'elle redécouvrait pourtant pour la 10ème fois au moins ! Rosi frissonna soudainement, alors que le héros sombrait dans une situation désolante, et elle sauta quelques bulles pour passer au cœur du sujet... Une énième fois, elle replaça une mèche de cheveux particulièrement bouclée pour la coincer dans le reste de sa tignasse. Mais le geste en fit rebondir plusieurs autres qui se dressèrent avec une certaine détente, comme des ressorts alors qu'elle continuait sa lecture. Son souffle se coupa bien malgré elle devant une péripétie épouvantable. Il était rare de la trouver à ce point dans sa bulle, mais c'était pourtant toujours le cas quand son père la laissait dans le coin d'une pièce pour négocier. Cette fois pourtant, sa voix légère et lointaine fit éclater la concentration de Rosalía qui n'était à présent plus avec son héro favori en plein drame sur une autre planète, mais bien de retour à Bogota. C'était la première fois qu'elle allait en Colombie, mais elle n'aimait pas ce pays... Il faisait trop chaud, et les gens sentaient vraiment mauvais dans ce bar miteux. Disons que ce n’était pas vraiment sur la tête qu’ils avaient des auréoles… « Ma Rosi, tu veux bien venir me voir une minute ? »

Le nez de la concernée dépassait à peine du livre dans lequel elle était plongé, mais ses yeux vert eux, n'avaient pas manqué de fixer son père avec une joie non dissimulée. Sans attendre elle envoya valser la bande dessiné, non sans un certain aplomb. Puis elle avait sautillé légèrement dans sa robe belle robe bleu de Cendrillon, imaginant sur son trajet une multitude de crocodile ou de belles mère vraiment très connes, ainsi de troncs d'arbres sur lesquels marcher pour leur échapper. Le bordel dans l'imagination des gosses... Et puis, son père lui pinça doucement la joue alors qu'elle lui adressait une frimousse toute attentive à ce qu'il pouvait lui demander. « Monsieur Quispe doute de notre M249 SAW. Il pense qu'il ne ferait pas une bonne affaire en voulant équiper ses gars avec… J'aimerais que tu lui montre comme il a tort. »

Le regard de la petite princesse s'illumina d'un seul coup. Seigneur, elle en sautillait sur place alors que ses cheveux rebondissant encore contre son crâne, son diadème dégoulinant pour se perdre dans la masse frisée. Sans perdre une seconde, elle grimpa sur une chaise vide et, debout sur cette dernière n'hésita pas une seconde à se saisir de l'arme désossée pour la remonter avec une agilité étonnante. Pièce par pièce, ses petites mains potelées rendaient toute sa prestance à l'arme, donnant des coups parfois un peu plus forts pour enclencher le canon et le mécanisme de détente, puis le bloc arrière, la crosse… Sous les yeux stupéfaits du Quispe et de ses gorilles massifs comme des armoires à glace. Et ils n'étaient pas au bout de leur étonnement, puisque le petit morceau de gamine ouvrit bien vite la bouche pour brailler d'une voix limite criarde, fofotant furieusement à cause d’une dent de lait qu’elle laisserait bientôt à la petite souris : « Franfement f’est une super mitrailleufe. F’est une femi-automatique lévère, qu’elle est fpécialifte pour les tirs continus … direct contre un obvectif terreftre genre… un CapriFun. Ou une perfonne avec un CapriFun de loin parfe que la vifée elle est efficafe ! Calibre SS109, 5,56 x 45 mm Otan, longueur … ve fais plus. Mais elle fait que s’fix (traduction : six) kilos ! Que même ve peux la porfer d’une main … A non. Mais toi tu pourras monfieur ! Fyftème d'alimentafion (lawl) à bande fouple ou farveur de Type M16… f’est comme tu veux. Puis la cadenfe de tire elle est fouft… foutefu…. FOUTENU. Que fa fait du 750 à 950 cps minimum. Quand même ! F’crois qu’elle est Européenne au défart, mais que les Amérifains ils ont été cools farfe qu’ils l’on rendu plus facife à utilifer quoi ! Mon fère il dit ‘que même une fenfant de finq ans il feu l’affembler’… Bon v’ai s’fix ans moi, mais fa compte pour du beurre parfe que quand j’avais finq quand bah j’y arriferais… arrifais dévà. » Sur ce, elle donna un dernier à-coup sur l'arme, défi le cran de sécurité et tira à blanc avant d'ajouter, l’arme sur l’épaule quitte à pencher dangereusement sous son poids : « F'es ma frérérée ! »

Et le silence fit place. L’un des types cependant, après un court instant d’hésitation, entama une courte ovation à l’Américaine, s’attendant sans doute que ses compagnons le rejoignent. Mais c’était pas vraiment le genre de la maison… le type en question devait être quoi… Brigand stagiaire ? Il se prit une claque à l’arrière du crâne, et garda une mine déconfite qui arracha un rire à la petite fille, qui s’échappa de sa bouche dans un nuage de postillons.  « Ok ... Je prends le stock. Votre prix sera le mien. » Finalement le Colombien avait cédé… Pas étonnant, puisque si même une gosse était en mesure d’utiliser cette arme de guerre, alors c’était plus qu’une aubaine, c’était un équipement qui lui était désormais nécessaire ! Fièrement, Rosalía se mit à sourire de toutes ses dents (sourire troué donc !) et émit un petit cri de contentement qui ne manqua pas de surprendre le Quispe.  « Retourne donc à ton livre mon cœur, je t’appellerais quand nous partiront. » Rosi n’attendit pas avant d’obéir. Même si son caractère et sa curiosité lui imposaient de rester autour de la table, elle ‘allait jamais à l’encontre de ce que lui disait son père. Elle défi alors la lanière de mitrailleuse en la laissant tomber sur la table, puis sauta de la chaise pour faire l’avion sous les éclats de rire de son père…

Rosalía, six ans, trafiquante d'armes de guerre.

Rosalía ne savait même pas comment elle s'était débrouillée pour échapper aux regards des assaillants. Il y avait à peine quelques minutes encore, la jeune femme menait encore sa vie, son quotidien rythmé par le trafic de son père de qui elle était maintenant l'associée depuis quelques années. C'était là sa vie. Écraser, négocier, faire plier... être sans cœur devant la détresse, rester inflexible quand à un accord scellé. Et graisser les pattes de ceux qui pouvaient éventuellement lui être utiles, en éliminant les parasites. Voilà ce que lui avait appris son père, la manière dont elle avait été élevée. Si tout cela lui paraissait normal, elle n'avait jamais envisagé que Liam pouvait tomber. Que la chute de ce dernier serait violente, qu'elle serait elle aussi touchée, fatalement, voir entrainée. Et qu'elle perdrait tout. Pourtant si Rosalía avait reçu des leçons de la part de son paternel, c'était bien que dans le trafic comme dans la vie, rien n'était jamais acquis de manière définitive. Encore moins la confiance des gens... Ce qui s'était alors vérifié être juste. Mais cette leçon-là était plus que difficile à digérer.

Les mains tremblantes comme tout le reste de son corps, Rosalía tentait d’empêcher son père de saigner. Le choc avait été terrible. Elle avait entendu les coups de feu, les hurlements... Mais elle n'avait au départ pas prit peur. Dans cette ville ou cette maison, c'était des sons très habituels. Mais cette fois son père était la victime, non le bourreau. Et lorsqu'elle l'avait trouvé étendu dans une mare de sang, son cœur avait littéralement cessé de battre. Elle s'était effondrée, n'avait même pas eut la force d'appeler à l'aide. Non simplement, après être tombée à genoux, la jeune femme de seulement 24 ans s'était mise à appuyer sur les impacts de balles parsemant le torse de Liam. Il fallait qu'elle l'empêche de saigner ! Il ne fallait pas qu'il perdre trop de sang... il pourrait s'en sortir… Il pourrait, hein ? Mais les plaies étaient trop nombreuses, si bien que la très jeune femme s'épuisait vainement au milieu de ses larmes. Et puis, elle le voyait bien... elle s’acharnait sur un cadavre. Pourtant, et même si elle éclatait en sanglot, Rosalía semblait incapable de s’arrêter.

Et maintenant, qu'est-ce qu'elle allait faire ? Son père était mort, et au-delà de la rage qui l'animait, Rosalía avait conscience que c'était terminé. L'empire qu'avait étendu Liam n'était désormais plus, il avait été dupé. Le réseau, l'influence de Rosalía allait désormais imploser. Sans doute même serait-elle livrée et considérée comme un trophée. Et les chiens se battraient pour un morceau de son territoire, pour arracher un bout du cadavre encore chaud de Liam, et de sa fille qui le suivrait bien vite dans la tombe. Un goût amer dans sa gorge la surprit alors qu'une silhouette familière se dessinait dans ses champs de vision. «  Maman... y'a trop d'impact ! J'arrive pas ... à l’empêcher de saigner. Il saigne trop maman. Aide-moi... » Fine et discrète, Paloma fixait sa fille, prenant visiblement soin de ne jamais baisser le regard vers le cadavre de son mari. «  Rosi... Relève-toi. Dépêche-toi. Ils vont revenir... et il ne faut pas qu'ils nous trouvent tu comprends ma chérie ? »

Bien sûr qu'elle comprenait. Rosalía comprenait exactement ce qu'il se passait. Elle avait beau perdre pied, la jeune Berserker pouvait voir se dessiner chaque étape de ce qui allait désormais se passer. Et à l'intérieur même de son corps, sa vipère s'agitait avec force. Elle était à la limite de prendre le dessus... Rosalía le sentait. Et elle lui aurait volontiers laissé sa place... elle allait le faire. Rosalía en était à deux doigts.  « Ils ont... tués papa. Ils ont tués papa. Maman... ils l'ont... » Pourtant la vipère ne prit pas le dessus. Paloma, si. Elle tira sans attendre sur le bras de sa fille, l'arrachant au contact du cadavre dont la mare de sang avait souillé Rosalía sans qu'elle ne s'en rende compte. «  Je sais mon ange. Nous pleurerons plus tard, d'accord ? »

Toujours tremblante, ses mains pleines de sang, elle se releva péniblement grâce à la force de sa mère. Rosalía semblait totalement perdue. C'était comme si elle ne reconnaissait plus les lieux, qu'elle se laissait guider par une inconnue au milieu d'un environnement dont elle ignorait tout. Ses mains ensanglantées restaient en suspension dans l'air, et elle observait, les yeux ronds, les couloirs qu'on lui faisait emprunter. Le choc était tel que Rosalía demeurait murer dans son univers, qu'elle n'entendait désormais plus les mots que lui adressait Paloma. Mais cette odeur... l'odeur du sang la ramenait toujours à la réalité dès qu'elle souhaitait s'en échapper. Perdre l'esprit... c'était peut-être ça.

Et puis, on la jeta dans une voiture. Des visages se tournèrent vers elle, des visages qu'elle reconnaissait. Il y avait son cousin... et deux hommes qu'elle avait toujours considérés comme fidèles. Mais... et sa mère ? Sa mère n'était pas là ! La voiture démarrait, et Paloma n'y montait pas. Rosalía ne comprit que bien plus tard, que le sacrifice de sa mère avait permis sa fuite. Sans cela, tous les Muñoz auraient été perdu.  

Tous auraient été perdu... mais c'était finalement peut être plus le cas qu'on ne le pensait alors. Toute seule, sans l’unité familiale, la jeune femme n’était plus qu’une créature perdue parmi beaucoup d’autre.

Un baby-sitting... Lilwenn était passé pour lui refourguer une gamine ? Pour faire du baby-sitting... Seigneur, c'était une blague ? Avait-elle réellement une tronche à gazouiller devant les enfants ou à faire des tartes aux pommes ? Pas vraiment... Du moins ce n’était pas un look d'animatrice de colo que la Vénézuélienne abordait ce soir-là, alors qu'elle pensait sortir en compagnie de sa nouvelle potesse. Au contraire, si elle avait été conviée à une soirée donjon, là, ça passait bien. Crème même ! L'arnaque monstrueuse dont Teagan venait d'être victime la plongeait dans un véritable silence, bouche-bée, alors qu'elle réalisait à peine et aurait dût, par réflexe, claquer la porte au nez de la jeune femme. Bordel mais... nan ! Elle n’était pas d'accord ! Et dire qu'elle avait sorti ses godasses hors de prix pour ça ! Et que dire de son décolleté... il n’était pas hors de prix mais... quand même ! De base, elle pensait sortir, et ignorait même que Lilwenn pouvait être maman. «  Comment ça ... garder ta fille. Mais tu as une mioche, toi ? »

Elle avait articulé avec précaution pour que son accent ne mange pas la moitié de ses mots. Et bien évidemment, la Berserker considérait la gamine de haut, qui planquée derrière sa maman sortait de temps à autre son minois de sa cachette pour toiser la femme qui allait la garder. Aucunes des deux n'en démordaient, mais le mérite en revenait à la petite gamine qui pas bien grande, envoyait un regard noir à la femme devant elle. Ce qui décontenança quelque peu Teagan... Bah ouais quoi, elle avait quel âge cette sale merdeuse pour la mater comme ça ! Si Lil' n'avait pas été là, pour sûr qu'elle l'aurait intimidé comme une malade pour lui faire baisser les yeux. La grande classe. Mais au lieu de cela, Teag' devait bien avouer que la p'tite forçait un peu le respect. Un peu... oui, faut quand même pas déconner ! Sans jamais lâcher la gosse du regard, la Berserker précisa à Lil' sans attendre : «  Je tiens quand même à préciser Lil', que la dernière fois que j'ai été en présence d'un moutard, le père a porté plainte contre moi. Le petit con avait pris le dernier Twix au distributeur. Soit disant que lui aurait mis une baffe et qu'après, j'aurais craché sur lui... »

Le sale mioche ! Il l'avait bien mérité... Mais quand bien même ses histoires avec les enfants ne laissaient pas entendre qu'elle les appréciait, Lilwenn lui avait refourgué sa fille en mode boulet de canon pour aller s'éclater. Sans Teagan donc. Cette garce d'Alchimiste ! Paraissait que les Berserkers rentaient encore un peu cons face à eux... bah voilà, c'était prouvé. Parce qu'il fallait au moins cette explication pour justifier que Teagan soit soudainement envahit par les miasmes d'une gosse atteinte d'une maladie très grave : l'enfance. Mais le pire dans l'histoire, s'était que dans son appartement bordélique, entre les sous-vêtements à l'abandon et les cadavres de paquets de gâteaux, la p'tite pouvait mettre la main sur bien plus dangereux. Luna semblait déjà visiter la baraque comme si c’était chez elle, et virevoltait avec l’énergie de son âge de mètres carrés en mètres carrés pour demander non-stop ‘c’est quoi ça ? Et ça ? ET CA ?’ MAIS TA GUEULE PUTAIN !! Laisse parler les grandes personnes ! C’était déjà épuisant. Par le ciel, et tous ses saints-seins, qu’avait elle fait pour mériter une punition si déprimante ? Un trafic d’armes ? Hohoho la belle affaire. Même son passé de trafiquante ne justifiait pas pareil traitrise ou châtiment divin. Mais soudainement, Teagan l’attrapa par le col pour la secouer sans ménagement.

«  NE TOUCHE PAS A CA QUEUE-A-NOUILLE ! » La petite venait de laisser ses mains poisseuses trainer sur un M72 LAW. Le bijou de sa collection, son lance-roquette préféré… «  Mon précieux bébé… » Typiquement, c'était là que Teagan aurait sans aucun mal envoyé une torgnolle à la petite. Mais les représailles de sa mère, franchement... la 'baby-sitter' s'en passait volontiers. Elle s'attendait donc à se taper une soirée merdique, ennuyeuse et même particulièrement pénible. C'était sans compter sur l'aplomb de la petite, que sa mère retrouva déguisée en pouffe dans les vêtements de sa gardienne, nourrit de Tagada Pink, à jouer avec une Breda Modello des années 30, heureusement déchargée. Le tout alors que sa baby-sitter cuvait ses mojitos sous (oui... sous) son canapé. Mais si les Berserkers étaient cons devant les Alchi, les Alchi devaient être cons tout court... car cette soirée désastreuse scella contre toute attente, une amitié forte entre les deux jeunes femmes. Fallait dire qu'à Ottawa, ils étaient tous un peu tarés les surnat'...

N’empêche, si Rosalía avait été à la tête d'un réseau de trafic d'armes dans son pays, si elle avait tenu tête aux pires malfrats sans ciller... Bah Teagan, elle, elle était vraiment nulle à chier.